Cette exposition propose de vous transporter au cœur de la biodiversité
française. Elle est pensée comme un parcours pédagogique
dans lequel petits et grands sont invités à observer les
chefs-d’œuvre de la nature environnante, mais aussi à
réinterroger, avec acuité et tendresse, les liens que nous
avons avec elle. Nous vous proposons ainsi de changer de perspective à
travers l’immersion dans de grands biotopes - la ville, l’océan,
la forêt, la zone humide - mais aussi en se concentrant sur une
famille d’espèces - les oiseaux - et une structure particulière,
la graine. Par un dialogue entre la photographie, la vidéo, la
peinture, la sculpture, le sonore et des installations interactives,
cette exposition cherche à croiser les regards d’artistes,
de scientifiques et d’artisans aux pratiques diverses
mais toutes et tous fascinés par la beauté, la résilience
et l’incroyable inventivité du vivant.
Yann Arthus-Bertrand, Président fondateur de la Fondation GoodPlanet
Albane Godard, Directrice générale de la Fondation GoodPlanet
La
forêt : au cœur du vivant |
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Les
forêts sont des vestiges millénaires en place depuis
plus de 350 millions d’années. Au commencement
nait la première cellule capable de réaliser un
miracle biologique : celui de transformer l’énergie
du soleil en matière vivante via la photosynthèse.
Le règne du végétal est né ! C’est
l’apparition de ces végétaux qui a enrichi
l’atmosphère en oxygène et qui a permis
l’évolution de la vie sur Terre. Les continents
se sont donc couverts de végétaux proches du sol.
La recherche de la lumière a poussé les plantes
à s’étirer vers le ciel pour ne pas se retrouver
dans l’ombre. C’est cette course à la hauteur
qui a fait émerger les forêts telles que nous les
connaissons aujourd’hui. Les relations qui se développent
entre les espèces d’une forêt forment un
écosystème riche et dense. Depuis les racines
jusqu’à la pointe des branches, chaque strate abrite
ainsi des organismes qui vievnt en symbiose.
Les forêts sont essentielles au développement de
la vie, sources d’oxygène, de ressources et de
biodiversité, puits de carbone nécessaires à
la régulation du climat… : ces écosystèmes
sont vitaux pour l’équilibre de la planète.
Elles recouvrent aujourd’hui 30 % de la surface des continents
et abritent 75% de la biodiversité terrestre, mais elles
font face à une destruction massive, notamment dans les
régions tropicales.
Autour
d'une oeuvre artistique totem de Vincent Laval, la forêt
se dessine sous nos yeux grâce à une fresque artistique
de Fabrice Hyber. Cette salle propose d'entrer au coeur du mystère
poétique des forêts avec les photographies de Sandra
Bartocha et de prendre le temps d'en observer toutes les nuances,
de l'efferverscence du sous-sol à l'incroyable paysage
de la canopée.
Fabrice
Hyber
À L’orée
Forêt dessous, dessus, dedans et rêvée
- 2023

À
l'orée, Fabrice Hyber © Fondation
GoodPlanet
L'activité
et la pensée artistique de Fabrice Hyber, qui se définit
comme un artiste quantique, sont constamment traversées
par les notions de mutation et de transformation.
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Sandra
Bartocha
6 photographies de forêts au fil des saisons :
Dernière Lumière
Canopée
Miroir d’automne
Landes
Prolifération
Solitaire
©
Sandra Bartocha
Sandra
Bartocha est une photographe allemande, conférencière
et auteure spécialiste des espaces naturels. Son travail
abstrait a pour but que créer chez le spectateur une réponse
émotionnelle et de capturer l’essence des lieux photographiés.
Elle utilise la photographie pour sublimer des sujets du quotidien.
L'artiste est vice-présidente de la German Society for
Nature Photography, éditrice du magazine Forum Naturfotografie
et autrice de nombreux ouvrages. Son travail a reçu de
nombreux prix internationaux dont le Wildlife Photographer of
the Year.
La série sélectionnée pour l'exposition présente
la forêt suivant le cycle des saisons avec précision.
Au printemps, les arbres bourgeonnent et les feuilles poussent
rapidement, offrant une couverture dense. En été,
la forêt est luxuriante et verdoyante, offrant un abri frais
aux animaux. En automne, les feuilles des arbres changent de couleur
et tombent, préparant les arbres pour l'hiver. L'hiver
est une période difficile pour la forêt, avec des
températures froides et une neige épaisse qui recouvre
le sol. Le cycle des saisons en forêt est un processus naturel
vital pour l'équilibre de l'écosystème.
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Vincent
Laval
Rencontre
Sculpture en branches
de bois de châtaignier - 2023

©
Croquis Vincent Laval
L’œuvre
de Vincent Laval s'ancre dans une volonté de dialogues
multiples, et
a pour objectif de générer une
rencontre,
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une
connexion entre l'aérien et le souterrain, entre le vivant
et la mort, entre le végétal et l'humain tout autant
qu'entre le végétal et l'architecture, entre le
visiteur et la forêt.
Rencontre est une sculpture totem et un reflet d’une
pratique artistique, un travail en trois temps : marche, cueillette
et travail en atelier. Cueillir implique, à travers l'action
de marcher, de découvrir d'abord puis de connaître
ensuite un territoire. La forêt est une merveille de biodiversité
où chaque élément vivant et non vivant trouve
sa place pour former un grand paysage symbiotique. Ici, sa cueillette
s'est concentrée sur des branches de châtaigniers
tombées au sol depuis plusieurs années pour que
l'aubier, la partie périphérique de l'arbre se soit
désagrégée, et qu'il ne reste que le duramen,
le bois dit fini qui lui est imputrescible dans le châtaignier.
Le
travail de Vincent Laval se concentre sur les forêts, avec
le souhait d’en extraire des instants uniques, d’en
retranscrire les sensations en une œuvre physique, par la
sculpture ou en image par la photographie.
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L'artiste
conçoit son œuvre sous la forme d'un gigantesque rhizome
qui se développe sur un principe d'échos. Partant
invariablement de la pratique du dessin et de la peinture, il
investit tous les modes d'expression et diffuse sans cesse son
travail d'un médium à l'autre : Peu importe
la matérialité de l'œuvre, seule compte sa
capacité à déclencher des comportements.
Pour l'exposition À la rencontre du vivant, Fabrice
Hyber a conçu une forêt à même les murs,
avec pour seule inspiration la nature. Il nous invite à
découvrir les inconnues de la forêt, du sous-sol
à l'horizon, des champignons enchantés aux arbres
comme passeurs de l'eau qui irrigue chaque élément.
Les contes et personnages liés à la forêt
prennent ainsi vie et nous observent. |
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Marais : entre l'air, l'eau et la terre
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Les
marais
Vivant, un film de Yann Arthus-Bertrand
Montage : Tristan L’Hermite
Musiques : Armand Amar
© Long Distance Productions
Étalonnage : Florian Chomienne
Mixage : Olivier Rabat
Production : HOPE Production

Extrait
du film Les Marais
© Philippe Guénard
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Les
zones humides, ces milieux méconnus qui gardent une mauvaise
réputation, sont indispensables au fonctionnement des
écosystèmes.
Moins symboliques que les forêts ou les océans,
sans animal totem porteur de grandes causes, les marais
sont à tort considérés comme insalubres
ou improductifs. En réalité, ces écosystèmes
comptent parmi les plus riches et les plus diversifiés,
avec 19 500 espèces qui en dépendent.
À l’interface entre plusieurs milieux, les zones
humides sont des points de rencontre entre les espèces
de la terre, de l’eau et de l’air. Les zones humides
régulent les crues et rechargent les nappes phréatiques,
protègent les sols de l’érosion ou stockent
le carbone.
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L'exposition
continue à la découverte des espèces qui
peuplent nos marais à travers une vidéo immersive.
Tantôt en surface, sous l'eau ou sous la terre ferme, les
espèces y cohabitent harmonieusement.
Ce
film a été réalisé grâce à
la généreuse participation et aux images de : Matthias
Abrantes,
Jean-François Cart,
Laurent Cocherel, Léa Collober,
Jean-François Cornuet,
Philippe Garguil, Stéphane Granzotto, Bruno Guénard,
Robert Henno, Patrick Luneau, Jacques Martin,
Rémi Masson, Fabien Mazzocco, Clément et Julien
Pappalardo,
Fabrice Simon, Nicolas Van Ingen.
Extrait
du film Les Marais © Matthias Abrante |
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Cette
vidéo immersive est le résultat de la collaboration
de plusieurs vidéastes français, professionnels
ou amateurs. On y découvre les espèces qui peuplent
nos marais : crapauds, libellules, moustiques, tritons, mais aussi
cerfs et oiseaux, qui côtoient les zones humides de France.
Ces espèces sont particulièrement adaptées
à une vie à l’interface entre plusieurs éléments.
Les libellules par exemple se reproduisent en vol et pondent leurs
œufs au-dessus de l’eau ou sur des végétaux
flottant en surface. Les larves grandiront et se nourriront dans
le milieu aquatique. Elles émergeront ensuite en surface
pour assurer la grande métamorphose qui les fera devenir
des libellules et retourner dans les airs. L’omniprésence
de l’eau permet à la vie d’exploser et de se
pérenniser. |
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Tous
vivants, tous connectés
Le
parcours de l'exposition se clot avec un espace pédagogique
permettant de comprendre et d'expérimenter le vivant. Tous
les êtres vivants sont reliés à travers des
chaînes complexes qui leur permettent d’interagir,
communiquer, se confronter, collaborer.... L’interdépendance
des espèces est constitutive de l’équilibre
fragile du monde tel que nous le connaissons. Les mécanismes
de coopération, d’entraide et d’interaction
sont le seul moyen de bâtir un écosystème
durable et habitable. Comme l’imposant chêne ne pouvant
se développer sans un rhizome intense de champignons autour
de ses racines… |
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Toute cette complexe organisation, générant de
multiples ramifications et imbriquant un nombre incalculable
de relations, est l’assurance de la richesse, et donc
de la résistance et de la résilience de notre
biodiversité. Les êtres humains, au même
titre que les autres espèces, font partie de ce grand
réseau du vivant.
Que se passerait-il si les insectes disparaissaient ? Ou
s’il n’y avait plus d’oiseaux pour les manger
? Cette dernière salle de l’exposition est conçue
comme un espace pédagogique permettant de comprendre
les interactions entre les espèces, mais aussi de se
mettre à la place du vivant qui nous entoure. Le visiteur
est invité à appréhender la toile infiniment
complexe qui nous relie à l’ensemble de notre écosystème,
mais aussi à se rapprocher du vivant, en se demandant,
l’espace d’un instant, ce que cela fait de voir
à travers les yeux d’une libellule.
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Les
yeux d'Argos
Dispositif Zooscope -
2021
Dispositif interactif - 3 Totems animaux - caméléon,
libellule, serpent - avec casques de réalité virtuelle
intégrant une caméra subjective pour voir à
travers les yeux des animaux

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Studio
Idaé
Dispositif interactif
Réseaux trophiques
Isabelle Daëron et Jonathan Roditi
Ce
dispositif pédagogique a été créé
pour permettre aux visiteurs, petits et grands, de comprendre
les interactions qui unissent les espèces vivantes. Comment
fonctionne une forêt ? Quels organismes sont nécessaires
à son développement ? Quel impact sur l’écosystème
si un maillon de la chaîne disparait ?

À l’aide des cordes et d'illustrations, Les réseaux
trophiques mettent en relation les êtres vivants qui
peuplent nos forêts, du sol aux arbres, en passant par le
ciel, pour comprendre de façon pédagogique les connexions
et l'équilibre du vivant.
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. .Exposition
À
la rencontre du vivant
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Conçues
et réalisées par la
Fondation GoodPlanet
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Le 8
avril 2023, la Fondation GoodPlanet a réouvert
les portes du Domaine de Longchamp avec une programmation
et deux nouvelles expositions qui invitent à
la redécouverte de la biodiversité.
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GoodPlanet
- Domaine de Longchamp, Bois de Boulogne, Paris (XVIe)
Du
mercredi au vendredi : 12h-18h
Samedi et dimanche : 11h-19h
Fermeture les lundis et mardis
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Direction d'exposition : Cédric Javanaud
Expertise pédagogique : Roxane Chaudière,
Cédric Javanaud
Scénographie : Laure Devenelle
Direction graphique : Raphaël Azël Martinez
Production exécutive : Artistik Bazaar
goodplanet.org |
Artistes
exposés : Yann Arthus-Bertrand,
Sandra Bartocha, Séverine Cadier, Nicolas Davy,
Laure Devenelle, Fabrice Hyber, Rob Kesseler,
Vincent Laval, Les Yeux d’Argos, Duy Anh Nhan
Duc,
Studio Idaé, Symbiosphère, Jade Tang
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