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La
Roseraie du Val-de-Marne
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Un
rôle majeur de conservation pour le Département
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(1) Un jardin à la française - Un véritable conservatoire
de roses
La plus ancienne collection vivante de roses anciennes au monde
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Lieu d’exception à la renommée internationale, la
Roseraie départementale du Val-de-Marne, qui s’étend
sur 1,5 hectare, est située au cœur
du parc départemental de la Roseraie, à L’Haÿ-les-Roses.
Cette roseraie est le premier jardin moderne au monde entièrement
dédié aux roses.
Avec près de 3 200 espèces et variétés de
roses qui s’y côtoient, parmi les 16 000 rosiers répartis
en 13 collections, elle présente un panorama de l’évolution
de la rose au fil du temps, et est un lieu de conservation unique au monde.
Elle a été reconnue dès 1991 Collection nationale
de roses anciennes par le Conservatoire de Collection Végétale
Spécialisée. En 1995, elle reçoit la toute première
récompense Award of Garden Excellence, prix d’excellence
du jardin, de la Fédération mondiale des sociétés
de roses. Enfin, elle est inscrite à l’inventaire
supplémentaire des monuments historiques depuis 2005, et a obtenu
le label Jardin Remarquable depuis 2011.
| Un jardin à la française | ||||||||||||||||||
| Depuis 1968, le Département du Val-de-Marne poursuit l’œuvre de conservation et de présentation des roses, initiée par Jules Gravereaux à la fin du XIXe siècle. Les jardiniers, agents départementaux, veillent avec le plus grand soin sur l’ensemble des rosiers, dont les roses anciennes constituent la plus importante collection vivante au monde, avec des rosiers aujourd’hui disparus des jardins et du commerce. Afin de maintenir la qualité de ce lieu d’exception, le Département du Val-de-Marne a réalisé en 2023 des travaux qui ont permis de renouer avec l’image originelle du jardin, avec la rénovation de la Roseraie de Madame Gravereaux ainsi que la restauration des treillages verticaux. Les collections sont organisées sous forme d’un jardin à la française. Entre pavillon normand et dôme, le miroir d’eau reflète la grande structure en treillage recouverte des roses Alexandre Girault. Les pylônes avoisinants présentent une forme conique rappelant celle des ifs taillés habituellement dans les jardins réguliers. Quant aux orangers, que l’on retrouve habituellement dans les jardins à la françaises, ils sont remplacés par d’élégants rosiers conduits sur tige. © d.Grandemange - CD94 |
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| Un véritable conservatoire de roses |
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La Roseraie départementale du Val-de-Marne constitue un conservatoire de collections végétales spécialisées, et participe à la préservation de la biodiversité. Sa richesse et ses conditions de culture très spécifiques en font un lieu de recherche. Des études botaniques et horticoles y sont menées régulièrement, par des structures comme l’Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE) ou le Muséum National d’Histoire Naturelle. Reconnue à l’échelon national Conservatoire de Collection Végétale Spécialisée pour le genre Rosa en 1991, la Roseraie préserve sa collection originelle et sauvegarde un patrimoine végétal unique. Trois pieds de chaque variété sont conservés. Dans une démarche didactique, le rôle des jardins de collection est aussi de faire connaître leur patrimoine, non seulement au grand public, toujours curieux de découvrir l’histoire et la variabilité extrême de cette fleur, mais aussi aux professionnels de la rose, dans un esprit fédérateur et un souci scientifique. La Roseraie joue en outre un rôle primordial pour fédérer les collectionneurs et spécialistes des roses, des travaux scientifiques étant régulièrement menés par les chercheurs. D’où l’idée de mettre à disposition de ces publics avertis un fichier informatique de ses collections. Le Département du Val-de-Marne a ainsi travaillé à la réalisation d’une application de gestion numérisée des collections répertoriant de manière précise toutes les variétés plantées à la Roseraie. Inscrite à l’inventaire des monuments historiques en 2005, et labellisée depuis 2011 Jardin remarquable, la Roseraie participe pleinement à la préservation du patrimoine national, et de la biodiversité. |
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La plus ancienne collection vivante de roses anciennes au monde Les roses anciennes sont réparties dans les collections des roses botaniques, galliques, d’Extrême-Orient, et les roses horticoles. Créées du milieu du XIXe siècle au milieu du XXe siècle, la plupart de ces rosiers a aujourd’hui disparu des jardins et du commerce. |
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Les
rosiers botaniques © CD94 |
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Les rosiers galliques Le jardin des rosiers galliques rassemble les variétés connues en Europe jusqu’au XVIIIe siècle : au fil des ans, la nature a sélectionné des variétés très résistantes. Ces roses anciennes ne fleurissent qu’une fois, mais leur parfum surpasse largement celui des roses modernes : des roses de Provins, de Damas, Blanches, à cent feuilles, Moussues, Pompon, de Portland, cultivées au Moyen-âge en occident, dans les monastères et les abbayes. © E.Legrand - CD94 |
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Les rosiers rugueux Descendants de Rosa rugosa, les rosiers rugueux sont particulièrement résistants. Ils présentent des qualités décoratives avec leur feuillage gaufré, de gros cynorrhodons colorés et des grandes fleurs parfumées dont les pétales délicats donnent l’impression d’avoir été froissés. Les qualités odoriférantes de ces fleurs ont inspiré de nombreux rosiéristes. Jules Gravereaux lui-même s’est intéressé à ces rosiers pour créer sa fameuse variété parfumée Rose à parfum de L'Haÿ. © E.Legrand - CD94 |
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Les rosiers d’Extrême-Orient Entouré de bordures de pierre, le jardin des roses d’Extrême-Orient regroupe les roses découvertes par les explorateurs botanistes et originaires de Chine, du Japon, d’Inde, de Perse… Les rosiers intéressants présentaient le caractère de remontrance, des formes d’aiguillons particulières mais aussi des couleurs jaune ou rouge vif… Ils ont alors été utilisés pour créer des hybrides remontants et des variétés à fleurs jaunes comme Soleil d’Or ou Capucine bicolore. © E.Legrand - CD94 |
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Les roses pimprenelles Originaires d’Écosse pour la plupart, les rosiers à feuilles de pimprenelle sont très buissonneux. Ils peuvent d'ailleurs constituer des haies. De minuscules folioles rendent le feuillage léger, et confère au rosier un aspect de pimprenelle. Leurs fleurs sont petites et de couleur claire : blanc, crème, rose ou jaune pâle, ou bien encore jaune citron. Ces rosiers fleurissent à partir d’avril pour annoncer le printemps mais leur floraison est éphémère. © CD94 |
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Les rosiers horticoles anciens Le jardin des roses horticoles anciennes constitue la collection la plus importante de la Roseraie : elle présente plusieurs centaines de variétés, créées par l’homme entre 1850 et 1940. Elles sont le résultat de croisements de roses galliques avec des roses originaires d’Extrême-Orient. Enserrées dans une structure de bois rustique, sont disposées les races Noisettes - Triomphe des Noisettes -, Bourbons - Reine des îles Bourbon -, Polyanthas - Mlle Cécile Brunner -, Bengale, hybrides remontants, hybrides de thé. © E.Legrand - CD94 |
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Les roses françaises modernes L’emplacement du jardin des roses françaises modernes correspond à la partie la plus ancienne de la Roseraie : le triangle conçu avec le concours d’Édouard André. Au centre, se trouve le Temple de l’Amour et son Cupidon. Cette collection présente les dernières créations de roses de jardin, des plus grands obtenteurs français : Rouge Adam - Adam -, Chartreuse de Parme - Delbard -, Persane - Dorieux -, Coraline - Eve -, Pénélope - Gaujard -, Poker - Meilland -… |
 © E.Legrand - CD94 |
Les roses étrangères modernes Le jardin des roses étrangères modernes illustre la création mondiale en présentant quelques variétés phares d’obtenteurs étrangers : Super Star - Tantau-Allemagne -, Président Herbert Hoover - Coddington - États-Unis -, Duquesa del Penaranda - Paul Dot-Espagne -, William Shakespeare - Austin-Angleterre -... Chaque année, de nouvelles variétés enrichissent la collection. Il s’agit principalement de roses à grandes fleurs primées dans les concours de roses. |
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La collection de Malmaison Acquis en 1798, le Domaine de la Malmaison permet à l'impératrice Joséphine de créer un jardin de roses : avec l'aide du rosiériste André du Pont, elle réunit près de 250 variétés, immortalisées par le célèbre peintre des fleurs Pierre-Joseph Redouté. Après la disparition de l'impératrice, le jardin est laissé à l'abandon, mais Jules Gravereaux participe à la restauration de cette collection de roses en retrouvant 198 variétés. Il en profite pour planter dans sa roseraie quelques variétés offrant ainsi un aperçu de la collection de l'impératrice : des roses galliques, surtout. |
La
collection de Madame Gravereaux |
La
roseraie de Madame Gravereaux correspond à la première
parcelle du potager sur laquelle Jules Gravereaux a débuté
la collection. Le projet émanerait d’un souhait de
son épouse : alors qu'il ne sortait quasiment plus de sa
chambre noire, dans laquelle il développait des photographies,
elle l'invita à prendre soin de sa santé défaillante
et lui recommanda de réaliser un jardin à fleurs
à couper. Il consacra 22 ans de sa vie à la collection.
À l’époque, les roses servaient à décorer
la maison ou à honorer l’hôte de marque. Aujourd’hui,
cette partie du jardin présente de très belles roses
modernes, particulièrement adaptées à la
production de fleurs à couper de plein air. |
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| Les roses thé En 1809, des bateaux de la Compagnie des Indes orientales débarquent en Angleterre avec dans leurs cales, des rosiers de Chine. Les roses thé présentent des fleurs gracieuses et parfumées qui enthousiasment l’Europe. Les rosiéristes les utilisent et créent une race alliant la vigueur européenne à la grâce orientale : les hybrides de thé : La France. Particulièrement sensibles aux gelées, ces rosiers à grand développement (1,50 m) sont disposés dans la Roseraie le long du mur ensoleillé. |
 © CD94 |
L’allée de l’histoire de la rose L’ allée de l’histoire de la rose présente d’une part les formes sauvages jusqu’aux plus récentes de roses, en passant par les variétés connues en France au Moyen-Âge, celles ramenées de Chine et d’Orient par les explorateurs botanistes, et enfin les roses horticoles, créées par la main de l’homme. Elle raconte l’évolution biologique de la rose depuis les rosiers sarmenteux à petites fleurs originaires du Japon et leur descendance, jusqu’aux rosiers Banks en passant par les rosiers rugueux. |
 © CD94 |
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| Des roses modernes par milliers Les roses modernes sont réparties dans les collections des roses horticoles françaises et étrangères créées des années 1950 à nos jours. Cette parcelle permet d’apprécier des créations récentes, notamment des roses à grosses fleurs. |
Des collections particulières La Roseraie offre également aux visiteurs des collections particulières avec les rosiers pimprenelle, à odeur de thé, les rosiers Banks… |
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©
E.Legrand - CD94
