La présence d’un double réseau d’eau - potable
et non potable - est l’héritage de la pensée hygiéniste
et des travaux haussmanniens.
Les 1 700 km de réseau d’eau non potable contribuent aujourd’hui
à l’entretien du réseau d’assainissement, au
nettoiement de la voirie,
à l’arrosage de plantations, et à la trame d’eau
de parcs, jardins, et bois de Paris. En 2012, le Conseil de Paris a décidé
du maintien et de l’optimisation de ce réseau, et a approuvé,
en 2015, un premier schéma directeur des usages et du réseau.
L’anticipation d’un nouveau schéma directeur 2022-2034
a conduit la Direction de la Propreté et de l’Eau - DPE -
et Eau de Paris à rechercher l’adéquation du
niveau de service
pour les usages de l’eau non potable avec un niveau d’investissement
soutenable.
Le
réseau d’eau non potable : bilan et perspectives |
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Le
réseau d'au non potable, patrimoine hérité
Le
premier réseau d’approvisionnement en eau de Paris,
souhaité par Napoléon Ier, va donner naissance,
à partir du milieu du XIXe siècle, au réseau
parisien d’eau non potable. Dès l’origine,
il a servi à rafraîchir et nettoyer la ville à
l’eau claire. Plus largement, il a contribué au développement
de la chaussée bombée, à la maîtrise
technique du fonctionnement gravitaire et du réseau réticulé.
En ce sens, il forme un patrimoine technique riche de sens qui
a résisté au temps et garde des atouts pour s’inscrire
dans la ville de demain.
De
1853 à 1875, le réseau d’approvisionnement
en eau se développe sous l’impulsion du préfet
Haussmann et de l’ingénieur Belgrand. Leur doctrine
fixe quelques grands principes comme :
-
la maîtrise de la propriété des eaux et
de leur distribution par la Ville ;
-
l’amélioration de l’hygiène avec
des eaux de sources, pures, salubres et fraîches - dérivation
de la Dhuis et de la Vanne - et la construction d’un
réseau d’égouts rejetant les eaux usées
à l’aval de Paris ;
-
la complémentarité des services des eaux et
des égouts dans un réseau de galeries souterraines.
L’ensemble
du système d’alimentation en eau imaginé par
Haussmann et Belgrand reposait sur l’idée que la
satisfaction des besoins des parisiens et la résolution
des problèmes liés à l’hygiène
ne pouvait se faire que par un usage très généreux
de l’eau.
La
capacité de production totale - rivières et sources
passe de 150 000 m³
/ j en 1854 à 450 000 m³
/
j en 1875 et 730 000 m³
/
j à la fin du siècle. Sur la période 1855/1874,
le linéaire de réseau croît de 364 000 m à
1 370 427 m, soit plus de 1 000 km en 20 ans. Mais, au-delà
des années 1870, le double réseau d’eau ne
sera pas suffisant pour assurer la séparation entre service
public, alimenté par les eaux de rivières,
et service particulier, alimenté par les eaux de sources.
Le
caractère remarquable de cet héritage est moins
dans le principe du double réseau, que dans la création,
unique au monde à l’époque, d’un réseau
unitaire, formé de galeries visitables très accessibles,
servant à la fois à l’évacuation des
eaux usées et aux canalisations du double réseau
d’eau. La remise en état et l’extension des
réseaux sont alors associés au développement
de ce réseau de galeries visitables.
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©
Jacques Leroy – Ville de Paris
De
2009 - conférence de consensus sur le devenir du réseau
d’eau non potable - à 2012 - vote du Conseil de Paris
pour le maintien en service de ce réseau - de nombreuses
études ont été conduites et suivies de décisions
qui ont guidé les investissements, les actions curatives
et des projets de natures et d’ambitions différentes
: extension des trames d’eaux et de l’arrosage dans
les parcs, jardins et bois, conservation / réparation d’équipements
- canalisation, bouches de lavage, de remplissages et d’arrosage,
réservoirs de chasse -, raccordement d’opérations
d’aménagement au réseau, expérimentations
d’usages - flux caloporteurs, borne de lavage - et de ressources
pour un mixte hydrique : eau d’exhaure.
La
nécessité d’évaluer les actions menées
depuis 2012, et la préparation d’un nouveau schéma
directeur (2022-2034) et son plan d’investissement, ont
conduit à un premier bilan et à des scénarios
d’optimisation, établis en 2019 par le bureau d’étude
Prolog Ingénierie, sous la conduite de la DPE. Dans ce
contexte, l’Apur, qui travaille depuis plus de 10 ans sur
la gestion de l’eau dans la ville, a souhaité dresser
un atlas cartographique permettant de resituer les évolutions
proposées face à la longue histoire de ce réseau
et dans les perspectives des développements en cours, notamment
sur le renforcement de la végétation et donc du
rafraîchissement en ville.
Si
ses démarches et ses actions attestent de l’intérêt
de la Ville de Paris pour ce réseau, hérité
du XIXe siècle, et confirment son potentiel à l’heure
de l’élaboration d’un PLU bioclimatique, d’une
ville économe en ressource en eau et en énergie,
son utilisation reste précaire.
Parc
de Bercy
XIIe ©
Apur
Conçu
au XIXe siècle, l’essentiel du réseau d’eau
non potable est antérieur à 1930. Comme le réseau
d’eau potable, il est majoritairement implanté dans
le réseau d’égout parisien. Alimenté
par des eaux de surface - Ourcq, Seine et Marne -, il compte près
de 1 700 km de canalisation : près de 2 000 km pour le
réseau d’eau potable, et 2 500 km pour le réseau
d’assainissement. Trois usines puisent l’eau dans
le canal de l’Ourcq - La Villette - et la Seine - Austerlitz,
Auteuil -, et la distribuent dans 6 réservoirs et 1 château
d’eau, qui la renvoient gravitairement dans des sous réseaux.
Le volume d’eau produit est d’environ 82 Mm³
en 2017 et plus de 214 000 m³
/
j en moyenne en 2019, mais les volumes consommés restent
peu connus du fait de l’absence de compteurs sur de nombreux
branchements.
L’eau produite fait l’objet d’un simple dégrillage
et tamisage et d’une distribution à moindre pression,
en grande partie gravitaire. Elle est donc particulièrement
intéressante en termes de coûts et d’incidences
environnementales.
Cette
eau brute alimente les réservoirs de chasse en égouts,
les bouches de lavage, de remplissage de tonne et d’arrosage
pour le nettoiement de la voirie et l’arrosage des plantations,
ainsi que la trame d’eau des parcs, jardins et bois : mares,
étangs, lacs, rivières, voire fontaines ornementales.
En 2012, le Conseil de Paris a décidé du maintien
et de l’optimisation de ce réseau; et a approuvé,
en 2015, un schéma directeur des usages et du réseau.
En 2021, 97 jardins arrosés en tout ou partie à
l’ENP (sur 550), 315 jardinières / jardinets (sur
700), et une quinzaine de projets de conversion en cours d’étude.
Plus ponctuellement aujourd’hui, cette eau alimente des
parcelles privées pour l’arrosage et le lavage des
espaces extérieurs, le besoin en eau de certaines activités
- garages, blanchisseries… -, voire est vecteur d’énergie
: chauffage et climatisation.
Parc
Martin Luther King
XVIIe ©
Apur
Objectifs
Le
Schéma directeur 2015-2020, arrivé à terme,
a dû être redéfinit pour une période
plus longue, couvrant deux plans pluriannuel d’investissement,
de 2022 à 2034. Une grande part des objectifs initiaux
définis en 2015 restent pertinents, et ont permis de préserver
le réseau, d’étendre son usage dans les parcs
et jardins et les opérations d’aménagement,
d’expérimenter de nouvelles ressources en eau - injection
d’eau d’exhaure - et de nouveaux usages publics et
privés : flux caloporteur.
L’anticipation
du nouveau schéma directeur, a conduit la Direction de
la Propreté et de l’Eau et Eau de Paris à
rechercher l’adéquation du niveau de service
pour les usages de l’eau non potable avec un niveau d’investissement
soutenable. Cette mission, confiée au bureau d’étude
Prolog Ingénierie, s’est déroulée de
2018 à 2020. Elle comprenait trois phases : état
des lieux du patrimoine et des usages ; étude sur le niveau
de service et ses investissements ; volet prospectif.
Cette
étude a permis d’élaborer différents
scénarios d’optimisation du réseau, allant
du maintien à l’identique du fonctionnement
actuel, à l’abandon de 45 % du réseau. La
DPE a souhaité pouvoir approfondir l'hypothèse d'un
scénario, visant une réduction de près de
30 % du réseau.
L’étude s’attachant surtout à l’examen
des usages historiques, il importait de la croiser avec les objectifs
de la mandature concernant le renforcement de la végétation
à Paris, la lutte contre les îlots de chaleur urbain,
et plus largement dans la perspective du PLU bioclimatique en
cours d’élaboration.
C’est la mission dont s’est acquitté l’Apur
dans le cadre de son programme partenarial de travail.
Bassin
de La Villette en amont de l’usine d’ENP
XIXe ©
Apur |
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Quelques
expérimentations…
Fontaine
de nettoyage alimentée par le réseau d’eau
non potable de la Ville de Paris
Porté par : Studio Idaë et Paris Habitat - Localisation
: 29 rue Armand Carrel, Paris XIXe |
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Vues de la fontaine de nettoyage : revêtement unifié
en mosaïque, enrouleur protégé ©
Studio Idaë
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Studio
Idaë mène depuis 2016 une recherche autour de la revalorisation
du réseau d’eau non potable à travers la conception
de dispositifs qui proposeraient de nouveaux usages de cette eau
: rafraîchissement, irrigation, nettoyage. Ce travail prend
appui sur les conclusions de l’étude sur le devenir
du réseau d’eau non potable menée par
l’APUR, et a donné lieu à la fabrication de
plusieurs prototypes : bouche de rafraîchissement, bassin
de phytoépuration, borne de nettoyage.
Dans la continuité de cette recherche, Paris Habitat a
fait appel au Studio Idaë pour concevoir un dispositif qui
permettrait d’utiliser cette eau pour nettoyer les parties
communes d’immeuble. Le bailleur social était notamment
intéressé par la réduction des coûts
relatifs à la consommation en eau, impactant les charges
des locataires.
Le choix du site d’expérimentation s’est porté
sur le 29 rue Armand Carrel dans le XIXe arrondissement, pour
la variété des usages qui pouvaient être testés
en eau non potable. Il s’agit d’un ensemble de 3 immeubles
- 150 logements - avec espaces verts, 9 halls d’entrée,
9 cages d’escalier et 18 locaux poubelles.
Le projet a débuté par une étude d’usages,
des rencontres avec les agents d’entretien, le gardien et
les jardiniers, pour mieux comprendre leur usage en eau. Ce travail
a permis d’identifier les besoins réels en eau. |
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Réinjection
des eaux d’exhaure dans le réseau d’eau non
potable |
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Porté
par : Eau de Paris et la RATP
Localisation : Poste d’épuisement Balard, boulevard
Victor, Paris XVe |
Depuis
plusieurs années, Eau de Paris et la RATP étudient
conjointement une solution permettant de valoriser les eaux claires
parasites du territoire parisien.
Les eaux d’exhaure de la RATP sont issues des infiltrations
d’eau de pluie, de crues ou de nappes phréatiques;
qui inonderaient peu à peu les couloirs du métro
si elles n’étaient pas captées et détournées
vers des postes d’épuisement.
Ainsi, une première expérimentation d’injection
des eaux d’exhaure du poste d’épuisement de
la station de métro Balard dans le réseau d’eau
non potable de la Ville de Paris a été effectuée
en 2019. Cette injection dans le réseau d’eau non
potable permet le réemploi de ces eaux claires qui avaient
pour exutoire jusqu’alors les égouts parisiens.
Eau de Paris et la RATP ont ainsi signé une convention
d’expérimentation débutant en 2019 pour une
durée de 3 ans, et ayant pour objectif de déterminer
la réplicabilité de cette solution de valorisation
de la ressource en eau. En effet, la RATP possède plus
de 200 postes d’épuisement répartis sur tout
le territoire parisien, représentant un volume d’eau
claire annuel de près de 5 millions de m³. Une injection
de ces mètres cubes d’eau claire dans le réseau
d’eau non potable représente autant de mètres
cubes non prélevés dans la ressource et ne surchargeant
pas les stations d’épuration. |
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Coupe
© RATP
et photos du poste d’épuisement ©
Eau de Paris |
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L’eau
non potable comme ressource énergétique dans la
ZAC Saint-Vincent-de-Paul
Porté
par : Paris & Métropole aménagement et Eau de
Paris - Localisation : ZAC Saint-Vincent-de-Paul, Paris XIVe |
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Ancienne
chaufferie de l’hôpital ©
Apur
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La
ZAC Saint-Vincent-de-Paul représente 58 000 m² de
surface de plancher sur un terrain de 3,5 ha. Elle comprend
de nombreux bâtiments réhabilités et peu
de constructions neuves.
Elles s’inscrit clairement dans le contexte particulier
du Plan climat air énergie territorial de Paris : Au
nord du XIVe arrondissement de Paris, la ZAC Saint-Vincent-de-Paul
sera le premier projet urbain à objectif neutre en carbone
et résilient .
Un premier bilan Carbone à l’échelle de
la ZAC a identifié 4 postes représentant 75 %
des émissions de gaz à effet de serre (GES) :
pour 33 % l’énergie thermique - production de chaud
et froid - et l’énergie électrique - électricité
et des PV -, puis à 42 % pour les bâtiments : construction
neuve, la rénovation. Un des leviers de diminution des
émissions de GES a donc été d’agir
sur le volet énergie de l’aménagement.
Une stratégie a été réalisée
par P&MA pour identifier le meilleur scénario énergétique
mixant à la fois le taux d’énergies renouvelables
et de récupération, les émissions de GES,
et le coût global.
Il
a été choisi de réaliser un réseau
de chaleur centralisé recourant à un approvisionnement
thermique par l’eau non potable à 60 %, et un appoint
de secours grâce au réseau de vapeur à 40
%. Le potentiel énergétique de la ressource a
été confirmé par la régie municipale
Eau de Paris : une température moyenne de 14 °C de
l’ENP et un débit moyen de 65 m³ / h.
Véritable
réseau local d’énergie, une boucle d’eau
chaude à basse température de 450 mètres
de long connectera tous les bâtiments à qui elle
fournira une eau à 65 °C, température parfaitement
adaptée à leur haute performance énergétique.
À Saint-Vincent-de-Paul, l’eau non potable sera
utilisée classiquement pour l’arrosage des espaces
végétalisés, mais aussi comme fluide caloporteur.
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Cool
& Low Noise Asphalt : une solution concrète pour répondre
aux défis environnementaux
Porté
par : Mairie de Paris, Bruitparif, Colas, Eurovia, Université
Paris Diderot (laboratoire LIED)
Localisation : rues Frémicourt, Lecourbe et Courcelles |
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Vue
de la composition du revêtement ©
COLAS - Frédéric Berthet
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Le
projet Cool and Low Noise asphalt, initié par la Ville
de Paris en 2017, et bénéficiant d’un financement
du fond européen Life, s’inscrit dans la politique
environnementale de la Ville, et de ses plans climat et de prévention
du bruit dans l’environnement. Ce projet a pour ambition
de proposer de nouveaux revêtements de chaussée,
pouvant contribuer à la diminution du bruit de roulement
issu du trafic routier, et à la diminution de la température
de l’air, ainsi que du stress thermique à hauteur
piéton, en cas de vagues de chaleur. Cette expérimentation,
mise en œuvre par la Mairie de Paris et ses partenaires Bruitparif,
et les entreprises Colas et Eurovia, avec la collaboration de
l’université Paris Diderot - Laboratoire LIED - s'est
poursuivie jusqu’en 2023.
3
revêtements innovants de chaussée ont été
formulés et mis en œuvre - 2 par l’entreprise
Colas et 1 par l’entreprise Eurovia -, sur un linéaire
de 200 mètres, sur 3 sites pilotes - rues Frémicourt,
Lecourbe et Courcelles - en octobre 2018. La formulation des revêtements
devait satisfaire à différentes exigences, notamment
celles de permettre une réduction du bruit de roulement,
et une limitation de son échauffement par temps ensoleillé,
grâce à un meilleur albédo, de disposer d’une
capacité de rétention d’eau superficielle
suffisante, pour optimiser l’efficacité des opérations
d’humectage de la chaussée à l’eau non
potable, et de conserver une durabilité mécanique
qui soit équivalente à celle de revêtements
classiques.
Chaque
site est équipé de stations de mesures du bruit,
de stations météorologiques et de capteurs thermiques
directement dans la chaussée, afin de pouvoir évaluer
l’impact des revêtements, et de leur aspersion à
l’eau non potable sur le bruit de roulement et la température.
Afin d’améliorer le pouvoir rafraîchissant
des revêtements innovants, les sites pilotes font l’objet
de campagnes d’aspersion à l’eau non potable,
qui vise à déposer en surface un film d’eau
de manière à ce que le revêtement soit en
permanence humidifier. |
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.....
.Étude
Atlas des usages et des potentiels du réseau
parisien d'eau non potable - Apur
..............
La
DPE a souhaité approfondir l’un des scénarios
issus de ces travaux, visant à une réduction
de près de 30 % de ce réseau, en le
croisant avec les objectifs de la mandature actuelle,
concernant le renforcement de la végétation
à Paris, la lutte contre les îlots de
chaleur urbain, et plus largement dans la perspective
du PLU bioclimatique, approuvé fin 2024 par
le Conseil de Paris. C’est dans cette optique
que l’Apur a réalisé cet atlas
cartographique des usages et des potentiels, qui doit
permettre une vision partagée du réseau
d’eau non potable à Paris à travers
ses usages, pratiques existantes, et les objectifs
environnementaux, conciliant la préservation
de la ressource en eau, le renforcement de la végétalisation,
l’amélioration du bilan carbone et les
conditions de vie futures : rafraîchissement,
aménités urbaines, qualité de
vie…
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L’Apur, Atelier parisien
d’urbanisme, est une association loi 1901 qui
réunit autour de ses membres fondateurs, la Ville
de Paris et l’État, les acteurs de la Métropole
du Grand Paris. L’Apur a pour missions de documenter,
analyser et développer des stratégies
prospectives concernant les évolutions urbaines
et sociétales à Paris et dans la Métropole
du Grand Paris. Ses missions sont déclinées
chaque année par l'adoption en assemblée
générale d'un programme de travail détaillant
l'ensemble des études, observatoires et traitement
de données, que l'Apur est chargé de réaliser
et de porter à la connaissance de ses administrateurs
et du public.
Directrices
de la publication : Dominique ALBA, Patricia PELLOUX
Étude réalisée par : Frédéric
BERTRAND, Tristan LAITHIER, sous la direction de : Olivier
RICHARD
apur.org
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