|    
        La 
        France est le deuxième plus grand espace maritime mondial. Seul 
        pays présent sur tous les océans de la planète, elle 
        a en matière de protection de la biodiversité marine une 
        responsabilité planétaire qui devrait l’inciter à 
        être exemplaire. Déjà loin de l’être en 
        matière de pêche, comme elle le démontre largement 
        sur la question des captures accidentelles de dauphins notamment, pour 
        laquelle elle a été condamnée, 
        elle est sur le point de franchir un cap supplémentaire avec les 
        7 projets de centrales éoliennes autorisés 
        le long de la façade Atlantique et Manche Mer du Nord. 
       
      
        
          
           
            | Le 
              cas de Saint-Brieuc : une séquence ERC - Éviter, réduire, 
              compenser - bâclée | 
              | 
           
           
               
             | 
             
                Le 
                  projet d’usines éoliennes mer porté par 
                  le géant espagnol de l’énergie Iberdrola 
                  a obtenu 59 dérogations de destruction d’espèces 
                  protégées et de leur habitat. 
                Une 
                  méthodologie de détermination des impacts non 
                  conforme 
                  aux préconisations ministérielles  
                Le 
                  recensement des mammifères marins apparaît comme 
                  étant insuffisant : seulement 19.4 % de la zone d’étude 
                  a été échantillonnée, ce qui est 
                  très peu au regard de la dispersion des espèces 
                  marines. 
                Dans 
                  son rapport publié le 20 juin 2013, le Groupe 
                  d’Étude des Cétacés du Cotentin 
                  dénonce un protocole de recensement choisi inadapté, 
                  qui évite systématiquement la population de grands 
                  dauphins sédentaires. 
                Par 
                  ailleurs, l’évaluation des effets cumulés 
                  dans le dossier de demande de dérogation de destruction 
                  d’espèces protégées pour la baie 
                  de Saint-Brieuc a été complètement bâclée. 
                En 
                  effet, pour une bonne prise en compte des effets cumulés, 
                  le guide du Ministère de la Transition écologique 
                  sur les Préconisations pour limiter les impacts des 
                  émissions acoustiques en mer d’origine anthropique 
                  sur la faune marine propose d’analyser 3 facteurs 
                  : 
               
              
                -  
                  
Le 
                    cumul des impacts du même chantier sur toute sa durée 
                 
                -  
                  
 
                    Le cumul spatial des impacts de plusieurs chantiers ou activités 
                    bruyantes 
                 
                -  
                  
 
                    Le cumul dans le temps des impacts de plusieurs chantiers 
                    ou activités bruyantes 
                 
               
               
                Si 
                  le cumul des impacts du chantier sur toute sa durée est 
                  implicitement évoqué dans l’évaluation 
                  des impacts, il n’est pas fait mention du cumul spatio-temporel 
                  des impacts liés aux émissions acoustiques dans 
                  la Baie de Saint-Brieuc. En effet, l’analyse présentée 
                  dans la Dérogation de Destruction d'Espèces 
                  Protégées prend en compte très succinctement 
                  les effets cumulés liés à la photo attraction, 
                  à l’effet barrière et au risque de collision, 
                  mais aucune analyse n’est faite sur les impacts des émissions 
                  acoustiques, pourtant bien réels. 
                Trois 
                  projets éoliens sont actuellement en cours dans un rayon 
                  de 300 km autour de Saint-Brieuc : Fécamp, Courseulles-sur-Mer 
                  et Rampion, au Royaume-Uni, en cours de construction. Pour des 
                  espèces comme le Grand dauphin qui parcourt facilement 
                  100 km par jour et pour qui le dérangement lié 
                  au bruit peut aller jusqu’à 50 km, la multiplication 
                  de ces projets et de la pollution sonore générée 
                  entraîne donc un dérangement évident et 
                  fragmente leur domaine vital, les chassant de leurs zones d’alimentation. 
                De 
                  plus, un démonstrateur hydrolien en exploitation est 
                  situé au large de Paimpol, à seulement 40 km de 
                  Saint-Brieuc, et les émissions sonores supposées 
                  de ce dernier ne sont pas prises en compte dans l’analyse 
                  des effets cumulés de la Dérogation de Destruction 
                  d'Espèces Protégées. Enfin, aucune 
                  prise en compte de la pollution sonore générée 
                  par la pêche ou le transport maritime n’est faite 
                  dans les impacts cumulés. Pourtant, les bruits sous-marins 
                  d’origine anthropique sont déjà bien présents 
                  avant même la mise en place de l’usine éolienne. 
                  Les prendre en compte pour estimer au mieux l’impact du 
                  bruit sur les espèces marines semble donc être 
                  une nécessité, bien que cela soit encore très 
                  difficile à estimer. 
                Il 
                  existe donc de vraies lacunes dans la détermination des 
                  impacts du projet, que ce soit les impacts directs ou cumulés. 
                  Une sous-évaluation de ces derniers ne peut conduire 
                  qu’à une séquence ERC bancale et insuffisante 
                  pour garantir la protection des espèces présentes. 
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                Des 
                  mesures d'évitement et de réduction insuffisantes 
                | 
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                Cinq 
                  mesures d’évitement et trois mesures de réduction 
                  sont proposées dans l’étude d’impact 
                  du projet de Saint-Brieuc. Or, le guide des Préconisations 
                  pour limiter lesimpacts des émissions acoustiques en 
                  mer d’origine anthropique sur la faune marine propose 
                  de nombreuses autres mesures, faciles à mettre en œuvre, 
                  et pourtant non évoquées dans la Dérogation 
                  de Destruction d'Espèces Protégées 
                  de Saint-Brieuc. 
                Par 
                  exemple, une des mesures d’évitement clé 
                  proposée dans la majorité des projets de parcs 
                  éoliens est l’évitement temporel. Cette 
                  mesure consiste à réaliser les travaux en dehors 
                  de la période de présence ou de forte activité 
                  des espèces, donc en dehors des périodes de reproduction 
                  et de migration par exemple. Cette mesure est particulièrement 
                  efficace pour limiter l’impact sur l’avifaune, les 
                  oiseaux n’étant généralement présents 
                  qu’une partie de l’année. Or, cette mesure 
                  n’est pas proposée pour le projet de Saint-Brieuc, 
                  et aucun calendrier des travaux basé sur le cycle de 
                  vie des espèces impactées n’est présenté 
                  alors que cela semble indispensable. 
                Quant 
                  à l’évitement spatial, il apparaît 
                  clairement que cette mesure n’a pas été 
                  mise en application. Si l’évitement des zones Natura 
                  2000 apparaît comme un minimum, la localisation du projet 
                  reste très problématique : en effet, le site présente 
                  une grande richesse et une grande diversité avifaunistique 
                  d’après le Groupe d’Études Ornithologiques 
                  des Côtes-d’Armor, à propos du projet d’usine 
                  éolienne offshore en baie de Saint-Brieuc, avec des mouvements 
                  de migration importants et encore mal connus. Il s’agit 
                  également d’une zone d’hivernage, d’alimentation, 
                  de reproduction et de stationnement internuptial pour de nombreuses 
                  espèces. Le site présenterait même toutes 
                  les conditions pour un classement réglementaire. 
                Natura 
                  2000 : 
                Outils 
                  fondamentaux de la politique européenne de préservation 
                  de la biodiversité, les sites Natura 2000 visent une 
                  meilleure prise en compte des enjeux de biodiversité 
                  dans les activités humaines. Ces sites sont désignés 
                  pour protéger un certain nombre d’habitats et d’espèces 
                  représentatifs de la biodiversité européenne. 
                  La liste précise de ces habitats et espèces est 
                  annexée à la directive européenne oiseaux 
                  et à la directive européenne habitats-fauneflore. 
                  natura2000.fr 
                Il 
                  convient de mettre la démarche ERC en amont en tenant 
                  compte de la biodiversité, en développant la dimension 
                  du É de l’Éviter, avant d’envisager 
                  les zones de développement de l’éolien (…), 
                  sachant que la compensation en milieu marin est quasi impossible 
                  notamment pour les oiseaux. (CNPN) 
                De 
                  plus, l’Étude préliminaire des interactions 
                  possibles entre le projet de parc éolien de Saint-Brieuc 
                  et les mammifères marins  indique une fréquentation 
                  régulière du secteur par le dauphin commun, de 
                  Marsouin commun, le Phoque veau-marin et notamment la plus grande 
                  population de grands dauphins résidents d’Europe. 
                Enfin, 
                  la Synthèse chiroptérologique des données 
                  historiques réalisée par le Groupe Mammalogique 
                  Breton en 2011 indique une diversité remarquable de chauves-souris 
                  pour la région, avec notamment la présence de 
                  la 3ème colonie de mise-bas de Pipistrelle de Nathusius, 
                  espèce migratrice connue pour être particulièrement 
                  impactée par l’éolien. 
                Le 
                  secteur est d’ailleurs reconnu par le conseil scientifique 
                  du projet de Saint- Brieuc comme accueillant un phénomène 
                  migratoire ponctuel clairement établi et d’importance 
                  nationale. 
                 
                  Il est donc clair que ce secteur représente un réservoir 
                  de biodiversité très important pour la région 
                  et l’emplacement pressenti de la future usine éolienne 
                  ne peut être compatible avec la préservation des 
                  espèces présentes. 
                Pourtant, 
                  des mesures de réduction simples à mettre en œuvre 
                  sont évoquées dans le guide ministériel 
                  pour réduire les bruits sous-marins. Autant de mesures 
                  possibles qui ne sont pas mises en place par Iberdrola/Ailes 
                  Marines, alors qu’elles sont pourtant recommandées 
                  par l’État. 
                De 
                  plus, aucun bridage - arrêt ponctuel des éoliennes 
                  - n’est mis en place pour protéger les chiroptère. 
                  Pourtant, certaines espèces, comme la Pipistrelle de 
                  Nathusius, transitent par la mer et sont particulièrement 
                  sensibles à l’éolien. Il existe donc un 
                  risque de mortalité des chauves-souris en raison de l’absence 
                  de bridage. 
                Enfin, 
                  la mise en place d’un rideau de bulles pour diminuer la 
                  propagation du bruit sous l’eau n’est pas présentée 
                  comme une mesure d’accompagnement car jugée par 
                  Iberdrola/Ailes Marines comme trop expérimentale. Le 
                  guide des Préconisations pour limiter les impacts 
                  des émissions acoustiques en mer d’origine anthropique 
                  sur la faune marine indique pourtant une bonne efficacité 
                  de cette mesure et une commercialisation de ce type de dispositif. 
                Une 
                  mesure de réduction a été ajoutée 
                  pour le Puffin des Baléares. En effet, cette espèce 
                  en danger critique d’extinction est très présente 
                  dans la Baie de Saint-Brieuc en période internuptiale, 
                  avec des effectifs d’importance internationale. Au regard 
                  de la grande sensibilité et de la très forte vulnérabilité 
                  de cette espèce, la Directive communautaire citée 
                  par l’Agence 
                  Européenne pour l’Environnement 
                  et la jurisprudence de la Cour 
                  de Justice de l’Union Européenne 
                  interdisent le recours à des mesures de compensation 
                  et a fortiori à une autorisation de destruction d’espèce 
                  protégée. Or, la mesure de réduction supplémentaire 
                  mise en place par Iberdrola/Ailes Marines pour éviter 
                  la compensation consiste simplement à détecter 
                  depuis la côte et via un radar les stationnements et rassemblements 
                  de Puffin des Baléares pour en informer les navires du 
                  chantier éolien afin qu’ils puissent les éviter. 
                  Toutefois, cette mesure est très dépendante de 
                  la météo et de la visibilité, et ne saurait 
                  se montrer efficace à 100 %. 
                  De plus, l’impact lié au bruit ou à la simple 
                  présence de navires et de travaux dans le secteur, même 
                  loin des zones de rassemblements de l’espèce, n’est 
                  pas pris en compte. Il est donc impossible, avec cette simple 
                  mesure, de considérer l’impact du projet éolien 
                  comme nul sur cette espèce. Par ailleurs, le Plan National 
                  d’Action visant à sauver de l’extinction 
                  le puffin des Baléares, alerte sur le risque potentiel 
                  des usines éoliennes pour l’espèce. 
                Biotope, 
                  le bureau d’études qui a réalisé 
                  la Dérogation 
                  de Destruction d'Espèces Protégées, 
                  le reconnaît d’ailleurs : Il n’en demeure 
                  pas moins que des incertitudes persistent quant aux réels 
                  effets d’un tel parc éolien sur l’espèce, 
                  et que les connaissances sur l’écologie de l’espèce 
                  restent incomplètes. Le bureau d’études 
                  a d’ailleurs intégré le Puffin des Baléares 
                  à la liste des espèces concernées par la 
                  demande de dérogation de destruction d’espèces 
                  protégées, malgré l’interdiction 
                  réglementaire de déroger à la protection 
                  d’espèces en danger critique d’extinction. 
                Enfin, 
                  aucune mesure d’évitement ou de réduction 
                  n’a été mise en place pour protéger 
                  les populations de Plongeon imbrin et de Plongeon arctique, 
                  pourtant très présents dans le secteur. 
                En 
                  effet, d’après le rapport ornithologique préliminaire 
                  réalisé par le Groupe 
                  d’Études Ornithologiques des Côtes-d’Armor 
                  en 2011, le Plongeon imbrin et dans une moindre mesure le 
                  Plongeon arctique sont connus pour stationner durablement au 
                  large des côtes de la baie de Saint-Brieuc sur des zones 
                  de hauts fonds, dans des effectifs d’importance nationale 
                  à internationale. Ces derniers sont notamment très 
                  présents en période d’hivernage et lors 
                  des regroupements pré et post nuptiaux. 
                Des 
                  études récentes montrent que les Plongeons sont 
                  profondément perturbés par les éoliennes 
                  offshores et le trafic maritime. Des diminutions d’effectifs 
                  sont par exemple observées jusqu’à 16 km 
                  autour des éoliennes. Cette perte d’habitat, pourtant 
                  prise en compte dans la détermination des impacts de 
                  la Dérogation 
                  de Destruction d'Espèces Protégées, 
                  ne fait l’objet d’aucune mesure de réduction 
                  et d’évitement. 
                L’impact 
                  est donc fort et aucune solution n’est mise en place pour 
                  limiter le dérangement de ces espèces, très 
                  sensibles à la présence des éoliennes. 
                | 
               
                
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            | Des 
              mesures de compensation dérisoires | 
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                 Synthèse 
                du projet sur les populations d'oiseaux faisant l'objet d'une 
                demande de dérogation et mesures supplémentaires 
                proposées (Biotope)
  | 
            Le 
                cas des mammifères marins 
              Suite 
                à la mise en place des mesures d’évitement 
                et de compensation, des impacts résiduels notables sont 
                soulignés par Biotope dans la Dérogation 
                de Destruction d'Espèces Protégées. 
                Concernant les mammifères marins, les impacts résiduels 
                sont présentés dans le tableau ci-contre. 
                Ainsi, 
                pour les 5 espèces de mammifères marins présentes, 
                des impacts faibles à forts sont toujours présents 
                malgré la mise en place des mesures d’évitement 
                et de réduction. Les impacts forts concernent notamment 
                le dérangement et la perte d’habitat lié au 
                bruit pour le Marsouin commun et le Grand dauphin. 
              Pour 
                éliminer ces impacts résiduels qui représentent 
                ce que l’on appelle une perte nette de biodiversité, 
                une mesure de compensation est proposée. Selon la réglementation, 
                cette dernière a vocation, comme son nom l’indique, 
                à compenser cette perte nette de biodiversité. En 
                d’autres termes, il s’agit de recréer ailleurs 
                ce que l’on détruit sur ce site. 
              Mesures 
                d'évitement des impacts sur les mammifères martins 
                et oiseaux protégés (Ailes Marines) 
              Pour 
                cela, Iberdrola Ailes Marines propose une mesure d’amélioration 
                des conditions de quiétude des mammifères marins 
                pour la durée du chantier. D’après la 
                Dérogation 
                de Destruction d'Espèces Protégées, 
                cette mesure vise notamment et en premier lieu à sensibiliser 
                les usagers de la mer sur la conduite à tenir en cas de 
                rencontre avec des mammifères marins. Pour cela, il est 
                proposé de créer des plaquettes de communication 
                et de réaliser des interventions dans des manifestations 
                nautiques. Rappelons que le but de cette mesure est de compenser 
                notamment la perte d’habitat des espèces liée 
                au bruit du chantier et de l’exploitation de l’usine 
                éolienne. 
              Mesures 
                de réduction des impacts sur les mammifères martins 
                et oiseaux protégés (Ailes Marines) 
               
                Comment des plaquettes de sensibilisation pourraient-elles permettre 
                d’offrir à nouveau un habitat favorable aux espèces 
                marines ? Où est la réelle compensation, dont l’objectif 
                est de recréer en dehors du projet une zone de même 
                intérêt écologique que celle impactée 
                ? 
                Dans cette mesure, Iberdrola/Ailes Marines envisage également 
                la création d’une zone refuge au sein de laquelle 
                les activités humaines seraient encadrées. Si la 
                mesure peut paraître - enfin - pertinente pour tenter de 
                compenser les impacts résiduels notables, les modalités 
                de mise en place sont peu encourageantes : aucune zone n’est 
                définie - distance au projet ? Superficie ? -, les activités 
                humaines, bien qu’encadrées, seront possibles et 
                cette zone refuge ne serait en place que durant la phase de travaux. 
                Or, pour être efficace, aucune activité humaine ne 
                devrait être permise au sein de cette zone refuge pour assurer 
                la tranquillité des animaux, très sensibles à 
                toutes les activités anthropiques - éolien, pêche, 
                transport maritime... - et cette zone devrait être en place 
                sur une durée indéterminée et non seulement 
                durant la phase de travaux. Les mammifères marins sont 
                déjà constamment dérangés par toutes 
                les activités humaines en mer. Si l’on crée 
                en plus une usine éolienne sur leur territoire de chasse 
                et de reproduction, la moindre des choses serait de leur offrir 
                une réelle zone de quiétude… 
                Enfin, 
                le guide des Préconisations pour limiter les impacts 
                des émissions acoustiques en mer d’origine anthropique 
                sur la faune marine, rédigé par le Ministère 
                de la Transition écologique, indique que face au bruit 
                sous-marin d’origine anthropique, il n’existe pas 
                à l’heure actuelle de mesure compensatoire pour la 
                faune marine. Ainsi, la vaine tentative d’Iberdrola/Ailes 
                Marines pour compenser les impacts liés au bruit du chantier 
                et de l’exploitation de l’usine parc éolienne 
                est à ce titre non recevable. Il subsiste donc des impacts 
                résiduels liés au bruit - dérangement, perte 
                d’habitat - pour les cinq espèces de mammifères 
                marins et notamment des impacts résiduels forts pour le 
                Marsouin commun et le Grand dauphin. La demande de dérogation 
                de destruction d’espèces protégées 
                n’aurait donc pas dû être accordée au 
                regard de ces éléments, puisque l’état 
                de conservation de ces espèces ne semble pas assuré 
                en l’absence de mesure compensatoire efficace. 
                 
                Face au bruit sous-marin d’origine anthropique, il n’existe 
                pas à l’heure actuelle de mesure compensatoire pour 
                la faune marine.  
                Ministère de la transition écologique 
                Guide Préconisations pour limiter l'impact des bruits 
                sousmarins sur la faune marine 
              Le 
                cas de l’avifaune : oiseaux et chauves- souris 
              Pour 
                ce qui est des oiseaux marins, les mesures de compensation sont 
                tout aussi dérisoires. En effet, d’après Biotope, 
                des impacts résiduels forts subsistent pour deux espèces 
                : le Pingouin Torda et le Guillemot de Troïl. 
                Pour 
                compenser cette perte nette de biodiversité, Iberdrola/Ailes 
                Marines propose de mettre en place deux mesures de compensation, 
                réalisées en partenariat avec la LPO : 
              
                - une 
                  participation aux actions de lutte contre la prédation 
                  des oiseaux marins de la colonie du cap Fréhel par les 
                  Corneilles noires,
 
                - une 
                  éradication du Vison d’Amérique - et 
                  veille sur la présence du Rat surmulot - sur les îles 
                  du Trégor-Côte de Granit Rose.
 
               
              Plus 
                que de réelles innovations, ces deux mesures sont simplement 
                des participations financières à des programmes 
                déjà existants. 
                Ces 
                mesures sont en cours depuis plus de 20 ans maintenant*, ** et 
                il est ainsi bien ironique de lire dans la Dérogation 
                de Destruction d'Espèces Protégées 
                qu’Ailes Marines propose […] 
                la mise en œuvre de 2 mesures compensatoires et qu’il 
                s’agira probablement des toutes premières mesures 
                du genre en France. 
                Iberdrola/Ailes Marines se limite dans ces mesures à apporter 
                un soutien financier et ne participe donc aucunement à 
                la mise en place de nouvelles mesures en faveur de la biodiversité. 
                De plus, la fiche action du Document 
                d’Objectifs du site Cap d’Erquy - 
                Cap Fréhel précise que les actes de prédation 
                de la Corneille noire concernent les couvées de Mouettes 
                tridactyles principalement et dans une moindre mesure, de Guillemots 
                de Troïl, de Pingouin torda. Cette fiche précise 
                aussi que, si les effectifs de Pingouin torda sont effectivement 
                en déclin, la relation avec les actes de prédation 
                des Corneilles noires est moins flagrante.  
                 
                *Document d’Objectifs du site Natura 2000 Cap 
                d’Erquy - Cap Fréhel 
                ** Document 
                d’Objectifs 
                du site Natura 2000 Côte 
                de Granit rose - Sept-Îles 
              Ainsi, 
                ces mesures de compensation ne sont pas en capacité de 
                tenir leurs promesses de maintenir l’état de conservation 
                des populations locales de Guillemot de Troïl et de Pingouin 
                torda, pourtant rares et menacées. Malgré cela, 
                ces mesures dérisoires ont permis à Iberdrola/Ailes 
                Marines d’obtenir une forme de caution environnementale 
                de la LPO par le biais d'un partenariat qui a servi à appuyer 
                la Dérogation 
                de Destruction d'Espèces Protégées. 
               
                Aucune mesure de compensation n’est prévue pour pallier 
                la perte d’habitat et la fragmentation des domaines vitaux 
                des différentes espèces d’oiseaux marins. 
                Par exemple, l’impact lié à la perte d’habitat 
                et à l’évitement de l’usine éolienne 
                est jugé fort pour le Plongeon imbrin et aucune mesure 
                n’est mise en place pour pallier cela.  | 
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                      ..  .Projets 
                      français d'éoliennes en mer : Une 
                      bombe à retardement écologique 
                      ... 
                       | 
                      | 
                   
                   
                      
                         
                           
                           Sea Shepherd France : 
                          Une antenne toujours plus active ! 
                           
                          C’est de loin l’une des antennes nationales 
                          les plus dynamiques en terme d’événements. 
                          Une antenne nationale forte, c’est toujours plus 
                          de soutien aux missions internationales et plus de campagnes 
                          locales : Nyamba, Mare Nostrum, Leman… Sea Shepherd 
                          France est une association à but non lucratif 
                          de conservation de la faune et de la flore marines. 
                          Basée à Paris, ses statuts sont enregistrés 
                          depuis 2006 à la préfecture de la Région 
                          Île-de-France. 
                          Notre Mission : Défendre et Protéger les 
                          Océans 
                          La mission de Sea Shepherd est de lutter contre la destruction 
                          de la vie et de l’habitat marin dans son ensemble. 
                          Depuis 1977, nous utilisons des stratégies novatrices 
                          d’action directe pour défendre, conserver 
                          et protéger la biodiversité fragile de 
                          nos mers, océans, et faire respecter les lois 
                          internationales de conservation, trop souvent bafouées. 
                           
                        | 
                   
                   
                     | 
                     
                        Remerciements 
                        
  | 
                      | 
                   
                   
                     
                        Merci 
                          à Katherine Poujol, Présidente de 
                          l’association Gardez 
                          Les Caps pour son travail titanesque. Elle 
                          a su réunir une mine d’informations sourcées 
                          - voir site Internet Gardez les Caps -qu’elle 
                          a mises à disposition des journalistes et du 
                          grand public. 
                        | 
                      | 
                   
                   
                    Merci 
                        aux experts du Conseil Pour la Protection de la Nature 
                        (CNPN) 
                        qui, devant la gravité de la situation, se sont 
                        auto saisis du sujet et ont rendu un rapport fondamental 
                        que chaque citoyen devrait lire. Merci à tous les 
                        scientifiques français et étrangers qui 
                        tirent la sonnette d’alarme et appellent à 
                        la prudence face aux dangers que peuvent constituer les 
                        EMR pour la biodiversité marine. Nous sommes leur 
                        porte-voix, et nous ferons tout pour aider à ce 
                        qu’ils ne prêchent pas dans le désert.  | 
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                    Merci 
                        aux nombreux habitants et commerçants d’Erquy 
                        pour leur accueil chaleureux et leurs encouragements lors 
                        de notre première mission de reconnaissance dans 
                        la baie de Saint-Brieuc en août 2021.  | 
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                    |    Merci 
                        enfin à ceux des pêcheurs qui sont mobilisés 
                        contre ces projets d’éoliennes en mer, et 
                        qui ont su accueillir l’arrivée de Sea Shepherd 
                        sur ce dossier avec bienveillance, courtoisie et même 
                        pour certains, avec amitié.  | 
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