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Le Parc zoologique de Paris
fête les 10 ans de sa réouverture

(2) 10 projets de recherche et de conservation aux quatre coins du monde
3 projets de conservation, 3 espèces, 3 actions : en Bulgarie, au Kenya, en Patagonie

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Mieux structuré, le zoo a progressivement repris ses marques, au point de se réinstaller comme un lieu d’émerveillement, à la découverte de la faune et de la flore du monde entier, mais surtout comme un lieu de conservation. Une originalité fondée sur une approche différente dans la présentation des espèces, davantage centrée sur l’animal et son intégration dans son milieu naturel d’origine. Il sonnait comme une évidence
de dédier ce 10e anniversaire à notre activité centrale de conservation. Face au déclin de la biodiversité, il est urgent d’agir pour réduire les menaces qui pèsent sur la nature et ses occupants. Dans ce contexte de crise du vivant, nous avons la conviction que les zoos ont un rôle à jouer. D’une part, ils contribuent à sensibiliser les publics, et notamment les nouvelles générations, à cet enjeu crucial de préservation ;
d’autre part, ils sont devenus des acteurs de la conservation des espèces animales, dans le cadre d’échanges de données
et d’animaux au niveau international.
Gilles Bloch, Président du Muséum national d’Histoire naturelle

10 projets de recherche et de conservation aux quatre coins du monde

La saison 2024 met en lumière le rôle du Parc zoologique pour la protection des espèces menacées. Une dizaine de projets sont en cours de développement dans les 5 biozones du parc. Ils illustrent l’engagement scientifique puissant et original du zoo du Muséum, en termes de recherche et conservation. Si le zoo émerveille, il a aussi la force d’action d’une institution pluricentenaire, détentrice d’une solide expertise scientifique et d’importantes capacités de recherche.

 

Face à la menace, les zoos s’engagent

Chaque année, la liste rouge des espèces menacées établie par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) est un indicateur privilégié pour suivre l’état de la biodiversité dans le monde. Dans sa dernière évaluation, publiée lors de la COP28, en décembre 2023, l’UICN soulignait l’impact des changements climatiques sur la biodiversité, notamment sur les amphibiens, très sensibles à la sécheresse.
Sur les 157 190 espèces animales étudiées, 44 016 sont menacées selon les catégories* établies par l’UICN : 41 % des amphibiens, 26 % des mammifères, 12 % des oiseaux, 37 % des requins et raies, 36 % des coraux, 21 % des requins, 28 % des crustacés. Face à cette menace avérée, les zoos jouent, au-delà de leur attrait récréatif, un rôle de sensibilisation et de protection des espèces menacées.

* Éteinte EX / éteinte à l’état sauvage EW / en danger critique d’extinction CR / en danger EN
/ vulnérable VU / quasi menacée NT / préoccupation mineure LC / données insuffisantes
DD / non évaluée NE.
* En octobre 2023 la Commission de la Sauvegarde des espèces de l’IUCN réaffirmait la
contribution vitale des zoos et aquariums à la conservation des espèces sauvages (iucn.org).

Le PZP participe à la conservation des espèces menacées :

  • s’implique dans de nombreux programmes d’élevage dans le cadre des EEP - Eaza-Ex-Situ-Program - gérés par l’EAZA, Association Européenne des Zoos et Aquariums,
  • mène des travaux de recherche afin d’améliorer la gestion des populations en captivité,
  • réalise des missions de terrain et supporte des associations actives sur le plan local ou international.

Ces stratégies sont complémentaires :

Les études menées sur les animaux en captivité (ex situ) permettent de mieux protéger les animaux de même espèce dans leur milieu naturel (in situ), de développer des outils de suivi utiles sur le terrain et, pour certaines espèces, lorsque les conditions sont favorables, d’envisager leur réintroduction.
Pour protéger les espèces menacées, il est important de connaître leur biologie, leurs comportements ainsi que les interactions avec leur environnement.

Les projets en cours témoignent des expertises acquises au cours de ces dix ans.

La connaissance détaillée des espèces présentes au Parc et les entraînements positifs patiemment mis en place, offrent aujourd’hui la possibilité de mener une pluralité de projets de recherche et de conservation.


Loups ibériques © MNHN - E. Blanc
Mantelle de Baron © MNHN - J. Munier

 

65 espèces du PZP font l'objet d'un EEP (Eaza-Ex-situ-Programm) :

43 mammifères ; 15 oiseaux ; 3 reptiles ; 1 amphibien ; 3 poissons

L’objectif des EEP est de favoriser le développement des populations captives
des espèces concernées en maintenant leur diversité génétique. Un coordinateur est en charge de la gestion de chaque EEP, il recommande les transferts d’animaux entre institutions, et est assisté par un comité d’espèce, composé généralement de membres de l’EEP et d’experts : vétérinaires,
biologistes…

 

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3 projets de conservation, 3 espèces, 3 actions : en Bulgarie, au Kenya, en Patagonie

 

Relâcher des vautours fauves dans le ciel de Bulgarie

Le vautour fauve, l’un des plus grands oiseaux de proie d’Europe, avait quasiment disparu de sa zone de reproduction, dans les montagnes de Bulgarie. Le zoo compte 9 vautours fauves dans la biozone Europe, participe activement à leur conservation et leur réintroduction dans le milieu naturel.
Il soutient depuis 2017 le projet européen LIFE, mené par le Fund for Wildlife Flora and Fauna en Bulgarie, qui, depuis 13 ans, relâche des vautours - fauves, moines... - dans le ciel bulgare. En 2021, un premier jeune vautour fauve, né au Parc, a rejoint la Bulgarie accompagné d’autres vautours nés en parcs zoologiques européens. En 2023, deux autres individus nés au zoo ont suivi le même chemin. Ils ont passé plusieurs mois dans des volières de pré-relâcher pour se familiariser avec leur nouvel écosystème, et ont ensuite été relâchés. En 2024, la réintroduction du dernier jeune, né en 2023, est envisagée.
La réussite du projet s’apprécie sur le long terme, en analysant les déplacements, les aires d’alimentation, de nidification des oiseaux. À cet effet, 10 balises GPS fixées sur le dos des vautours permettent un suivi quotidien de leurs déplacements. Ces balises, financées* par le PZP, pèsent moins de 70 g - soit moins de 0,7 % du poids de l’oiseau - et embarquent un panneau solaire, pour fournir de l’énergie pendant plus d’un an à un émetteur GPS pointant la longitude, la latitude, et l’altitude de l’oiseau, plusieurs fois par jour.
Les données, envoyées sur un serveur, assurent un suivi en temps réel. Leur analyse contribue à mieux connaître ces rapaces et, de fait, à l’amélioration des programmes de conservation et de réintroduction.

* Financement en partie grâce aux fonds récoltés par les parrainages.

Vautour Fauve © MNHN - F.-G. Grandin


Rhinocéros blanc © MNHN - F.-G. Grandin

Apprendre à vivre avec les rhinocéros dans la réserve de Borana, au Kenya

Le rhinocéros, le plus gros mammifère terrestre après l’éléphant, est victime de la dégradation de son habitat, et du braconnage. En 2014, lors de sa réouverture, le Parc zoologique accueillait deux mâles rhinocéros blancs, Wami et Angus, nés en 2011. Ils seront rejoints en 2024 par deux femelles qui partageront l’enclos réaménagé dans la biozone Afrique. Le Parc participe à la reproduction ex situ du rhinocéros blanc dans le cadre d’un EEP, et à des actions menées au Kenya.
À l’issue d’un dialogue avec l’association Save the Rhino*, le PZP est devenu le seul zoo partenaire de la réserve de Borana* au Kenya, un lieu isolé, préservé et riche d’autres espèces.
En l’absence de braconnage, les responsables de Borana peuvent se consacrer à des objectifs à long terme, travaillent avec les populations locales pour leur apprendre à vivre avec les rhinos, et préparer les générations futures à être des protecteurs des espèces sauvages. Le PZP soutient et partage cette approche originale en supportant le financièrement* des actions concrètes : affréter un bus pour permettre aux enfants de passer une journée avec le ranger dans la réserve ; construire une salle pour y réunir les communautés qui vivent près ou sur les territoires de la faune sauvage, et leur présenter des méthodes d’agriculture éco responsable ; contribuer au suivi détaillé des animaux de la réserve, dont le faible nombre implique un suivi quasi individuel, comme au parc. D’autres actions sont en cours de développement.

* savetherhino.org - * boranaconservancy.com - * Une partie des fonds collectés lors de deux Zoo Run et des soirées Silent Zoo : 20 000 € versés pour 2022 et 2023

Approcher les colonies de manchots de Humboldt sans les perturber

Le groupe de manchots de Humboldt de la biozone Patagonie est composé de 35 individus. Ils participent depuis 2020 à plusieurs études, dont l’objectif est d’améliorer le suivi des colonies de manchots empereurs et royaux en Antarctique, en limitant l’impact de l’intervention humaine.

Dans leur espace, a été mis en place une passerelle de pesée, les manchots sont identifiés automatiquement par la puce électronique dont ils sont dotés, et par une caméra reliée à un logiciel de reconnaissance visuelle. L’objectif : développer un mode de reconnaissance fiable des espèces sauvages, en utilisant l’intelligence artificielle, évitant ainsi de les capturer ou de les baguer.

Par ailleurs, 6 manchots ont été dotés d’un implant de surveillance cardiaque, et participent à un projet scientifique collaboratif* afin de perfectionner un robot rover, une technique déjà utilisée sur le terrain, pour approcher et étudier les colonies en Antarctique, en minimisant l’effet perturbateur. Le zoo est un endroit idéal pour évaluer l’impact de la présence du rover au niveau du stress, car les animaux sont suivis toute l’année, à la différence du milieu naturel - où ils disparaissent des semaines en mer -, et leur historique, leurs réactions sont connues des soigneurs. Le moniteur cardiaque permet de récupérer des données fiables, sans capture. Face à un robot habillé de façon différente, selon sa forme, sa couleur, et selon la saison, les manchots ont des réactions différentes, notamment en période de reproduction.

* Projet en partenariat avec l’institut Pluridisciplinaire Hubert Curien du CNRS,
le Département Polaire du CSM de Monaco et Medtronics.

Manchot de Humboldt © MNHN - F.-G. Grandin

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Le Parc zoologique de Paris fête les 10 ans de sa réouverture

................10 projets de recherche et conservation
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.................Le Parc zoologique de Paris fête en 2024 le 10ème anniversaire de sa réouverture ! Au cours de cette période de renaissance, et au prix d’une .................mobilisation de tous les instants, nos équipes se sont efforcées de redonner vie à ce site longtemps fermé au public.

.................Gilles Bloch, Président du MnHn
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Au programme 2024

La thématique de saison 10 projets de recherche et conservation se décline dans toute l’offre : événements, médiation et informations sur le parcours. Parcours de visite : Depuis le 31 mars, et pour toute la saison, les actions de conservation sont valorisées le long du parcours : par des panneaux dédiés aux 10 projets, par une exposition dans le petit Chalet et le kiosque pédagogique dédié. Les cartes blanches : Des rencontres avec des chercheurs ou des soigneurs, pour en savoir plus
sur les projets de conservation. Et aussi :
des dimanches au zoo : pour les bébés, les enfants, les familles ;
des visites guidées pendant les vacances scolaires de la zone C.

Des événements :

  • Fête de la nature, les 25 et 26 mai : activités gratuites sur la Route de la ceinture du lac.
  • Nocturnes, du 27 juin au 25 juillet : les jeudis à partir de 19h, et deux soirées spéciales Silent Zoo, pour danser et écouter de la musique de manière silencieuse dans un casque, les 27 juin et 18 juillet.
  • Paris Zoo Run, le 22 septembre, le jour du Rhino Day, une course unique qui associe exercice physique et défense des espèces : 5 km en marchant ou en courant, et 10 km en courant pour les plus de 13 ans.
  • Journée Frissons, le 31 octobre, à l’occasion d’Halloween.
  • Et le traditionnel Noël au zoo, aux vacances de Noël.

Infos pratiques

Tarifs

Adulte : 22 € - Tarif réduit : 17 € - Enfants : 17 €
Forfait tribu : 68 € (2 adultes et 2 enfants)
Pass annuel Museum en illimité : 65 € / 35 € et de nombreux avantages.

parczoologiquedeparis.fr

 

Se rendre au Parc Zoologique de Paris :

Parc Zoologique de Paris
Angle Avenue Daumesnil et Route de la ceinture du Lac, Paris (XIIe)
Métro ligne 8 et tramway T3 : station Porte Dorée
Bus : 46, 86, 325 et 201 : arrêt Parc Zoologique