60 % des espèces de métropole vivent parmi les
Franciliens : la
région Île-de-France accueille 20 espèces de chauves-souris,
sur les 34 espèces recensées à ce jour en France
métropolitaine. En plus de ces 20 espèces de chauves-souris
franciliennes, deux espèces ont été observées
de manière occasionnelle en période de migration. Il s’agit
de la Sérotine bicolore - Vespetilio murinus - ) et de
la Grande noctule : Nyctalus lasiopterus. Ces deux espèces
ont été observées respectivement en 2014 et 2016.
Au niveau régional, un premier plan d’actions a été
rédigé
en 2011, qui a défini un certain nombre d’objectifs se déclinant
en trois grands axes : protéger, améliorer
les connaissances et sensibiliser
et informer. Sur la période de mise en œuvre de ce plan
- 2012-2016 -, les différents acteurs régionaux ont participé
activement
à la mise en place de nombreuses actions tant à l’échelle
régionale qu’à un niveau bien plus local.
L’ensemble de ces actions est présenté dans le bilan
des 5 années de ce plan.
Biologie
des chauves-souris |
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Une
vie rythmée par les insectes
Les
chauves-souris françaises se nourrissent exclusivement
d’insectes, ce qui les oblige à vivre au même
rythme que leurs proies. Faute d’insectes en hiver, elles
hibernent.
Dès
l’automne, elles cherchent un gîte d’hibernation
- arbre creux, cave… -, et quand les conditions deviennent
défavorables, elles entrent en léthargie. La sortie
d’hibernation a lieu au printemps, entre mars et fin avril,
selon les conditions climatiques, coïncidant ainsi avec
le retour des insectes. Progressivement, les chauves-souris
vont gagner leurs gîtes estivaux : combles, granges, arbres…
Les mâles se dispersent ou forment de petites colonies.
Les femelles se regroupent en essaim pour mettre bas leur unique
petit.
Chaque
espèce a des besoins spécifiques en termes de
gîtes et de territoires de chasse. Le régime alimentaire,
mais également les techniques de prédation varient
d’une espèce à l’autre. Certaines
chauves-souris ont un régime alimentaire spécialisé
sur un type d’insectes - araignées, mouches, moustiques,
papillons -, alors que d’autres sont plus opportunistes.
Elles chassent le long des cours d’eau, autour des arbres,
dans le feuillage, au-dessus des prairies, ou encore à
des altitudes élevées.
Pour se repérer la nuit et voler, parfois dans des milieux
encombrés comme le feuillage des arbres, ainsi que pour
trouver et capturer leurs proies, les chauves-souris utilisent
l’écholocation.
Elles
exploitent au mieux leurs capacités auditives, pour obtenir
une image mentale de leur environnement, en exploitant l’écho
des sons qu’elles émettent.
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Cycle
biologique des chauves-souris |
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hiver
Hibernation
©
Thomas Luzzato, Biotope |
printemps
Transit
printanier vers le gîte d’été - Gestation
©
Julien Tranchard, Biotope
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automne
Transit
automnal
Accouplement
©
Vincent Rufray, Biotope |
été
Formation
des colonies de mise bas
Élevage et sevrage des jeunes
©
Vincent Rufray, Biotope |
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Une
diversité de milieux indispensable
Les
corridors écologiques sont des éléments indispensables
au déplacement des chauves-souris. Les haies, lisières
forestières, ou encore ripisylves, forment des routes de
vol leur permettant de relier leurs gîtes à leurs
terrains de chasse. Les Chiroptères sont donc particulièrement
sensibles au maintien d’une diversité de milieux,
et participent eux-mêmes à l’équilibre
de ces habitats, notamment en régulant la population d’insectes
nocturnes.
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Des
activités humaines particulièrement menaçantes |
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Plaine
agricole céréalière ©
Julien Tranchard, Biotope
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Le
contexte urbain particulier de l’Île-de-France rend
les populations de différentes espèces de chauves-souris
particulièrement fragiles. La pression importante de l’urbanisation
et des activités humaines a des effets aussi bien sur les
disponibilités en gîtes - reproduction, transit et
hibernation -, que sur le maintien des corridors et la richesse
des territoires de chasse. La perte de territoire de chasse, la
rupture des corridors de déplacement, et la diminution
des ressources alimentaires liées à l’usage
de pesticides, sont les principales menaces. Les études
comportementales sur les chauves-souris ont montré que
les espèces utilisaient de nombreux éléments
structurants du paysage pour se déplacer et chasser. Il
s’agit notamment des haies, linéaires boisés,
lisières forestières, ripisylves*, et zones
humides. Or, ces éléments sont bien souvent impactés
par des projets d’aménagement ou des pratiques agricoles
défavorables. Le retournement des prairies, l’homogénéisation
- plantations - et la gestion intensive des boisements, sont également
des facteurs négatifs pour ces espèces. *
voir glossaire en bas de page |
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La
liste rouge des chauves-souris francilienne, parue en 2017 et
issue du travail collaboratif des différents experts
régionaux - coordonné par Grégoire Loïs
-, met en évidence à la fois la diversité
et la fragilité des populations régionales.
Cette
liste, qui est amenée à être réévaluée
régulièrement, constitue un document incontournable
en Île-de--France pour l’évaluation et le
suivi des chauves-souris.
Forêt
de Fontainebleau
©
Julien Tranchard, Biotope
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Prairie
©
Renaud Garbé, Biotope |
Tous
les milieux sont concernés
Le
territoire francilien est composé à 53 % de milieux
ouverts, en grande majorité cultivés : 47 % ;
(source : Agreste, 2014). Ces milieux
sont pour la plupart dépourvus de haies, de prairies
ou de bandes enherbées, l’ensemble constituant
un territoire de chasse privilégié des chauves-souris.
Les prairies et pâtures sont extrêmement minoritaires
dans les espaces ruraux ouverts de l’Île-de-France.
Les grandes cultures de céréales constituent des
milieux pauvres en insectes du fait de l’utilisation de
produits phytosanitaires. Les populations de chauves-souris
fréquentent peu les plaines agricoles intensément
cultivées. C’est particulièrement le cas
en Île-de-France, en comparaison avec les milieux agricoles
des régions voisines.
Les
milieux humides sont des habitats de chasse privilégiés
par certaines espèces. Ces milieux représentent
2,83 % du territoire francilien (Natureparif,
2013) avec quelques grandes zones telles que la Bassée,
au sud de la Seine-et-Marne. Or, depuis plus d’un demi-siècle,
la moitié de ces zones a disparu ou a été
dégradée. Les enjeux de préservation et
de restauration des prairies inondables sont prioritaires en
Île-de-France, ce type de milieu étant devenu extrêmement
rare. Certaines espèces, particulièrement menacées
au niveau régional, sont dépendantes de ces milieux
humides. C’est notamment le cas du Murin de Daubenton
: espèce En Danger sur la liste rouge régionale.
La raréfaction des mares en milieux agricoles et des
friches est également un élément qui pèse
sur les chauves-souris.
Étang
©
Renaud Garbé, Biotope
Les
milieux boisés jouent un rôle important pour de
nombreuses espèces de chauves-souris, que ce soit en
termes de gîtes, d’habitats de chasse, ou encore
de corridors de déplacement. Les lisières forestières,
réseaux de haies et ripisylves, sont autant d’éléments
qui permettent le transit et la chasse des Chiroptères.
La région Île-de-France présente d’importantes
surfaces de boisement. Néanmoins, l’urbanisation
et la fragmentation des milieux liées aux nombreuses
infrastructures de transport - routes et voies ferrées
-, ne favorisent pas le maintien des populations de certaines
espèces typiquement forestières.
Presque toutes les forêts situées dans un rayon
de 20 km autour de Paris sont enclavées, ne permettant
pas le déplacement des espèces de l’une
à l’autre. Les chauves-souris forestières
sont également dépendantes des modes de gestion
sylvicole mis en place, que ce soit en termes de disponibilité
de gîtes sylvicoles ou bien de richesse en insectes.
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La
disparition ou modification des gîtes : néfaste pour
les espèces
De
nombreux facteurs agissent directement sur les disponibilités
en gîtes favorables pour les chauves-souris. Quelle que
soit l’espèce, le maintien d’un réseau
de gîtes répondant aux exigences écologiques
des différentes espèces est indispensable au maintien
des populations. En Île-de-France, la préservation
de ces gîtes est souvent confrontée à différents
aménagements ou activités humaines. Le comblement
des carrières souterraines, la rénovation et l’isolation
des bâtiments, la rénovation de certaines infrastructures
- ponts, ouvrages d’art… -, ou encore l’abattage
des arbres creux, entraînent la disparition de nombreux
gîtes utilisés par les chauves-souris. |
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La
lumière et les routes perturbent les déplacements
des chauves-souris
Très
nombreuses en Île-de-France, les routes sont source de différentes
perturbations sur les populations de chauves-souris. Les impacts
de ces infrastructures vont de la collision directe avec les véhicules,
à la fragmentation des territoires occupés, ou encore
à la perte d’habitats de chasse.
L’éclairage nocturne joue sur la présence
des différentes espèces (source :
AZAM et al., 2015)
L’évaluation
de l'impact de l'éclairage artificiel sur les chauves-souris,
réalisée au sein du territoire du Parc naturel régional
du Gâtinais français, montre l’influence des
éclairages sur les comportements de chasse des chauves-souris.
(Azam, C. et al. 2015)
Certaines
espèces telles que les Rhinolophes et les Murins présentent
des comportements de vol les amenant à traverser à
hauteur des véhicules. Les risques de collision sont accrus
lorsque les infrastructures coupent une lisière ou une
haie utilisée par les chauves-souris. Différentes
études ont montré que l’augmentation de la
fréquentation routière entraîne une fragmentation
plus importante des territoires utilisés par les chauves-souris
du fait de la rupture de leurs voies de déplacement entre
les différents types de gîtes - reproduction, swarming*,
hibernation -, et les sites de chasse (Loïs,
G. et al. 2017). Certains territoires de chasse ne sont
plus accessibles, ce qui fragilise les populations de chauves-souris
franciliennes. L’éclairage des voies de circulation
contribue également à augmenter cette perte de territoire
de chasse, notamment pour les espèces qui fuient la lumière.
*
voir glossaire en bas de page
L’urbanisation
intense de la région implique un réseau d’éclairage
public et privé important, engendrant une pollution lumineuse
accrue. Le maillage créé par l’éclairage
artificiel entraîne une fragmentation des milieux perturbant
le déplacement des espèces lucifuges. C’est
particulièrement le cas pour les Rhinolophes ou encore
les différentes espèces de Murins. Les capacités
de déplacement des espèces vers les territoires
de chasse se trouvent réduites, ce qui entraîne un
isolement des populations.
La
lumière artificielle influence également l’activité
de chasse des chauves-souris, entraînant une réduction
des habitats de chasse pour les espèces les plus sensibles,
Rhinolophes et Murins. L’éclairage nocturne a un
effet attractif pour certaines espèces qui viennent profiter
des concentrations d’insectes autour de lampadaires. Toutefois,
des modifications de comportement sont observées selon
les espèces. En Île-de-France, à titre d’exemple,
les Murins semblent éviter les zones éclairées,
même partiellement. Les Oreillards quant à eux chassent
plus significativement là où l’éclairage
est arrêté, la nuit : éclairage partiel.
Colonie
de Grand murin (Myotis myotis) installée dans
l’église de Montfort-l’Amaury (78)
(Arnaud Bak, PNR de la Haute Vallée de Chevreuse) |
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Contamination
chimique
Même
s’il existe peu d’études concernant les espèces
européennes par rapport à celles d’Amérique
du Nord, certains effets ont pu être démontrés
(d’après Carravieri A. et Scheifler
R., Effets des substances chimiques sur les Chiroptères
: état des connaissances, juin 2012) :
Les
métaux et les métalloïdes* - le plomb,
le cadmium et le mercure -, s’accumulent dans la chaîne
alimentaire, et se transfèrent des femelles vers les jeunes.
Cela peut entraîner une mortalité significative chez
des Pipistrelles communes et des Murins. *
voir glossaire en bas de page
Capture de chauves-souris dans le cadre de programme d’étude
scientifique
(AZIMUT 230)
Les
contaminants organiques dérivés d’activités
industrielles, comme les PCB - PolyChloroBiphényle -, et
HAP - Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques - sont néfastes,
voire létaux, pour les Chiroptères, à condition
que des concentrations très importantes, difficilement
retrouvées en conditions naturelles, atteignent le cerveau.
Les PCB sont transférés des femelles à la
progéniture tant pendant la gestation que l’allaitement.
Des pertes significatives de poids ont également été
notées.
Les
pesticides organochlorés provoquent également la
mort chez la Pipistrelle commune, et on observe une transmission
des pesticides des femelles allaitantes vers les jeunes, et des
pertes de poids importantes.
Les
vermifuges utilisés dans l’élevage, ou encore
dans les centres équestres, ont des effets importants sur
les insectes des prairies, que ce soit en termes de densité
ou de diversité des populations. Les pâtures constituent
des territoires de chasse privilégiés par plusieurs
espèces dont les Rhinolophes, espèces menacées
en Île-de-France.
En
Île-de-France, entre 2008 et 2015, de 1,8 à 2,7 millions
de NOmbre de Doses Unités (NODU) de substance active de
produits phytosanitaires ont été appliquées
sur les espaces agricoles chaque année (Bilan
du plan Ecophyto I en Île-de-France). Les chauves-souris,
insectivores, sont particulièrement sensibles à
la pollution chimique directe. La régression des populations
de chauves-souris entraîne également une diminution
de leur rôle d’auxiliaires des cultures.
à
gauche : Inventaire nocturne des chauves-souris à
l’aide de détecteurs d’ultrasons
(AZIMUT 230)
à
droite : Formation des bénévoles à l’identification
des chauves-souris
(AZIMUT 230) |
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Glossaire
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Métalloïde
: élément chimique dont les propriétés
sont intermédiaires entre celles des métaux et des
non-métaux, ou sont une combinaison de ces propriétés.
Ripisylve : formation boisée ou buissonnante qui se
développe sur les rives d’un cours d’eau, d’une
rivière ou d’un fleuve. Elle est constituée
de peuplements particuliers en raison de la présence d’eau
sur des périodes plus ou moins longues : saules, aulnes,
frênes en bordure, érables et ormes en hauteur, chênes
pédonculés et charmes sur le haut des berges.
Swarming
: les accouplements ont lieu en automne. Mâles et femelles
de certaines espèces se regroupent dans des sites dits
de swarming.
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Un site
de swarming ou de regroupement automnal
est un site qui accueille la nuit, de la mi-août
au mois de novembre, des rassemblements importants de chauves-souris
devant ses entrées et à l’intérieur.
Cette activité, liée aux accouplements, peut se traduire
par des vols incessants, des poursuites, des cris sociaux. Des individus
de différents secteurs peuvent ainsi se rencontrer, ce qui
permet un brassage génétique. Ces sites peuvent tout
autant correspondre à des sites d’accueil en période
d’hibernation qu’à des sites qui n’ont
pas d’intérêt pour les chauves-souris en été
et en hiver. Il est à noter que les sites de swarming peuvent
ne pas accueillir de chiroptères en journée. |
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.....
.......Plan
régional d’actions pour sauvegarder les chauves-souris
.................Île-de-France
2018 - 2027
.................
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Animé
par
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Coordination
: Azimut
230 / Alcathoé / DRIEAT Île-de-France
Comité de relecture : Jérôme
HANOL (ANVL), Charlotte GIORDANO (Azimut 230), Stéphane
LUCET (DRIEAT), Manuelle RICHEUX (DRIEAT), Sébastien
SIBLET (Ecosphère),
Jean-François JULIEN (MNHN), Julie MARMET (MNHN),
Maxime ZUCCA (Agence régionale de la biodiversité
en Île-de-France), Sandrine MILANO (ONF),
Julie MARATRAT (PNR du Gâtinais français),
Alexandre MARI (PNR de la Haute-Vallée-de-Chevreuse),
Arnaud BAK (PNR de la Haute-Vallée-de-Chevreuse),
Nicolas GALAND (PNR du Vexin français), Christophe
PARISOT (Seine-et-Marne Environnement), Gaël MONVOISIN
(COSIF), Sylvestre PLANCKE (CD 77),
Richard COUSIN (CD 78), Valérie STRUBEL (FCEN),
Pierre BANCEL (Comité Départemental de
Spéléologie du Val d’Oise - Commission
de protection du patrimoine souterrain).
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Rédaction
: biotope.fr
Mise à jour 2023 par la DRIEAT Île-de-France
Dépôt légal : Février 2023
- ISBN : 978-2-11-167993-1
plan-actions-chiropteres.fr |
Un
programme du |
|
Direction
régionale et interdépartementale de l’environnement,
de l’aménagement et des transports d’Île-de-France
(DRIEAT)
drieat.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr |
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