Pour la première fois, la cérémonie d’ouverture
aura lieu hors de l’enceinte d’un stade, pour s’inviter
sur la Seine, au bord de laquelle
des dizaines de milliers de personnes pourront admirer un spectacle grandiose.
Par la suite, la Seine accueillera les performances incroyables des athlètes
avec la natation marathon, le triathlon et le paratriathlon. Je veux remercier
très chaleureusement toutes celles et tous ceux qui se sont investis
pour améliorer la qualité de l’eau, moderniser les
réseaux d’assainissement et repenser la place du fleuve à
Paris et à l’échelle
de la métropole. Grâce à ce travail partenarial avec
l’État et ses opérateurs, les collectivités
territoriales, les acteurs de l’assainissement
et l’Agence de l’Eau, trois sites de baignade en Seine seront
ouverts à Paris dès 2025 et d’autres le seront dans
le Grand Paris,
pour le plus grand bonheur des nageuses et des nageurs ! Anne Hidalgo,
Maire de Paris
Test
events 2023 : Une épreuve grandeur nature avant les
Jeux
Les
test events organisés été 2023 à
Paris ont été très riches en enseignements
dans la perspective des Jeux Olympiques et Paralympiques. Ils
ont permis de préciser le déroulement des épreuves
pour l’été prochain, d’identifier des
points d'amélioration, et de montrer le plein engagement
de tous les acteurs pour garantir la bonne tenue des épreuves
de l’été prochain. |
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En dépit de la bonne tenue de plusieurs épreuves
dans la Seine, certaines ont dû être annulées
:
-
Les
épreuves des 5 et 6 août ont été
annulées à la suite d’intempéries
inhabituelles pour la saison : record de pluies sur la quinzaine
depuis 1965. Cet épisode a rappelé le lien très
fort entre conditions météorologiques et qualité
de l’eau de la Seine. Pour répondre à
ce type d’aléas, plusieurs grands ouvrages permettant
de réduire les rejets d’eaux non traitées
en Seine et en Marne seront prochainement livrés à
Paris, en Seine-Saint-Denis et dans le Val-de-Marne.
-
Suite à la détection d’une dégradation
de la qualité de l’eau lors de la seconde séquence
de test event, les services de l’État
et de la Ville de Paris se sont mobilisés pour identifier
l’anomalie et intervenir. Une enquête des services
de la Ville de Paris a ainsi établi que l’incident
était dû au dysfonctionnement d’une vanne
du réseau d’assainissement.
Le
déroulement des épreuves et les problématiques
rencontrées ont souligné la nécessité
de renforcer les systèmes de surveillance, de contrôle
et d’alerte, pour limiter tout risque de rejet inopiné
dans la Seine par temps sec.
Mise
en place d’un plan d’action renforcé des
systèmes de contrôle et d’alerte du réseau
d’assainissement d’ici à 2024 :
Le
plan baignade sera ainsi renforcé par des mesures préventives,
dans la perspective des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024.
Les acteurs concernés - État, Ville de Paris,
Conseil départemental de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne,
SIAAP, Haropa Port, Voies Navigables de France… - ont
élaboré un important plan d’actions à
mettre en œuvre pour prévenir la réitération
d’incidents et, le cas échéant, assurer
leur traitement immédiat. Ce plan d’action s’articule
autour de 3 axes :
-
Renforcer
la surveillance des réseaux d’assainissement
à Paris et en amont du territoire parisien, pour réduire
les risques de dégradation ponctuelle de la
qualité de l’eau : déversoirs d’orage,
exutoires des usines du SIAAP, installations de pompage de
secours… ;
-
Mettre sous surveillance accrue toutes les autres sources
potentielles de
dégradation de la qualité de l’eau, en
mobilisant l’ensemble des acteurs présents sur
le fleuve et à proximité immédiate :
raccordements des bateaux, systèmes d’évacuation
des établissements recevant du public le long de la
Seine à Paris et installations sanitaires en bord de
quai ;
-
Mettre en place un dispositif d’identification de tout
rejet éventuel dans la Seine, et d’intervention
pour son traitement : équipes dédiées
à la surveillance des eaux de la Seine permettant de
détecter et localiser d’éventuelles sources
de dégradation ponctuelle de la qualité de l’eau
pour une intervention immédiate, disponibilité
des pièces de rechange…
Ce
plan d’action préventif doit permettre, avec
l’achèvement du plan baignade, la bonne tenue
dans la Seine, à l’été 2024, des
épreuves de triathlon, de para triathlon et de marathon,
et, au-delà, de tenir la promesse d’ouvrir des
lieux de baignade publics en Marne et en Seine dès
2025.
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Vue
du Pont Alexandre III, épreuve de triathlon lors des test
events 2023
©
Guillaume Bontemps / Ville de Paris |
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La
baignade en Seine en héritage |
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Baignade
au bassin de la Villette ©
Joséphine Brueder / Ville de Paris
Prévisualisation
d'un futur site de baignade en 2025
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Dès
2025, ouverture de 3 sites de baignade grand public
Aux
Jeux de Paris 2024, les athlètes inaugureront la baignade
dans le fleuve avec l’organisation d’épreuves
olympiques. Un renouveau qui ouvrira la voie à la baignade
grand public sachant nager, dès 2025, dans 3 sites à
Paris : au bras Marie entre le quartier du Marais et l’Ile
St Louis, au bras de Grenelle, et quai de Bercy.
Plusieurs autres sites de baignade ouvriront aussi au sein du
Grand Paris dans la Seine et dans la Marne. Concrètement,
la baignade se déroulera sur une saison estivale complète,
pendant la période de Paris Plages. Selon nécessité,
les sites de baignade seront fermés les jours où
l’eau sera de mauvaise qualité, comme la Ville
de Paris le fait déjà à la Villette, ou
comme le font de nombreuses stations balnéaires après
des averses orageuses.
Depuis
2017, où la première baignade urbaine dans le
bassin de la Villette a été ouverte, la Ville
de Paris a acquis une grande expérience, qui lui permet
d’anticiper, en fermant les sites de baignade à
la moindre suspicion de pollution. Et tout cela conformément
avec les engagements pris avec les services de l’État
et de l’Agence Régionale de Santé.
Face au réchauffement climatique, la baignade en Seine
est avant tout un accès à un îlot de fraîcheur.
Se baigner dans le fleuve parisien deviendra ainsi une nécessité
pour les habitants, en réponse à des étés
de plus en plus chauds.
Cet héritage constitue également un sujet de santé
environnementale. Il permettra non seulement un accès
au sport au plus grand nombre via la gratuité de l’offre
et un accès à l’eau.
Un
projet de baignade en Seine qui doit se faire dans le respect
de la mixité des usages du fleuve
La
Seine est aujourd’hui un axe principal de navigation.
Le cœur de Paris concentre des usages nombreux : plaisance,
tourisme local, croisières restaurant, croisières
fluviales, transport de marchandises : céréales,
matériaux de chantier, logistique urbaine… L’implantation
des trois sites de baignade en Seine doit s’envisager
au regard de ces usages actuels, afin de favoriser la réappropriation
du fleuve par les Parisiennes et les Parisiens tout en respectant
une plus grande mixité. La Ville, les services de l’État,
VNF et Haropa travaillent à des solutions techniques
permettant de limiter les impacts des futures baignades urbaines.
En concertation avec les usagers du fleuve - professions fluviales,
habitants du fleuve, plaisanciers -, sont également étudiées
les modalités d’exploitation des différents
sites
de baignade. Les jours d’ouverture, les horaires, les
conditions de navigation à proximité, les conditions
de sécurité… sont autant de paramètres
pris en compte par l’ensemble des acteurs pour rendre
possible le co-usage.
L’ambition
est également portée sur la frugalité des
aménagements, que ce soit sur le plan d’eau ou
à quai. Le caractère estival des baignades, la
nécessité de limiter leur impact environnemental
sur le fleuve et les quais, et le respect des co-usages, enjoignent
à adopter cette approche sobre. L’accès
au fleuve se fera via des pontons légers, et l’espace
de baignade sera délimité par des bouées.
Seul le site de Bercy nécessite un aménagement
pérenne dans le cours d’eau, afin de s’assurer
des conditions de sécurité adéquates entre
la navigation et la zone de baignade. À quai, l’ensemble
des services offerts aux baigneurs seront également pensés
sous le prisme de la frugalité : limitation de l’espace
au sol nécessaire, bâtiments modulaires et démontables,
matériaux légers, limitation de l’offre
de service au profit principalement des baigneurs.
Cette
volonté d’aménagement s’ancre également
dans une approche des baignades en Seine qui se veut la plus
naturelle possible. Les baigneurs évolueront directement
dans le fleuve, dans un environnement peu aménagé,
contrairement à la logique de la baignade de la Villette,
par exemple, où les personnes se baignent dans des bassins
fermés, mais alimentés en eau du canal. Ce choix
contraint ces aménagements. Ces baignades s’adresseront
à un public de nageurs avertis avec une surveillance
par des maîtres-nageurs sauveteurs. Finalement, la baignade
en Seine fait partie d’un dispositif riche et complet
d’offres de baignades à Paris, que ce soit en piscine
ou en milieu naturel, dispositif qui s’adresse à
un large public.
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La Seine, au cœur de la transformation écologique
de la ville |
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L’histoire
de la baignade en Seine
Dès
2025, nager dans la Seine à Paris sera possible et accessible
au public sachant nager sur trois sites : bras Marie - Paris
Centre, Parc des Rives de Seine - ; bras de Grenelle, entre
le port de Grenelle et les rives de l'île aux Cygnes (XVe)
; quai de Bercy, au niveau de la Passerelle Simone de Beauvoir,
en contrebas du Parc de Bercy (XIIe). Une première depuis
plus de 100 ans ! En effet, au XVIIe, se baigner dans la Seine
était monnaie courante. Particularité à
cette époque, la baignade en Seine se faisait dans le
plus simple appareil. À la fin du siècle, les
bains dénudés sont interdits, et la baignade en
Seine se développe sur des bateaux, et des établissements
de bains flottants.
Ainsi,
c’est en 1801 que la célèbre piscine Deligny
est érigée sur une douzaine de barges, et alimentée
par l’eau de la Seine. À la fin du XIXe siècle,
on compte une vingtaine de piscines flottantes similaires au
bassin Deligny.
En
1923, la baignade libre est définitivement interdite
dans le fleuve sous peine d’amende, en raison des dangers
causés par la navigation fluviale et de la qualité
de l’eau dégradée.
La capitale s’équipe alors progressivement de piscines
terrestres, dont les fameuses piscines Pontoise, Molitor
et Pailleron, au style art déco. En 2006, les Parisiens
redécouvrent le plaisir de nager dans la Seine, avec
l’ouverture de la piscine flottante Joséphine Baker,
dans le XIIIe arrondissement.
La
déesse Sequana à l’origine du nom
donné à la Seine
La
Seine prend son nom d’après la déesse gauloise
Sequana pour laquelle existait un sanctuaire aux sources de
la Seine en Côte d’Or. Le site des sources de la
Seine est devenu propriété de la Ville de Paris
en 1864, sur décision du Préfet Haussmann. Il
y fit ériger une reproduction de jardin parisien, avec
une grotte, un belvédère et une statue de la déesse
Sequana.
Le
site, toujours entretenu par la Ville de Paris, accueillera
symboliquement la flamme olympique le 12 juillet 2024, lors
de sa traversée du département de la Côte-d’Or,
2 jours avant son premier passage à Paris pour le 14
juillet.
Une
reconquête progressive de la Seine engagée de longue
date
De
la piétonisation des rives…
Bien
que les rives de Seine soient un site inscrit au patrimoine
mondial de l'Unesco, elles ont longtemps fait office d’autoroutes
urbaines. Il faut attendre le début des années
2 000 pour voir s’ébaucher un début de reconquête
des rives de Seine, amorçant un rapprochement entre les
Parisiens et les Parisiennes et leur fleuve.
Avec
l’arrivée de la gauche à la tête de
la Ville de Paris en 2001, la voie sur berge rive droite est
tout d’abord fermée à la circulation automobile,
de mi-juillet à mi-août. Par la suite, avec le
plan Paris Respire, la totalité des voies sur
berge de la rive gauche, ainsi qu’une partie de celles
de la rive droite, sont réservées aux circulations
douces le dimanche.
Étape
par étape, le projet prend forme. C’est en 2018,
sous l’impulsion d’Anne Hidalgo, lors de sa première
mandature, que le projet de piétonisation pérenne
des bords de la Seine rive droite - annoncé en Conseil
de Paris en 2015 -, est définitivement adopté.
Avec la création du Parc Rives de Seine, sept
kilomètres de berges sont rendus aux piétons et
aux mobilités douces, de la Bastille à la Tour
Eiffel.
En
parallèle, la Ville de Paris met en place, dès
2002, l’opération Paris Plages, qui est
devenue, été après été, le
rendez-vous estival de référence des Parisiennes
et Parisiens, en transformant les berges de la Seine, puis,
en 2007, celles du bassin de la Villette, en un espace pour
s’évader et se rafraîchir au cœur de
la capitale. L’opération a d’abord consisté
à fermer les berges de Seine, pour créer des espaces
libres de circulation aux piétons et vélos. Depuis,
Paris Plages n’a cessé d’évoluer,
et des activités ludiques, sportives et culturelles se
sont insérées dans la programmation.
En 2017, c’est au bassin de la Villette qu’a ouvert
la première baignade urbaine en eau libre parisienne,
la baignade Villette. En 2023, un nouveau lieu de baignade et
de fraîcheur fait son apparition dans le cadre de Paris
Plages : la baignade au Canal Saint-Martin. Tous les dimanches,
du 9 juillet au 20 août 2023, les Parisiennes et Parisiens
ont ainsi pu profiter de ce nouveau point de rafraîchissement,
en plein cœur du Xe arrondissement, où de nombreuses
animations ont été mises en place sous la surveillance
d'un personnel missionné par la Ville de Paris.
|
La
piscine Deligny, pendant une vague de chaleur. Paris (VIIe arr.),
mai 1953
© Roger-Viollet
/ Roger-Viollet
Le Parc
Rives de Seine, lieu de vie et de détente
©
Guillaume Bontemps / Ville de Paris
Le
Parc Rives de Seine, un espace pour les piétons
et les cyclistes
© Jean-Baptiste Gurliat / Ville de Paris |
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Le
saviez-vous ? |
|
....
12 : le nombre de départements
que traverse la Seine
777
: la longueur du fleuve en kilomètres
13
: la longueur de la Seine à Paris en kilomètres
1991
: la portion de la Seine comprise entre le pont de Sully et
le pont d’Iéna, inscrite au patrimoine mondial
de l’Unesco
37
: le nombre de ponts sur la Seine
|
....
8.96 : en mètres,
le record de la montée des eaux atteint en 1658, sur
l’échelle du pont d’Austerlitz
13,97
millions : le poids, en tonnes de matériaux
de construction transportés sur la Seine en 2020, première
filière utilisatrice du mode fluvial
1578
: année de construction du plus vieux pont,
le pont Neuf (VIe)
|
|
.....
.......Baignade
en Seine à Paris
.................Un
héritage des Jeux à l'horizon 2025
..............
.................Il
y a cent ans, un arrêté préfectoral
interdisait la baignade en Seine à cause d’une
piètre qualité de l’eau, mettant ainsi
fin à une longue tradition .................populaire
de bains dans le fleuve. Avec l’organisation de
trois épreuves olympiques dans la Seine l’été
prochain, puis l’ouverture, en 2025, de................
...............
sites.de
baignades naturelles au
niveau du quai de Bercy (XIIe), du Bras Marie (Paris Centre)
et du Bras de Grenelle (XVe), les Parisiennes et les
................Parisiens.renoueront
bientôt avec les joies de la baignade estivale.
Anne
Hidalgo, Maire de Paris
.................
|
|
.........
........................Point
d’étape sur l’avancée des
travaux
|
|
...
Chiffres
clés
1,4
Md€
: C’est le montant total investi
pour la baignade en Seine partagé entre la Ville
de Paris, l’État et ses opérateurs,
et les autres collectivités.
.......
.4
: Nombre d'ouvrages d’assainissement
créés dans le cadre du plan baignade.
.......
.50 000 m³,
équivalent de 20 piscines
olympiques : La capacité d’eau que peut
contenir le bassin d’Austerlitz, l’un des
4 ouvrages d’assainissement, à la main
de la Ville de Paris.
.......
.2024
: Organisation de 3 épreuves des Jeux Olympiques
et Paralympiques dans la Seine : natation marathon,
triathlon et paratriathlon.
.......
.2025 :
Ouverture de 3 sites de baignade au public à
Paris : au bras Marie, au bras de Grenelle, et quai
de Bercy. 26 sites de baignade en Marne et en Seine
ouvriront progressivement dans le Grand Paris à
partir de 2025.
.......
.10 ans
: C’est l’accélération permise
par les Jeux Olympiques et Paralympiques pour atteindre
une qualité baignable des eaux de la
Seine et de la Marne l'été.
paris.fr
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