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Le
Baromètre vélo est une enquête nationale sur le ressenti
des cyclistes. De mars à juin 2025, ils et elles ont été
invité·es à évaluer leur commune et celles
traversées selon 5 thèmes donnant la note finale : ressenti
général, sécurité, confort, effort de la ville,
stationnement/services vélo. Les communes ayant obtenu plus de
30 réponses – < 5000 habitant·es – ou 50
réponses – > 5000 habitant·es – ont été
qualifiées.
En Île-de-France, il n’y pas que le nombre de cyclistes qui
progresse. Entre 2021 et 2025, les répondant·es au Baromètre
Vélo
reconnaissent une amélioration globale des conditions de circulation
à vélo, même si le climat cyclable est encore jugé
plutôt défavorable. Le message pour les candidat
·es aux municipales est clair : il reste beaucoup à faire,
mais quand les politiques vélos sont ambitieuses et se concrétisent
sur le terrain, cela porte ses fruits !
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• Hauts-de-Seine : Meilleure progression en banlieue |
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Les
Hauts-de-Seine se distinguent particulièrement lors de
cette édition du Baromètre vélo. C’est
LE département du vélo en banlieue parisienne :
si Paris a une meilleure note, le département a reçu
10 000 réponses, soit plus que la capitale. Toutes les
communes sont classées au Baromètre, aucune n’a
une moins bonne note qu’en 2021 et une bonne partie (26
sur 36) a progressé.
Sceaux
est toujours en tête, suivi de très près par
Châtillon, qui grimpe à la deuxième place.
Le changement de l’équipe municipale châtillonnaise
a instauré un climat plus favorable à la pratique
du vélo. Châtillon obtient également la meilleure
note concernant la sécurité.
À
Garches, les usager·ères du vélo saluent
la réalisation d’un tronçon du réseau
cyclable régional Vélo Île-de-France (VIF).
Ce projet conséquent de requalification de la D907 s’est
achevé au printemps 2025, et fait désormais le bonheur
des cyclistes et des piéton·nes. La réalisation
d’un tronçon structurant du VIF à Neuilly,
sur les allées de Neuilly, est également saluée
par les cyclistes, preuve que la réalisation d’aménagements
cyclables structurants est attendue partout dans les Hauts-de-Seine,
et répond à un besoin. |
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Une
minorité de communes alto-séquanaises n’a
pas pu améliorer son score. Clichy en fait partie. La commune
n’a entre autres pas amélioré la situation
sur le pont de Clichy, et les coronapistes sur les deux axes principaux
de la ville se sont dégradées. Les ponts des Hauts-de-Seine
ressortent dans leur ensemble comme les principaux points noirs
du département identifiés par les cyclistes.
Tout en bas du classement on retrouve Saint-Cloud, Fontenay-aux-Roses,
et Boulogne-Billancourt. |
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Cette
dernière ville obtient la plus mauvaise note en termes
de sécurité, et ses axes départementaux
très routiers concentrent bon nombre de points noirs.
Le nouveau mandat municipal qui démarrera en 2026 doit
être celui d’un tournant en faveur du vélo
pour ces communes.
En
termes de stationnement, les cyclistes attendent plus, en premier
lieu autour des gares. Bien que déjà équipée,
la gare de Rueil-Malmaison regroupe une grande partie des demandes
des usager·ères, preuve que l’intermodalité
train-vélo progresse, et nécessite une densification
de l’offre de stationnement.
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• Val-de-Marne : Charenton et le plateau briard se démarquent |
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Dans
le Val-de-Marne, la situation est contrastée : le département
peut se féliciter d'avoir les deux seules communes en petite
couronne qui obtiennent la note B , bravo à Charenton et
Bonneuil-sur-Marne ! Il y a de beaux progrès dans les communes
au sud du département : Sucy-en-Brie, Boissy-Saint-Léger,
Limeil-Brévannes, Marolles-en-Brie, Santeny, et d’autres,
prouvent que le vélo n’est pas qu’un sujet
des communes proches de Paris. Cependant, les nombreuses communes
notées F et G démontrent que des pans entiers du
territoire ne sont pas encore favorables à la pratique
du vélo.
Une
commune se distingue donc des autres pour sa politique vélo
ambitieuse : Charenton-le-Pont monte sur la première marche
du podium. Les principaux axes de la commune ont été
équipés de pistes cyclables, des projets d’envergure
menés avec le département et l’association
locale. Ces pistes offrent une continuité de plusieurs
kilomètres de Paris jusqu’à la Marne.
De
son côté, Bonneuil n’a pas vu de projets d’envergure
sortir de terre depuis la dernière édition, mais
la commune se maintient sur le podium départemental. Elle
se distingue par une politique pro-vélo assumée,
et une volonté de faciliter la pratique, notamment pour
les femmes. Marolles arrive troisième grâce à
l’organisation conjointe ville-association d’une vélo-école
et du Savoir Rouler à Vélo dans les écoles
élémentaires.
À
Fontenay-sous-Bois et Nogent-sur-Marne, l’explosion spectaculaire
du nombre de réponses prouve l’intérêt
local pour le vélo, mais les communes n’ont guère
progressé en quatre ans. Les deux communes sont pénalisées
par l’absence de réalisations sur les principaux
axes de la ville et sur les carrefours les plus problématiques.
La place Leclerc à l’entrée de Nogent est
ainsi identifiée comme un des plus grands points noirs
à l’échelle départementale.
Les
autres points noirs du Val-de-Marne sont les ponts : pont de Charenton,
du Port à l’Anglais, et pont de Joinville. Ces points
de passage incontournables font pourtant partie du réseau
Vélo Île-de-France et du réseau vélo
métropolitain. Ainsi, à l’échelle du
département, si on constate une amélioration par
rapport à la dernière édition, il est essentiel
que les communes et le conseil départemental agissent ensemble
pour créer un réseau cyclable attractif. |
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Mentions
spéciales pour Rungis et l’Haÿ-les-Roses qui,
derrière Charenton, progressent le plus selon les usager·ères.
Rungis
est ainsi récompensée pour sa mise en place d’un
plan vélo et l’Haÿ-les-Roses pour sa volonté
d’expérimenter de nouveaux aménagements.
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• Seine-Saint-Denis : Une progression portée par les
JO et des communes volontaristes |
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Ça
bouge en Seine-Saint-Denis ! Deux-tiers des communes progressent,
un peu moins que dans les Hauts-de-Seine, mais plus que dans le
Val-de-Marne. On observe quelques belles avancées, grâce
aux Jeux Olympiques et Paralympiques, et les réalisations
du plan vélo départemental, mais aussi grâce
à la volonté d’une poignée de communes
qui prennent le sujet à bras-le-corps. C’est le cas
des Lilas, première place sur le podium en Seine-Saint-Denis
et également la commune de plus de 20 000 habitant·es
qui a le plus progressé en Île-de-France.
Par
rapport à l’édition 2021, les villes réputées
offrir un climat très défavorable à
la pratique du vélo sont passées de 11 à
3. Si le département reste celui de petite couronne avec
le plus de communes mal notées, il prouve aussi que les
efforts payent. Dans le nord du département, de nombreuses
communes ont par exemple profité des aménagements
mis en place à l’occasion des Jeux Olympiques et
Paralympiques, et dans le cadre du réseau vélo Île-de-France,
sur des départementales autrefois hostiles à la
pratique du vélo : la D986 à La Courneuve et Bobigny
; la D932 à Aubervilliers, la Courneuve et Le Bourget ;
l’Île-Saint-Denis profite d’une piste le long
de la Seine et d’une nouvelle passerelle. Toujours dans
le nord du département, les communes de Saint-Denis, Saint-Ouen,
Stains et Aubervilliers sont récompensées pour leurs
efforts depuis quatre ans. Il faudra poursuivre dans cette direction
car il reste de nombreux points dangereux soulevés en masse
par les cyclistes : l’avenue Gabriel Péri à
Saint-Ouen, la partie non aménagée de la rue de
Paris aux Lilas, ou le boulevard Gallieni à Neuilly-Plaisance.
Dans
le sud du département, les communes stagnent davantage.
Noisy-le-Grand, Gagny et Rosny-sous-Bois payent leur politique
vélo trop timide ou inexistante. Elles ne se sont pas encore
saisies des opportunités offertes par le réseau
vélo Île-de-France pour connecter leur commune aux
villes voisines. Le recul de Montreuil au classement interpelle.
Montreuil, anciennement première commune de la Seine-Saint-Denis,
est reléguée à la 4ème place par les
répondant·es, signe que les cyclistes sont des usager·ères
exigeant·es qui ont bien remarqué le ralentissement
des réalisations dans la ville, et la dégradation
de l’état de plusieurs coronapistes. |

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Si
le département reste celui de petite couronne avec le
plus de communes mal notées, il prouve aussi que les
efforts payent.
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• Seine-et-Marne : Une envie qui grandit, mais des politiques
cyclables encore trop peu ambitieuses |
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La
Seine-et-Marne est le département qui enregistre la plus
importante augmentation du nombre de répondant·es,
41 % de réponses supplémentaires et plus du double
de villes qualifiées par rapport à 2021 ! Les Seine-et-Marnais·es
veulent voir leurs conditions de circulation à vélo
s’améliorer, et la pratique se diffuse dans le département.
Les
92 communes qualifiées se situent majoritairement à
l'ouest du département, à la frontière avec
la petite couronne, et autour des grosses agglomérations
comme Meaux, Fontainebleau, Provins ou Coulommiers, qui embarquent
les communes limitrophes.
Certaines
villes se démarquent, comme Lieusaint, qui est la première
commune francilienne de moins de 20 000 habitant·es, avec
la note de A.
L’intercommunalité Grand Paris Sud a réalisé
une nouvelle piste cyclable sécurisée de 4 km allant
de Lieusaint à Saint-Pierre du Perray, tandis que la commune
continue de déployer son plan vélo.
Sur
le podium Seine-et-Marnais, suivent Tournan-en-Brie et Lésigny.
Cela témoigne des efforts conjoints déployés
par les communes et l’agglomération des Portes Briardes,
qui porte une politique cyclable volontariste.
Lagny-sur-Marne
obtient la meilleure progression du département, qui s’explique
notamment par un long tronçon exemplaire de la ligne V4
du réseau Vélo Île-de-France, réalisé
par l’agglomération Marne-et-Gondoire. Quand les
aménagements dépassent les frontières communales
et se déploient dans une logique de réseau, cela
est récompensé.
Cependant,
la Seine-et-Marne est aussi le département qui obtient
le plus faible taux d’évolution de la note moyenne
en Île-de-France, et conserve la lettre E , autrement dit
un climat plutôt défavorable au vélo. Certaines
communes voient leur note chuter, comme Meaux, qui avait pourtant
reçu la meilleure progression du département lors
du précédent Baromètre, notamment en raison
d’un sentiment d’insécurité grandissant,
et de l’absence de nouveaux projets cyclables structurants
dans la ville. |
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L’un
des principaux points noirs identifiés sur le département
est l’avenue Thiers à Melun, confirmant l’importance
du futur réaménagement porté par le département
et la ville. Dans l'ensemble, les communes doivent donc redoubler
d’efforts pour répondre à cette demande citoyenne,
et créer un climat favorable au vélo. |
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.Le
Baromètre Vélo de la Région Île-de-France
....
Une
initiative de la Fédération française
des Usagers et des Usagères de la Bicyclette
(FUB)
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Baromètre
vélo 2025 : l’Île-de-France progresse…
un peu.
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.................
Il n’y pas que le nombre
de cyclistes qui progresse en Île-de-France.
Entre 2021 et 2025, les répondant·es
au Baromètre Vélo de la FUB reconnaissent
une amélioration globale des conditions de
circulation à vélo en Île-de-France,
même si le climat cyclable est encore jugé
plutôt défavorable. Le message
pour les candidat·es aux municipales est clair
: il reste beaucoup à faire, mais quand les
politiques vélos sont ambitieuses et se concrétisent
sur le terrain, cela porte ses fruits. L’édition
2025 du Baromètre vélo dépasse
les résultats de 2021 avec 460 villes évaluées,
contre 312. Les résultats, quant à eux,
indiquent une amélioration globale des conditions
de circulation à vélo. Sur les 300 villes
déjà qualifiées en 2021, plus
de 85% obtiennent un meilleur score que lors de l’édition
précédente. Les communes qui se distinguent,
telles que Charenton-le-Pont, Les Lilas ou Sceaux,
ont choisi une politique volontariste, et ont réalisés
des aménagements cyclables continus et de qualité
sur les axes les plus importants.
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Le
Collectif Vélo Île-de-France
Association
loi 1901, dont l’objet est de promouvoir l’usage
du vélo en Île-de-France, il rassemble 45
associations, dans 160 communes, représentant 8 000
adhérents, avec pour objectif, depuis sa création
en mars 2019, de faire de l’Île-de-France
une région cyclable, où toutes et tous peuvent
se déplacer à vélo de manière
sûre, confortable et efficace, quels que soient
leur âge et leur niveau. Le
Collectif pousse les collectivités franciliennes
à développer l’usage du vélo,
à travers des projets comme le RER V.
Il se positionne comme un interlocuteur de référence
pour la Région, Île-de-France Mobilités,
la Métropole et les départements, afin de
les accompagner dans la mise en œuvre de leur politique
cyclable. Le Collectif participe aux enquêtes publiques
et aux concertations sur les projets d’aménagements
d’envergure régionale, aux réunions
et comités vélo avec les collectivités
franciliennes. Directeur
de la publication : Alexis Frémeaux, représentant
légal du Collectif Vélo Île-de-France.
37, Bd Bourdon, Paris (IVe)
velo-iledefrance.fr |
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