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Saison Intelligences animales au Parc zoologique de Paris

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(1) Une saison à la découverte de facultés cognitives remarquables
Le babouin : adapter la communication
Le blob : apprendre sans cerveau

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Depuis le 5 avril, le Parc zoologique de Paris propose de mieux comprendre les intelligences animales, quelles que soient leurs formes.
Apprentissage, communication, coopération : les animaux révèlent des capacités fascinantes. Leur monde cognitif, souvent méconnu, témoigne
d’une étonnante richesse. Observer leurs talents, c’est repenser notre propre rapport au vivant. Durant cette saison, un parcours de visite dédié, des animations inédites, une mini-exposition de spécimens et des rencontres avec des spécialistes permettront d’en apprendre davantage sur les intelligences animales. Les visiteurs découvriront comment les abeilles, les loups, les chauves-souris, les vautours, les babouins,
les antilopes, ou encore les grenouilles, sont loin d’être
bêtes comme des ânes.

Une saison à la découverte de facultés cognitives remarquables  

Chaque année, le Parc zoologique de Paris invite ses visiteurs à poser un regard neuf sur le monde des animaux. En 2025, le Parc met en lumière un sujet aussi passionnant que fondamental : les intelligences animales. Bien loin des idées reçues qui réduisent les autres animaux à des comportements instinctifs et rudimentaires, la science nous révèle aujourd’hui un univers bien plus complexe et nuancé. Apprentissage, communication, adaptation, stratégies sociales… Autant de facultés qui témoignent de formes d’intelligence remarquables et variées. En mettant en avant ces aptitudes et ces capacités cognitives, le Parc zoologique de Paris invite à la réflexion et à l’émerveillement.

Quand on parle d’intelligence, on a tendance à placer l’humain au sommet d’un classement. Certains ont tenté de la mesurer, de la catégoriser. Parfois synonyme de savoir, de virtuosité d’esprit ou de connaissances, il est alors question de Capacités cognitives.

Loin d’une vision anthropocentrée de l’intelligence, bon nombre d’études scientifiques démontrent que d’innombrables espèces possèdent des capacités cognitives étonnantes. Cette appellation regroupe toutes les aptitudes qui permettent à un individu d’appréhender son environnement, d’y être sensible et/ou de s’adapter aux circonstances à court et à long terme.

Les corneilles et les perroquets savent résoudre des problèmes complexes et utiliser des outils. Les loups excellent dans la coopération et la communication au sein de leur meute, développant des stratégies de stabilité sociale, impliquant par exemple des moments de réconciliation. Les dendrobates, petites grenouilles aux couleurs vives, démontrent une remarquable mémoire spatiale pour retrouver leurs sites de ponte et protéger leur progéniture.
Le blob, organisme unicellulaire sans cerveau, ni animal ni végétal, défie les attentes en résolvant des labyrinthes, et en optimisant ses déplacements pour accéder à la nourriture. Cette diversité de formes d’intelligence nous pousse à redéfinir nos critères et à reconsidérer notre perception du monde vivant.

Un regard renouvelé sur le vivant

Découvrir ces talents insoupçonnés, c’est prendre conscience que l’humain ne détient pas le monopole de l'intelligence. Ici, pas question de test de QI ou de concours d’animal savant. Cela invite à l’humilité et à une meilleure compréhension des interactions entre les espèces. En mettant en lumière ces aptitudes fascinantes, le Parc zoologique de Paris offre à ses visiteurs un moment de découverte scientifique, entre observation et étonnement. Ce voyage au cœur des intelligences animales interroge notre rapport aux autres espèces, et révèle l’importance de préserver cette précieuse biodiversité.

Une expertise scientifique au service de la découverte

Pour cette saison dédiée aux intelligences animales, le Parc zoologique de Paris a fait appel à trois chercheuses et chercheurs du Muséum national d’Histoire naturelle : Shelly Masi, primatologue spécialiste des gorilles, Laure Bonnaud-Ponticelli, biologiste spécialiste des céphalopodes, et Antoine Balzeau, paléoanthropologue.

Leurs travaux permettent d’explorer les multiples facettes des intelligences, et de mieux comprendre la diversité des capacités cognitives présentes au sein du règne animal. Au-delà de leur apport aux contenus scientifiques proposés aux visiteurs, ils ont animé des Cartes blanches au printemps, afin de présenter leurs travaux.

© MNHN - F.-G. Grandin

© MNHN - A. Iatzoura

 
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L’Homme, qui se flatte d’avoir le plus gros cerveau, a tendance à rechercher et à évaluer les capacités qu’il maîtrise chez les autres espèces, comme calculer,
construire, mémoriser… Mais les animaux ont de nombreuses facultés extraordinaires, dont probablement beaucoup que nous ne savons pas appréhender.
Antoine Balzeau, paléoanthropologue au Muséum
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© MNHN - A. Iatzoura


© MNHN - A. Iatzoura

Il est très difficile de concevoir des tests pour comprendre ce que font les animaux et ce qu’ils pensent. Pour les gorilles, par exemple, il faut aussi réussir à imaginer les contextes et les environnements dans lesquels ils expriment leurs différentes capacités cognitives.
Shelly Masi, primatologue au Muséum

Nous ne cessons de découvrir de nouvelles capacités chez les animaux, qui vont bien au-delà des nôtres, et nous invitent à davantage d’humilité.
Laure Bonnaud-Ponticelli, biologiste spécialiste des céphalopodes au Muséum

 

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Capacités cognitives :
aptitudes qui permettent à un individu d’appréhender son environnement, d’y être sensible, et/ou de s’adapter aux circonstances à court et à long terme.
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Le babouin : adapter la communication  

© MNHN - F.-G. Grandin

De multiples espèces disposent d’un système de communication, que l’on pense au chant des oiseaux ou aux mimiques faciales des primates. En revanche, on entend souvent dire que la parole est le propre des êtres humains, certaines caractéristiques de notre langage n’ayant pas été observées chez d’autres espèces. À moins qu’il soit plus juste de dire qu’elles n’ont pas encore été observées ? Car, à mesure que sont étudiés les systèmes de communication des autres animaux, leur complexité et leur richesse sont démontrées. En écoutant les cris des babouins et en observant les actions et les réactions qui en découlent, les éthologues ont noté plus de modularité d'intentions, qu’ils ne le soupçonnaient. Ces animaux semblent adapter leur communication au contexte. Les différentes espèces de babouins disposent d’une large palette de signaux sonores, visuels ou tactiles pour transmettre des messages : employés seuls ou combinés les uns aux autres dans des séquences plus complexes. Plusieurs exemples montrent que les babouins sont capables d’ajuster intentionnellement ces signaux en fonction de la configuration environnementale, du statut social et du niveau d’attention de l’interlocuteur. Cela permet par exemple d’indiquer l’origine d’un danger ou d’inviter au calme lors d'un conflit.
Ces études nous éclairent sur la manière dont la parole s’est développée et a évolué chez nos ancêtres. Et plus concrètement, comme tous les travaux qui permettent de mieux comprendre le mode de vie d’une espèce et ses interactions avec son environnement, elles contribuent à améliorer les mesures et les précautions prises pour la conservation des babouins.
Cette saison, les visiteurs sont invités à interpréter les comportements de la quarantaine de babouins vivant au pied du Grand Rocher. Le Parc zoologique de Paris coordonne l’EEP - Programme européen pour les espèces menacées - EAZA Ex situ Programmes - de cette espèce quasi menacée.

Le blob : apprendre sans cerveau  

Apprendre, c’est être capable de modifier son comportement avec l’expérience. Cela implique de stocker des informations, de les analyser et d’en tirer des conclusions. Qui dit espèce intelligente sous-entend généralement dotée d’un cerveau. Or, face au blob, nous voici confrontés à un organisme qui en est dépourvu - il est d’ailleurs dénué de tout autre organe, puisqu’il est unicellulaire -, alors qu’il fait preuve de comportements associés à l’intelligence : capacité de choisir entre plusieurs options, de résoudre des problèmes et d’apprendre de son expérience.
Des études scientifiques ont montré que le blob cessait de réagir à un répulsif après y avoir été exposé à plusieurs reprises. Cette habituation constitue bien une forme simple d’apprentissage.
Son étude n’est qu’une étape. Puisque tous les organismes vivants font face au même défi de survivre dans un environnement complexe et périlleux, il est probable que cette forme d’intelligence primitive se retrouve chez de nombreuses autres espèces peu ou pas encore étudiées.
Le blob, Physarum polycephalum, est présent au sein du vivarium européen du Parc depuis 2019. Pour le découvrir, un mur interactif propose des expériences permettant de comprendre comment il se déplace, apprend, sélectionne sa nourriture ou montre des variations culturelles. Des vidéos complètent le dispositif, ainsi qu’un parcours adapté aux enfants. Le blob s'expose à l’abri de la lumière et de la sécheresse, dans son terrarium, où des conditions optimales de vie lui sont offertes. Chaque jour, ce sont les jardiniers du Parc qui s'en occupent, et le nourrisent de flocons d'avoine en salle d'élevage. Mais dans le terrarium, ce dernier s'alimente seul sur les écorces et les branches qu’on lui donne.


© MNHN - F.-G. Grandin

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Saison Intelligences animales au Parc zoologique de Paris
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Les intelligences animales sont mises en avant au Parc zoologique de Paris, au gré d’une saison thématique mettant en valeur la diversité et la richesse des formes d’intelligence du monde vivant. À travers la valorisation de contenus scientifiques parfois méconnus, les visiteurs sont invités à dépasser leurs croyances autour du concept d’intelligence, trop souvent centré sur le seul être humain. Ils découvriront aussi les capacités parfois insoupçonnées de plusieurs espèces animales, sans oublier le blob, organisme unicellulaire dépourvu de cerveau, mais doté d’une intelligence certaine ! Durant toute la saison, à travers un parcours de visite enrichi, des rencontres exclusives, une mini-exposition dans le chalet des clairières, ainsi que des animations et des activités dédiées, les équipes du Parc zoologique de Paris proposent une immersion dans la variété des intelligences animales, invitant à l’émerveillement, à l'apprentissage et à l’action en faveur de la protection de notre biodiversité menacée.
Pierre-Yves Bureau, Directeur du Parc zoologique de Paris

 

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Infos pratiques

Tarifs : Adulte : 22 € - Tarif réduit adulte : 17 € - Enfants 3-12 ans : 17 € - gratuit pour les moins de 3 ans
Pass annuel Muséum (13 sites en illimité) : 70 € adulte / 38 € enfant, et de nombreux avantages
Forfait tribu : 68 € (2 adultes et 2 enfants)
Se rendre au Parc zoologique de Paris
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Parc zoologique de Paris - Angle avenue Daumesnil et Route de ceinture du lac Daumesnil - Paris (XIIe)
Métro ligne 8 et tramway T3 (station Porte Dorée) - Bus 46, 86, 325 et 201 (arrêt Parc Zoologique)
parczoologiquedeparis.fr