Pour faire face à la mobilité croissante des habitants de la métropole et aux défis de la mobilité de demain (mobilité plus propre, plus rapide, plus sûre, plus accessible, etc.), de nombreux projets de transport en commun sont en cours : prolongements ou mises en place de nouvelles lignes de train, RER, métro, tramway, bus. L’objectif est ici d’apporter une offre attractive à l’ensemble des habitants, en développant le maillage géographique et en améliorant l’accessibilité à cette offre.

Pour que le Grand Paris demeure une métropole attractive, il est essentiel d’anticiper les évolutions démographiques et économiques métropolitaines et régionales, afin de prévoir les besoins sur les réseaux de transports en commun à long terme. L’entretien et la modernisation des infrastructures existantes ainsi que la création et l’extension de lignes permettront de répondre à cette demande future, facilitant la mobilité des usagers, tout en réduisant les externalités négatives sur l’environnement.
L’harmonisation des services sur les différentes lignes, l’accès aux services numériques, la mise en accessibilité du réseau aux PMR, ne sont qu’une partie des chantiers en cours : la révolution des transports en commun est en cours !
Avec 68 nouvelles gares et stations projetées à l’horizon 2024 dans la Métropole du Grand Paris, c’est une augmentation de 9 % du nombre de points d’accès à l’offre structurante de transports collectifs qui est attendue*. Entre 2024 et 2030, ce nombre atteindra plus de 100 nouvelles gares et stations, soit une augmentation de plus de 22 % en 10 ans entre 2030 et la situation en mars 2020 dans la métropole.
Parmi ces 169 nouvelles gares et stations, 90 sont des stations de tramway (l’inauguration du T9 étant prévue au printemps 2021) auxquelles s’ajoutent les 5 stations de téléphérique du Câble A Téléval, dans le Val-de-Marne (mise en service prévue d’ici à 2024) ; soit 56 % du total. Après le Métro du Grand Paris et ses 68 nouvelles gares, ce sont aussi les lignes de tramway qui porteront l’évolution de l’offre de transports collectifs.

Le Grand Paris Express

Avec 200 km de lignes automatiques, soit autant que le métro actuel, et 68 gares, le Grand Paris Express est le plus grand projet d’infrastructure d’Europe.
Desservant les grands pôles d’activité (aéroports, centres d’affaires, centres de recherche et universitaires) et des quartiers de politique de la Ville, les 4 nouvelles lignes automatiques du GPE (15, 16, 17 et 18) ainsi que le prolongement de la ligne 14, vont créer une nouvelle dynamique, dessinant la métropole de demain.
Essentiellement sous-terrain, ce nouveau métro permettra d’améliorer les liaisons entre les différents territoires du Grand Paris. La mise en service du GPE a déjà débuté fin 2020, avec le prolongement de la ligne 14 au nord entre Saint-Lazare et Mairie de Saint-Ouen.
Le Grand Paris Express, vitrine du métro de demain, impose une logique vertueuse de performance pour les autres lignes, existantes ou à venir, qui devront alors rejoindre un niveau de prestation optimal pour proposer aux habitants de la métropole et de la région des équipements plus rapides, propres, confortables, fiables et accessibles à tous.

Quelles gares pour les habitants de la métropole ?

Si aujourd’hui la gare n’est souvent qu’un lieu de passage entre la ville et le monde des transports, de nombreuses gares métropolitaines s’affirment d’ores et déjà « pôles d’échanges multimodal », intégrant l’ensemble des modes de déplacement. Véritable noeud de correspondances, son champ d’influence peut s’étendre sur plusieurs communes.
Point de rabattement, elle devient alors un lieu d’échanges où se connectent les différents modes de transport et depuis lequel se diffuse la mobilité locale. Si cette transformation est déjà entamée, la métamorphose ira plus loin encore. Bâtiments clairement identifiables dans la ville, harmonieusement insérées dans l’environnement urbain, les gares du Grand Paris Express assureront une transition douce entre la cité et le réseau de transport. Devant chaque gare, des parvis – aussi vastes que possible – faciliteront le passage d’un mode de transport à l’autre : RER, métro, tramway, bus, voiture, vélo, marche…

La gare de demain, pôle multimodal - Perspective de la future gare de La Courneuve Six Routes
Société du Grand Paris / Chartier-Dalix Architectes

Bien plus que de simples lieux de passage, les gares de demain seront des espaces de vie, avec commerces et services, ouverts sur la ville, offrant aux usagers la possibilité d’accéder aux dernières technologies numériques. La gare fait bénéficier son quartier de son rayonnement et de son dynamisme.
Sa présence permet d’attirer des programmes immobiliers ambitieux et des espaces publics de grande qualité, accélérant les mutations urbaines. Plus qu’une simple interface, la gare devient un lieu de vie et de culture intégrant des services, des commerces, des points de livraison, des bureaux modulables… Enfin, les gares seront accessibles à tous, notamment aux personnes à mobilité réduite et à celles atteintes d’un handicap sensoriel ou cognitif. Des ascenseurs et des escaliers mécaniques assurent un accès facilité et rapide aux quais permettant un embarquement fluide dans les trains. Tout sera mis en oeuvre pour garantir le confort des usagers : qualité de l’air, température agréable, faible niveau sonore… Pour plus de sécurité, les quais seront souvent séparés des voies ferrées par des portes vitrées. Une signalétique claire informe et oriente les voyageurs tout au long de leur parcours. Pour s’adapter à tous les publics, à toutes les vitesses, à tous les âges, les travaux actuels menés sur la gare de demain, ont pour objet de la rendre spacieuse, lumineuse, plus animée et humaine. À l’horizon 2030, 98 % 6 des habitants de la Métropole du Grand Paris seront à moins de 10 minutes à vélo d’une gare (pour 94 % des habitants de la métropole en 2015).

Personne malvoyante passant sur une bande podotactile © RATP - Bruno Marguerite

Le défi de l’accessibilité des transports en commun

Les transports en commun, autrefois peu accessibles, ont entamé leurs mues : la mise en accessibilité du réseau apparaît depuis quelques années comme l’une des priorités pour les différents acteurs. Le défi est de taille, mais les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 apparaissent comme un accélérateur. Améliorer l’attractivité des transports collectifs, c’est en premier lieu les rendre attractifs et accessibles au plus grand nombre.
Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 sont une véritable opportunité pour accélérer certaines politiques publiques, parmi lesquelles celle de l’inclusivité. D’ailleurs, les parties prenantes des Jeux de Paris 2024 ont souhaité dépasser le strict cadre réglementaire de la mise en accessibilité, pour faire de Paris et du Grand Paris une métropole exemplaire en termes d’accessibilité universelle. La conception universelle consiste à penser la ville pour toutes et tous afin que chacun puisse se déplacer, communiquer, s’orienter, mais aussi découvrir et se reposer en toute sécurité et dans le plus grand confort. Afin que chacun, quel que soit son âge, son genre et sa condition physique, puisse profiter pleinement de la ville, la mise en accessibilité des transports en commun devient un objectif majeur à atteindre.
L’objectif est d’accélérer et de renforcer la mise en accessibilité des différents modes de transport pour atteindre 100 % des transports collectifs ou à la demande accessibles en 2024 (Bus, tramway, RER, voire métro aérien, batobus, taxi…). Cela comprend notamment :

• la poursuite de la mise en accessibilité pour les 4 handicaps du réseau ferré par des aménagements, du matériel et du personnel formé et équipé (portée par Île-de-France Mobilités) ; le renforcement de l’intermodalité et la continuité des aménagements entre les opérateurs ;
• la poursuite du déploiement du projet Equisens sur l’ensemble du réseau RATP ;
• la poursuite des labellisations S3A et Cap’Handéo Services de mobilité de l’ensemble du réseau RATP ;
• le renforcement de la mise en accessibilité des escales à passagers présentes sur la Seine ;
• l’amélioration des applications de calculs des itinéraires accessibles à tous, notamment pour repérer les arrêts de bus, intégrer des audiodescriptions des parcours hors station.

En complément des aménagements à réaliser, la réflexion porte sur le déploiement d’un personnel d’accueil et de médiation formé et en nombre suffisant dans chaque équipement et service de transport. Ce personnel est nécessaire pour améliorer le quotidien des personnes en situation de handicap mental, cognitif, moteur, visuel et auditif, ainsi que pour les personnes de langue étrangère…

Mise en place d’une passerelle d’accès à la rame par un agent des gares pour un voyageur en fauteuil roulant — Gare RER de Nanterre-Université (92) // La présence d’un personnel d’accueil formé est un enjeu majeur permettant d’améliorer l’accessibilité du réseau
© RATP - Bruno Marguerite