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Livre blanc
Nouvelle ceinture verte et transformations du Boulevard périphérique
Cahier 1 : Corpus commun stratégique

Volet 1 : 3 grandes orientations : + de liens, + de nature, + de proximités
Plus de liens : (3) Intégrer les nouvelles lignes de transports et le réseau Vélopolitain
Transformer la voie olympique en voie covoiturage, bus, taxis
Embellir le Boulevard périphérique - Créer de nouveaux franchissements
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Le 13 mai 2019, le rapport émis par la
Mission d’Information et d’Évaluation du Conseil de Paris sur le devenir du Périphérique a été
présenté et adopté au Conseil de Paris. Ce rapport avait préconisé un certain nombre d’actions : notamment de protéger les riverains
contre les pollutions, et amorcer la mutation du BP, en réduisant le trafic de l’infrastructure et en aménageant ses abords ; de développer
de nouveaux usages, en aménageant les espaces reconquis par la réduction du trafic. L’
Atelier du Boulevard périphérique, une instance
de dialogue partagée avec les collectivités et les parties prenantes, a mené une réflexion qui a
permis d’étendre l'approche sur les enjeux
des évolutions à un territoire élargi à 500 mètres de part et d’autre du Boulevard périphérique : le territoire de la nouvelle ceinture verte.

Intégrer les nouvelles lignes de transports et le réseau Vélopolitain

 

Insérer les nouveaux transports en commun (tramway, bus TZen)

La réalisation du tramway T3 des boulevards des Maréchaux a marqué la première étape de la transformation des portes en places en offrant des interconnexions entre les gares routières et les métros, et répondant aux besoins de liaisons circulaires.
Côté Paris, les espaces publics des portes ont été transformés en 2012 à l’Est, puis par l’arrivée du tramway T3 porte de la Chapelle, et son prolongement jusqu’à la porte d’Asnières en 2018, qui contribue au désenclavement des logements et des programmes existants.
Le prolongement de la ligne T3 jusqu’à la porte Dauphine poursuit cette nouvelle desserte des espaces publics de la ceinture verte.

Le prolongement à venir du T3, porte d’Asnières / porte Dauphine en 2024
© Attica concepteur / Golem image © DR-DVD Mission Tramway

La création de nouveaux tramways, ou le prolongement de lignes existantes permet aussi, dès aujourd’hui et à l’avenir, des connexions radiales tout le long de la nouvelle ceinture ; la livraison, en 2009, du prolongement de la ligne du tramway T2, a permis de relier Issy-les-Moulineaux à la porte de Versailles ; la mise en service de la ligne 9 du tramway, le 10 avril 2021, a permis de relier le centre-ville d’Orly à la porte de Choisy. Après les jeux olympiques de 2024, le prolongement de la ligne 8 du tramway permettra de relier le quartier Front populaire d’Aubervilliers à la gare Rosa Parks, impliquant ainsi le réaménagement de la porte d’Aubervilliers.
La requalification des radiales et des portes connectées est aussi le fait de l’insertion de bus à haut niveau de service à l’Est. Le BHNS TZen 3, porte de Pantin, le BHNS des quais, prolongeant la rue Baron Le Roy entre Paris et Charenton-le-Pont, ou encore le TZen 5 sur le quai d’Ivry, compléteront le dispositif des nouveaux transports en commun en surface.
À l’ouest, le prolongement du RER E en 2024, reliant la gare Saint-Lazare à Mantes-la-Jolie, développe une nouvelle offre de mobilités et renforce également l’attractivité de la porte Maillot.

Le prolongement à venir du T8, Front populaire / Rosa Parks entre 2024 et 2030
© Île-de-France Mobilités

Réaliser les franchissements du vélopolitain

Le développement des mobilités douces au sein de la nouvelle ceinture verte se réalise d’une part à travers le renforcement des continuités cyclables existantes et la pérennisation des coronapistes, et, d’autre part, au travers de la création du réseau vélopolitain et RER V.
Le nouveau réseau vélopolitain, porté par la Métropole du Grand Paris en lien avec les collectivités, reprendra, sur certains axes, le tracé de certaines coronapistes actuelles. C’est le cas, tout particulièrement, de la ligne 2, traversant Paris du sud au nord, et reliant Issy-les-Moulineaux à Saint-Ouen et au-delà. C’est également le cas de la ligne 1 du centre de Paris à Bagnolet, de la ligne 3, sur les tracés le long des communes du Kremlin-Bicêtre et de Villejuif, de la ligne 4 au sud de Paris, et le long des communes de Montrouge et de Cachan.
Le réseau vélopolitain se développera également en renforçant les continuités cyclables sur l’ensemble des 9 lignes du réseau, parmi lesquelles 7 emprunteront les voies de la nouvelle ceinture verte.
C’est ainsi 9 portes qui seront directement desservies par ce nouveau réseau, et à travers elles une quinzaine de communes : Saint-Denis par la porte de la Chapelle, les Lilas par la porte des Lilas, et Bagnolet par la porte de Bagnolet, Charenton-le-Pont par les quais de la Seine ou la porte de Charenton, le Kremlin-Bicêtre par la porte d’Italie, Montrouge par la porte d’Orléans, Issy-les-Moulineaux par la porte de Versailles, Neuilly-sur-Seine par la porte de Champerret, et Saint-Ouen par la porte de Saint-Ouen.

L’aménagement d’une piste bidirectionnelle le long de la porte de Clichy
© agence Anyoji Beltrando - My Lucky Pixe

Au sud, les communes de Boulogne-Billancourt, Issy-les-Moulineaux, Vanves, Malakoff, Montrouge et Gentilly seront également reliées entre elles par la ligne 7 qui transformera également le paysage du Boulevard périphérique et de la voie latérale, particulièrement de l’avenue Paul Vaillant-Couturier à Gentilly.
Le réseau RER V porté à l’échelle régionale viendra également considérablement améliorer les déplacements en vélo entre Paris et le Grand Paris. Les horizons des réalisations sont à l’étude, et un grand nombre d’itinéraires doivent être réalisés pour 2024.

 

Transformer la voie olympique en voie covoiturage, bus, taxis


Le projet des Voies Olympiques soutenu par le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques (COJO), été 2024 © Comité d'organisation des jeux olympiques

Le plan de transport des Jeux Olympiques prévoit que, chaque jour, 200 000 personnes accréditées seront transportées en fonction des épreuves au programme. Parmi elles, 14 850 athlètes, 26 000 médias et autres personnes accréditées utiliseront des voies dédiées qui desservent les différents sites de compétition. Depuis le village olympique et paralympique, 1 000 départs par jour, notamment avec des bus, seront programmés en direction des sites de compétition.
Les partenaires d’organisation des Jeux se sont engagés vis-à-vis du CIO à mettre en place un réseau de voies olympiques et paralympiques qui doit permettre de garantir l’accès au site des Jeux en un temps de parcours stable et fiable. Les voies olympiques et paralympiques seront opérationnelles du 1er juillet au 15 septembre 2024, soit trois semaines avant le début des compétitions et jusqu’au lendemain de la compétition de clôture des jeux paralympiques.
L’installation de ces voies olympiques sur le Boulevard périphérique et autoroutes radiales desservant les sites nécessite des aménagements spécifiques sur près de 85 km. La Ville de Paris et les collectivités ont ainsi souhaité réfléchir à un héritage post JOP, en ouvrant les discussions sur les ayants droit de cette voie dédiée post JOP, et la chronotopie de sa gestion, puisqu’elle sera équipée d’un dispositif permettant une gestion dynamique. Selon les scénarios d’utilisation par des véhicules de transports collectifs ou partagés, elle peut ainsi offrir une optimisation des capacités de circulation.

Embellir le Boulevard périphérique  

L’embellissement de la porte de Montmartre. Le Passage Miroir a été pensé par le collectif d'architectes Encore Heureux avec l'aide de La Fabrique des impossibles
© Cyrus Cornut

La représentation du Boulevard périphérique est encore fortement imprégnée d’un imaginaire autoroutier hostile aux piétons et aux cyclistes qui le franchissent quotidiennement. À ce titre, les rues qui traversent l’infrastructure lorsqu’elle est en viaduc sont des sites propices à l’évolution de ces perceptions négatives d’un Boulevard périphérique inhospitalier.
Le traitement des sous-faces de l’infrastructure par des actions d’embellissement - art urbain, éclairage, événements temporaires - est un sujet emblématique d’une évolution rapide et significative de l’infrastructure, puisque 31 franchissements lient Paris et les communes riveraines par ces rues en sous-face du Boulevard périphérique.
L’embellissement des sous-faces des infrastructures est un enjeu connu et déjà mis en œuvre sur le BP et les infrastructures connectées. Ces actions d’embellissements peuvent se réaliser de façon pérenne, comme c’est le cas à Saint-Denis, sur la section de l’A86 qui croise l’avenue du Stade de France. La porte de Pantin a également été le support d’un travail d’éclairage, comme la sous-face du BP au droit du canal de l’Ourcq, la porte de Montmartre avec l’œuvre du collectif d'architectes Encore Heureux, ou encore la porte de la Villette dans le cadre du projet reconquête urbaine.
Certains embellissements de structures industrielles attenantes au Boulevard périphérique participent aussi de ce nouveau regard, comme l’éclairage des silos entre Ivry-sur-Seine et Paris.
De nouveaux sites sont identifiés et à l’étude en vue de leur embellissement : le tunnel du boulevard Berthier dans le XVIIe arrondissement, à la porte de Clichy. Un projet systématique et ambitieux est possible sur l’ensemble du boulevard, de façon à créer une unité entre ces passages, un principe commun manifeste.

Créer de nouveaux franchissements  

Le franchissement du faisceau ferré de la gare de Lyon avec l'élargissement de la passerelle Valmy, dans le cadre de la ZAC Charenton-Bercy © Artefactory - Ateliers 2/3/4

Le territoire de la nouvelle ceinture verte est un territoire marqué par les infrastructures, qui sont autant des vecteurs de développement urbain et paysager que des coupures.

Récemment, la passerelle Claude Bernard, au nord-est de Paris, et la passerelle du Cambodge, au Sud, ont permis de relier Paris à Aubervilliers et à Gentilly.
Près du canal Saint-Denis, la passerelle de la Darse du Millénaire avait déjà permis de raccorder, en 2016, le parc de la Forêt linéaire Nord au Millénaire.
En 2024, une passerelle réalisée en impression 3D permet de franchir le canal à Aubervillers.

En passant sous le bd du Général Jean Simon et le Périphérique, l’allée Paris-Ivry - dans le cadre de la ZAC PRG-Secteur Bruneseau - effacera d’ici 2025 la rupture entre Paris et Ivry, et assurera une liaison directe entre le pôle universitaire Paris 7- Denis Diderot et le quartier Ivry Port. © Hardel Le Bihan, Youssef Tohmé, Adjaye, Adjaye Associates, Buzzo Spinelli - © Ida+

La livraison en 2019 de la passerelle Romy Schneider le long du canal de l’Ourcq prolonge ce système de passage du canal inauguré précédemment par la passerelle Pierre-Simon Girard en 2014.
La passerelle des Batignolles, réalisée en 2018 dans la ZAC Clichy-Batignolles, montre également les besoins de franchissements des infrastructures ferrées.
Les grandes opérations d’aménagements actuelles permettent de repenser les espaces publics et créer ainsi des continuités de part et d’autre de ces infrastructures. Le site de Charenton-Bercy est exemplaire de ces enjeux de coutures et de nouvelles continuités, circulées et piétonnes. Le projet se déploie ainsi à travers de nouvelles connexions, au nord, d’une part, par le réaménagement de la passerelle Valmy en direction du bois de Vincennes, et à l’Ouest, d’autre part, en direction de Paris, en lien avec le prolongement de la rue Baron Le Roy.

On retrouve ce même souhait de nouvelles continuités piétonnes et animées, en sous-face de l’infrastructure, dans le projet de l’allée Paris-Ivry, inclus dans la ZAC Paris Rive Gauche sur le secteur Bruneseau. Elle lui permettra une liaison nouvelle entre la rue François Mitterrand à Ivry, et l’esplanade Pierre Vidal-Naquet à Paris XIIIe. La ZAC Paul Bourget intègre également dans son périmètre la possibilité d’un nouveau franchissement du Boulevard périphérique en direction du Kremlin-Bicêtre.

Le franchissement du canal Saint-Denis en 2024, par un pont imprimé en 3D,
à Aubervilliers
© Lavigne & Chéron Architectes - Freyssinet - Xtreee - Lafarge Holcim - Quadric
Le prolongement de la rue Baron Le Roy, qui reliera Paris à Charenton-le-Pont, dans le cadre
des ZAC Bercy-Charenton et Charenton-Bercy entre 2024 et 2030
© Artefactory - Ateliers 2/3/4
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Livre blanc Nouvelle ceinture verte et transformations du Boulevard périphérique
Cahier 1 : Corpus commun stratégique

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L’Apur, Atelier parisien d’urbanisme, est une association loi 1901 qui réunit autour de ses membres fondateurs, la Ville de Paris et l’État, les acteurs de la Métropole du Grand Paris.
Directrices de la publication : Dominique ALBA, Patricia PELLOUX
Livre Blanc réalisé par : Patricia PELLOUX, Ludovic PEPION, Jean HUET - Avec la contribution de : Marina RIBEIRO, Yann-Fanch VAULÉON
Et la Direction de la Voirie et des Déplacements, la Direction des Espaces Verts et de l’Environnement, la Direction de l’Urbanisme, et la Mission Métropole de la Ville de Paris
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Le Livre Blanc est issu des synthèses des 5 Ateliers du Boulevard périphérique qui se sont tenus en 2019-2020-2021, et qui ont rassemblé :

  • La Ville de Paris, les élus parisiens, les directions de la Ville principalement concernées (voir ci-dessus) ; l’État : Préfecture de Région, DRIEA ;
  • Les communes riveraines : Malakoff, Vanves, Issy-les-Moulineaux, Boulogne-Billancourt, Neuilly-sur-Seine, Levallois-Perret, Clichy-la-Garenne,
    Saint-Ouen, Saint-Denis, Aubervilliers, Pantin, Le Pré-Saint-Gervais, Les Lilas, Bagnolet, Montreuil, Saint-Mandé, Charenton-le-Pont, Ivry-sur-Seine,
    Gentilly, Le Kremlin-Bicêtre, Montrouge ;
  • Les EPT riverains : Vallée Sud - Grand Paris, Grand Paris Seine Ouest, Paris Ouest La Défense, Boucle Nord de Seine, Plaine Commune,
    Est Ensemble, Paris Est Marne & Bois, Grand-Orly Seine Bièvre ;
  • Les Conseils Départementaux de Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne et des Hauts-de-Seine ;
  • La Métropole du Grand Paris, la Région, Île-de-France Mobilités, Airparif, Bruitparif, ainsi que l’Apur.