Héritage majeur des jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024,
les projets parisiens et franciliens de sites de baignades publiques sécurisés
en Seine et en Marne sont le résultat d’un travail collectif
du plan Baignade, copiloté par l’État, la
Ville de Paris, et la Métropole du Grand Paris. Ses résultats
démontrent en premier lieu la réduction des quantités
d’eaux usées et pluviales déversées directement
dans les cours d’eau franciliens, à Paris et en amont. La
mobilisation de tous les partenaires du plan Baignade a ainsi permis d’améliorer
durablement la qualité de l’eau de la Seine et de la Marne.
Moins de rejets polluants, c’est une meilleure qualité écologique
du fleuve, une biodiversité plus riche et un fleuve plus résilient
face au changement climatique. Après la réussite de l’organisation
des épreuves de triathlon, de natation-marathon et de paratriahthlon
des Jeux Olympiques et Paralympiques dans la Seine en 2024, l’été
2025 sera marqué par l’ouverture de sites de baignade naturelle
sécurisée pour les parisiens et franciliens.
L’amélioration
de la qualité de l'eau de la Seine et de la Marne, au bénéfice
des Franciliens et de la biodiversité |
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Le
plan d’amélioration de la qualité de l’eau
de la Seine et de la Marne, dit plan Baignade, a été
engagé en 2016. Sa réussite a permis l’organisation
des épreuves de triathlon, de natation-marathon et de para-triathlon
des jeux Olympiques et Paralympiques dans la Seine. Ainsi, aux
mois de juillet et août 2024, la qualité de l’eau
de la Seine sur le site olympique a été suffisante
au regard des critères des fédérations internationales
pour près de 75% des analyses effectuées : par temps
sec, la qualité de l’eau était bonne 100%
du temps ; la qualité de l’eau n’a été
insuffisante que suite aux épisodes de pluie importants,
et cette dégradation a été ponctuelle.
L’État
assure le copilotage avec la Ville de Paris du plan d’action,
mis en œuvre par les collectivités gestionnaires des
réseaux d’assainissement. Depuis 2016, le plan Baignade
a permis, en premier lieu, de réduire les quantités
d’eaux usées déversées directement
dans les cours d’eau franciliens à Paris et en amont,
grâce à l’amélioration des réseaux
d’assainissement, au raccordement des ports parisiens et
des bateaux au réseau d’assainissement, et à
la création des ouvrages de stockage par temps de pluie.
Ainsi, les ouvrages structurants du plan Baignade - bassin d’Austerlitz,
bassin du RU Saint Baudile, VL8… - permettront de réduire,
en moyenne, de 30 à 40% les rejets annuels en temps de
pluie, et ainsi de traiter entre 1 et 1,5 millions de m³
supplémentaires d’eaux usées dans les stations
d’épuration.
Le
plan Baignade a également permis de multiplier par 20 à
30 le rythme annuel de corrections des mauvais branchements, ce
qui a permis de corriger en 5 ans près de la moitié
des mauvais branchements, ainsi que la modernisation des stations
d’épuration du SIAAP, afin de désinfecter
leurs rejets.
Enfin, le plan Baignade a servi de catalyseur pour mobiliser les
acteurs engagés dans l’aménagement de la ville,
des particuliers aux collectivités, en passant par les
aménageurs et les promoteurs, sur la désimperméabilisation
des sols et la gestion à la source des eaux de
pluie, ce qui représente la déconnexion d’environ
150 hectares, et la création de 40 à 50 ha d’espaces
verts sur le territoire du plan Baignade, très urbanisé,
soit l’équivalent de plus de 10% de l’ensemble
des espaces verts existants de la ville de Paris.
Ces travaux et ouvrages d’amélioration des réseaux
d’assainissement réalisés ont représenté
un engagement total de 1,1 milliards d’euros. La moitié
de cet investissement a été financée par
l’État via son opérateur, l’Agence de
l’eau Seine Normandie. Ainsi, 591 M€ d’aides
ont été attribuées entre 2017 et le 31 décembre
2024, et, sur la seule année 2024, 95 M€ d’aides
de l’État ont permis d’accompagner 281 chantiers.
La mobilisation de tous les partenaires du plan Baignade a ainsi
permis, au moyen d’infrastructures pérennes, d’améliorer
durablement la qualité de l’eau de la Seine et de
la Marne. Moins de rejets polluants, c’est une meilleure
qualité écologique du fleuve, une biodiversité
plus riche, et un fleuve plus résilient face au changement
climatique. Les gains importants sur la teneur en oxygène
des cours d’eau et sur l’azote concourent directement
à l’augmentation du nombre d’espèces
de poissons : dans la Seine, celles-ci sont ainsi passées
de 14 en 1990 à 36 aujourd’hui.
Ce travail se poursuit après les JOP, afin de réduire
encore la pollution déversée dans la Seine et dans
la Marne. Le soutien financier de l’État restera
très important dans le cadre du 12ème programme
de l’agence de l’eau Seine-Normandie, avec notamment
un taux d’aide de 60% pour les travaux prioritaires sur
les réseaux, et des forfaits d’aide renforcés
pour la correction des mauvais branchements.
À
l’amont de Paris, il s’agit de poursuivre les travaux
d’amélioration des réseaux publics, et de
correction des mauvais branchements, notamment des copropriétés
et des bailleurs sociaux, dans la perspective de l’ouverture
des premiers sites de baignade dès l’été
2025. Ainsi, entre septembre 2024 et mars 2025, près de
44 M€ de travaux ont été engagés par
les collectivités, et près de 1 700 mauvais branchements
ont été corrigés, représentant la
suppression de la pollution issue de 9 200 habitants.
Les actions réalisées depuis plusieurs années
permettront l’ouverture des sites de baignade pérennes
dès l’été 2025. Les services de l’État
se mobilisent pour accompagner les projets d’ouverture portés
par la ville de Paris et les autres collectivités en Seine
et en Marne : il s’agit de permettre le développement
de ce nouvel usage du fleuve, en cohabitation avec les activités
existantes, et notamment avec la navigation fluviale. Sur Paris,
les travaux conduits depuis plusieurs mois entre l’État,
la Ville et les usagers du fleuve ont aboutis à un accord
de partage des usages du fleuve pour les années qui viennent.
À l’aval de Paris, la majorité des actions
restent à faire, dans l’objectif de permettre l’ouverture
de sites de baignade à horizon 2028. L’enjeu principal,
avec l’amélioration des réseaux d’assainissement,
sera le traitement des plus de six cent quatre-vingt bateaux amarrés
aux berges de la Seine, qui polluent le fleuve en y déversant
leurs eaux usées.
L’État étudie actuellement les solutions à
mettre en œuvre pour permettre de supprimer les déversements
des eaux usées des bateaux, et les travaux à conduire,
en lien avec les collectivités.
Des travaux d’amélioration des réseaux d’assainissement
sont également à conduire : le SIAAP, acteur majeur
du plan Baignade, prépare d’ici fin 2025 le plan
d’action des travaux à conduire, en complément
de ceux déjà engagés, notamment sur son site
de Clichy.
Enfin, le secteur situé au-delà de l’Île-Saint-Denis
représente un défi au moins aussi important, en
complexité, en nombre d’actions et en coûts
d’investissement, que le plan Baignade 2016-2024 : travaux
sur les réseaux publics, optimisation des déversoirs
d’orage, désinfections sur les stations d’épuration,
assainissement des bateaux, correction des mauvais branchements…
Le SIAAP, en lien avec les services de l’État et
les collectivités, conduit une étude globale visant
à lister les travaux à mener et leur calendrier,
dans l’objectif de disposer en 2026 d’un plan d’actions.
La réussite de ce plan dépendra de la mobilisation
de l’ensemble des acteurs du territoire : collectivités,
bailleurs sociaux, habitants.
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Baignade
en Seine : le 5 juillet, Paris se jette à l'eau |
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Une
baignade historique et populaire
Cet
été, les Parisiennes, Parisiens et visiteurs renoueront
avec les joies de la baignade dans la Seine, 100 ans après
leur interdiction. Trois sites de baignade naturelle seront aménagés
pour permettre à toutes les personnes qui le souhaitent
d’y nager ou de s’y prélasser, gratuitement
et tous les jours : au Bras Marie (Paris Centre), au Bras de Grenelle
(XVe) et quai de Bercy (XIIe).
Cette reconquête du fleuve et de la qualité de son
eau au service de la population et de la biodiversité est
historique. Héritage majeur des jeux Olympiques et Paralympiques
de Paris, les projets parisiens et franciliens de baignade publique
en Seine et en Marne se concrétisent grâce à
l’implication de l’ensemble des acteurs concernés.
Une
baignade indispensable pour s'adapter au réchauffement
climatique
Face
à la multiplication des épisodes de canicule qui
touchent la Ville, cette baignade en Seine offre aux habitants
et aux visiteurs de se rafraichir, en leur donnant accès
à un îlot de fraîcheur, tout en leur permettant
de pratiquer des activités sportives et de loisirs.
En 2017, ouvrait la première baignade urbaine dans le bassin
de la Villette. Depuis, la Ville de Paris a acquis une solide
expérience, et renforcé son savoir-faire. Ces trois
nouveaux sites font partie d’un dispositif riche et diversifié
d’offres de baignade à Paris, que ce soit en milieu
naturel - La Villette et le Canal St-Martin - ou en piscine. Six
autres lieux de baignade gratuits sont également proposés
dans des centres sportifs - XIIe, XIIIe, XIVe, XVIIe, XVIIIe,
XXe - pour nager et profiter d’animations sportives, favorisant
détente et convivialité.
Une
baignade encadrée et sécurisée
Selon
un protocole déterminé avec les services de l’État
et de l’Agence Régionale de Santé, les sites
de baignade seront fermés les jours où les conditions
ne permettront pas d’assurer la sécurité des
baigneurs : courant important, qualité de l’eau insuffisante,
pluies trop abondantes…
Ces données seront analysées quotidiennement par
la Ville de Paris. Les visiteurs seront informés de l’ouverture
des sites de baignade en se rendant sur paris.fr, où les
informations seront quotidiennement mises à jour.
Les
jours où la baignade sera ouverte, les nageurs pourront
profiter du fleuve, sous la surveillance quotidienne des maîtres-nageurs.
Les baigneurs évolueront directement dans le fleuve, dans
un environnement peu aménagé, contrairement au site
de la Villette, où les personnes nagent dans un bassin
fermé, alimenté par l’eau du canal.
Pour rappel, la baignade en Seine sera autorisée sur ces
trois sites seulement. Pour des raisons évidentes de sécurité,
il est interdit de se baigner en dehors de ces trois zones. Une
signalétique sera ainsi placée le long de la Seine
pour rappeler cette interdiction.
Présentation
des 3 nouvelles baignades
Ces
sites seront ouverts du 5 juillet au 31 août 2025.
Pour les sites de Paris centre et du XVe arrondissement, l’accès
au fleuve se fera via des pontons épurés, et l’espace
de baignade sera délimité par des bouées
afin d’intégrer au maximum ces sites dans leur environnement
naturel et exceptionnel.
Le site de Bercy, dans le XIIe arrondissement, offrira aux baigneurs
un aménagement solide dans le cours d’eau, afin de
permettre la cohabitation des deux usages de la Seine : navigation
des bateaux, d’un côté, et baignade, de l’autre,
pour le confort, la sécurité et le plaisir de toutes
et tous. |
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Bras
Marie
Ce
site proposera une baignade en plein cœur de la capitale,
au pied du pont de Sully et face à l’Île Saint-Louis.
Les nageurs pourront y trouver un espace de détente et
les services suivants : casiers, assises et douches extérieures,
accueil, poste de secours. Ce site bénéficiera de
la présence immédiate de Paris Plages sur
le Parc des Rives de Seine. |
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Infos pratiques :
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Horaires d’ouverture : 8h-11h30 du lundi au samedi,
8h-17h30 le dimanche
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Capacité : 150 personnes en simultané
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Zone de baignade : environ 70x20m
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Site accessible PMR
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Arrêt de la navigation sur le bras pendant les horaires
d’ouverture de la baignade
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Bercy
Le
site de Bercy accueillera deux espaces de baignades délimités
par une protection latérale, permettant de faire coexister
les usages entre la baignade et la navigation. Un grand espace
sera aménagé à quai, permettant d’accueillir
l’ensemble des commodités - vestiaires, douches,
toilettes, accueil, poste de secours - au sein de conteneurs aménagés
et une plage - solarium - pour pouvoir se détendre après
le bain. Il est situé en face de la Bibliothèque
Nationale de France, de part et d’autre de la passerelle
Simone de Beauvoir, juste en dessous du parc de Bercy. |
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Infos pratiques :
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Horaires d’ouverture : 11h-21h tous les jours de la
semaine
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Capacité : 700 personnes en simultané, dont
300 dans la zone de baignade
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2 bassins de 35x12.5m et 67x11m
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Solarium accessible PMR
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Grenelle
Face
à l’Île aux Cygnes, à quelques encablures
de la Tour Eiffel, la baignade Grenelle accueillera les usagers
sur de larges pontons où se trouveront un solarium et un
bassin sécurisé pour les familles et les enfants
: profondeur 40/60cm. Une base nautique encadrée à
proximité immédiate du site proposera gratuitement
la pratique du kayak. De nombreux services à quai seront
intégrés dans un espace arboré : vestiaires,
douches, toilettes, accueil, poste de secours. |
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Infos pratiques
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Horaires
d’ouverture : 10h-17h30 du lundi au vendredi, 10h-16h45
le samedi, 10h-12h, puis 12h30-14h15, puis 14h45-17h30 le
dimanche
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Capacité : 200 personnes en simultané dont 150
dans la zone de baignade
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Zone de baignade : 60x20m
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Site accessible PMR
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Arrêt de la navigation sur le bras aux horaires d’ouverture
de la baignade
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.Seine
et Marne : Amélioration de la qualité
de l'eau, et baignade en héritage
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Le Plan Baignade laisse un héritage
majeur avec l'ouverture de sites de baignade pérennes
sur la Seine et la Marne à partir de l’été
2025, permettant aux Franciliens de se réapproprier
les fleuves. À ce jour, 26 communes se sont
manifestées pour la création d’une
trentaine de sites de baignade potentiels, dont 3
à Paris dès l'été 2025
: au bras Marie entre le quartier du Marais et de
l’île Saint-Louis, au bras de Grenelle
et au quai de Bercy. Ce plan a également permis
d'améliorer la qualité écologique
de la Seine, avec une réduction significative
des rejets polluants et une augmentation de la biodiversité,
passant de 3 espèces de poissons dans les années
70 à 36 aujourd'hui.
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©
Charles Xardel
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Lors
du comité de pilotage du 14 mai 2025, Marie Barsacq,
ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative,
Marc Guillaume, préfet de la région d’Île-de-France,
préfet de Paris, Anne Hidalgo, maire de Paris,
Patrick Ollier, président de la métropole
du Grand Paris, et Olivier Capitanio, président
du conseil départemental du Val-de-Marne ont présenté
les derniers résultats du plan Baignade.
Ce
travail se poursuit après les JOP, afin de réduire
encore la pollution déversée dans la Seine
et dans la Marne. Le soutien financier de l’État
restera majeur dans le cadre du 12e programme de l’agence
de l’eau Seine-Normandie, avec notamment un taux
d’aide de 60% pour les travaux prioritaires sur
les réseaux, et des forfaits d’aide renforcés
pour la correction des mauvais branchements.
Préfecture
de la région Île-de-France, préfecture
de Paris : 5 rue Leblanc - Paris (XVe)
prefectures-regions.gouv.fr |
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