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Exposition S'éclairer sans fin - Edi Dubien
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Présentation de l'artiste et de son œuvre - Biographie
Les thématiques abordées dans l’exposition
Présentation de la Fondation François Sommer et du Musée de la Chasse et de la Nature

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Une grande monographie consacrée à l’artiste français Edi Dubien. À travers plus de 200 œuvres inédites - dessins, peintures, sculptures, installations -, l’artiste explore les thèmes de l’identité, de l’enfance et des liens sensibles entre l’humain et la nature. Ses portraits poignants, ses figures androgynes - autoportraits de l'artiste - et ses animaux poétiques célèbrent la liberté d’être soi-même. Une rétrospective émouvante, en dialogue avec les collections permanentes du musée, où l’artiste nous invite à s’éclairer sans fin : un appel à ne jamais renoncer à l’espoir,
à l’entraide, à la beauté du monde… à la lumière ! Dans ses œuvres, enfants au regard mélancolique, animaux souvent fardés, et végétaux, développent des relations d’échange, de coopération, de métamorphose et, certainement, de consolation.

Présentation de l'artiste et focus sur une œuvre  

Edi Dubien, artiste français autodidacte né en 1963, est connu pour ses œuvres d’une profonde poésie et d’une émouvante humanité, qui explorent des thèmes liés à l’identité, à l’enfance et à la relation entre l’humain et la nature. Dans ses œuvres, humains au regard mélancolique, animaux souvent maquillés et végétaux développent des relations d’échanges, de coopération, de métamorphose, et certainement de consolation.
Tout en douceur - ce dont nous avons assurément le plus besoin face à un monde de plus en plus normalisant et clivant -, Edi Dubien célèbre l’altérité et la liberté d’être soi-même.
Pour sa première exposition personnelle dans un musée parisien, près de trois cents œuvres ont été soigneusement sélectionnées et intégrées au sein de la salle d’exposition et du parcours permanent, mettant en lumière toute la diversité de son œuvre.

Focus sur l’œuvre d’Edi Dubien conservée au Musée de la Chasse et de la Nature

Les yeux clos, un garçon dépose un baiser sur le museau d’un chevreuil. Ils ont à peu près le même âge, à en juger par la longueur des bois de l’animal dont le regard tendre trahit les sentiments réciproques. Edi Dubien insiste sur l’effet miroir de la scène, scellant à l’aquarelle, à l’encre et au crayon, la réconciliation entre les espèces. L’idée lui est venue face au paysage entourant sa vieille ferme du XVIIIe siècle, perdue entre Vendôme et Blois. La faune et la flore du Loir-et-Cher, comme la campagne auvergnate où il faisait, enfant, de fréquentes virées, les écrits de la philosophe et biologiste Donna Haraway, inspirent l’autodidacte. Peuplé de créatures évanescentes, son art fluide et précis ébauche mille métamorphoses. Virginie Huet

Biographie de l’artiste

Edi Dubien explore les constructions sociales, psychologiques et émotionnelles qui divergent des discours normatifs et des schémas de vie imposés. La faune et la flore, motifs centraux de ses dessins et aquarelles, sont utilisés pour mettre en scène des individus — de l’enfant à l’adulte — réduits au silence par la violence d’une société qui méconnaît tant la diversité que l’environnement. À travers un dialogue sensible entre l’humain et la nature, l’oeuvre d’Edi Dubien invite à une prise de conscience de l’importance de l’acceptation de soi dans sa diversité et du respect des autres.

Né en 1963 à Issy-les-Moulineaux, Edi Dubien réside et travaille entre Paris et sa ferme dans la campagne du Loir-et-Cher.
Edi Dubien a connu deux naissances : la première en 1963, et la seconde le 23 juin 2014, lorsqu’un jugement a modifié son état civil pour lui permettre de vivre et d’être reconnu comme homme dans la société.
Autodidacte, n’ayant pas fréquenté d’école d’art, Edi Dubien aborde dans son oeuvre non seulement son propre parcours mais aussi des réflexions sur le monde, ses catastrophes, ses succès et ses potentialités.
Sa première grande rétrospective, L’homme aux mille natures, a été présentée en 2020 au Mac Lyon. Cette année, il revient à Lyon pour la Biennale, où il présente un ensemble d’œuvres aux Grandes Locos, à la station métro B – Gare Part-Dieu, et au Musée gallo-romain de Saint-Romain-en-Gal (jusqu’au 5 janvier 2025).

Edi Dubien par Edi Dubien

Mon travail, si on le regarde bien, n’est pas juste une célébration de la nature et des animaux. Il parle de réparation et d’échange.
Le garçon pleure de sa tristesse, il en naît des merveilles et fait renaître le vivant. C’est une résilience, une transformation, une façon pour moi de mettre la lumière sur le fragile et de faire de la fragilité une force.
C’est contre l’obscurantisme. La lumière, c’est la vie. Il faut toujours éclairer, soi-même, les autres, le monde autour de nous.
J’ai commencé à prendre soin de la nature, et je me suis rendu compte qu’en prenant soin d’elle, je prenais soin de moi.
Entretien mené par le commissaire d’exposition pour le catalogue (extraits)


Edi Dubien, Sans titre, 2020, aquarelle et crayon sur papier, 110×75cm / Photo
© Musée de la Chasse et de la Nature – David Giancatarina – adagp, Paris 2024

Edi Dubien dans son atelier, travaillant sur une œuvre pour l’exposition. © Lara Al-Gubory


Sans titre, 2024, 75×110 cm, Aquarelle et crayon sur papier
© Edi Dubien, adagp, Paris, 2024 Photo : © Aurélien Mole

Rencontres sauvages avec Edi Dubien

Rencontres sauvages est une série de podcasts qui fait le récit d’une rencontre avec un animal sauvage. Des écrivains, artistes, philosophes ou scientifiques racontent l’histoire intime d’une rencontre qui a marqué leur parcours personnel, artistique et théorique.
Immergés dans le paysage sonore de la forêt, des champs ou des océans, écoutez le récit de ce face à face avec l’altérité animale, les sentiments mêlés, de peur, de fascination, d’émerveillement qu’il suscite. En quoi ces rencontres sont-elles transformatrices ? D’où vient cette curiosité pour le vivant qui guide aujourd’hui leur cheminement ?

Podcast du Musée de la Chasse et de la Nature réalisé par Céline du Chéné et Laurent Paul
Disponible sur Deezer, Spotify, Apple Podcast et sur le site du musée

 

Les thématiques abordées dans l’exposition

 

Sans titre, 2024, 42×30 cm
Aquarelle et crayon sur papier
© Edi Dubien, adagp, Paris, 2024 Photo : © Aurélien Mole

Sans titre, 2024, 29,7×21 cm
Aquarelle et crayon sur papier

© Edi Dubien, adagp, Paris, 2024 Photo : © Aurélien Mole

Les oeuvres d’Edi Dubien explorent des thèmes liés à l’enfance, l’identité, la fragilité, l’intimité et la nature.

L’enfance réparée

La figure de l’enfant revient sans cesse dans l’œuvre d’Edi Dubien. Évidemment, elle est centrale ; il s’agit aussi de l’Homme qui se réalise venant du chaos, explique-t-il, offrant ainsi une clé de sa propre biographie, celle d’une enfance empreinte de violence intrafamiliale. Cependant, ses œuvres ne doivent pas se lire uniquement comme des autoportraits.
Dans une démarche plus universelle, il dénonce les violences faites à l’enfance. Ainsi, de nombreux modèles proviennent de photographies d’enfants des années 1940, souvenirs oubliés qu’il glane dans les vide-greniers et autres brocantes. En dessinant ces anonymes, ces enfants de la guerre, qu’il entoure d’une faune et d’une flore protectrice, Edi Dubien répare. Avec son trait, il soigne ces enfances cassées.

L’identité en mouvement

Dans ses portraits, Edi Dubien aborde la question de l’identité et de la transition. Son travail exprime un intime questionnement sur le genre, l’assignation et la construction de soi, et reflète son parcours personnel. Par ses œuvres, il se réapproprie son propre corps et son identité.

La force de la fragilité

Autre thème central dans les œuvres d’Edi Dubien, la fragilité humaine, en particulier la vulnérabilité de l’enfance et de l’adolescence. Ses personnages incarnent la pureté et la délicatesse de celles et ceux qui doutent et qui avancent en silence. Faisons de la fragilité une force, n’ayons pas peur de nos fragilités aime à répéter l’artiste. Ce n’est qu’en acceptant nos fragilités, en renonçant à la brutalité et aux postures de domination que nous pourrons vivre en paix, trouver ensemble notre place dans le monde.

La résilience et la renaissance grâce à la nature

La nature joue un rôle symbolique important. Les animaux, les plantes et les paysages, sont utilisés pour exprimer des états émotionnels ou des métaphores de la condition humaine. C’est à une connexion profonde, instinctive et donc profondément sincère que l’artiste nous invite. Entre fiction et réalité, cette nature protectrice - et transformatrice comme celle des contes de fées, de la Belle au bois dormant ou de Peau d’Âne - renvoie aux premiers souvenirs d’Edi Dubien, au jardin de sa grand-mère dans le Massif central, seul espace de paix et de réconfort dans une enfance marquée par la violence.


Sans titre, 2024, 65×50 cm
Aquarelle et crayon sur papier
© Edi Dubien, adagp, Paris, 2024 Photo : © Aurélien Mole

Sans titre, 2024, 21×15 cm
Aquarelle et crayon sur papier
© Edi Dubien, adagp, Paris, 2024 Photo : © Aurélien Mole
S’éclairer sans fin…
C’est ce que j’ai toujours essayé de faire : éclairer, m’éclairer.
C’est une façon d’aller vers l’autre, vers les choses, de mettre de la lumière.
Et la lumière, c’est la vie. Il faut toujours s’éclairer, éclairer l’autre, s’éclairer soi-même.
Edi Dubien, extrait d’un entretien réalisé dans le cadre de la préparation de l’exposition.
Présentation de la Fondation François Sommer et du Musée de la Chasse et de la Nature

La Fondation François Sommer

Créée par François Sommer (1904-1973) et son épouse Jacqueline (1913-1993), la fondation est reconnue d'utilité publique par décret du 30 novembre 1966. Elle œuvre à la construction d'un dialogue apaisé entre tous les utilisateurs de la nature, chasseurs et non-chasseurs. Elle souhaite diffuser dans la société les valeurs d'une conception humaniste de l'écologie et agir avec sincérité - dans le respect de la dignité de l'homme - pour l'utilisation durable des ressources naturelles.

Le Musée de la Chasse et de la Nature

Inauguré par André Malraux dans l'hôtel de Guénégaud - monument historique du XVIIe siècle construit par François Mansart - le 21 février 1967, le Musée de la Chasse et de la Nature a été étendu en 2007 à son voisin, l'hôtel de Mongelas (XVIIIe siècle). À la faveur de cette rénovation et de cette extension, le Musée expose le rapport de l'homme à l'animal à travers les âges - de l'Antiquité à nos jours - et s'appuie sur les exceptionnelles collections d'art ancien, moderne et contemporain réunies par les fondateurs, et sans cesse augmentées depuis près d'un demi-siècle. Musée privé, il bénéficie de l'appellation Musée de France octroyée par le ministère de la Culture. Fermé pour travaux d’agrandissement en 2019, le Musée de la Chasse et de la Nature a rouvert ses portes en juillet 2021 avec un parcours augmenté d’un étage composé de six nouvelles salles traversant les deux hôtels de Guénégaud et de Mongelas. Avec 250 supplémentaires, le Musée offre aux visiteurs un meilleur confort de visite, une collection déployée dans un nouvel accrochage, de nouveaux espaces pour les expositions temporaires. Mansardé, le nouvel étage aborde - à travers l’art contemporain et les collections patrimoniales - différents thèmes comme la relation entre l’homme et le vivant, en privilégiant une approche artistique et émotionnelle. Le rez-de-chaussé propose aux visiteurs une librairie-boutique.

Le parcours des collections permanentes

Réunion d'oeuvres d'art - peintures, dessins, sculptures, tapisseries, céramiques, meubles, installations, photographies, vidéos… - , d’armes, de trophées, les collections permanentes sont présentées dans une muséographie originale associant les œuvres à des animaux naturalisés et à des éléments de médiation. Conçu comme un belvédère ouvrant sur l'espace sauvage, le Musée permet d'appréhender - en plein Paris - l'animal dans son environnement. Cette proposition est fidèle à l'esprit souhaité par les fondateurs, celui d'une maison d'amateur d'art.

Les expositions temporaires

Renouvelées deux fois par an, accessibles à tous les publics, les expositions temporaires donnent un éclairage particulier et complémentaire sur les collections permanentes. Si elles contribuent à enrichir le rapport de l’homme à l’animal, en faisant appel au concours d'artistes de notre temps - sollicités individuellement ou de façon collective -, certaines d'entre elles permettent aussi des mises en perspective à la fois historiques et artistiques. À la faveur des expositions, une proposition culturelle spécifique est faite aux publics : individus, groupes, familles, scolaires.


Sans titre, 2024, 65×50 cm
Aquarelle et crayon sur papier
© Edi Dubien, adagp, Paris, 2024 Photo : © Aurélien Mole

Sans titre, 2024, 65×50 cm
Aquarelle et crayon sur papier
© Edi Dubien, adagp, Paris, 2024 Photo : © Aurélien Mole

Sans titre, 2024, 65×50 cm
Aquarelle et crayon sur papier
© Edi Dubien, adagp, Paris, 2024 Photo : © Aurélien Mole

Sans titre, 2024, 42×30 cm
Aquarelle et crayon sur papier

© Edi Dubien, adagp, Paris, 2024 Photo : © Aurélien Mole

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Exposition S'éclairer sans fin - Edi Dubien

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Le Musée de la Chasse et de la Nature consacre une grande exposition monographique à Edi Dubien. Réunissant plus de 200 dessins, ainsi que des peintures, des sculptures et des installations, œuvres pour la plupart inédites, l’exposition se déploiera dans tout le musée, dans un dialogue intime avec la collection permanente, les animaux naturalisés et le grand décor de l’hôtel particulier du XVIIIe siècle qui abrite l’institution parisienne.

 

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La programmation culturelle

Née du souhait de fidéliser et de faire se croiser les publics, la programmation culturelle du Musée est protéiforme : visites, ateliers, conférences, cycle des nocturnes du mercredi soir, colloques… Le Musée mène en outre une active politique de partenariats scientifiques, à travers des commissariats d'exposition, des prêts d'œuvres, des publications et des colloques..

Informations pratiques

Jusqu'au 4 mai 2025, Musée de la Chasse et de la Nature, 62 rue des Archives, Paris (IIIe)
Horaires : Ouvert du mardi au dimanche de 11h à 18h - Nocturnes le mercredi jusqu'à 21h30 sauf juillet et août
Fermé le lundi et les jours fériés