À partir de 2025, l’unité Biométhanisation
traitera chaque année jusqu’à 50 000 tonnes de déchets
alimentaires triés à la source.
Grâce à la méthanisation, l’unité produira
30 000 MWh de biométhane par an, soit l’équivalent
de la consommation en gaz de 5 000 foyers.
Elle participera ainsi directement à la transition écologique,
le biométhane étant injecté dans le réseau
public de distribution de gaz francilien,
en substitution du gaz d’origine fossile. L’unité Biométhanisation
sera construite et exploitée par Paprec. Elle participera aussi
au développement de l’économie circulaire. La proximité
avec les zones de collecte de déchets alimentaires
permettra de limiter les distances de transport.
Présentation |
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Nous
sommes directement et durablement confrontés à la
raréfaction des ressources naturelles et au dérèglement
climatique. Il nous faut y apporter des réponses collectives,
concertées, en appui à la transition énergétique
et écologique conduite à l’échelle
de nos villes et de nos territoires, devenue indispensable.
La
localisation de l’unité sur le port de Gennevilliers
permettra de recourir au transport fluvial pour le transport des
43 000 tonnes de digestat vers des terres agricoles. Grâce
à un partenariat avec la coopérative agricole NatUp,
le digestat, riche en matière organique et en nutriments,
sera utilisé par des exploitations d’Eure et d’Eure-et-Loir,
en remplacement d’engrais minéraux.
Animés
par des ambitions communes, le Syctom, l’agence
métropolitaine des déchets ménagers, et le
Sigeif, service public du gaz et de l’électricité
et des énergies locales en Île-de-France, ont choisi
de relever ensemble le défi du traitement des déchets
alimentaires, qui doivent être triés à la
source par l’ensemble des producteurs, y compris les ménages,
depuis début 2024. Conçu dans un esprit partenarial
entre collectivités et entreprises, Biométhanisation
participe à l’atteinte de plusieurs Objectifs de
développement durable de l’Agenda 2030 des Nations
Unies.
Le
projet Biométhanisation produira de l’énergie
renouvelable et des amendements organiques à partir des
biodéchets. Il renforcera l’outil industriel du Syctom,
en offrant une solution de traitement pour les déchets
alimentaires collectés sur son territoire, et sera la pierre
angulaire du réseau de traitement des biodéchets
pour le Syctom. Le gaz vert produit sera injecté dans les
réseaux de distribution publique de gaz, et constitue une
véritable opportunité pour fournir une énergie
vertueuse et locale, notamment aux usagers de la station GNV de
la Sem Sigeif Mobilités à Gennevilliers.
Le projet Biométhanisation, dont la mise en service est
programmée dès 2025, illustre et conforte la démarche
d’économie circulaire développée par
les deux services publics. Il participe à réduire
durablement l’empreinte carbone sur le territoire métropolitain.
Afin
de réduire au maximum l’impact de l’unité
sur le voisinage, une attention particulière a été
portée à la conception des installations, en utilisant
les meilleures technologies disponibles. Dispositifs de traitement
des odeurs, mesures de surveillance, capotages acoustiques, et
de nombreuses autres solutions techniques seront ainsi mises en
œuvre pour préserver le cadre de vie. L’insertion
paysagère a fait l’objet d’une attention particulière,
afin de conserver le paysage végétalisé des
berges de Seine et de former une transition douce avec les aménagements
portuaires. L’unité Biométhanisation fera
ainsi la part belle aux espaces végétalisés.
Elle comprendra un espace pédagogique et des équipements
dédiés aux mobilités douces et électrique. |
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Biométhanisation,
un projet coconstruit au service de l'intérêt général |
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Depuis
le 1er janvier 2024, les déchets alimentaires doivent être
triés à la source par l’ensemble des producteurs,
y compris les ménages. Aujourd’hui, ils représentent
le tiers de la poubelle des ménages. Le Syctom et le Sigeif
ont choisi de relever ensemble le défi de la valorisation
organique et énergétique de ces déchets.
Un
projet partenarial réalisé en concertation avec
les acteurs locaux
Depuis
la genèse de leur partenariat, le Syctom et le Sigeif ont
travaillé de concert avec de nombreux acteurs, en particulier
: GRDF, les villes de Gennevilliers et de Paris, la Chambre régionale
d’agriculture d’Île-de-France, Haropa Port,
l’Ademe Île-de-France et la Région Île-de-France.
Les échanges ont permis de partager les objectifs du
projet, d’en définir les principales fonctionnalités,
et d’en accélérer la mise en œuvre.
En parallèle, des actions d’information et de dialogue
ont été conduites auprès du grand public
et elles se poursuivront.
Station
GNV de la SEM SIGEIF Mobilités dans le port de Gennevilliers
Syctom
et Sigeif : des ambitions environnementales communes
Le
Syctom innove au quotidien pour réduire les quantités
et mieux trier les déchets, ainsi que pour optimiser les
filières de valorisation.
Le Sigeif s’engage dans le développement
des énergies renouvelables et des mobilités durables.
Il participe au verdissement du réseau public de gaz francilien
et à son utilisation par les véhicules au bio-GNV.
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La
méthanisation,
une solution qui participe
au développement de l'économie circulaire et à
la transition écologique |
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La
méthanisation est un processus de transformation des
déchets alimentaires par des micro-organismes, dans un
milieu clos et en l’absence d’oxygène. Elle
génère deux produits : le biogaz et le digestat.
Après épuration, le biogaz, devenu biométhane,
est injecté dans le réseau public de distribution
de gaz naturel, en substitution du gaz d’origine fossile.
Le
principe de la méthanisation et sa place dans l'économie
circulaire
Une
production locale d'énergie renouvelable
Pour
atteindre les objectifs que s’est fixés la France
à travers sa Programmation pluriannuelle de l’énergie
(PPE), les réseaux de distribution de gaz devront intégrer
7 à 10 % de biométhane d’ici 2030 et 100
% d’ici 2050. Quand il est utilisé pour produire
de la chaleur, le biométhane génère deux
fois moins d’émissions de gaz à effet de
serre que le gaz naturel.
En tant que carburant pour les véhicules (bio-GNV), le
biométhane génère 80 % de moins d’émissions
de gaz à effet de serre que l’essence ou le diesel.
La méthanisation permet ainsi de contribuer au verdissement
du réseau public de distribution de gaz naturel, et contribue
à la production nationale d’énergie renouvelable.
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Un
partenariat avec la coopérative agricole NatUp
Le
digestat, riche en matière organique et en nutriments,
est utilisé comme fertilisant sur les terres agricoles,
en remplacement d’engrais minéraux. Il sera transporté
par voie fluviale jusqu’à Limay (78), puis utilisé
sur des exploitations agricoles d’Eure et d’Eure-et-Loir,
appartenant à la coopérative agricole NatUp. Jusqu’à
2 000 hectares de terres agricoles pourront ainsi être fertilisées
chaque année. Les performances de l’unité
Biométhanisation garantiront aux agriculteurs utilisateurs
une qualité optimale du digestat. |
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Un
projet au cœur du plus grand port fluvial de la région
Île-de-France |
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En
concertation avec les collectivités locales, le port de
Gennevilliers a été retenu pour l’implantation
du projet. Localisé entre la Seine et l’entrée
Est du port, le site choisi est parfaitement adapté pour
l’accueil d’une unité de méthanisation
de déchets alimentaires.
Une
localisation idéale
Le
port de Gennevilliers est situé au plus près
des zones de collecte des déchets alimentaires, ce
qui permet de limiter les distances de transport.
Le
port est facilement accessible par la route - A86, A15
-, mais aussi par la voie fluviale. La Seine sera ainsi utilisée
pour le transport du digestat issu du traitement
des déchets alimentaires, limitant ainsi le trafic routier.
Vue
projetée de la nouvelle unité dans le port de Gennevilliers
©
Paprec
Enfin,
le port de Gennevilliers accueille déjà de nombreuses
activités de recyclage et de valorisation. Tourné
vers la transition écologique, il accueille en particulier
une station de bio-GNV - carburant - de la Sem Sigeif
Mobilités. Le biométhane produit aura alors des
usages diversifiés et locaux : mobilité,
chauffage, utilisation industrielle.
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Un
projet à haute ambition technique et environnementale |
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Construite
et exploitée par Paprec, l’unité Biométhanisation
répond à une ambition technique et environnementale
élevée.
Des
performances énergétiques et agronomiques
L’unité
Biométhanisation proposera une solution de préparation
des déchets alimentaires ultra performante, le procédé
BTA, permettant l’extraction de tous les indésirables
: plastique, textile, verre, cailloux… Il en résulte
une qualité de pulpe optimale pour la méthanisation.
La production de biométhane est ainsi maximisée,
et le digestat, exempt de tout indésirable, constitue un
fertilisant agricole de qualité.
Vue
projetée de l'unité Biométhanisation
©
Paprec
L’installation
sera performante d’un point de vue énergétique
et environnemental : toute l’énergie - chaleur et
électricité - nécessaire à son fonctionnement
sera fournie grâce au biométhane produit sur place.
Par ailleurs, les eaux seront gérées en boucle fermée
- sans rejet dans l’environnement - au sein du site, y compris
les eaux de lavage des véhicules et une partie des eaux
pluviales, qui seront récupérées et utilisées
pour la préparation de la pulpe.
Priorité
à la qualité du cadre de vie
Afin
de réduire au maximum l’impact de l’unité
sur le voisinage, une attention particulière a été
portée à la conception des installations, en utilisant
les meilleures technologies disponibles.
Afin de prévenir les nuisances olfactives, le
projet prévoit une mise en dépression des bâtiments
et ouvrages principaux, et un traitement des odeurs constitué
de solutions complémentaires : lavage à l’acide,
biofiltration, et charbon actif. Des capteurs seront installés
en bordure du site pour contrôler l’air sortant.
Un comité de nez, impliquant des riverains volontaires,
sera mis en place. Concernant le bruit, un capotage acoustique
de certains équipements permettra de réduire
fortement le niveau sonore de l’unité. Les poussières
seront, quant à elles, limitées, grâce au
déchargement des déchets alimentaires en bâtiment
fermé.
Une
insertion territoriale exemplaire
Située
au cœur du port, l’unité Biométhanisation
comprendra quatre ensembles principaux : un bâtiment de
réception et de préparation des déchets alimentaires
en vue de leur méthanisation, des installations de méthanisation,
un quai fluvial pour le chargement du digestat sur une péniche,
et un bâtiment administratif avec un espace pédagogique,
expliquant le procédé de méthanisation et
le cycle vertueux des matières.
Afin de garantir une insertion paysagère qualitative, le
projet fait la part belle à la végétalisation
: 5 000 m²
du site seront ainsi végétalisés, soit 28
% d’espaces verts sur la parcelle, ainsi que le toit du
bâtiment administratif. Tous les abords du site seront soigneusement
travaillés : le paysage végétalisé
des berges de Seine sera préservé, et les nouvelles
installations formeront une transition douce avec les aménagements
portuaires.
Pour participer au développement des mobilités
douces, le site sera équipé d’un abri
à vélos, et de huit bornes de recharge électrique.
L’unité
Biométhanisation dispose d’un accès direct
au bassin n°6 du port de Gennevilliers, ouvrant l’opportunité
d’un transport fluvial du digestat vers les terres agricoles.
©
Paprec |
Chiffres
clés
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Focus
sur la valorisation agricole du digestat |
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L’unité
Biométhanisation est articulée autour de deux grands
ensembles : le bâtiment de réception et de préparation
des déchets alimentaires, à gauche, et les installations
de méthanisation, à droite. ©
Paprec
L’unité
Biométhanisation dispose d’un accès direct
au bassin n°6 du port de Gennevilliers, ouvrant l’opportunité
d’un transport fluvial du digestat vers les terres agricoles.
©
Paprec
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Pour
leur projet d’unité Biométhanisation à
Gennevilliers, le Syctom et le Sigeif ont travaillé à
la valorisation agricole du digestat résultant de la méthanisation.
Riche en nutriments et en matière organique, il s’agit
d’un engrais parfaitement approprié pour l’agriculture
et son utilisation participe au développement de l’économie
circulaire.
Une
unité de méthanisation des déchets alimentaires
conçue pour produire un digestat d'une qualité optimale
L’unité
Biométhanisation conçue par Paprec assure une valorisation
agronomique optimale du digestat. Elle proposera en effet une
solution de préparation des déchets alimentaires
ultra performante, le procédé BTA,
permettant l’extraction de tous les indésirables
: plastique, textile, verre, cailloux… En complément,
une hygiénisation permet d’éliminer les contaminants
organiques. Il en résulte une qualité de pulpe optimale
pour la méthanisation et, à son issue, un digestat
exempt de tout indésirable, constituant un fertilisant
agricole de qualité.
Le
parcours du digestat, de Gennevilliers aux terres agricoles
Le
digestat issu de la méthanisation à Gennevilliers
sera sous forme liquide. Il sera chargé dans des barges
fermées. Chaque semaine, une barge sera nécessaire
à l’évacuation du digestat, permettant d’éviter
la circulation d’une trentaine de poids lourds. Les
barges fonctionneront au biocarburant, produit localement à
partir d’huiles alimentaires usagées. Les barges
iront jusqu’au port de Limay (78), où le digestat
sera repris directement par des camions-citernes, fonctionnant
également au biocarburant.
Il sera ensuite conduit vers 3 sites de stockage gérés
par la coopérative NatUp, 2 dans l’Eure (27) et 1
dans l’Eure-et-Loir (28). Le digestat sera stocké
avant d’être épandu aux périodes les
plus propices pour les cultures, et en tenant compte de la réglementation
sur les épandages.
Un
partenariat avec la coopérative NatUp pour le retour au
sol
Paprec,
concepteur et futur exploitant de l’unité Biométhanisation
Gennevilliers, a noué depuis 2010 un partenariat avec la
coopérative agricole NatUp pour l’utilisation du
digestat de méthanisation. Ce partenariat sera mis à
profit pour le projet, pour la valorisation du digestat sur des
terres agricoles de l’Eure et de l’Eure-et-Loir.
Pour NatUp, la méthanisation a toujours été
un sujet d’attention. Engagée aux côtés
des acteurs de la valorisation des déchets dès 2010,
la coopérative s’est depuis positionnée en
partenaire actif des projets de méthanisation de son territoire
: Capik en 2010 à Fresnoy-Folny (76), Fontaine-le-Dun (76)
en 2021 et maintenant l’unité Biométhanisation
à Gennevilliers (92). La méthanisation et plus particulièrement
les digestats issus du processus constituent une excellente
source d’amendements organiques pour les agriculteurs de
la coopérative : une réelle opportunité
dans le contexte actuel de tension sur l’approvisionnement
de fertilisants. La méthanisation est aussi utilisée
pour la valorisation des résidus organiques des différentes
filières de NatUp.
Ainsi, pour NatUp, la méthanisation est à la fois
un gage d’économie circulaire, une solution de création
de valeur, et un levier de résilience dans un univers soumis
à de nombreux aléas.
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Une
sortie de statut de déchet pour le digestat
Réglementairement,
le digestat issu de la méthanisation de biodéchets
est un déchet qui nécessite un traitement
préalable avant retour au sol.
Grâce aux performances des procédés techniques
mis en œuvre sur l’unité Biométhanisation,
la sortie du statut de déchet du digestat est possible,
via l’obtention d’une Autorisation de mise sur le
marché délivrée par l’Anses. L’utilisation
du digestat par les agriculteurs sera ainsi facilitée.
Un dossier de demande d’autorisation sera prochainement
déposé. |
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...
....Biométhanisation
à Gennevilliers : Un projet au cœur du
plus grand port fluvial de la région
...
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Le
Syctom, l’agence métropolitaine
des déchets ménagers, traite et valorise
chaque année 2,3 millions de tonnes de déchets
ménagers, produits par 6 millions d’habitants,
dans 82 communes de la métropole parisienne. Il
agit en faveur du développement durable, pour réduire
les quantités de déchets, améliorer
leur valorisation, et préserver les ressources
naturelles. Engagé pour un avenir zéro
déchet non valorisé, il allie performance
industrielle, innovation et exemplarité environnementale,
pour mener sa mission de service public au cœur de
la métropole. Le Syctom participe à l’émergence
d’un modèle plus vertueux et plus durable,
l’économie circulaire, pour la transition
écologique et la ville de demain.
syctom-paris.fr |
Le
Sigeif, Syndicat intercommunal pour le gaz
et l’électricité en Île-de-France,
est le plus grand syndicat d’énergie de
France. Il fédère 189 collectivités
- 5,6 millions d’habitants -, et assure une mission
de service public pour l’organisation et le contrôle
de la distribution de l’énergie. Pionnier
de la mobilité durable - bio-GNV et électrique
-, il s’engage également dans la production
de biogaz par méthanisation, et d’électricité
photovoltaïque. Il est le premier réseau
public de bornes de recharge pour véhicules électriques
en Île-de-France, hors Paris. Il coordonne par
ailleurs un groupement d’achat de gaz et de services
d’efficacité énergétique
pour le compte de 500 membres. sigeif.fr
biomethanisation.syctom-sigeif.fr
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NatUp
est un groupe coopératif agricole et agroindustriel.
La coopérative rassemble 5000 agriculteurs-adhérents
et une activité agricole de négoce auprès
de 2000 agriculteurs. NatUp leur propose tous les produits
et solutions pour une production optimisant leur performance
économique et environnementale, et commercialise
leurs productions dans des filières structurées
et des marchés à l’export. Autour
de la coopérative s’organisent cinq branches
majeures :
• NatUp Grains • NatUp Légumes •
NatUp Viande
• NatUp Fibres • NatUp Distribution
Le groupe compte 1800 collaborateurs. Son activité
agricole couvre la Seine-Maritime, l’Eure et les
six départements alentours. natup.coop |
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