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Les fermes de Terre de Liens en Île-de-France
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(1) Découvrir Terre de Liens
Les fermes d'Île-de-France :

Ferme Les bordes de Milly (91) : Un projet agroforestier multi fonctionnel
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Présente en Île-de-France depuis 2005 sous forme d’une antenne régionale, l’association Terre de Liens Île-de-France a été créée le 3 novembre 2011. Forte de son action de terrain, de son expertise et de son maillage territorial, notre association souhaite s’imposer dans le jeu d’acteurs pour porter un changement radical du modèle agricole francilien, vers une agriculture biologique et paysanne. L’accès aux terres agricoles
est un enjeu crucial pour notre sécurité alimentaire, et notre société au sens large. Sans terre agricole, pas de paysan·nes ni d’agriculture
de proximité respectueuse de l’environnement et créatrice de liens. Pour Terre de Liens, l’effritement de notre richesse agricole,
la perte de biodiversité et le déclin des campagnes n’ont rien d’une fatalité : l’avenir peut offrir bien d’autres perspectives
aux terres et à l’agriculture paysanne. Si l’on s’en donne les moyens…

Découvrir Terre de Liens  

Assemblage inédit d’acteurs et actrices de la société civile, du monde agricole et de la finance solidaire, le mouvement Terre de Liens tire son originalité de l'articulation entre un réseau associatif actif dans toute la France, une entreprise d’investissement solidaire et une fondation reconnue d’utilité publique.

Notre action principale : l’acquisition de terres et de fermes qui vont rejoindre le réseau des fermes Terre de Liens

Ces terres sortent définitivement du marché spéculatif, sont assurées d’être maintenues à long terme dans leur vocation agricole, et sont prêtes à accueillir de nouveaux profils paysans aux pratiques agricoles respectueuses des sols et de l’environnement.
En mobilisant de l’épargne solidaire, des dons, des legs et des donations, Terre de Liens acquiert des terres agricoles. Concrètement, les fermes sont achetées par la Foncière Terre de Liens, une entreprise d’investissement solidaire, ou la Fondation Terre de Liens, reconnue d’utilité publique. Sur le terrain, des bénévoles se mobilisent pour assurer le montage des dossiers, accompagner des personnes en recherche de terres, et faire vivre le projet Terre de Liens dans tous les territoires.
Après acquisition, Terre de Liens assure en tant que propriétaire son métier de bailleur : mise en location, interventions en cas de problème lié aux lieux loués, gestion du patrimoine. Au-delà de cette relation locataire-bailleur, un lien se crée dans la durée avec les fermiers et fermières, et des temps de rencontre sont organisés pour encourager les échanges, ou partages d’expériences entre les personnes du réseau

Les fermes, vitrines de notre projet de société

Les fermes sont la concrétisation la plus visible de notre projet, et ces lieux, ainsi que les paysans et paysannes qui y travaillent, démontrent que notre idéal est réalisable, ancré dans le réel, les deux pieds dans la terre.
Les fermes acquises par Terre de Liens sont mises en location - bail de très longue durée - à des agriculteurs et agricultrices aux pratiques respectueuses de la nature et des ressources naturelles. Ceux-ci sont déchargés du poids de l’achat des terres et des bâtiments, obstacle majeur à l’installation agricole.

Recréer du lien autour des terres agricoles

Les terres qui sont acquises par Terre de Liens n’ont pas pour seul objet d’être conservées ou protégées : elles retrouvent une utilité sociale et économique, prennent leur place au sein d’un territoire, et génèrent des dynamiques humaines locales, du lien social.
Citoyen·nes et paysan·nes peuvent créer du lien entre eux et favoriser les échanges et la solidarité entre habitant·es d’un même territoire.
Nos fermes pratiquent la commercialisation en circuits courts et favorisent la création d’emplois.

Nous agissons concrètement pour préserver les terres agricoles en Île-de-France, pour faciliter l’installation de paysans et de paysannes aux pratiques respectueuses des Hommes et de l’environnement, créatrices de lien social. S’installer en agriculture ou développer une activité rurale, cela passe d’abord par le fait de trouver un lieu prêt à accueillir le projet.

Les outils proposés aux collectivités

Portes ouvertes à la ferme de Toussacq © Hélène Degrandpré

 

Aider les paysan·nes à s'installer

Aujourd’hui, la spéculation foncière rend les prix de la terre inaccessibles. Avec le rythme auquel les terres sont artificialisées, les parcelles disponibles
se font de plus en plus rares. Dans ces conditions, trouver une terre pour lancer son projet peut relever d’un parcours du combattant.

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Les fermes d'Île-de-France

Ferme Les bordes de Milly (91) : Un projet agroforestier multi fonctionnel

Le contexte

Quand Victor et Sandy sont arrivé·es en 2016, le paysage était celui d’une plaine dénudée. Les fermier·es ont débuté un projet agroforestier afin de diversifier le paysage. Ce projet, construit en étroite collaboration avec l’association Agrof’île, présente diverses formes de haies et d’arbres isolés, associées à de nombreuses fonctions écosystémiques et agro-écologiques.
En voilà un petit tour d’horizon.

Qu’est-ce que l’agroforesterie ?

L’agroforesterie recouvre l’ensemble des pratiques agricoles qui associent, sur une même parcelle, des arbres sous toutes leurs formes : haies, alignements, bosquets… à une culture agricole et/ou de l’élevage. Les objectifs sont nombreux : augmenter la production, diversifier les revenus et les services écologiques, et assurer la préservation et le renouvellement des ressources naturelles. Bien que le terme agroforesterie soit né à la fin des années 1970, les systèmes agroforestiers sont ancestraux et présents partout dans le monde : exemple des bocages en Europe. En combinant l’innovation et les leçons du passé, de nouveaux systèmes agroforestiers sont aujourd’hui en cours de développement ! (source : Association Française de d’Agroforesterie)


Haie brise-vent à la ferme Les Bordes de Milly en 2024 © Candice Lescop, Pierre Porte-Kieffer

Les arbres isolés dans l’enclos des poules © Candice Lescop, Pierre Porte-Kieffer

Héron cendré au milieu des pommiers © Candice Lescop, Pierre Porte-Kieffer
 

Des plantations aux fonctions multiples

La haie brise-vent

À l’est du terrain, une haie brise-vent a été plantée. Pour le moment, elle est encore un peu jeune pour filtrer le vent et en protéger les cultures efficacement, même si elle a déjà bien poussé ! Une fois les arbres adultes, cette fonction s’exerce jusqu’à une distance de 20 fois la hauteur des haies : par exemple, jusqu’à 40 mètres pour une haie de 2 mètres. Celles-ci suppriment les turbulences, limitent l’évaporation et l’érosion des sols. Malgré une perte de rendement dans les premiers mètres, on constate jusqu’à 20 % de gain à l’intérieur de la parcelle ! (source : Office français de la biodiversité)

Les arbres isolés dans l’enclos des poules

Dans l’enclos des poules, quelques arbres isolés - noisetiers, sureaux… - ont été plantés. En offrant une protection contre les rapaces, les intempéries et un ensoleillement trop important, ces plantations favorisent le comportement exploratoire naturel des poules. En périodes de fortes chaleurs, les arbres permettent également aux animaux de se mettre à l’ombre à l’extérieur des bâtiments. (source : La Coopérative agricole Le Gouessant)

Les fruitiers : haie et arbres isolés

Des pommiers hautes-tiges ont été plantés autour des planches de cultures, ainsi qu’une haie de petits fruits et fruits - poires, pommes, pêches de vigne… - au nord du terrain. La production sera dans un premier temps destinée à la consommation personnelle des fermier·es. À l’avenir, si une variété de fruits fonctionne bien au sein de la haie, il pourra être envisagé d’en étendre la culture et de les intégrer aux paniers d’AMAP (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne).

Intérêts écosystémiques des plantations

Au-delà de toutes ces fonctions de production fruitière, de bien-être animal ou encore de protection des cultures avec leur effet brise-vent, les haies et les arbres isolés présentent de nombreux intérêts écosystémiques : les plantations contribuent à atténuer le changement climatique en constituant un stock de carbone dans les arbres et le sol, pour les plus anciennes, et un puits de carbone - qui absorbe plus de carbone qu’il n’en émet - lorsque les végétaux sont encroissance ; elles freinent le ruissellement et favorisent l’infiltration de l’eau, limitant ainsi l’érosion des sols et l’impact des inondations ; elles sont un lieu de nidification, d’alimentation et de repos pour de nombreux animaux - et notamment des auxiliaires des cultures comme les couleuvres, les renards et les faucons crécerelles, qui mangent les mulots - ; corridors écologiques, les haies assurent des connexions entre réservoirs de biodiversité, et offrent aux espèces des conditions favorables à leur déplacement. Elles participent ainsi à la trame verte et bleue (TVB), qui est indispensable à la préservation de la biodiversité des territoires. À cet effet, à la ferme Les Bordes de Milly, la haie brise-vent va être prolongée et connectée à une haie spontanée au sud du terrain, afin de former un corridor écologique fonctionnel. (source : Office français de la biodiversité)

il est urgent de revaloriser les haies !

Le bocage français n’est pas en bonne santé : 70 % des haies ont été arrachées depuis 1950 - et cela continue aujourd’hui à un rythme toujours plus soutenu - alors que 80 % du patrimoine actuel est en mauvais état, en raison de la surexploitation, du vieillissement, ou encore d’un entretien mécanique dégradant (source : Association Française Arbres Champêtres et Agroforesteries). Si la réimplantation des haies fait l’objet d’une attention particulière des politiques publiques, les aides se limitent souvent à la plantation - et non à la gestion durable -, ou encore leur versement est décalé avec la saisonnalité des plantations. Il demeure par ailleurs urgent de conserver et de restaurer les haies existantes, dont la valeur patrimoniale et écologique est irremplaçable, et qui rendent des services écologiques beaucoup plus importants que ne le feraient de nouvelles haies ou arbres. (source : Assemblée nationale)

 
Terre de Liens Île-de-France : 5 rue Perrée, Paris (IIIe) - Représentant légal : Jean-Marc Frohard - Responsable de rédaction : Stefania Molinari
Date de parution des fiches de présentation des fermes : 30 novembre 2024
 

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Les fermes de Terre de Liens en Île-de-France

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Aujourd’hui, un·e paysan·ne sur quatre a plus de 60 ans, et cessera son activité dans les prochaines années. Ce sont plus de 5 millions d’hectares qui vont changer de main. Une formidable opportunité d’engager l’agriculture française sur la voie de la transition agroécologique. Or, aujourd’hui, un·e paysan·ne sur trois qui cesse son activité n’est pas remplacé·e. Sans une intervention volontariste des pouvoirs publics pour former et installer une nouvelle génération paysanne, les terres libérées continueront d’agrandir les fermes et de vider les campagnes. Installer des paysan·nes est un enjeu de taille pour maintenir des territoires vivants.

 

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La Fédération Terre de Liens

Base historique de Terre de Liens, l’association nationale - devenue Fédération - a été créée en 2003 pour concrétiser les idées de ses fondateurs : libérer la terre de la spéculation foncière, favoriser l’accès des paysans à la terre, promouvoir des projets citoyens pour dynamiser les territoires ruraux, et appuyer une agriculture respectueuse de l’environnement. Elle a également porté et accompagné le déploiement des structures qui composent aujourd’hui le mouvement : la Foncière, la Fondation, et les associations dans l'ensemble des régions de France. Les 19 associations territoriales qui constituent la Fédération mettent en œuvre le projet de Terre de Liens :
accompagnement des candidat·es à l’installation, des agriculteurs cédants et des propriétaires de foncier agricole
conseil aux collectivités territoriales sensibilisation du grand public et des institutions mise en réseau de partenaires.