Le
Livre Blanc est issu des synthèses des 5 Ateliers du Boulevard
périphérique qui se sont tenus en 2019-2020-2021. La réflexion
menée
dans le cadre des ateliers a permis d’étendre l'approche
sur les enjeux des évolutions à un territoire élargi
à 500 mètres de part et d’autre du Boulevard périphérique
: le territoire de la nouvelle ceinture verte. L’Atelier du Boulevard
Périphérique est une instance de dialogue sur les différents
projets et un lieu de partage pour l’élaboration d’actions.
Une instance de dialogue partagée avec les collectivités
et les parties prenantes, accompagnées et informées par
l’Apur. L’ensemble des acteurs concernés, communes
riveraines, établissements publics
territoriaux, État, Région Île-de-France, Métropole
du Grand Paris, Forum Métropolitain du Grand Paris, départements…,
ont été
conviés à venir débattre de leur vision du Boulevard
périphérique, et, plus largement, des questions de mobilité,
de pollution
et de cadre de vie liées aux autoroutes urbaines dans le cœur
de l'agglomération parisienne.
L'état
actuel |
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Les
entrées et sorties du Boulevard périphérique
sont organisées depuis les 110 bretelles qui relient
le BP à la ville et les 6 échangeurs
connectés aux autoroutes.
L'architecture
de l'ouvrage
Le 25 avril 1973, soit 13 ans après l’ouverture
du premier tronçon, et 17 ans après le début
des travaux, le Boulevard périphérique est inauguré
par le Premier ministre Pierre Messmer et la Présidente
du Conseil de Paris, Nicole de Hautecloque. Le ring de voie
rapide autour de Paris est alors complet, bien qu’il s’inscrive
et se parcourt différemment le long des 35 kilomètres
de l’ancien glacis des fortifications.
Le
Boulevard périphérique est un boulevard circulaire
relevant du domaine public de la voirie de la Ville de Paris.
La physionomie de cet axe est autoroutière. Les entrées
et sorties du Boulevard périphérique sont organisées
depuis les 110 bretelles qui relient le BP à la ville
et les 6 échangeurs connectés aux autoroutes de
l’A1 (porte de la Chapelle), l’A3 (porte de Bagnolet),
l’A4 (porte de Bercy), l’A6 (A6a Gentilly-porte
d’Orléans et A6b Gentilly porte d’Italie)
et l’A13 (porte d’Auteuil). 34 portes, réparties
en moyenne tous les kilomètres, connectent le BP aux
différents systèmes viaires. Au total, on décompte
55 portes de liaisons entre Paris et les communes riveraines.
Le Périphérique est majoritairement organisé
en 2x4 voies, avec une partie, au sud, à 2x3 voies, et
très ponctuellement à 2x2 voies. Avec
des files généralement dimensionnées à
3,5 mètres, un terre-plein central de 3 mètres
et des chasse-roues latéraux, la section ordinaire du
Boulevard périphérique avoisine 35 mètres
de large. L’assiette du Boulevard périphérique
est en réalité plus importante puisque le fonctionnement
du Boulevard intègre ses bretelles qui le raccordent
à la voirie courante et aux autres autoroutes qui l’intersectent
au niveau des échangeurs, ainsi qu’une voie latérale,
qui le longe sur presque tout son linéaire.
Ces 30 kilomètres de voies latérales, implantées
essentiellement côté Boulevard périphérique
extérieur, appartiennent à Paris et desservent
directement les communes riveraines. Ainsi,
le Boulevard périphérique s’étend
sur un domaine de voirie large de 60 à 80 mètres
en moyenne et qui s’élargit considérablement
au droit des échangeurs. Cette
assiette du Boulevard périphérique recouvre des
réalités différentes selon la topographie
de l’infrastructure. Le Boulevard périphérique
est en effet un ouvrage qui développe sa propre topographie,
relativement indépendante de celle de la ville et des
autres voies publiques.
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Les
portes d'entrée et de sortie
du Boulevard périphérique

©
Source : Apur |
Le
Boulevard périphérique, c'est :
35 km de longueur
55
portes dont 34 se connectant au BP
110
bretelles - 6 échangeurs
40
% de la voie en élévation
10
% de la voie au niveau du sol
50
% en tranchée ouverte ou couverte |
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La
topographie du Boulevard périphérique
Les
parties en élévation (en jaune) sont
schématiquement réparties en quatre segments :
de la porte de Clichy à la porte des Lilas ; de part
et d’autre de la Seine, entre la porte de Saint-Cloud
et la porte de Sèvres, entre la porte d’Ivry-sur-Seine
et la porte de Charenton-le-Pont ; et un segment au sud, de
la porte de Gentilly à la porte d’Italie.
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Les séquences à niveau (en rouge), cumulant
un linéaire de 3 km, se répartissent principalement
en 4 secteurs : au nord entre la porte de la Chapelle et la porte
de la Villette ; à l’est entre la porte de Vincennes
et la porte Dorée ; au sud, aux abords de la commune de
Gentilly ; à l’ouest, au droit du faisceau ferré
de la gare Saint-Lazare. Il s’agit de quatre secteurs où
le BP est à niveau aussi bien côté BPI que
côté BPE, sur des séquences de plusieurs dizaines
de mètres. Ces séquences à niveau ont deux
particularités : elles sont souvent l’occasion de
plantations sur le terreplein central - on y dénombre 66
arbres -, et d’ouvrages de franchissement : passerelle Claude
Bernard, du Cambodge, passage souterrain à proximité
de la porte de Saint-Mandé. |
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Elles
se décomposent en deux types d’ouvrages :
•
les viaducs, cumulant un linéaire de plus de
7 km, représentant une surface de 219 700 m², surplombent
la ville à plus de 5 mètres de hauteur. Les sousfaces
de ces viaducs sont régulièrement bâties
et occupées par des locaux techniques, à usage
de gestion du BP ou destinés à d’autres
services urbains : locaux des services techniques de la Ville
de Paris principalement ;
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•
les talus qui s’étendent sur un linéaire
de plus de 8 km, généralement plantés et inaccessibles
au public. Ils sont répartis de part et d’autre du
Boulevard périphérique et jusqu’en limite des
bretelles ou de la voie latérale. |
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Les
parties en tranchées (en bleu) se divisent tout d’abord
en séquences à l’air libre ou en tranchée
couverte. Les tranchées couvertes représentent presque
9 km du linéaire du Boulevard périphérique,
répartis à l’est, au sud et à l’ouest.
De nombreuses couvertures s’inscrivent dans le prolongement
des rues existantes et assurent la continuité du réseau
viaire entre Paris et les communes riveraines.
D’autres, plus importantes et formant les tunnels du BP,
permettent en surface des aménagements de programmes bâtis
et paysagers : c’est le cas des couvertures le long des
bois de Boulogne et de Vincennes, de la promenade Lafay ou de
la porte de Champerret, et, plus récemment, de la porte
des Lilas et de la porte de Vanves.
Les parties en tranchée à l’air libre se répartissent,
elles aussi, en deux catégories : selon que la tranchée
est talutée - ce qui est le cas sur un linéaire
de plus de 10 km - ou ouvragée par un mur de soutènement,
sur un peu plus de 4 km.
Ces deux types d’ouvrages génèrent également
un paysage très différent, accordant plus de place
à la végétation sur les talus, et davantage
minéral le long des sections en soutènement. |
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Les
plantations et la biodiversité
Entre
novembre 2020 et mars 2022, 18 167 arbres ont été
plantés
sur les talus du Boulevard périphérique.
Les
plantations et la végétation aujourd’hui
Les talus, terre-plein et îlots constitués par les
bretelles d’accès représentent aujourd’hui
un peu plus de 41 ha d’espaces végétalisés
inégalement répartis sur l’infrastructure
: ils sont, du fait de la topographie de l'ouvrage, moins nombreux
sur la partie sud.
Ils
présentent un peuplement arboré estimé à
environ 6 500 arbres complété de zones enherbées
parfois agrémentées d’une strate arbustive
ou de plantation de bulbes et de rosiers.
L’ensemble
de ce système arboré vient créer des lisières
paysagères bordant et rythmant le Boulevard périphérique.
La hauteur de frondaison évolue en fonction de la déclivité
de l’ouvrage périphérique par rapport au reste
du niveau de la ville, permettant d’offrir des vues lointaines
sur le grand paysage parisien ou, à d’autres moments,
de créer un corridor végétal entre la ville
et le Boulevard périphérique.
Quelques
rares tronçons disposent d’alignements d’arbres
dans l’axe entre les voies extérieures et intérieures
: en marge du bois de Vincennes, entre les portes d’Aubervilliers
et de la Chapelle, entre les portes de Clichy et d’Asnières,
ou encore entre la porte de Saint-Cloud et le franchissement de
la Seine. Les plantations se présentent sous forme de bosquets
ou d’alignements réguliers selon l’ampleur
des parcelles et la topographie des lieux.

Les
plantations réalisées sur les talus du Boulevard
périphérique
entre novembre 2020 et mars 2022
La
diversité des essences plantées est réelle
: si les platanes, les érables et les peupliers sont présents
à hauteur d’environ 10 % chacun, on y trouve des
robiniers, tilleuls, frênes, pins, marronniers, sophoras,
chênes et ormes en nombre complétés de nombreuses
autres essences.
Ces
dernières années, la Ville de Paris a accompagné
les initiatives d’associations souhaitant expérimenter
des plantations denses et participatives selon la méthode
japonaise Miyawaki dans les secteurs de la Porte de Montreuil
et de la Porte des Lilas : cette technique repose sur la plantation
très dense de plants forestiers d’essences variées
- 3 par m² - et d'entretien par les associations pendant
les premières années.
Dans
ce même esprit, la Ville de Paris s’est engagée
dans l’élaboration de modes de plantation dense adaptés
au contexte du Boulevard périphérique, et tenant
compte des arbres existants : des expérimentations de plantations
forestières ont ainsi été réalisées
porte de Choisy, tandis que de jeunes baliveaux ont été
plantés dans le secteur du bois de Boulogne afin de densifier
les bosquets existants.
Entre
novembre 2020 et mars 2022, 18 167 arbres ont été
plantés sur les talus du Boulevard périphérique,
ce qui témoigne du potentiel de transformation du paysage
de ce boulevard.
Le
rôle de corridor de biodiversité et la nature de
la faune repérée
Dans son état actuel et en dépit des quelque 6 500
arbres existants et de ses talus plantés, le Boulevard
périphérique représente une césure
dans les continuités existantes de la nouvelle ceinture
verte.
En
dépit de son linéaire et de l'espace libre que représente
le boulevard dans un environnement urbain densément peuplé,
le Boulevard périphérique, dédié depuis
50 ans à des usages en grande majorité routiers,
est un espace dégradé au regard des attentes de
continuité écologique. Les échangeurs, les
parties en viaducs, ou encore les voiries en passage sous l'ouvrage,
constituent autant de points de fragmentation pour la biodiversité.
L'imperméabilité des sols, la gestion des eaux de
ruissellement, l'intensité de l'éclairage nocturne,
en font un élément certes structurant dans le paysage
urbain, mais peu propice à la présence et au développement
du vivant.
Les
plantations forestières non accessibles réalisées
porte de Choisy et porte de Montreuil représentent des
pistes d'évolution à observer.
Une
organisation de traversées piétonnes et un ralentissement
de la vitesse permettraient d'envisager un développement
éventuel du nombre de ces bosquets en talus associé
à une gestion participative dans des conditions de sécurité
améliorées. |
Plantations
sur le terre-plein central, au niveau de la porte Dorée,
Paris XIIe ©
Apur - JC Bonijol
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Porte
de Pantin ©
Frédéric Combeau - Ville de Paris
Porte
des Lilas ©
Guillaume Bontemps - Ville de Paris
Porte
de Montreuil ©
Association Boomforest
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La plantation d’un talus aux abords de la porte des Lilas,
Boomforest ©
Association Boomforest
Porte
des Lilas ©
Association Boomforest
Porte
de la Muette ©
Frédéric Combeau - Ville de Paris
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Répartition
des flux hebdomadaires empruntant le BP - Février 2020
©
Kisio - DVD
©
DVD / Apur
Secteur Cité Internationale - Gentilly

Vitesse
de circulation sur le BP à 70 km/h. 7 files circulées
entre l’avenue Paul Vaillant-Couturier et la Cité
Internationale, et 2 files non circulées (bretelles BP/A6)
– Voie latérale avenue Paul Vaillant Couturier sans
piste cyclable ni plantation – Mur anti-bruit.
Secteur porte d'Asnières - Clichy
2X4
files circulées sur le BP ainsi que deux bretelles d’entrée
et sortie – Voies latérales du boulevard du Fort
du Vaux au nord et du boulevard de Douaumont au sud (côté
TGI).
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Les
flux de circulation et les usages du Périphérique
La
connaissance des flux
Le boulevard périphérique est une infrastructure
majeure en Île-de-France, avec 1,5 million de trajets chaque
jour ; elle est souvent décrite comme une coupure urbaine,
et constitue pourtant en même temps un connecteur de différents
territoires. Afin de mieux comprendre quels sont les usages et
les usagers du Boulevard périphérique - d’autant
que la crise sanitaire est venue modifier les habitudes de déplacements
-, et afin de mieux préparer et orienter une évolution
de cette infrastructure, la Ville de Paris s’inscrit dans
une démarche d’acquisition des connaissances accrue,
utilisant notamment les traces GPS, qui sont une source de données
d’une grande richesse.
Une
première étude sur la mobilité et les usages
du BP a été réalisée à partir
des données GPS de téléphones mobiles, durant
deux périodes : février 2020 - avant la crise Covid
- et septembre-octobre 2020 - pendant la crise Covid, hors période
de confinement, mais couvre-feu -, à partir du panel de
la base Kisio, traitant 400 000 à 500 000 déplacements
par jour en Île-de-France. Les traces GPS reflètent
ainsi des comportements observés et non déclarés,
recomposés ou modélisés ; elles permettent
de connaître les véritables origines et destinations
des utilisateurs du périphérique, sur des parcours
porte-à-porte.
Ces
données ont été complétées
par des données issues de comptages de caméras -
Alyce - permettant de classifier certains flux routiers
spécifiques que les données GPS ne permettent pas
d’identifier.
Après
traitement des données, des processus de contrôle
sont réalisés, pour vérifier que l’échantillon
est bien distribué sur tout le territoire, complet sur
toutes les périodes étudiées, et représentatif
tout le long de la journée. Les traces GPS collectées
couvrent une part de la population supérieure à
2,5 % sur toutes les communes de Paris et Petite Couronne, et
4 % en moyenne pour l’Île-de-France. Un redressement
est opéré sur la base des données de population
de l’INSEE pour obtenir des volumes représentatifs
de toute la population.
Les
traces GPS et les comptages vidéo fournis par les caméras
Alyce sont également comparés avec les
boucles de comptages pour vérifier leur cohérence.
Fréquentation globale
Les résultats montrent que le Boulevard périphérique
est très fréquenté toute la semaine : environ
1,5 million de trajets sont réalisés sur le boulevard
périphérique parisien durant un jour type en semaine.
En semaine, plus d’un tiers des déplacements sur
le périphérique est réalisé durant
les quatre heures de pointe du matin et du soir. 29 % des trajets
en semaine ont pour motif le travail ou les études, cette
part augmentant jusqu’à 44 % en heures de pointe.
Le week-end, le nombre de trajets réalisés diminue
de 3 % le samedi, et de 9 % le dimanche, avec des trajets pour
autres motifs - loisirs, divers… - qui prennent le pas sur
le motif travail-étude.
La mobilité sur le Boulevard périphérique
a baissé de 31 % en jour de semaine entre février
2020 et octobre 2020 (période Covid) ; cette baisse était
encore plus marquée le samedi (-37 %) et le dimanche (-43
%), et encore plus marquée la nuit, avec une baisse de
-55 % les nuits de samedi et dimanche, conséquence directe
du contexte sanitaire particulier de cette période : sorties
et regroupements nocturnes fortement dissuadés.
Origines-destinations
Le Boulevard périphérique est utilisé principalement
à l’échelle régionale : 95 % des déplacements
sont réalisés au sein de l’Île-de-France.
Seuls 5 % environ des trajets ont une origine ou destination en
dehors de l’Île-de-France, et moins de 1 % des trajets
ont à la fois leur origine et leur destination en dehors
de l’Île-de-France ; utilisant le Boulevard périphérique
comme une infrastructure de transit.
38 % des flux ont pour origine Paris, 44 % la petite couronne,
et 15 % la grande couronne ; 36 % des flux ont pour destination
Paris, 45 % la petite couronne, et 16 % la grande couronne. Un
trajet sur trois est réalisé de banlieue à
banlieue et ne concerne pas du tout Paris.
Usages et usagers du BP
Une seconde étude complémentaire a été
menée en septembre-octobre 2020 par l’institut de
sondage MV2 et le bureau de recherche 6-t, pour le compte de l’agence
de la Mobilité de la direction de la Voirie et des Déplacements
de la Ville de Paris. Près de 4 000 usagers du Boulevard
périphérique ont été interrogés
afin de mieux connaître les usages de cette infrastructure.
L’étude a été réalisée
en deux temps, avec une phase d’enquête quantitative
au cours de laquelle près de 4 000 usagers du Boulevard
périphérique - en voiture, véhicule utilitaire
ou deux-roues - ont été interrogés - les
numéros de téléphone ont été
recueillis en entrée et sortie du Boulevard périphérique
-, puis les usagers ont été rappelés pour
une interview. Un soin particulier a été pris pour
assurer une importante couverture spatiale - 16 portes enquêtées
- et temporelle. Une deuxième phase de l’étude
a consisté en cinq focus groupes impliquant des
groupes d’une dizaine d’usagers spécifiques
qui ont été interrogés sur leur perception
du Boulevard périphérique, et de potentielles évolutions
de celui-ci.
Du fait de la méthodologie d’enquête adoptée,
les usagers en transit sur le Boulevard périphérique
n’ont pas été interrogés. Cela entraîne
une surreprésentation dans les résultats des usages
en lien avec Paris.
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Secteur
porte d'Aubervilliers - Saint-Denis
2X6
files circulées sur le BP en incluant les bretelles –
Mur anti-bruit séparant le BP des zones habitées
©
Apur, Diane Berg 
Les
multiples usagers du BP, au niveau de la porte de Saint-Mandé,
Paris XIIe
© Apur - JC Bonijol
État
actuel ©
Aerodata
Secteur
de la Porte d'Ivry, Paris XIIIe et Ivry-sur-Seine
©
ph.guignard@air-images.net |
1.
Qui sont les usagers du BP ?
Les usagers se découpent en deux types : des usagers
non professionnels pour 82 % - déplacements domicile-travail
- autres que livraisons, interventions chez un client - ou domicile-loisirs
-, et des chauffeurs livreurs pour 18 % : déplacements
pour des livraisons, interventions chez un client.
Les
usagers non professionnels : sont majoritairement des hommes
: pour 69 %, alors qu’ils sont 48 % dans la population
francilienne ; les classes d’âge moyen sont sur-représentées
par rapport à la population francilienne : ils ont entre
35 et 49 ans pour 46 %, et entre 25 et 34 ans pour 25 %.
67
% des usagers du BP sont artisans, commerçants, cadres
ou employés - pour 59 % dans la population francilienne
-, ce sont majoritairement des artisans, commerçants,
cadres et employés. Ils résident majoritairement
dans Paris (pour 46 %) et la Petite Couronne (pour 43 %) ; seulement
10 % des usagers vivent en grande couronne. Les chauffeurs livreurs
- 18 % des personnes interrogées - sont des hommes pour
91 %, plus âgés - entre 35 et 49 ans pour 49 %
d’entre eux -, plutôt employés ou ouvriers
(pour 64 %).
Les
usagers du Boulevard périphérique sont beaucoup
plus motorisés que la moyenne des ménages de l’Île-de-France
: 85 % d’entre eux possèdent au moins un véhicule
particulier, contre 66 % pour la moyenne des Franciliens.
87
% des usagers du Boulevard périphérique utilisent
la voiture de façon fréquente, tous les jours
ou presque ; seuls 2 % utilisent les transports en commun de
façon fréquente, 5 % le vélo de façon
fréquente ; 38 % n’utilisent jamais les transports
en commun.
Seuls
12 % possèdent un abonnement aux transports collectifs,
2 % un abonnement Vélib’. S’ils utilisent
un autre mode que leur voiture particulière, c’est
plutôt un autre mode motorisé : 28 % des usagers
font du covoiturage en semaine ; 26 % d’entre eux ont
utilisé dans l’année écoulée
un service partagé, plutôt VTC, taxis, ou covoiturage.
2. Quels usages du Périphérique ?
Les trajets domicile-travail sont prédominants : 49,4
% des déplacements ; ces trajets domicile-travail sont
d’ailleurs routiniers : 95 % des enquêtés
ayant renseigné un tel déplacement déclarent
le faire au moins 2 à 3 fois par semaine, 72 % le font
tous les jours ou presque. Le deuxième motif de déplacement
est celui des loisirs, achats et services et accompagnement
- 30 % des trajets renseignés -, ce motif étant
moins routinier, 35 % des enquêtés ayant renseigné
un tel déplacement déclarent le faire au moins
2 à 3 fois par semaine, et 14 % tous les jours ou presque.
Les déplacements liés à l’activité
professionnelle - hors domicile-travail - représentent
19,2 % des trajets.
Les
tranches de 6h à 9h regroupent logiquement des proportions
très élevées de trajets domicile-travail
: 76 % pour la tranche 6h-7h. Les trajets loisirs, achats et
accompagnement sont surtout représentés après
10h du matin et représentent même 50 % des déplacements
de la tranche 19h-21h.
Les
usagers enquêtés sont des utilisateurs très
réguliers du Boulevard périphérique : à
80 %, ils le fréquentent de manière générale
au moins deux fois par semaine du lundi au vendredi, 77 % de
ceux qui l’utilisent en semaine déclarent même
le faire 2 fois par jour ou plus. L’usage de cette infrastructure
est donc très solidement ancré dans le quotidien
de ses usagers ; même dans les cas de déplacements
de loisirs, il devient un automatisme pour se déplacer.
Les usagers interrogés occupent une voiture particulière
pour 80 % d’entre eux, suivie par les utilitaires (10
%), surtout utilisés par les chauffeurs livreurs.
18,8 % des trajets ont été réalisés
avec des véhicules d’entreprise. Le diesel est
le premier type de motorisation de ces véhicules (49,6
%), contre quand même 46,5 % pour les véhicules
essence.
Seuls 3 % des véhicules disposent de la vignette verte,
pour la plupart des véhicules hybrides, les véhicules
électriques ne représentant que 0,8 % du parc
renseigné.
Le
taux d’occupation des véhicules empruntant le Boulevard
périphérique est faible, puisque 82 % des véhicules
ne transportent que le seul conducteur.
Notons
que la très grande majorité des trajets renseignés
ne suppose pas de contrainte particulière en termes de
transport (80 %) : ces trajets pourraient donc matériellement
être réalisés par un autre mode de transport.
La simplicité et le parcours direct sont le principal
avantage cité pour utiliser le Boulevard périphérique,
surtout pour les déplacements domicile-travail : pour
78 % d’entre eux. La grande majorité des usagers
(70 %) déclare ne pas pouvoir emprunter un autre itinéraire
que le Périphérique pour leur trajet.
Seule
une faible proportion des enquêtés (16 %) déclare
avoir eu la possibilité d’utiliser un autre moyen
de transport pour réaliser son trajet ; 84 % déclarent
donc ne pas pouvoir utiliser un autre mode de transport, ce
qui confirme leur forte dépendance à la voiture
individuelle, et au Boulevard périphérique.
Ce sont les transports en commun qui auraient été
majoritairement utilisés comme autre moyen de transport
- 77 % de ceux qui ont une alternative -, puis les deux-roues
motorisés : 11 % de ceux qui ont une alternative ; jusqu’à
27 % pour les déplacements professionnels hors domicile-
travail.
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Les
usagers du Boulevard périphérique en sont donc des
habitués, qui changent peu de modes de transport ; une
part non négligeable d’entre eux a cependant développé
des stratégies d’évitement du Périphérique,
surtout en lien avec la congestion à laquelle ils sont
fréquemment exposés : ainsi, 42 % des enquêtés
réalisant un trajet domicile-travail indiquent décaler
leurs déplacements dans le temps pour emprunter le Périphérique
- par exemple pour éviter les bouchons - au moins 2 à
3 fois par semaine.
Les
utilisateurs du Périphérique, quel que soit leur
vécu ou leur niveau d’adhésion à des
valeurs ou pratiques environnementales, raisonnent d’abord
à partir de leurs habitudes et de leurs contraintes. |
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.....
. .Livre
blanc Nouvelle
ceinture verte et transformations du Boulevard périphérique
...........Cahier
1 : Corpus commun stratégique
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Le
Livre blanc d’évolution du Boulevard périphérique
et de la nouvelle ceinture verte s’organise autour
de 2 cahiers :
- Le
cahier 1 présente le corpus commun structuré
autour de 3 grandes orientations à l’échelle
de la nouvelle ceinture verte :
Plus de liens - Plus de nature - Plus de proximités
/ ville du 1/4h. Ce cahier présente également
un zoom sur l’évolution de l’infrastructure
du Boulevard périphérique et propose une
évolution progressive en 3 temps - 2021-2024,
2024-2030 et au-delà -,
déclinée par séquences.
- Le
cahier 2 comprend les contributions des acteurs,
communes, Établissements Publics Territoriaux
riverains
et Métropole du Grand Paris.
Directrices
de la publication : Dominique Alba, Patricia
Pelloux
Livre Blanc réalisé par : Patricia
Pelloux,
Ludovic Pepion, Jean Huet - Avec la contribution
de : Marina Ribeiro, Yann-Fanch Vauléon
Avec la Direction de la Voirie et des Déplacements,
la Direction des Espaces Verts et de l’Environnement,
la Direction de l’Urbanisme
et la Mission Métropole de la Ville de Paris.
apur.org
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