Elles se sont imposées comme le rendez-vous incontournable des
amoureux des plantes et des jardins. Chaque année, en mai et octobre,
cet événement tant attendu réunit l’élite
des pépiniéristes, des obtenteurs aux botanistes en passant
par les paysagistes et les collectionneurs, sans oublier les ar tisans,
ar tis tes, dis tributeurs et associations qui participent au dynamisme
de l'événement. Le public ne s’y trompe pas puisqu’il
vient et revient chaque année, toujours plus nombreux à
ce rendez-vous. Anne Miller, Administratrice Générale
du Château de Chantilly :
Qu’il s’agisse donc d’art paysager, de botanique,
de plantes comestibles et ornementales ou simplement de l’appréciation
de la beauté,
les Journées des Plantes de Chantilly permettent à chacun,
quelle que soit son expertise, de cultiver ce goût du jardin,
et je vous invite à vous laisser emporter par cette expérience
fondatrice.
Les
objectifs sont multiples |
|
- Proposer
une vitrine des compétences horticoles françaises
et européennes, et créer une émulation
vers l’excellence au sein de la communauté horticole.
- Faire
dialoguer pépiniéristes, botanistes, collectionneurs
et jardiniers débutants, passionnés ou juste curieux.
-
Mettre en valeur les multiples professionnels du monde du
jardin autour des plantes, mais aussi du matériel,
des produits, de l’art.
-
Braquer
les projecteurs sur la botanique et son rôle pour une
meilleure connaissance des plantes.
-
Offrir
aux visiteurs une expérience globale avec de multiples
animations pour grands et petits : ateliers pratiques et ludiques,
dégustations, rencontres, lancements de nouvelles variétés,
signatures…
-
Sensibiliser
le public sur l'importance écologique, environnementale
et sociale des jardins.
-
Mettre
en lumière le Château de Chantilly, ses remarquables
collections d’objets et de tableaux, ses expositions.
-
Faire
découvrir son parc et ses jardins, chefs-d’œuvre
paysagers d’André Le Nôtre, précurseurs
des jardins de Versailles, et ses préférés
parmi les soixante prestigieux autres parcs qu’il a
dessinés.
|
|
|
Le
thème évocateur
: Le goût du jardin |
|
|
|
Le
mot goût revêt ici une double signification.
Il évoque, d’un côté, l’appétence
des 17 millions de Français qui jardinent régulièrement,
partent en quête de plantes singulières et de qualité,
écument les fêtes des plantes, arpentent les jardineries,
et scrutent les catalogues des pépiniéristes. Ce
phénomène va bien au-delà de la simple tendance
: c’est un mouvement de fond. Les pépinières,
en réponse à cette demande croissante, multiplient
les innovations. Par ailleurs, ce secteur dynamique attire les
jeunes, qui se lancent, créent ou reprennent des entreprises
existantes. Le goût du jardin, c’est aussi une source
d’inspiration pour les artistes : nombreux sont ceux qui
y puisent leur créativité et y exposent leurs œuvres.
Et puis, il y a ces chefs, célèbres ou plus discrets,
qui reviennent aux produits du jardin en circuit court, les seuls
capables de révéler dans l’assiette, la véritable
quintessence du goût.
Mais c’est en exploitant l’autre sens du mot goût
que nous explorerons l'univers des saveurs du jardin. C’est
une manière de voir autrement les mille trésors
des exposants des Journées des Plantes de Chantilly.
Le
goût, une boussole sensorielle
Dans
le creuset de notre évolution, le goût fut notre
allié le plus précieux. Nos ancêtres se sont
fiés à cette boussole sensorielle pour distinguer
le poison de l’aliment, l'iningérable du nourrissant.
Ainsi, dans les premiers échanges avec la nature, dans
les forêts denses, les plaines arides ou la savane herbeuse,
le goût fut d’abord un langage, le dialogue ancestral
entre l'homme et son environnement. Il narre l'épopée
de notre survie : malheur en effet à celui ou celle dont
le sens du goût était défaillant !
-
La détection des molécules sucrées permet
de choisir des aliments riches en énergie.
-
Celle des acides aminés pousse vers des aliments riches
en protéines.
-
Identifier l’amer favorise le repérage des composés
toxiques, comme certains alcaloïdes végétaux,
parmi lesquels des poisons mortels.
-
Percevoir le goût salé est de première importance
pour maintenir l’équilibre électrolytique
de notre organisme.
-
Quant au goût acide, il facilite l’évaluation
de la maturité des fruits ou de la présence d’une
contamination microbienne dangereuse.
Les
saveurs, un monde complexe
On
a longtemps cru qu’il n’existait que cinq saveurs
primaires : le sucré, le salé, l’amer, l’acide,
et l’umami, cette dernière étant une saveur
subtile générée par deux des vingt acides
aminés composant les protéines. Mais cette classification
des goûts est réductrice.
Le
goût, en réalité, est un sens complexe : d'autres
saveurs s'invitent à la table des sensations gustatives
comme le piquant de la moutarde, du piment, du poivre, la fraîcheur
de la menthe, le goût métallique, l’astringence,
et le goût du gras. Ce dernier est au cœur de discussions
passionnées, certains scientifiques allant jusqu'à
proposer qu'il devienne la sixième saveur primaire. Cette
nouvelle saveur devrait être appelée oleogustus
du latin oleo, huileux et gustus pour goût, ont expliqué
les scientifiques de l'Université Purdue (Indiana), dont
l'étude est publiée dans la revue britannique Chemical
Senses. Et curieusement, un excès de gras donne un réflexe
nauséeux, alors que des concentrations plus faibles en
acides gras augmentent considérablement l’attrait
d’un aliment. Ce débat révèle toute
la richesse et la subtilité de notre expérience
gustative qui ne saurait se résumer à une simple
liste de catégories fixes. |
|
|
|
|
Le
mot de la marraine, Caroline Muñoz, comédienne,
animatrice, auteure
de livres sur la décoration et le jardin :
Ah,
le goût du jardin ! Ce doux souvenir, je le dois à
mon enfance, bercée par la présence bienveillante
de ma grand-mère, qui cultivait son potager avec un soin
jaloux. Ce n'était pas un potager comme on en voit aujourd'hui,
conçu pour le plaisir des yeux ou pour suivre les tendances.
Non, c'était un potager nourricier, un vrai, où
chaque légume avait sa place, son rôle déterminé
par la sagesse des anciens, et où chaque récolte
était une promesse pour la table familiale. Dès
que mes petites jambes ont pu me porter, je l’ai suivie,
émerveillée par ce monde de verdure et de vie. |
|
Le
goût de l'inattendu - Le goût des fleurs comestibles |
|
Des
aromatiques qui déboussolent
Arom’antique
dévoile son impressionnante collection de romarins
- classée collection nationale -, dont le fameux Sappho,
fortement aromatique, avec des senteurs de résine de pin.
Les
Arômes du Grès présente une collection
de 300 sauges et une trentaine de thyms, dont l’un à
parfum de rose, ou un autre encore, de résineux.
Des
orchidées comestibles
Orchidées
de prestige apportera, en plus de ses somptueuses orchidées
tropicales, des orchidées vanille (Vanilla planifolia)
et les nouveaux Phalaenopsis parfumés, dont le fameux Aromio
Powdery, utilisé pour parfumer la bière.
Des
fleurs en salades
L’Atelier
du végétal, qui produit une large gamme de
plantes vivaces rustiques, propose aussi une centaine de plantes
à la fois décoratives et comestibles, dont Tulbaghia
violacea, la tulbaghie violette, une plante méconnue
d'Afrique du Sud, mais qui pousse facilement sous nos climats.
Son feuillage et ses fleurs sont comestibles, et ont le goût
d’un ail léger.
Arom’antique
viendra avec Tagetes Passion, un tagète étonnant,
au parfum et au goût de fruit de la passion/mangue mûre,
et aux belles fleurs orangées. Cette vivace est très
appréciée pour ses notes fruitées qui relèvent
les desserts, les poissons, les infusions. Les feuilles sont les
plus aromatiques, les pétales un peu moins, mais ils décorent
les plats. C’est un imposant buisson de
1,50 mètre de haut, qui peut vivre plusieurs années
avec une protection hivernale (résiste à -5°C).
Prestige
Amaryllis, entreprise familiale spécialisée
dans les bulbes, propose entre autres des dahlias. Ces derniers
étaient cultivés comme légumes dans leur
région d'origine, au Mexique et en Amérique centrale.
La saveur des tubercules cuits évoque l'artichaut, et les
pétales tendres et soyeux décorent les salades.
Les feuilles se mangent crues, ciselées, ou cuites. |
|
|
|
|
|
Le
goût de la surprise - Le goût d'autrefois |
|
|
|
Des
glands au petit-déjeuner
Les
Chênes de Caux, pépiniéristes producteurs
et collectionneurs en agriculture biologique, présentent,
outre une impressionnante collection de menthes - 400 variétés
-, une collection de chênes à glands doux,
qui se consomment.
Quercus agrifolia donne des fruits, qui, réduits en farine,
ont un intérêt culinaire. Citons aussi, dans les
chênes à glands comestibles Q. alba, Q. aliena
et probablement le plus savoureux, Q. bicolor, aux fruits très
doux, qui cuits, ont un goût à mi-chemin entre
la noisette et la châtaigne. Des travaux de sélection
sont en cours pour obtenir des variétés plus douces
encore, et plus productives.
Les
Croqueurs de pommes sont une association qui milite pour
la sauvegarde des variétés fruitières régionales
en voie de disparition.
Elle est la réunion de 65 associations locales, regroupant
plus de 8 500 adhérents, en France et pays limitrophes.
Ses activités principales sont la pomologie - connaissance
des variétés fruitières - et l'arboriculture
: taille, greffe, soins du verger. Les croqueurs ont présenté
des collections de variétés anciennes de pommes
et de poires.
Des
fougères en ragoût
Les
Jardins d’Écoute s’il pleut sont spécialisés
dans les fougères. Ils proposent la seule fougère
comestible qui pousse bien chez nous, Matteuccia struthiopteris.
Elle est très connue au Canada, puisque chaque printemps,
des milliers de cueilleurs prennent les sous-bois d’assaut
à la recherche de têtes de violon - crosses
de fougère - pour la vente en épicerie.
Ces têtes de violon ont un goût difficile à
décrire, entre l’asperge et le haricot vert, et
constituaient autrefois une bonne part de l'alimentation des
Premières Nations de l'Est du Canada.
Des
fruitiers anciens
Boca-Plantes
propose des fruitiers rares et anciens, comme l’étonnant
pommier Lune Rouge à chair rouge pour les jus
ou la Reinette Ananas à la chair fondante et
au parfum curieusement exotique, ou encore la poire du Curé,
la meilleure poire à cuire de tous les temps.
|
|
|
|
.....
.Les
Journées des Plantes de Chantilly
Le goût du jardin
- Les 11, 12 et 13 octobre 2024
..............
Aujourd'hui,
les paysagistes contemporains, gardiens et interprètes
de cette tradition séculaire, ont une place
légitime aux Journées des Plantes de
Chantilly. Ce rendez-vous constitue un lieu de rencontres
privilégié avec des néophytes
avides de découvertes et de plantes, et des
amateurs esthètes, fins connaisseurs de l'art
du jardin et de son histoire, tous unis par leur goût
pour le monde des jardins.
Anne
Miller, Administratrice Générale du
Château de Chantilly
|
|
......
|
....
Tarifs
Nouvelle offre tarifaire spéciale Journées
des Plantes de Chantilly
En 2024, les Journées des Plantes de Chantilly
proposaient un nouveau tarif plus accessible, donnant
accès uniquement à l’événement
et au parc, incluant toujours les services habituels
(parking, consigne...).
Plus d'informations sur : journeesdesplantesdechantilly.fr
Journées des Plantes de Chantilly
+ parc
- n’incluant pas l’accès au château
ni aux Grandes Écuries : Tarif plein 14 €
I Tarif réduit 10 €
1 jour + Journées
des Plantes de Chantilly
- incluant l’accès au château et
aux Grandes Écuries : Tarif plein 18 € I
Tarif réduit 14,50 €
Venez aux Journées des Plantes en TER et profitez
du pack TER Chantilly
1 aller-retour en TER valable 1 journée : * :
27 € (+12 ans)
1 billet Journées des Plantes valable 1 journée
1 € (-12 ans)
|
|
....
Accès
Depuis un aéroport : 20 minutes de l’aéroport
Paris Charles de Gaulle.
Par la route : 40 km depuis Paris centre, autoroutes
A3 et/ou A1 sortie N° 7 Chantilly ou D316
et D317 ; depuis Lille et Bruxelles, autoroute A1 sortie
N° 8 Senlis.
Par le train : depuis Paris Gare du Nord, TER
*.
À côté
Hôtel Auberge du Jeu de Paume : aubergedujeudepaumechantilly.fr
Office de Tourisme de Chantilly : chantilly-tourisme.com
03 44 67 37 37
*
Retrouvez les conditions complètes sur le site
TER Hauts-de-France |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|