.........
Exposition L'école du paysage :
Barbizon, la révolution artistique du XIXe siècle

Présentation - Synopsis de l’exposition
De l’auberge Ganne au musée des peintres de Barbizon
Programmation autour de l'exposition


.
Ce sont une cinquantaine de tableaux, issus de collections publiques - musée d’Orsay, communes de Bourron-Marlotte, Fontainebleau,
Grez-sur-Loing et Nemours - et privées qui seront présentées au public, sur une thématique chère à Rousseau : le paysage.
Le musée départemental des peintres de Barbizon est installé dans un lieu historique et emblématique du célèbre village des peintres : l'auberge Ganne.
De nombreux artistes du XIXe siècle y ont séjourné, peint... L'auberge porte encore aujourd'hui sur les murs, portes et cheminées les traces
de leur passage. De nombreux artistes sont venus trouver leur inspiration dans la forêt de Fontainebleau, à deux pas du musée.
La nouvelle exposition temporaire du musée vous invite à découvrir le cheminement de ces artistes,
s'inspirant de la nature environnante comme sujet de leurs œuvres.

Présentation

Grâce à cette exposition, le public est invité à appréhender le cheminement des artistes s’inspirant de la forêt de Fontainebleau comme sujet de leurs œuvres.
Séjournant d’abord dans les auberges de Chailly-en-Bière, les artistes en rupture avec la peinture académique s’installeront à Barbizon, dès l’ouverture de l’auberge Ganne, puis dans d’autres villages en lisière de forêt. Certains artistes se rapprochant du Loing étudieront les lumières sur l’eau ; l’École du paysage évoluera ainsi vers un autre mouvement : l’impressionnisme. Sont réunis pour cette exposition des œuvres empruntées à des collections privées ou publiques du territoire, notamment à des mairies-musées des villages alentour et à des musées nationaux.

Jules Coignet (1798-1860) - Les peintres sur le motif en forêt de Fontainebleau
Musée départemental des peintres de Barbizon
© Yvan Bourhis

.
Après la visite de cette exposition, venez découvrir ou redécouvrir l’auberge Ganne et les collections du musée départemental des peintres de Barbizon, situé non loin de l’atelier Rousseau. Jetez un regard plus particulièrement sur un petit tableau de Jules Coignet (1798-1860), Les peintres sur le motif en forêt de Fontainebleau, accroché aux cimaises du musée, qui montre parfaitement ces jeunes artistes venant peindre en forêt sur le motif arbres et rochers, mares et ciels.
..
.
Synopsis de l’exposition

Salle n° 1 : La peinture néoclassique en forêt de Fontainebleau

Les artistes venus peindre en forêt de Fontainebleau au début du XIXe siècle se sont opposés à la conception picturale qui faisait alors autorité et qu’on résume sous le terme de paysage historique, où le paysage, souvent idéalisé et stéréotypé, sert uniquement de fond à des scènes historiques, bibliques ou mythologiques, qui constituent le centre du tableau. Cette nouvelle génération a voulu peindre la nature pour elle-même, en observant le paysage réel qu’ils avaient directement sous les yeux, et en rendant avec soin les effets de lumière aux différents moments du jour. Mais tous ces jeunes peintres n’avaient pas la même sensibilité, certains ont gardé de la peinture antérieure un idéal d’équilibre dans la composition, et de facture lisse et sans empâtements, tandis que d’autres mettaient dans leur acte pictural toute la fougue de leur idéal romantique. Ce sont les premiers, qui ont reçu le nom de néoclassiques, que présente la salle n° 1.
En complément de cette exposition, vous pourrez, en visitant les salles du premier étage de l’auberge Ganne, découvrir d’autres tableaux des collections du musée départemental des peintres de Barbizon : des œuvres de précurseurs, comme Simon-Mathurin Lantara (1729-1778) ou Lazare Bruandet (1755-1804), qui ont travaillé en forêt au XVIIIe siècle, de Louis Auguste Lapito (1803-1874), autre peintre néoclassique, ou encore de Paul Huet (1803-1869), chef de file du courant romantique.

Louis Auguste Lapito (1803-1874) - Effet de soleil couchant, forêt de Fontainebleau
Musée départemental des peintres de Barbizon © Yvan Bourhis

Salle n° 2 : Arbres, rochers et mares, des modèles en plein air

Une sélection d’œuvres d’Antoine-Louis Barye, Camille Corot, Jules Coignet, François-Louis Français, Narcisse Diaz de la Peña, Henri-Joseph Harpignies, Théodore Rousseau, présentées dans cette salle, montre combien le travail sur le motif prend toute son importance pour tous ces artistes.

L’arbre acquiert ses lettres de noblesse, il devient le sujet majeur de la toile qui mérite véritablement le nom de portrait d’arbre. Camille Corot, dans le tableau qui est présenté, focalise son étude sur un tronc de hêtre déchiqueté.

Salle n° 3 Du Naturalisme vers l’Impressionnisme

Dans cette pièce, qui fut l’atelier où Théodore Rousseau travaillait, est présenté un ensemble de tableaux, dessins et photographies qui montrent le rayonnement de l’école de Barbizon. Ce sont pour la plupart des œuvres provenant de collections publiques.

Lorsque, tôt le matin, l’artiste quittait l’auberge Ganne pour une journée de peinture en forêt, il emportait deux toiles, l’une pour l’effet du matin, l’autre pour l’effet du soir : ce détail est révélateur de la volonté chez ces peintres de rendre la nature dans sa vérité, de cerner au plus près la diversité de ses apparences, selon les heures du jour ou le passage des saisons, méritant ainsi leur nom de peintres naturalistes. Certains se sont même exercé à des effets de nuit.

L’exposition se termine sur le tableau de Sisley, prêté par le musée d’Orsay.
Après avoir peint leurs premières œuvres en forêt de Fontainebleau, les peintres impressionnistes vont en sortir pour trouver les motifs qui se mettent à les captiver, le jeu de la lumière et ses reflets sur l’eau qui coule, mais là commence une autre histoire, celle de l’Impressionnisme.

Alfred Sisley (1839-1899) - Canal du Loing - 1884 - Paris musée d’Orsay
Legs d’Enriqueta Alsop au nom du Dr. Eduardo Mollard - 1972
© RMN-Grand Palais (musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski

Théodore Rousseau (1812-1867) - Crépuscule sur la plaine de Chailly
Collection ville de Fontainebleau © Yvan Bourhis

.
Hommage à trois femmes peintres

Dans le cadre de cette exposition, le musée a souhaité, à travers quelques œuvres intéressantes, rendre hommage à trois femmes peintres, bien rares au XIXe siècle, qui ont posé leur chevalet à Fontainebleau, By-Thomery ou Grez-sur-Loing :

  • Louise-Joséphine Sazarin de Belmont (1790-1870)
  • Rosa Bonheur (1822-1899)
  • Katherine Mac Causland (1860-1930)


De l’auberge Ganne au musée des peintres de Barbizon


François de Montholon (1856-1940)
Forêt de Fontainebleau
Collection du Château-musée de Nemours
© Yvan Bourhis



Théodore Rousseau (1812-1867)
À l’ombre du vieux chêne
Collection particulière
© Yvan Bourhis

L'auberge Ganne

Le musée départemental des peintres de Barbizon est établi dans les bâtiments de l’auberge Ganne, où se sont rassemblés au XIXe siècle de nombreux artistes attirés par la proximité de la forêt de Fontainebleau. Edmée Ganne, dont le mari, François Ganne, exerçait la profession de tailleur, tient à Barbizon, alors hameau du village de Chailly-en-Bière, un commerce d’épicerie. Vers 1820, fournissant des denrées aux peintres qui commencent à fréquenter la forêt de Fontainebleau, il se transforme progressivement en auberge.

Alexandre Gabriel Decamps (1803-1860) Étude d’arbres - Collection particulière © Yvan Bourhis

L’auberge Ganne, modeste par ses prix comme par son confort, est devenue le principal lieu d’hébergement des peintres qui viennent trouver l’inspiration en forêt de Fontainebleau. Elle va acquérir la notoriété grâce aux décors réalisés par les artistes sur les murs et le mobilier. Elle attire alors des touristes curieux de se mêler au monde des rapins.

Narcisse Diaz de la Peña (1807-1876) Les rochers de la Belle épine
Collection ville de Fontainebleau © Yvan Bourhis

À l'origine du musée

Après 1870, le gendre des Ganne, Joseph Bernard Luniot, abandonne l’auberge, qu’il juge trop inconfortable, et fait construire à la lisière de la forêt un établissement beaucoup plus élégant baptisé La Villa des Artistes. Il y fait transférer les meubles et décors peints de l’ancienne auberge Ganne, qui est alors louée en appartements.
Dans les années 1930, Pierre-Léon Gauthier, nouveau propriétaire des bâtiments de l’ancienne auberge, rachète les meubles peints aux descendants Ganne-Luniot, les replace au rez-de-chaussée de sa maison et ouvre un premier musée de l’auberge Ganne.
Il faut attendre 1990 pour que la commune de Barbizon rachète le bâtiment, afin d’y transférer le musée municipal, installé jusqu’alors dans la maison-atelier de Théodore Rousseau. Cet établissement devient musée départemental en décembre 2003.

L’atelier de Théodore Rousseau

Théodore Rousseau s’installe définitivement à Barbizon en 1847 et vit dans cette maison jusqu’à sa mort en 1867. Le musée municipal de Barbizon y est installé de 1981 à 1995 puis est transféré dans l’ancienne auberge Ganne. Ce lieu de mémoire est utilisé pour des expositions temporaires, des animations culturelles et est accessible pour les groupes sur rendez-vous.

Le village et la forêt de Fontainebleau

Tout au long de la Grande rue, vous découvrez les maisons d’artistes. Elles sont indiquées par des plaques commémoratives ; leur nombre permet de comprendre l’appellation Barbizon, village des peintres.
Une promenade en forêt complète la découverte du musée des peintres de Barbizon et du village. En toutes saisons, l’observation de la nature permet d’appréhender les paysages représentés par les peintres du XIXe siècle. Vous pouvez vous rendre au cimetière de Chailly-en-Bière où sont enterrés Jean-François Millet, Théodore Rousseau, les Ganne, et d’autres personnages célèbres.
Rappelons qu’au temps des peintres, Barbizon était un simple hameau de la commune de Chailly-en-Bière et est devenu une commune en 1903.

Théodore Rousseau (1812-1867) - © RMN-Grand Palais (musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski
Clairière dans la Haute Futaie : forêt de Fontainebleau, dit La Charrette - Musée d’Orsay, Paris

Paul Louchet (1854-1936) - Forêt de Fontainebleau - Collection du Château-musée de Nemours
© Yvan Bourhis


..
Programmation autour de l'exposition
....
 
 

..
Ateliers de pratique artistique

Initiation à la peinture à l’huile : Jeudi 7 juillet, 15h
La plaine de Bière sert de cadre à cet atelier ; horizon avec rochers et bosquets. La plaine a régulièrement été peinte par Jean-François Millet ; une source d’inspiration exceptionnelle pour l’initiation à la peinture à l’huile ; l’atelier est conduit par Sentia Renneteau.
Lieu : auberge Ganne, 92 Grande rue - Sur réservation - à partir de 12 ans
Tarif : 10 € par personne - Durée : 3h - Vous pouvez venir avec un siège pliant.

Initiation à l’aquarelle botanique : Jeudi 21 juillet, 15h
Dominique Bourrellier propose une étude botanique des bruyères et des callunes. L’atelier initie à la pratique de l’aquarelle botanique, et oblige à l’observation de la plante et de son environnement.
Lieu : auberge Ganne, 92 Grande rue - Sur réservation - à partir de 12 ans
Tarif : 10 € par personne - Durée : 3h - Vous pouvez venir avec un siège pliant.

Initiation à la peinture à l’huile : Jeudi 4 août, 15h
Sentia Renneteau vous emmène en forêt pour l’étude d’une allée et de sa voute de verdure. Prendre le temps de l’observation du paysage et des jeux de lumière ; cette pause bucolique vous permet aussi une approche de la peinture à l’huile.
Lieu : auberge Ganne, 92 Grande rue - Sur réservation - à partir de 12 ans
Tarif : 10 € par personne - Durée : 3h - Vous pouvez venir avec un siège pliant.

Initiation à l’aquarelle botanique Jeudi 25 août, 15h
Dominique Bourrellier a choisi pour cet atelier de vous initier à l’observation des mousses et lichens qui poussent sur les troncs des arbres et sur les rochers. Une pause pour découvrir l’aquarelle botanique.
Lieu : auberge Ganne, 92 Grande rue - Sur réservation - à partir de 12 ans
Tarif : 10 € par personne - Durée : 3h - Vous pouvez venir avec un siège pliant.

 

....
Théâtre :
L’Homme qui plantait les arbres - Jean Giono - 17 septembre, 17h

Œuvre majeure de l’écrivain Jean Giono, ce texte fictionnel retrace le parcours d’un berger originaire de Haute Provence - si chère à l’auteur - ayant redonné vie à une région désertique et désertée, par le simple fait de planter des arbres. Parabole de l’action positive de l’homme sur son milieu et de l’harmonie qui peut s’ensuivre, la nouvelle est également une ode au travail, à l’opiniâtreté, à la patience, à l’humilité, à la ruralité et à l’art d’être heureux. Avant même la notion de développement durable, Giono y développe ce qui est aujourd’hui considéré comme un manifeste de la cause écologique. Barbara Weber-Scaff propose aujourd’hui de nous assoir sous les feuilles d’un vieil arbre, et de nous glisser cette histoire au creux de l’oreille, grâce à un trio original qui mêle la voix de Violaine de Carné et les timbres, les couleurs et les textures musicales inédites de l’alto et de l’accordéon.
L'Homme qui plantait des arbres - Texte Jean Giono (© Éditions Gallimard)
Conception, adaptation et mise en espace : Barbara Weber-Scaff,
Musique par l’Ensemble Calliopée, Direction artistique : Karine Lethiec, Alto : Karine Lethiec, Accordéon : Aude Giuliano, Lecture théâtrale : Violaine de Carné,
Régie technique : Baptiste Marti, Production : Ensemble Calliopée & Le TIR et la Lyre.
Lieu : En forêt de Fontainebleau, 1 Grande rue -
Gratuit dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine - Durée : 1h

Concert : Enchantante forêt - 18 septembre, 17h30

La Compagnie Divague vous invite à fêter la fin de l'exposition L'École du paysage : Barbizon. Un programme musical, autour du patrimoine poétique du paysage de la forêt de Fontainebleau, de Georges Sand à Charles Baudelaire, de Franz Schubert à Frédéric Chopin, parmi tant d'autres artistes de l'époque qui fuient la frénésie parisienne afin de revenir à l'essentiel, grâce à l'inspiration que leur prodigue la nature. Avec Guillaume Tarbouriech, comédien ; Benjamin Valette, guitare ; Clémentine Decouture, voix.
Lieu : Devant la maison-atelier de Théodore Rousseau, 55 Grande rue
Gratuit dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine – Durée : 1h

 

......
Exposition L'école du paysage : Barbizon, la révolution artistique du XIXe siècle
...........Du 18 juin au 18 septembre 2022, Maison-atelier de Théodore Rousseau, Barbizon (77)

 





Musée départemental des peintres de Barbizon


Le musée est ouvert tous les jours, sauf le mardi, de 10h à 12h30 et de 14h à 17h30 et jusqu’à 18h en juillet et août.
Fermé le 1er mai et les 24, 25 et 26 décembre et le 1er janvier.


Maison-atelier de Théodore Rousseau
55, Grande rue - 77630 Barbizon
Tél. : 01 60 66 22 38

musee-peintres-barbizon.fr


Auberge Ganne : exposition permanente
92, Grande rue - 77630 Barbizon
Tél. : 01 60 66 22 27