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Parc zoologique de Paris
Une saison tout en sensations


Présentation - Focus sur les naissances en 2021
Une nouvelle espèce à protéger : l’antilope rouanne - Un projet de conservation pour les rhinocéros blancs
Les chiffres clés
- Des sens hors du commun - L
a réintroduction de vautours fauves - Le parcours
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En 2022, le Parc Zoologique de Paris s'est dévoilé autrement, et a invité les visiteurs à un voyage sensoriel, à la découverte de leurs sens et
de ceux des autres animaux. Ils partirent à la découverte de nouveautés, dont plusieurs escales sensorielles, permettant de s’immerger dans l’atmosphère de chaque biozone à travers les sons et les odeurs. La grande volière africaine et la serre tropicale ont aussi mis leurs sens en éveil.
Les
SenS’ationnels, installations que les visiteurs retrouvèrent sur l’ensemble du parcours, dévoilèrent les spécificités sensorielles
de nombreuses espèces, et apportèrent des réponses à des questions… qui font sens !

Présentation

Durant toute l’année, les animations seront également dédiées à cette thématique du sensoriel. Une dizaine de présentations et nourrissages par jour, commentés par nos médiateurs, mettront en avant les capacités sensorielles des animaux, comme l’équilibre chez les pumas, les infrasons chez les girafes ou l’usage des vibrisses chez les otaries. Le Chalet, l’espace d’exposition situé aux clairières, se transformera en cabinet de curiosité sur la thématique des sens. Des spécimens exceptionnellement sortis des réserves du Muséum national d’Histoire naturelle seront présentés : les visiteurs pourront découvrir des espèces aux organes sensoriels originaux ou particulièrement efficaces et pourront s’interroger sur les liens existants avec les autres animaux et les mécanismes qui nous permettent d’appréhender le monde. Toujours aux clairières, le Parcours Pieds Nus, permettra de déambuler sur des sols recouverts de différents substrats, identiques à ceux qui tapissent les enclos des animaux.
Enfin, les visiteurs pourront également profiter de l’exposition Regards fascinants de Tim Flach, installée dans le cadre de la Biennale Photoclimat en 2021 et visible encore durant toute l’année 2022.


© MNHN - F-G Grandin

© MNHN - F-G Grandin

Focus sur les naissances en 2021

Le carnet rose du Parc zoologique de Paris a encore été bien rempli en 2021 avec des naissances très attendues. Chez les gloutons, c’est une femelle qui a vu le jour au mois de février. Ce fut une grande première pour le plus grand bonheur de l’équipe et des visiteurs ! Depuis, la jeune Freyja a bien grandi. Ne pesant pas plus de 100 g à la naissance, son poids dépasse aujourd’hui les 10 kg. Elle est en pleine forme et très active. Elle passe son temps à courir et à grimper aux arbres, jamais trop loin de sa mère Niemi.

Dans la biozone Amazonie-Guyane, après une première portée en juillet 2020, le clan des chiens des buissons s’est encore agrandi : Mala a en effet donné naissance à deux femelles, Lima et Mani, en octobre. Toutes deux en très bonne santé, elles continuent de se familiariser avec leur nouvel environnement et cohabitent bien avec le reste du groupe.

Cette année a également été marquée par d’autres naissances : deux makis catta, un pudu, un mâle vigogne, des babouins de Guinée ou encore plusieurs oiseaux comme les manchots, les ibis ou les flamants roses, et bien d’autres. Dans la serre tropicale, la femelle anaconda a également donné naissance à 12 jeunes ! Après avoir débuté leur croissance dans les pièces d’élevage sous la surveillance des soigneurs, ces jeunes anacondas, dont l’espèce peut à terme atteindre 3 mètres, seront transférés dans d’autres parcs zoologiques pour poursuivre leur évolution.

À noter également dans le vivarium Europe, l’éclosion de cistudes. Une bonne nouvelle pour cette espèce de tortue d’eau douce très menacée, qui fait l’objet de mesures de protection et de programmes de réintroduction en France, auxquels participent deux zoos du Muséum, le Parc zoologique de Paris et la Réserve zoologique de la Haute-Touche.


© MNHN - F-G Grandin


© MNHN - F-G Grandin

© MNHN - Charlotte D’Intronne

Une nouvelle espèce à protéger : l’antilope rouanne

À l’aube de la saison 2022, le Parc zoologique de Paris accueille une nouvelle espèce au coeur de sa biozone Afrique : l’hippotrague rouan, ou antilope rouanne.

Après l’arrivée des gazelles de Mhorr en 2021 dans la plaine africaine et le départ des oryx algazelles pour d’autres parcs zoologiques, deux hippotragues ont déjà pris leurs quartiers depuis le début de l’année. La première femelle, Espera, âgée de 5 ans, est arrivée fin 2021 en provenance d’un zoo de République Tchèque. Marcel, jeune mâle d’à peine 2 ans, l’a rejointe en janvier 2022. Il vient du Royal Burger’s zoo situé à Arnhem, aux Pays-Bas.

Après une période d’adaptation progressive à leur nouvel environnement et à leur présence mutuelle, ils sont désormais visibles dans leur enclos extérieur. D’autres antilopes viendront très prochainement compléter le groupe, une nécessité pour cette espèce grégaire qui vit en troupeau, composé de plusieurs femelles et d’un mâle dominant.


© MNHN - Charlotte D’Intronne

Une des plus grandes antilopes d’Afrique

on nom provient de la couleur de sa robe, mêlant le brun-rouge, le noir et le blanc. Également surnommée antilope cheval en raison de sa grande taille et de certaines similitudes, l’hippotrague rouan (Hippotragus equinus) est l’un des plus grands bovidés d’Afrique, pouvant mesurer jusqu’à 1m60 au garrot. Mâles et femelles portent des cornes striées et incurvées vers l’arrière. Elles peuvent mesurer entre 55 et 100 cm de long.

Une priorité en termes de conservation pour l’EAZA

Les antilopes rouannes étaient autrefois présentes dans toute l’Afrique subsaharienne, mais elles ont disparu de certaines régions (Afrique de l’Est et de l’extrême-sud). Actuellement, 60% de la population vit dans des zones protégées. Un tiers de la population est estimé stable, mais elle diminue malgré tout en raison du développement des activités humaines. Si cette tendance persiste, avec seulement 60 000 individus restant dans le milieu naturel, l’espèce pourrait devenir une espèce menacée. Sa protection est une des priorités de l’EAZA (European Association of Zoos and Aquaria). Les actions de conservation menées in situ et ex situ sont donc essentielles pour la préserver et en maintenir la population.

Un projet de conservation pour les rhinocéros blancs

Le Parc zoologique de Paris participe activement à la préservation des espèces menacées en développant des projets au sein même du zoo ex situ mais aussi dans le milieu naturel in situ, tout en contribuant au quotidien à la recherche au niveau international.

Cette année, 3 grands événements* seront entièrement dédiés à la conservation, et plus précisément à la protection du rhinocéros blanc :
- le week-end gratuit pour les – 13 ans : Durant tout le week-end une urne sera à disposition des visiteurs pour leur permettre de faire un don.
- la 1ère Silent Zoo et la Zoo Run : À l’occasion de ces deux événements phares organisés par le Parc zoologique de Paris, une partie de la somme issue de la vente des billets d’entrée sera reversée au projet de conservation. Le Parc propose ainsi à ses visiteurs l’opportunité de devenir acteurs de la conservation. L’argent récolté durant ces temps forts permettront de financer deux projets pour la protection du rhinocéros blanc :
- le premier se déroulera in-situ et sera développé en collaboration avec l’association Save The Rhino, qui oeuvre directement sur le terrain en Afrique.
- le second concernera l’enclos des deux rhinocéros blancs mâles, Wami et Angus, qui sera entièrement réaménagé, ainsi que les bâtiments intérieurs, afin de pouvoir accueillir prochainement une femelle, dans le cadre du plan d’élevage européen (EEP) et ainsi participer à la reproduction ex situ de cette espèce dont il reste moins de 20 000 individus dans le monde en 2021.
De plus, l’ensemble des fonds récoltés via le parrainage des espèces du Parc seront également reversés à ce projet de conservation. Toute l’année il est en effet possible de devenir marraine ou parrain de l’espèce de son choix parmi 25 proposées, sur soutenir.mnhn.fr

À la rencontre de Wami et Angus

Wami et Angus sont deux jeunes rhinocéros mâles âgés de 10 ans. On peut souvent les voir couchés l’un contre l’autre sous leur abri durant l’après-midi. Pour les différencier, il suffit d’être observateur : Wami est légèrement plus gros qu’Angus, a la peau plus ridée au niveau des yeux, ainsi qu’une bosse sur la nuque qui est beaucoup plus grande. Ils partagent leur enclos avec plusieurs espèces qui cohabitent habituellement dans le milieu naturel, comme les zèbres de Grévy, les cobes de Lechwe, ou encore Nelson, le calao terrestre.


© MNHN - F-G Grandin

Le rhinocéros blanc, une espèce très menacée !

Les rhinocéros d’Afrique possèdent deux cornes, contrairement à leur cousin d’Asie. Quant au rhinocéros blanc, il se distingue du rhinocéros noir par sa lèvre carrée et large. Il existe deux sous-espèces de rhinocéros blancs en Afrique, celle du Sud et celle du Nord qui est presque éteinte. Chaque année, le nombre de rhinocéros blancs victimes du braconnage augmente. Ils ont frôlé l’extinction dans les années 1980, avant que l’Afrique du Sud n’initie une politique de sauvetage de l’espèce. Depuis, des programmes de réintroduction ont été menés au Botswana, au Kenya, en Namibie, en Ouganda, au Swaziland et au Zimbabwe. Aujourd’hui, la lutte contre le commerce illégal des cornes s’intensifie.

Les chiffres clés


au zoo Enfants (3-6 ans) © Le Musée de Poche

En famille (6 ans et +) © MNHN

Les dimanches au zoo

Une nouvelle offre qui s’adapte à tous les publics ; des activités déclinées selon les tranches d’âge des participants :

  • Pour les bébés (- de 3 ans) ;
  • au zoo Enfants (3-6 ans) ;
  • En famille (6 ans et +) ;
  • Un brunch sensoriel entre amis


© MNHN - F-G Grandin


© MNHN - F-G Grandin

Des sens hors du commun

Vue perçante, capacité à entendre les infrasons, sens de l’équilibre impressionnant, perception des phéromones... les animaux disposent de capacités sensorielles particulières leur permettant d’interagir avec leur environnement. Certains de ces sens sont partagés par de nombreux animaux, dont l’être humain, d’autres au contraire sont spécifiques à certaines espèces. Au cours de la visite, chacun pourra en apprendre plus sur l’usage de ces sens chez les animaux, à travers les nombreuses animations et les nourrissages commentés, par les médiateurs et les soigneurs du Parc zoologique de Paris.

La communication par infrasons

Si la notion d’ultrasons, moyen de communication largement développé chez les mammifères marins ou encore les chauvessouris, nous est plutôt familière, nous connaissons moins les infrasons, pourtant très utilisés par certaines espèces. C’est le cas des girafes par exemple : alors qu’elles ont l’air parfaitement silencieuses, elles communiquent pourtant en permanence par infrasons. En effet, les sons qu’elles produisent sont totalement imperceptibles par l’oreille humaine, en raison de la fréquence trop basse sur laquelle ils sont transmis (contrairement aux ultrasons qui sont eux, beaucoup trop hauts pour être perçus par l’humain).

La combinaison de plusieurs sens chez les fourmis

Les fourmis atta, ou fourmis champignonnistes, utilisent plusieurs sens pour se repérer dans leur environnement. Elles possèdent sur leurs antennes des milliers de récepteurs olfactifs, appelés sensilles. Ces organes sensoriels leur permettent de suivre des pistes odorantes ou de détecter les signaux produits par leurs congénères. Lorsqu’elles repèrent des phéromones émanant d’un membre de la colonie ou du nid lui-même, elles se dirigent vers ces odeurs familières. En plus de l’odorat, elles utilisent la vue pour identifier des points de repères visuels sur leur chemin et perçoivent aussi par leurs pattes les micro-vibrations venant du sol. Avec une telle polyvalence, les fourmis sont les reines de l’orientation.

La réintroduction de vautours fauves

Les parcs zoologiques sont des acteurs essentiels de la conservation des espèces et de la protection de la biodiversité. Fort de son appartenance au Muséum national d’Histoire naturelle, le Parc zoologique de Paris est particulièrement impliqué, participant activement à des projets de recherche, de conservation et de réintroduction.

MNHN - F-G Grandin

Grâce à l’implication de l’ensemble des équipes du Parc et de ses partenaires, un projet essentiel de réintroduction a pu voir le jour et va se concrétiser en 2022.
Fin 2021, un jeune vautour fauve né au mois de juin a quitté le zoo pour rejoindre 4 autres individus au Parc animalier de Sainte-Croix, venant de zoos différents. De là, les animaux sont partis pour différents sites de réintroduction en Bulgarie, où ils vont tout d’abord passer plusieurs mois dans des volières de « pré-relâcher » pour se familiariser avec leur nouvel écosystème.

Grâce aux fonds récoltés en 2021 via le programme de parrainage mis en place pour financer des projets de conservation, le Parc Zoologique de Paris a fait l’acquisition des cinq balises GPS qui serviront à tracer les vautours relâchés dans les Balkans.

Ces balises, utilisées par d’autres chercheurs du MNHN, sont des prouesses technologiques : pesant moins de 70 g (moins de 0.7 % du poids de l’oiseau), elles embarquent un panneau solaire permettant de fournir de l’énergie pendant plus d’un an à un émetteur GPS pointant la longitude, la latitude et l’altitude de l’oiseau plusieurs fois par jour. Ces données sont envoyées sur un serveur permettant ainsi de surveiller quotidiennement l’oiseau à distance.

Ce suivi en temps réel permet de contribuer à la conservation de ces rapaces et d’améliorer les programmes de réintroduction. Leur réussite ne se limite pas au relâcher de l’animal, mais se juge à long terme, en analysant les déplacements, les aires d’alimentation ou de nidification des oiseaux. Grâce à la contribution des parrains, le Parc Zoologique pourra partager le chemin que parcourront les vautours fauves français dans le ciel bulgare.



© MNHN

Le parcours

Pour une première visite au Parc zoologique de Paris, voici quelques conseils qui vous permettront de profiter un maximum de cette journée. Pour bien commencer la visite, nous vous conseillons de prendre connaissance de notre planning d’animations quotidien afin de ne pas manquer ces moments clefs dans la journée des animaux. Au milieu de ce parcours, n’hésitez pas à vous arrêter dans l’un de 5 kiosques pédagogiques qui vous permettront d’appréhender au mieux les problématiques de conservation des espèces. Pendant toute la belle saison, profitez du parcours pieds nus pour vivre une aventure sensorielle unique.
Nous vous conseillons également de ne pas repartir sans avoir vu les Biozones
:

Patagonie : ses guanacos, otaries, manchots, pumas,
Afrique dévoilant zèbres, rhinocéros, lions et girafes,
la grande volière africaine et ses flamants roses,
Europe où vous observerez loutres, vautours, loups,
Amazonie avec son couple de jaguars et les tapirs terrestres,
Madagascar où vous pourrez contempler d’autres lémuriens ainsi que les fossas,
la grande serre abritant lamantins, iguanes, piranhas, mais aussi lémuriens et caméléons, dans une ambiance de forêt tropicale.



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Parc zoologique de Paris Une saison tout en sensations
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Partez à la rencontre d'une biodiversité incroyable à travers 5 régions du monde, de la Patagonie à la plaine africaine, en passant par l'Europe, l'Amazonie-Guyane et Madagascar. Un véritable tour de la planète aux portes de la capitale. Prenez le temps d’explorer les points de vue. Par fortes chaleurs, les animaux cherchent l'ombre, profitez de la fin de journée pour les observer. Sauf indication contraire, tous les animaux sont là. Les présentations et les nourrissages vous permettent d’en savoir plus !

 


© Marthe Mulkey


Le Parc zoologique de Paris prend part à de nombreux projets de conservation d'espèces animales in situ en collaboration avec les populations et les organismes locaux. Un zoo pour la biodiversité : un enjeu naturaliste, des missions spécifiques. L’implication du Muséum national d’Histoire naturelle dans les programmes d’élevage et de conservation, la diversité de ses champs de recherche, la complémentarité de ses différents sites et ses missions en tant qu’établissement public, confèrent à ce projet une identité particulière.
Le nouveau zoo est à la fois un acteur et un outil en matière d’éducation pour le respect de la biodiversité. Le programme fonctionnel, scientifique et pédagogique a été élaboré avec les zootechniciens, les botanistes et les équipes de recherche du Muséum.
Le nouveau zoo répond à trois missions essentielles : La conservation des espèces - La diffusion des connaissances - La recherche.

 


Informations pratiques :
Ouvert tous les jours
Horaires variant selon la saison, fermeture annuelle en janvier. Angle avenue Daumesnil, route de la ceinture du lac, Paris (XIIe)

parczoologiquedeparis.fr