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Exposition L’École du paysage : Barbizon
La révolution artistique du 19e siècle

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Présentation
La peinture néoclassique en forêt de Fontainebleau
Arbres, rochers et mares, des modèles en plein air
Du Naturalisme vers l’Impressionnisme

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Le musée départemental des peintres de Barbizon est installé dans un lieu historique et emblématique du célèbre village des peintres :
l'auberge Ganne. De nombreux artistes du XIXe siècle y ont séjourné, peint... L'auberge porte encore aujourd'hui sur ses murs, portes et cheminées, les traces de leur passage. De nombreux artistes sont venus trouver leur inspiration dans la forêt de Fontainebleau, à deux pas
du musée. Lors de cette exposition - du 18 juin au 18 septembre 2022 -, vous êtiez invité à découvrir le cheminement de ces artistes
s'inspirant de la nature environnante comme sujet de leurs œuvres. Ce sont une cinquantaine de tableaux, issus de collections
publiques - musée d’Orsay, communes de Bourron-Marlotte, Fontainebleau, Grez-sur-Loing et Nemours - et privées
qui ont été présentées au public, sur une thématique chère à Théodore Rousseau : le paysage.

Présentation  

Grâce à cette exposition, le public était invité à appréhender le cheminement des artistes s’inspirant de la forêt de Fontainebleau comme sujet de leurs œuvres. Séjournant d’abord dans les auberges de Chailly-en-Bière, les artistes en rupture avec la peinture académique s’installeront à Barbizon dès l’ouverture de l’auberge Ganne, puis dans d’autres villages en lisière de forêt. Certains artistes se rapprochant du Loing étudieront les lumières sur l’eau ; l’École du paysage évoluera ainsi vers un autre mouvement : l’impressionnisme. Étaient réunis pour cette exposition des œuvres empruntées à des collections privées ou publiques du territoire, notamment à des mairies-musées des villages alentour, et à des musées nationaux.

à gauche : Jules Coignet (1798-1860) - Les peintres sur le motif en forêt de Fontainebleau
Musée départemental des peintres de Barbizon © Yvan Bourhis
à droite
: François de Montholon (1856-1940) - Forêt de Fontainebleau
Encre et gouache sur papier - Collection du Château-musée de Nemours © Yvan Bourhis

Après la visite de cette exposition, vous pouviez découvrir ou redécouvrir l’auberge Ganne et les collections du musée départemental des peintres de Barbizon, située non loin de l’atelier Rousseau. Jetez un regard plus particulièrement sur un petit tableau de Jules Coignet (1798-1860), Les peintres sur le motif en forêt de Fontainebleau, accroché aux cimaises du musée, qui montre parfaitement ces jeunes artistes venant peindre en forêt sur le motif arbres et rochers, mares et ciels.

 


Auberge Ganne : exposition permanente

La peinture néoclassique en forêt de Fontainebleau  

Les artistes venus peindre en forêt de Fontainebleau au début du XIXe siècle se sont opposés à la conception picturale qui faisait alors autorité, et qu’on résume sous le terme de paysage historique, où le paysage, souvent idéalisé et stéréotypé, sert uniquement de fond à des scènes historiques, bibliques ou mythologiques, qui constituent le centre du tableau. Cette nouvelle génération a voulu peindre la nature pour elle-même, en observant le paysage réel qu’ils avaient directement sous les yeux, et en rendant avec soin les effets de lumière aux différents moments du jour. Mais tous ces jeunes peintres n’avaient pas la même sensibilité, certains ont gardé de la peinture antérieure un idéal d’équilibre dans la composition et de facture lisse et sans empâtements, tandis que d’autres mettaient dans leur acte pictural toute la fougue de leur idéal romantique. Ce sont les premiers, qui ont reçu le nom de néoclassiques, que présentait la salle n° 1.

Le musée des peintres de Barbizon est installé dans deux lieux historiques : l’auberge Ganne, où ont séjourné entre les années 1820 et les années 1860 de nombreux artistes venus trouver leur inspiration dans la nature environnante, et la maison-atelier de Théodore Rousseau, où ce grand artiste a vécu les vingt dernières années de sa vie.

En complément de cette exposition, vous pourrez, en visitant les salles du premier étage de l’auberge Ganne, découvrir d’autres tableaux des collections du musée départemental des peintres de Barbizon : des œuvres de précurseurs comme Simon-Mathurin Lantara (1729-1778) ou Lazare Bruandet (1755-1804), qui ont travaillé en forêt au XVIIIe siècle, de Louis Auguste Lapito (1803-1874), autre peintre néoclassique, ou encore de Paul Huet (1803-1869), chef de file du courant romantique.

Arbres, rochers et mares, des modèles en plein air

 

Une sélection d’œuvres d’Antoine-Louis Barye, Camille Corot, Jules Coignet, François-Louis Français, Narcisse Diaz de la Peña, Henri-Joseph Harpignies, Théodore Rousseau présentées dans cette salle montre combien le travail sur le motif prend toute son importance pour tous ces artistes.
L’arbre acquiert ses lettres de noblesse, il devient le sujet majeur de la toile qui mérite véritablement le nom de portrait d’arbre. Camille Corot, dans le tableau qui est présenté, focalise son étude sur un tronc de hêtre déchiqueté.

à gauche : Théodore Rousseau (1812-1867) - À l’ombre du vieux chêne
Huile sur panneau - Collection particulière
© Yvan Bourhis
à droite : Alexandre Gabriel Decamps (1803-1860) - Étude d’arbres
Huile sur carton - Collection particulière © Yvan Bourhi


Alfred Sisley (1839-1899) - Canal du Loing, 1884 - Paris musée d’Orsay
Legs d’Enriqueta Alsop au nom du Dr. Eduardo Mollard – 1972
© RMN-Grand Palais (musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski
Du Naturalisme vers l’Impressionnisme  

Dans une pièce, qui fut l’atelier où Théodore Rousseau travaillait, était présenté un ensemble de tableaux, dessins et photographies qui montrent le rayonnement de l’école de Barbizon. Ce sont pour la plupart des œuvres provenant de collections publiques.
Lorsque, tôt le matin, l’artiste quittait l’auberge Ganne pour une journée de peinture en forêt, il emportait deux toiles, l’une pour l’effet du matin, l’autre pour l’effet du soir : ce détail est révélateur de la volonté chez ces peintres de rendre la nature dans sa vérité, de cerner au plus près la diversité de ses apparences selon les heures du jour ou le passage des saisons, méritant ainsi leur nom de peintres naturalistes. Certains se sont même exercés à des effets de nuit.
L’exposition se terminait sur le tableau de Sisley, prêté par le musée d’Orsay. Après avoir peint leurs premières œuvres en forêt de Fontainebleau, les peintres impressionnistes vont en sortir pour trouver les motifs qui se mettent à les captiver, le jeu de la lumière et ses reflets sur l’eau qui coule, mais là commence une autre histoire, celle de l’Impressionnisme.

Hommage à trois femmes peintres

Dans le cadre de cette exposition, le musée a souhaité, à travers quelques oeuvres intéressantes, rendre hommage à trois femmes peintres,
bien rares au XIXe siècle, qui ont posé leur chevalet à Fontainebleau,
By-Thomery ou Grez-sur-Loing :
• Louise-Joséphine Sazarin de Belmont (1790-1870)
• Rosa Bonheur (1822-1899) • Katherine Mac Causland (1860-1930)

De l'auberge Ganne au musée des peintres de Babizon


Gouache sur papier collé en plein - Collection du Château-musée de Nemours

 

L'auberge Ganne

Le musée départemental des peintres de Barbizon est établi dans les bâtiments de l’auberge Ganne, où se sont rassemblés au XIXe siècle de nombreux artistes attirés par la proximité de la forêt de Fontainebleau. Edmée Ganne, dont le mari, François Ganne, exerçait la profession de tailleur, tient à Barbizon, alors hameau du village de Chaillyen-Bière, un commerce d’épicerie. Vers 1820, fournissant des denrées aux peintres qui commencent à fréquenter la forêt de Fontainebleau, il se transforme progressivement en auberge.
L’auberge Ganne, modeste par ses prix comme par son confort, est devenue le principal lieu d’hébergement des peintres, qui viennent trouver l’inspiration en forêt de Fontainebleau. Elle va acquérir la notoriété grâce aux décors réalisés par les artistes sur les murs et le mobilier. Elle attire alors des touristes curieux de se mêler au monde des rapins.

Louis Auguste LAPITO (1803-1874) - Effet de soleil couchant, forêt de Fontainebleau
Musée départemental des peintres de Barbizon
- © Yvan Bourhis

À l'origine du musée

Après 1870, le gendre des Ganne, Joseph Bernard Luniot, abandonne l’auberge, qu’il juge trop inconfortable, et fait construire, à la lisière de la forêt, un établissement beaucoup plus élégant baptisé La Villa des Artistes. Il y fait transférer les meubles et décors peints de l’ancienne auberge Ganne, qui est alors louée en appartements.
Dans les années 1930, Pierre-Léon Gauthier, nouveau propriétaire des bâtiments de l’ancienne auberge, rachète les meubles peints aux descendants Ganne-Luniot, les replace au rez-de-chaussée de sa maison et ouvre un premier musée de l’auberge Ganne.
Il faut attendre 1990 pour que la commune de Barbizon rachète le bâtiment, afin d’y transférer le musée municipal, installé jusqu’alors dans la maison-atelier de Théodore Rousseau. Cet établissement devient musée départemental en décembre 2003.

Narcisse Diaz de la Peña (1807-1876) - Les rochers de la Belle épine
Collection ville de Fontainebleau
© Yvan Bourhis

L’atelier de Théodore Rousseau

Théodore Rousseau s’installe définitivement à Barbizon en 1847, et vit dans cette maison jusqu’à sa mort en 1867. Le musée municipal de Barbizon y est installé de 1981 à 1995 puis est transféré dans l’ancienne auberge Ganne. Ce lieu de mémoire est utilisé pour des expositions temporaires, des animations culturelles et est accessible pour les groupes sur rendez-vous.

Théodore Rousseau (1812-1867) - Crépuscule sur la plaine de Chailly
Collection ville de Fontainebleau
© Yvan Bourhis

Le village et la forêt de Fontainebleau

Tout au long de la Grande rue, vous découvrirez les maisons d’artistes. Elles sont indiquées par des plaques commémoratives ; leur nombre permet de comprendre l’appellation Barbizon, village des peintres.
Une promenade en forêt complète la découverte du musée des peintres de Barbizon et du village. En toutes saisons, l’observation de la nature permet d’appréhender les paysages représentés par les peintres du XIXe siècle. Vous pouvez vous rendre au cimetière de Chailly-en-Bière où sont enterrés Jean-François Millet, Théodore Rousseau, les Ganne, et d’autres personnages célèbres.
Rappelons qu’au temps des peintres, Barbizon était un simple hameau de la commune de Chailly-en-Bière, et est devenu une commune en 1903.

Paul Louchet (1854-1936) - Forêt de Fontainebleau

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Exposition L’École du paysage : Barbizon La révolution artistique du 19e siècle

.............Du 18 juin au 18 septembre 2022, au Musée des peintres de Barbizon
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Tout au long de l’année, le musée des peintres de Barbizon propose à ses visiteurs de nombreuses activités culturelles : conférences, promenades littéraires et artistiques, ateliers de croquis en plein air ou de pratique de la gravure. Il participe régulièrement aux grandes manifestations culturelles nationales : Nuit des musées, Printemps des poètes, Journées européennes du patrimoine…

 

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Musée départemental des peintres de Barbizon

   

Auberge Ganne : exposition permanente
92, Grande rue - 77630 Barbizon

Depuis 1995, l’auberge Ganne abrite la collection permanente du musée. Celle-ci est constituée à la fois par les décors réalisés sur les meubles et les murs du bâtiment par les peintres qui y étaient hébergés et par une collection de peintures, dessins et estampes représentative de la production de ces artistes parmi lesquels on trouve Camille Corot, Jean-François Millet, Théodore Rousseau et Narcisse Diaz de la Peña.

Maison-atelier de Théodore Rousseau
55, Grande rue - 77630 Barbizon

Aujourd’hui, l’atelier de Théodore Rousseau permet la présentation en alternance d’expositions temporaires et d’un choix de peintures, estampes et documents permettant d’évoquer la vie et l’œuvre de ce peintre qui a joué un rôle central dans le développement de la vie artistique du village entre 1847 et 1867.