Avec 25 % de son territoire occupé par des milieux naturels, l’Essonne
possède une biodiversité riche et variée. Des paysages
aussi différents que des marais, des pelouses calcicoles, des platières
gréseuses ou bien encore des forêts coexistent. Dans la continuité
des précédents rapports rédigés depuis 2000,
cette présente version propose une synthèse de toutes les
observations réalisées en 2021 sur les ENS par
les agents du Conservatoire des Espaces naturels sensibles, les bureaux
d’études missionnés par le Département,
les associations naturalistes, mais également tous les naturalistes
spécialistes ou amateurs.
Marais
des basses vallées de l’Essonne et de la Juine |
|
Les
Marais des basses vallées de l’Essonne et de la Juine
constituent la plus grande zone humide essonnienne, et l’une
des dernières encore fonctionnelle au sud de l’Île-de-France.
Ils
forment une vaste coulée verte jouant un rôle
structurant dans la trame verte et bleue locale, à l’interface
entre les espaces urbains du nord du département et ceux
plus ruraux au sud.
Couvrant
environ 800 ha, à 30 km au sud de la capitale, ils se composent
de marais tourbeux alcalins abritant une mosaïque de milieux
naturels : roselières, aulnaies, mares, cariçaies,
cladiaies, herbiers aquatiques, prairies, friches… Leur
intérêt écologique est reconnu depuis le XIXe
siècle par les scientifiques. Différentes espèces
remarquables de faune et de flore s’y développent.
L’exploitation
de la tourbe depuis le Moyen-Âge a laissé des traces
profondes dans les paysages de ces vallées, sous la forme
de nombreux étangs et chenaux qui composent aujourd’hui
un véritable labyrinthe favorable aux espèces aquatiques.
En
septembre 2021, lors du Congrès mondial de la Nature à
Marseille, la démarche engagée 2 ans plus tôt
pour labelliser les Marais des basses vallées de l’Essonne
et de la Juine (MBVEJ) au titre de la Liste verte de l’Union
internationale pour la conservation de la nature (UICN) s’est
concrétisée. Les MBVEJ figurent désormais
sur cette liste prestigieuse de sites reconnus pour leur gestion
efficace en faveur de la sauvegarde des espèces, et dont
la gouvernance et la gestion respectent des standards internationaux
établis par l‘UICN.
Ce
site est également protégé par une série
de mesures et outils de conservation aux niveaux européen,
national, départemental et local :
-
Site Natura 2000 : Zone de protection spéciale et Zone
spéciale de conservation au titre des Directives européennes
Oiseaux et Habitats
-
Arrêté préfectoral de protection de biotope
-
•
Zone naturelle d’intérêt écologique
faunistique et floristique (ZNIEFF)
de types 1 et 2
-
Espace naturel sensible (ENS)
-
Zonage N dans les Plans locaux d’urbanisme
Les
sites départementaux des basses vallées de l’Essonne
et de la Juine :
ouverts
au public :
- Domaine
départemental de Montauger à Lisses/Villabé
- 15 ha
- Marais
du Grand Montauger à Lisses - 9 ha
- Clos
de Montauger à Villabé - 3,5 ha
- Marais
de Misery à Écharcon/Vert-le-Petit - 88 ha
: observatoire Gravelles
- Cave
au Renard à Écharcon - 4,5 ha
- Prairie
sous l’Église à Écharcon - 4
ha
- Isle
Rouge à Écharcon - 1,7 ha
- Marais
de Fontenay-le-Vicomte - 86 ha : observatoires Moines,
Pointes
- Marais
d’Itteville - 85 ha : observatoires des Blongios,
Fauvettes et Lavau
non
aménagés :
- Coteau
de Villoison à Lisses et Villabé - 3 ha
- Coteau
de Montblin à Lisses - 23 ha
- Coteaux
des Brettes et Marais des Brettes à Villabé
- 11 ha
- Marais
des Rayères à Corbeil-Essonnes et Villabé
- 33 ha
- Marais
de Fontenay-aval à Fontenay-le-Vicomte/Mennecy -
70 ha
- Marais
de Fontenay-amont à Ballancourt et Fontenay-le-Vicomte
- 38 ha
fermés
au public :
- Parc
de Fontenay à Fontenay-le-Vicomte - 38 ha
- Fort
l’Oiseau à Mennecy - 18 ha
- Marais
de la Grande Île à Mennecy - 10 ha - temporairement
fermé
|
|
|
Forêts
départementales |
|
|
©
CENS
|
Les
espaces boisés essonniens - publics et privés -
représentent 34 000 ha, soit 81 % des espaces naturels
du département et 23 % de sa superficie totale. Parmi ceux-ci,
10 massifs ouverts sont propriété départementale,
et représentent environ 700 ha.
9 d’entre elles sont gérées par l’Office
national des forêts. Chacune est pourvue d’un Plan
d’aménagement forestier, validé par le Département
et la Préfecture. Ce document cadre définit, sur
plusieurs années, les préconisations de gestion
et d’entretien pour garantir une gestion sylvicole durable
et respectueuse de la biodiversité.
-
Forêt
du Bois des Gelles à Villebon-sur-Yvette - 16
ha
-
Forêt
du Bois des Grais à Villiers-le-Bâcle -
19 ha
-
Forêt
de Bellejame à Linas et Marcoussis
- 22 ha
-
Forêt
de la Barre à Auvers-Saint-Georges et Morigny-Champigny
- 25 ha
-
Forêt
de la Coudraye à Champcueil - 53 ha
-
Forêt
de la Tête Ronde à Villiers-le-Bâcle
- 56 ha
-
Forêt
du Belvédère à Chamarande
- 87 ha
-
Forêt
du Rocher-de-Saulx à Saulx-les-Chartreux et Villejust
-
115 ha
-
Forêt
de la Roche-Turpin à Bruyères-le-Châtel/Fontenay-les-Briis
-
123 ha
-
Forêt
des Grands-Avaux à Champcueil
- 200 ha
-
Forêt
du Bois des Montils à Auvernaux, Champcueil et Chevannes
-
148 ha non ouverte au public
|
|
Réserve
naturelle nationale des sites géologiques |
|
L’Essonne
abrite l’une des toutes premières réserves
naturelles géologiques de France. Instaurée en 1989
à l’initiative du Département de l’Essonne,
celle-ci assure la conservation de formations géologiques
contre l’érosion, les fouilles intempestives et l’urbanisation.
Le Schéma départemental des ENS 2017-2021 et le
Plan de gestion 2018-2027 de la Réserve assurent une programmation
précise des enjeux et objectifs annuels, ainsi qu’une
évaluation et une lecture de l’évolution de
la conservation de son patrimoine.
Sur une surface de 27 ha, la Réserve regroupe 13 sites
localisés principalement autour d’Étampes
:
-
Carrière
des Sablons à Auvers-Saint-Georges - 1 ha
-
Coteau
des Verts-Galants à Chauffour-les-Étréchy
- 2,3 ha
-
Butte
du Puits à Villeneuve-sur-Auvers
- 7,4 ha
-
Sablière
de Villemartin à Morigny-Champigny
- 0,3 ha
-
Les
Monceaux à Morigny-Champigny - 0,8 ha
-
Chemin
d’Orgemont à Itteville - 0,3 ha
-
Four
blanc à Chalo-Saint-Mars
- 1,4 ha
-
Sablière
de la Grouette des Buis à Chalo-Saint-Mars
- 1,3 ha
-
Moulin
des cailles à Méréville - 0,5 ha
-
Pierrefitte
à Étampes - 0,8 ha
-
Pente
de la vallée aux loups à Ormoy-la-Rivière
- 0,4 ha
-
Carrière
de Lunézy à Villejust - 0,7 ha
-
Carrière
du Mississipi à Morigny-Champigny
- 11,1 ha
|
©
CENS |
|
Autres
Espaces naturels sensibles |
|
©
CENS |
Le
territoire départemental est composé d’une
mosaïque de milieux naturels. En complément des
entités naturelles précitées, l’Essonne
abrite des pelouses calcaires riches en orchidées, des
platières gréseuses, des anciennes carrières
ou bien encore des cavités à chauves-souris. Tous
ces sites sont gérés écologiquement pour
préserver les habitats et les espèces qui les
composent.
ouverts
au public :
-
Butte
Hébert à D’Huison-Longueville - 10
ha :
Forêt,
carrières de sable et grès
-
Coteaux
de Pierrefitte à Étampes et Saint-Hilaire
- 11 ha :
Pelouse
calcicole et boisement
-
Platière
de Bellevue à Moigny-sur-école
- 13 ha : Forêt, platière, pelouse
-
Pelouse
des Buys à Puiselet-le-Marais
- 17 ha :
Pelouse calcicole et boisement
-
Domaine
des Coudrays à Étiolles
- 39 ha :
Bords de Seine, espaces agricoles
-
Étangs
de Vert-le-Petit - 13,4 ha
-
Domaine
de la Justice à La Ferté-Alais
- 50 ha :
Anciennes
carrières, friches, boisements
-
Caves
de Sermaise - 0,1 ha :
Caves abritant des chiroptères en hibernation
-
Champignonnières
d’Étampes
- 0,4 ha :
Galeries souterraines abritant des chiroptères en hibernation
-
Boucle
du Gord à Boussy-Saint-Antoine
- 1,3 ha :
Boisement humide, bord de l’Yerres
-
Pelouse
de Mocque-Bouteille à Valpuiseaux - 2 ha :
Pelouse calcicole et boisement
|
|
-
Marais
de Vaujouan à Étampes - 15 ha :
Boisement humide
-
Marais
de Méréville - 4 ha :
Boisement
humide
-
Marais
des Rabiers à Prunay-sur-Essonne - 11 ha :
Roselière, boisement et prairie humide
|
|
.....
.Espaces
naturels sensibles en Essonne Synthèse
naturaliste 2021
..............
Au
titre de sa politique des Espaces naturels sensibles,
le Département de l’Essonne acquiert
des espaces présentant un fort intérêt
écologique, ou bien fragiles et menacés,
afin de les préserver, les valoriser, mais
aussi les soustraire à la pression foncière.
Ces sites sont ensuite réhabilités,
étudiés, aménagés et entretenus,
au bénéfice de la flore et de la faune,
et lorsque leur sensibilité le permet, ouverts
au public pour lui permettre d’en bénéficier,
et de découvrir leurs richesses. L’enjeu
final est de restaurer et de maintenir la fonctionnalité
de ces milieux, et les mettre en connexion, pour former
un véritable réseau écologique.
|
|
......
|
...
Les recensements des espèces
animales ou végétales présentes sur
les sites ont été effectués du 1er
janvier 2020 au 31
décembre 2020. Toutes les observations sont issues
des deux bases de données naturalistes franciliennes
:
Cettia,
Geonat'ÎdF
et Faune
ÎdF.
Au cours de l’année 2021, 13 608 données
ont été saisies sur les différents
espaces naturels départementaux (8 995 données
en 2020). 8 153 l’ont été dans les
bases Cettia,
Geonat'ÎdF et 5 455 dans la base Faune
ÎdF. |
|
|
|
....
Conseil
départemental de l’Essonne
Boulevard de France
91012 Évry-Courcouronnes Cedex
essonne.fr
|
|
|
|
|
|
|
|