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Le Baromètre Vélo de la Région Île-de-France

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(2) 92 • Hauts-de-Seine : Meilleure progression en banlieue
94 • Val-de-Marne : Charenton et le plateau briard se démarquent
93 • Seine-Saint-Denis : Une progression portée par les JO et des communes volontaristes
77 • Seine-et-Marne : Une envie qui grandit, mais des politiques cyclables encore trop peu ambitieuses
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Le Baromètre vélo est une enquête nationale sur le ressenti des cyclistes. De mars à juin 2025, ils et elles ont été invité·es à évaluer leur commune et celles traversées selon 5 thèmes donnant la note finale : ressenti général, sécurité, confort, effort de la ville, stationnement/services vélo. Les communes ayant obtenu plus de 30 réponses – < 5000 habitant·es – ou 50 réponses – > 5000 habitant·es – ont été qualifiées.
En Île-de-France, il n’y pas que le nombre de cyclistes qui progresse. Entre 2021 et 2025, les répondant·es au Baromètre Vélo
reconnaissent une amélioration globale des conditions de circulation à vélo, même si le climat cyclable est encore jugé
plutôt défavorable. Le message pour les candidat ·es aux municipales est clair : il reste beaucoup à faire,
mais quand les politiques vélos sont ambitieuses et se concrétisent sur le terrain, cela porte ses fruits !

92 • Hauts-de-Seine : Meilleure progression en banlieue  

Les Hauts-de-Seine se distinguent particulièrement lors de cette édition du Baromètre vélo. C’est LE département du vélo en banlieue parisienne : si Paris a une meilleure note, le département a reçu 10 000 réponses, soit plus que la capitale. Toutes les communes sont classées au Baromètre, aucune n’a une moins bonne note qu’en 2021 et une bonne partie (26 sur 36) a progressé.

Sceaux est toujours en tête, suivi de très près par Châtillon, qui grimpe à la deuxième place. Le changement de l’équipe municipale châtillonnaise a instauré un climat plus favorable à la pratique du vélo. Châtillon obtient également la meilleure note concernant la sécurité.

À Garches, les usager·ères du vélo saluent la réalisation d’un tronçon du réseau cyclable régional Vélo Île-de-France (VIF). Ce projet conséquent de requalification de la D907 s’est achevé au printemps 2025, et fait désormais le bonheur des cyclistes et des piéton·nes. La réalisation d’un tronçon structurant du VIF à Neuilly, sur les allées de Neuilly, est également saluée par les cyclistes, preuve que la réalisation d’aménagements cyclables structurants est attendue partout dans les Hauts-de-Seine, et répond à un besoin.

 
Une minorité de communes alto-séquanaises n’a pas pu améliorer son score. Clichy en fait partie. La commune n’a entre autres pas amélioré la situation sur le pont de Clichy, et les coronapistes sur les deux axes principaux de la ville se sont dégradées. Les ponts des Hauts-de-Seine ressortent dans leur ensemble comme les principaux points noirs du département identifiés par les cyclistes.

Tout en bas du classement on retrouve Saint-Cloud, Fontenay-aux-Roses, et Boulogne-Billancourt.
 

Cette dernière ville obtient la plus mauvaise note en termes de sécurité, et ses axes départementaux très routiers concentrent bon nombre de points noirs. Le nouveau mandat municipal qui démarrera en 2026 doit être celui d’un tournant en faveur du vélo pour ces communes.

En termes de stationnement, les cyclistes attendent plus, en premier lieu autour des gares. Bien que déjà équipée, la gare de Rueil-Malmaison regroupe une grande partie des demandes des usager·ères, preuve que l’intermodalité train-vélo progresse, et nécessite une densification de l’offre de stationnement.

 

94 • Val-de-Marne : Charenton et le plateau briard se démarquent

Dans le Val-de-Marne, la situation est contrastée : le département peut se féliciter d'avoir les deux seules communes en petite couronne qui obtiennent la note B , bravo à Charenton et Bonneuil-sur-Marne ! Il y a de beaux progrès dans les communes au sud du département : Sucy-en-Brie, Boissy-Saint-Léger, Limeil-Brévannes, Marolles-en-Brie, Santeny, et d’autres, prouvent que le vélo n’est pas qu’un sujet des communes proches de Paris. Cependant, les nombreuses communes notées F et G démontrent que des pans entiers du territoire ne sont pas encore favorables à la pratique du vélo.

Une commune se distingue donc des autres pour sa politique vélo ambitieuse : Charenton-le-Pont monte sur la première marche du podium. Les principaux axes de la commune ont été équipés de pistes cyclables, des projets d’envergure menés avec le département et l’association locale. Ces pistes offrent une continuité de plusieurs kilomètres de Paris jusqu’à la Marne.

De son côté, Bonneuil n’a pas vu de projets d’envergure sortir de terre depuis la dernière édition, mais la commune se maintient sur le podium départemental. Elle se distingue par une politique pro-vélo assumée, et une volonté de faciliter la pratique, notamment pour les femmes. Marolles arrive troisième grâce à l’organisation conjointe ville-association d’une vélo-école et du Savoir Rouler à Vélo dans les écoles élémentaires.

À Fontenay-sous-Bois et Nogent-sur-Marne, l’explosion spectaculaire du nombre de réponses prouve l’intérêt local pour le vélo, mais les communes n’ont guère progressé en quatre ans. Les deux communes sont pénalisées par l’absence de réalisations sur les principaux axes de la ville et sur les carrefours les plus problématiques. La place Leclerc à l’entrée de Nogent est ainsi identifiée comme un des plus grands points noirs à l’échelle départementale.

Les autres points noirs du Val-de-Marne sont les ponts : pont de Charenton, du Port à l’Anglais, et pont de Joinville. Ces points de passage incontournables font pourtant partie du réseau Vélo Île-de-France et du réseau vélo métropolitain. Ainsi, à l’échelle du département, si on constate une amélioration par rapport à la dernière édition, il est essentiel que les communes et le conseil départemental agissent ensemble pour créer un réseau cyclable attractif.

Mentions spéciales pour Rungis et l’Haÿ-les-Roses qui, derrière Charenton, progressent le plus selon les usager·ères.

Rungis est ainsi récompensée pour sa mise en place d’un plan vélo et l’Haÿ-les-Roses pour sa volonté d’expérimenter de nouveaux aménagements.

93 • Seine-Saint-Denis : Une progression portée par les JO et des communes volontaristes

Ça bouge en Seine-Saint-Denis ! Deux-tiers des communes progressent, un peu moins que dans les Hauts-de-Seine, mais plus que dans le Val-de-Marne. On observe quelques belles avancées, grâce aux Jeux Olympiques et Paralympiques, et les réalisations du plan vélo départemental, mais aussi grâce à la volonté d’une poignée de communes qui prennent le sujet à bras-le-corps. C’est le cas des Lilas, première place sur le podium en Seine-Saint-Denis et également la commune de plus de 20 000 habitant·es qui a le plus progressé en Île-de-France.

Par rapport à l’édition 2021, les villes réputées offrir un climat très défavorable à la pratique du vélo sont passées de 11 à 3. Si le département reste celui de petite couronne avec le plus de communes mal notées, il prouve aussi que les efforts payent. Dans le nord du département, de nombreuses communes ont par exemple profité des aménagements mis en place à l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques, et dans le cadre du réseau vélo Île-de-France, sur des départementales autrefois hostiles à la pratique du vélo : la D986 à La Courneuve et Bobigny ; la D932 à Aubervilliers, la Courneuve et Le Bourget ; l’Île-Saint-Denis profite d’une piste le long de la Seine et d’une nouvelle passerelle. Toujours dans le nord du département, les communes de Saint-Denis, Saint-Ouen, Stains et Aubervilliers sont récompensées pour leurs efforts depuis quatre ans. Il faudra poursuivre dans cette direction car il reste de nombreux points dangereux soulevés en masse par les cyclistes : l’avenue Gabriel Péri à Saint-Ouen, la partie non aménagée de la rue de Paris aux Lilas, ou le boulevard Gallieni à Neuilly-Plaisance.

Dans le sud du département, les communes stagnent davantage. Noisy-le-Grand, Gagny et Rosny-sous-Bois payent leur politique vélo trop timide ou inexistante. Elles ne se sont pas encore saisies des opportunités offertes par le réseau vélo Île-de-France pour connecter leur commune aux villes voisines. Le recul de Montreuil au classement interpelle. Montreuil, anciennement première commune de la Seine-Saint-Denis, est reléguée à la 4ème place par les répondant·es, signe que les cyclistes sont des usager·ères exigeant·es qui ont bien remarqué le ralentissement des réalisations dans la ville, et la dégradation de l’état de plusieurs coronapistes.

Si le département reste celui de petite couronne avec le plus de communes mal notées, il prouve aussi que les efforts payent.

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77 • Seine-et-Marne : Une envie qui grandit, mais des politiques cyclables encore trop peu ambitieuses
 

La Seine-et-Marne est le département qui enregistre la plus importante augmentation du nombre de répondant·es, 41 % de réponses supplémentaires et plus du double de villes qualifiées par rapport à 2021 ! Les Seine-et-Marnais·es veulent voir leurs conditions de circulation à vélo s’améliorer, et la pratique se diffuse dans le département.

Les 92 communes qualifiées se situent majoritairement à l'ouest du département, à la frontière avec la petite couronne, et autour des grosses agglomérations comme Meaux, Fontainebleau, Provins ou Coulommiers, qui embarquent les communes limitrophes.

Certaines villes se démarquent, comme Lieusaint, qui est la première commune francilienne de moins de 20 000 habitant·es, avec la note de A.
L’intercommunalité Grand Paris Sud a réalisé une nouvelle piste cyclable sécurisée de 4 km allant de Lieusaint à Saint-Pierre du Perray, tandis que la commune continue de déployer son plan vélo.

Sur le podium Seine-et-Marnais, suivent Tournan-en-Brie et Lésigny. Cela témoigne des efforts conjoints déployés par les communes et l’agglomération des Portes Briardes, qui porte une politique cyclable volontariste.

Lagny-sur-Marne obtient la meilleure progression du département, qui s’explique notamment par un long tronçon exemplaire de la ligne V4 du réseau Vélo Île-de-France, réalisé par l’agglomération Marne-et-Gondoire. Quand les aménagements dépassent les frontières communales et se déploient dans une logique de réseau, cela est récompensé.

Cependant, la Seine-et-Marne est aussi le département qui obtient le plus faible taux d’évolution de la note moyenne en Île-de-France, et conserve la lettre E , autrement dit un climat plutôt défavorable au vélo. Certaines communes voient leur note chuter, comme Meaux, qui avait pourtant reçu la meilleure progression du département lors du précédent Baromètre, notamment en raison d’un sentiment d’insécurité grandissant, et de l’absence de nouveaux projets cyclables structurants dans la ville.

 
L’un des principaux points noirs identifiés sur le département est l’avenue Thiers à Melun, confirmant l’importance du futur réaménagement porté par le département et la ville. Dans l'ensemble, les communes doivent donc redoubler d’efforts pour répondre à cette demande citoyenne, et créer un climat favorable au vélo.
 

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Le Baromètre Vélo de la Région Île-de-France

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Une initiative de la Fédération française des Usagers et des Usagères de la Bicyclette (FUB)
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Baromètre vélo 2025 : l’Île-de-France progresse… un peu.

 

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Il n’y pas que le nombre de cyclistes qui progresse en Île-de-France. Entre 2021 et 2025, les répondant·es au Baromètre Vélo de la FUB reconnaissent une amélioration globale des conditions de circulation à vélo en Île-de-France, même si le climat cyclable est encore jugé plutôt défavorable. Le message pour les candidat·es aux municipales est clair : il reste beaucoup à faire, mais quand les politiques vélos sont ambitieuses et se concrétisent sur le terrain, cela porte ses fruits. L’édition 2025 du Baromètre vélo dépasse les résultats de 2021 avec 460 villes évaluées, contre 312. Les résultats, quant à eux, indiquent une amélioration globale des conditions de circulation à vélo. Sur les 300 villes déjà qualifiées en 2021, plus de 85% obtiennent un meilleur score que lors de l’édition précédente. Les communes qui se distinguent, telles que Charenton-le-Pont, Les Lilas ou Sceaux, ont choisi une politique volontariste, et ont réalisés des aménagements cyclables continus et de qualité sur les axes les plus importants.

 

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Le Collectif Vélo Île-de-France

Association loi 1901, dont l’objet est de promouvoir l’usage du vélo en Île-de-France, il rassemble 45 associations, dans 160 communes, représentant 8 000 adhérents, avec pour objectif, depuis sa création en mars 2019, de faire de l’Île-de-France une région cyclable, où toutes et tous peuvent se déplacer à vélo de manière sûre, confortable et efficace, quels que soient leur âge et leur niveau. Le Collectif pousse les collectivités franciliennes à développer l’usage du vélo, à travers des projets comme le RER V. Il se positionne comme un interlocuteur de référence pour la Région, Île-de-France Mobilités, la Métropole et les départements, afin de les accompagner dans la mise en œuvre de leur politique cyclable. Le Collectif participe aux enquêtes publiques et aux concertations sur les projets d’aménagements d’envergure régionale, aux réunions et comités vélo avec les collectivités franciliennes. Directeur de la publication : Alexis Frémeaux, représentant légal du Collectif Vélo Île-de-France. 37, Bd Bourdon, Paris (IVe)
velo-iledefrance.fr