Dans les Yvelines, la note moyenne est D, autrement dit climat moyennement favorable au vélo : une amélioration par rapport à la dernière édition où le département se classait E. Cette évolution de la note témoigne du volontarisme de certaines communes en matière de politique cyclable, à l’image de Chatou ou de Croissy-sur-Seine. Le nombre de communes qualifiées passe de 72 à 95, avec une diffusion vers l’ouest et le sud du département comme Rosny-sur-Seine, Ablis ou Houdan, preuve que la demande de vélo se développe aussi dans les territoires ruraux.

La ville de Chatou entre dans le classement des 10 villes franciliennes de plus de 20 000 habitant·es les mieux notées, et obtient la meilleure progression du département avec la lettre C. L’équipe municipale a pris un tournant en faveur du vélo ces dernières années, avec l’aménagement d’axes structurants pour la ville : le boulevard de la République et un tronçon de la D186.

Montigny-le-Bretonneux et Magny-les-Hameaux, ainsi que les Loges-en-Josas sont les 3 villes sur le podium des Yvelines. Magny-les-Hameaux voit pourtant sa note reculer de A à B, notamment en raison du manque de nouveaux projets cyclables sur le dernier mandat, une invitation à continuer les investissements en faveur du vélo. Versailles sort du podium, au profit de Montigny-le-Bretonneux, mais reste la troisième ville francilienne de plus de 20 000 habitant·es la mieux notée. Les communes de l’agglomération de Versailles Grand Parc, Saint-Quentin-en-Yvelines et Saint-Germain Boucles de Seine sont celles qui ont les notes les plus hautes, témoignant du volontarisme de ces agglomérations, qui déploient des aménagements sur des axes stratégiques pour le vélo. L’aménagement de la route de Croissy par l’agglomération Saint- Germain Boucles de Seine a particulièrement été salué par les usager·ères. Ce sont des territoires où la demande de vélo est forte, Maisons-Laffitte et Houilles Carrières-sur-Seine font partie des 10 communes en France avec le plus de demandes de stationnement aux abords des gares.

Cependant, le département est encore loin d’être cyclable. Quelques communes de ces agglomérations se démarquent avec un climat jugé défavorable, Bougival, Sartrouville, Saint-Cyr-l’École ou encore Les Clayes-sous-Bois. Le territoire de Grand Paris Seine et Oise est en moyenne jugé plutôt défavorable au vélo, comme les nombreuses nouvelles villes qualifiées. Des points noirs ont été identifiés par les usager·ères, la plupart de situant sur les futures lignes du réseau Vélo Île-de-France, comme le pont de Maisons-Laffitte, le pont de Chatou et le pont du Pecq, la RD 186 au Vésinet, le pont neuf de Mantes-la-Jolie, autant d’aménagements à la charge du département.

91 • Essonne : Deux fois plus de villes qualifiées

En Essonne, le nombre de villes qualifiées a presque doublé, avec 95 communes qualifiées, contre 51 l’édition précédente. Cette dynamique révèle que de plus en plus d’Essonnien·nes veulent pouvoir pédaler en toute sécurité et plus uniquement dans le nord-ouest du département. On note de nouvelles communes qualifiées au centre du département, mais aussi à l’est ou au sud comme Dourdan ou Angerville.

La plupart des communes ont vu leur note s’améliorer, avec une augmentation de la note moyenne de 7 %. Cependant, la note moyenne du département reste basse (E ou 2,9), synonyme d’un climat plutôt défavorable au vélo : le chemin à parcourir reste long pour faire du territoire un département cyclable, mais la direction est la bonne !

L’agglomération de Paris-Saclay regroupe les villes en haut du podium : Bures-sur-Yvette, Villejust et Gif-sur-Yvette. Elles obtiennent les lettres B et C, soit un climat favorable à plutôt favorable au vélo. Quand l’agglomération et les villes mènent de front des politiques cyclables volontaristes, les cyclistes le ressentent dans leur quotidien ! On note de belles réalisations sur ce territoire, comme un rond-point hollandais et une vélo-école à Bures-sur-Yvette, ou encore une passerelle mobilités actives à Villejust pour franchir l’A10.

La commune d’Angerville, tout au sud du département, est première ex-aequo sur le podium essonnien, et témoigne d’une diffusion du vélo dans les communes plus rurales. Une nouvelle liaison de 4 km le long de la D838 pour rejoindre Pussay depuis Angerville a été réalisée par le département de l'Essonne, preuve que lorsque le département investit dans des aménagements de qualité, les usager·ères voient tout de suite la différence. Ce constat est une invitation pour le département à réinvestir sérieusement dans son plan vélo. Les principaux points noirs soulignés par les usager·ères sont d’ailleurs des projets à la charge du département de l'Essonne : le pont de Juvisy-Draveil, le mauvais aménagement du ring des Ulis, ou encore le rond-point de Mondétour.

95 • Val-d'Oise : Une amélioration timide

Le département du Val-d’Oise a vu le nombre de répondant·es fortement augmenter, avec 60 communes qualifiées cette année, contre 35 l’édition précédente. Les nouvelles villes qualifiées se situent majoritairement dans le sud et l'est du territoire, l’ouest du Val-d’Oise ne comptant aucune commune qualifiée. La note moyenne dans le Val d’Oise est de 3, au même niveau que la Seine-et-Marne, avec une petite évolution par rapport au baromètre précédent. L’Isle-Adam, commune en tête du Val d’Oise, obtient la note de B , climat favorable au vélo pour sa première qualification. Le département a investi dans une piste cyclable qui relie l’Isle-Adam a Mours, visiblement saluée par les usager·ères.

L’Isle-Adam détrône Vauréal qui passe à la 3e place du classement départemental. Taverny est à la 2e place, avec une note globale qui augmente à peine, loin de la progression observée lors du précédent Baromètre. Ainsi, pour ces communes, il faut continuer d’investir dans des politiques cyclables, car les usager·ères attendent plus.

C’est la commune d’Ermont qui obtient la meilleure progression, avec un climat désormais moyennement favorable au vélo. L’amélioration des services vélos sur la commune est saluée, ainsi que les efforts consentis par la commune, avec notamment son nouveau plan de circulation. L’agglomération du Val Parisis concentre les communes qui ont de nettes améliorations, puisque Eaubonne, Franconville et Sannois voient aussi leur note sensiblement augmenter. Les usager·ères saluent les efforts réalisés sur ces territoires, même si le chemin est encore long, puisque l’évaluation reste entre E et D, autrement dit des climats peu favorables au vélo.