Ce
guide a pour objet de répondre en partie à l'objectif de
soutenir les entreprises qui innovent avec et pour la nature
notamment en faisant connaître et valoriser la filière productrice
de semences et flore locales. Il est également destiné aux
différents acteurs intéressés par
la protection de la biodiversité, aménageurs, gestionnaires,
propriétaires fonciers, qui ont la charge et le souci d’aménager
et de gérer durablement leurs espaces de nature. Il recense, de
façon non exhaustive, les arbres, arbustes, arbrisseaux, plantes
couvresol, plantes
aquatiques et semi-aquatiques, annuelles, bisannuelles et vivaces issues
du bassin parisien. Vous y trouverez les espèces les mieux adaptées
aux conditions environnementales de la région pour créer
des prairies, haies, bosquets, boisements… et pour végétaliser
les murs et toitures.
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Pas
si folles les herbes !
Un
espace de pelouse épargné par la tondeuse peut devenir
une magnifique prairie riche en fleurs sauvages. Au besoin, l’étrépage
- technique qui consiste à décaisser le sol sur
quelques centimètres - suffit à la banque de graines
du sol pour s’exprimer.
Pour
des zones où la diversité végétale
est faible et présente un intérêt moindre,
un réensemencement - ou sur-semis - permettra d’améliorer
la richesse floristique.
Les
plantes sauvages indigènes* sont très attractives
pour les papillons, les abeilles et certains coléoptères.
Leurs feuilles, leurs tiges ou bien encore leurs racines nourrissent
chenilles, criquets ou sauterelles. *
voir glossaire en bas de page
Prairies
fleuries : attention aux mélanges !
De
nombreux mélanges de semences vendus dans le commerce sont
composés d’une dizaine d’espèces qui
favorisent fortement l’abeille domestique, qui n’est
pourtant pas l’acteur unique de la pollinisation.
Les
abeilles solitaires, les papillons, les syrphes ou les coléoptères,
comme les longicornes ou la Cétoine dorée sont d’excellents
pollinisateurs, qu’il convient de préserver, en leur
offrant des sources de nourriture variées. Il est donc
nécessaire de choisir des mélanges composés
d’une grande diversité d’espèces.
En
effet, les papillons peuvent être les pollinisateurs exclusifs
de certaines plantes, qui dépendent donc entièrement
d’eux pour se reproduire : Chèvrefeuille, Valériane...
C’est
le pompon !
Les
fleurs exotiques* - Zinnia, Pavot de Californie... - et les variétés
horticoles à fleurs doubles - hybrides souvent stériles
-, sont sans intérêt, voire nuisibles aux pollinisateurs.
Les étamines des variétés horticoles ont
été transformées en pétales, afin
de donner plus de volume à la fleur. Ces dernières
utilisent alors toute leur énergie à fabriquer une
grande corolle et ne produisent que peu ou pas de pollen et de
nectar.
Les
plantes exotiques*, elles aussi, offrent peu de nourriture et
aucun gîte pour les insectes locaux.
Bien
choisir le lieu d'implantation
Plusieurs
règles sont à suivre pour le développement
optimum de la prairie fleurie : le site doit être ensoleillé,
protégé des vents dominants et bien évidemment
du piétinement ! Le sol doit être pauvre en matière
organique, car un excès d’éléments
nutritifs favorise les graminées, au détriment des
plantes à croissance plus lente.
Le
gazon, avec modération !
Dans
les espaces publics comme privés, le gazon nous offre de
formidables espaces récréatifs. Mais doit-il pour
autant prendre toute la place ? N’est-il pas préférable
de le réserver à certains espaces situés
en périphérie directe des bâtiments ? Par
ailleurs, le gazon est d’autant plus intéressant
sur le plan paysager, lorsqu’il côtoie des espaces
de végétation plus élevée, créant
des lignes ou des courbes et de belles perspectives. Enfin, pour
qu’il ne s’apparente pas à un désert
biologique, laissons-le s’habiller de pâquerettes,
de trèfles ou autres renoncules !
Varions
les plaisirs
Des
espèces sauvages peuvent tout à fait prendre place
aux pieds de plantes cultivées, comme les Tulipes ou les
Roses. Certains mariages sont très heureux, lorsque l’on
joue sur la complémentarité des couleurs. De plus,
les plantes indigènes maintiennent l’humidité
et peuvent être répulsives pour certains parasites.
Ainsi,
le Bugle rampant, la Véronique petit-chêne ou le
Lotier corniculé peuvent habiller les massifs
de plantes à bulbes, pour y créer de très
beaux contrastes.
Prenons
de la hauteur !
Une pelouse coupée plus haute développe son système
racinaire et se trouve ainsi en meilleure santé. D’autre
part, les coupes rases favorisent les plantes à rosettes
comme le Pissenlit, au détriment des autres plantes à
fleurs. Avouez qu’il serait dommage de se priver d’une
large palette de couleurs !
Entretien
: service minimum !
Contrairement
à de nombreuses plantes horticoles, qui ont besoin d’être
dopées, les plantes indigènes* ne nécessitent
pas d’apports spécifiques, car elles sont adaptées
aux conditions climatiques et aux sols de la région.
Si
le compost peut néanmoins être utilisé au
pied de certaines vivaces, aucun engrais ne doit alimenter les
prairies fleuries. La fertilisation n’est pas l’alliée
des plantes à fleurs !
Le
fauchage s’effectue tard, au cours de l’été
ou à l’automne, le temps pour les plantes de monter
en graines. Laissés quelques jours sur place, pour favoriser
le réensemencement, les végétaux sont ensuite
exportés pour ne pas enrichir le sol. Toutefois, le fauchage
annuel n’est pas indispensable. Il en suffit d’un
tous les deux ou trois ans pour éviter le développement
d’arbustes ou arbres qui aboutirait à la fermeture
du milieu.
Les
petits chemins tracés à la tondeuse sont à
la fois très appréciés des promeneurs, mais
aussi de la faune, qui affectionne tout particulièrement
les zones de lisière.
Suivez
la qualité de vos prairies !
Florilèges-prairies
a été co-élaboré en 2014 puis lancé
en 2015 par le Muséum national d’Histoire naturelle,
Plante & Cité, le Conservatoire Botanique National
du Bassin Parisien, le Département de Seine-Saint-Denis
et l’Agence régionale de la biodiversité en
Île-de-France, pour améliorer les connaissances de
l’effet des pratiques de gestion sur la qualité écologique
des prairies, mais également de la dynamique de l’évolution
de ces milieux grâce à un suivi standardisé
de la flore des prairies urbaines.
Le
protocole consiste à recenser 60 espèces dans 10
carrés d’1m² au cœur même de la prairie.
Plusieurs outils sont fournis aux gestionnaires : un livret d’accompagnement
au protocole, des fiches de terrain complétées d’un
guide d’identification des plantes : la Clé des
prairies. |
Campanula
rapunculus
Cetonia
aurata © Saitis-Observateur / SPIPOLL
Bugle
rampant |
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Une
coupe haute du gazon (6-8 cm) permet d’économiser
plusieurs tontes, le rend plus résistant à la sécheresse,
limite le développement des mousses et y fait renaître
la vie. |

Exemple
de gestion différenciée dans le cimetière
des Gonards à Versailles - © Jonathan
Flandin

Formation
Florilèges Sceaux © Audrey Muratet
Tous
les ans, l’ARB Île-de-France propose des formations
à destination
des gestionnaires pour mettre en œuvre le protocole sur leurs
espaces.
Pour plus d’informations : vigienature.fr |
Zoom
sur quelques espèces pour fleurir vos prairies
Engrais
verts
Les engrais verts sont des plantes que l’on sème
puis que l’on enfouit, afin d’enrichir le potager.
Ils protègent le sol de l’érosion et du tassement,
activent sa vie microbienne et améliorent sa structure
grâce à un enracinement développé.
Les légumineuses ou fabacées sont particulièrement
appréciées pour leur capacité fixer l’azote
du fait de leurs associations avec certaines bactéries
du sol. |
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Achillée
millefeuille
Achillea millefolium
Elle doit ce nom à son feuillage découpé
si finement qu’il donne l’impression de voir des milliers
de petites feuilles. Certains l’appellent aussi sourcil
de Vénus ou herbe aux coupures, car elle
a la propriété de stopper les saignements. D’après
la légende, Achille lui-même l’utilisait pour
soigner ses blessés de guerre. Achillea provient du grec
Akhilèios qui signifie herbe d’Achille.
Nombreux cultivars* |
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Sauge
des prés
Salvia pratensis
Outre ses propriétés aromatiques, la sauge des prés
est aussi très décorative. Ses fleurs bleues-violettes
s’ouvrent par deux lèvres de mai à août.
Lorsqu’un insecte s’introduit dans la fleur, il appuie
sur sa partie basse. La partie haute se rabat alors sur son dos
et le couvre de pollen ! Cette vivace possède de longues
racines qui lui permettent de résister à la sécheresse.
Nombreux cultivars*
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Coquelicot
Papaver rhoeas
Porte drapeau de la flore champêtre, le coquelicot, à
défaut d’être accepté dans les cultures,
trouve sa place dans les zones récemment remuées
où le sol est nu. Ses très nombreuses graines -
jusqu’à 60 000 pour un seul pied - patientent avant
que les conditions ne leur soient favorables. Si le terrain est
dégagé, la floraison peut être très
spectaculaire ! |
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Vipérine
Echium vulgare
Très velue et légèrement épineuse,
elle peut atteindre 1 m de haut. La couleur de ses fleurs varie
de rose en boutons à bleu-vif à maturité.
Il est fréquent de l’observer sur les bords de route.
Elle fournit aux abeilles, bourdons et papillons un abondant nectar
pendant plusieurs semaines. Certaines osmies - abeilles solitaires
- la butinent de façon quasi exclusive ! |
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Centaurée
de Debeaux
Centaurea decipiens
Elle est très appréciée des papillons qui
fréquentent régulièrement ses fleurs mauves
finement découpées et du chardonneret. Peu exigeante,
elle trouve sa place partout et apporte fraîcheur et légèreté.
Nombreux cultivars* |
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Mauve
musquée
Malva moschata
Cette plante très élégante est héliophile*
: recherche une situation très ensoleillée. Elle
sera tout à son aise sur un talus sec qu’elle illuminera
de ses fleurs rose-pale aux cinq pétales échancrés.
Nombreux cultivars* |
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Callune
fausse bruyère
Calluna vulgaris
Ce nom lui vient du grec ancien kallúnô,
qui signifie orner, parer, embellir. Ses fleurs offrent
aux abeilles un nectar très riche en saccharose. Les chenilles
de différents papillons ont pour plante hôte la callune
et notamment : l’azuré de l’ajonc (Plebejus
argus), le petit paon de nuit (Saturnia pavonia)
et la zygène de la bruyère (Zygaena fausta). |
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Knautie
des champs
Knautia arvensis
En réunissant dans un même bouquet
plusieurs dizaines de petites fleurs, la Knautie des champs a
forgé une sorte de super-fleur. Dans cette société
hiérarchisée, les fleurs de la périphérie
montrent une corolle bien développée tandis que
celles du centre sont de vraies naines. Le travail des premières
est d’attirer les insectes. Les secondes assurent la formation
des graines. |
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Bouillon
blanc
Verbascum thapsus
Cette plante bisannuelle affectionne les milieux secs. Son feuillage
très duveteux, lui permet de s’accommoder du manque
d’eau. S’il se fait très discret la première
année, en ne formant qu’une rosette, il érige
l’année suivante une tige florale pouvant dépasser
les 2 mètres ! |
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Mélisse
Melissa officinalis
Riche en nectar, cette condimentaire, dont les feuilles sentent
le citron, possède aussi de remarquables propriétés
médicinales. La mélisse est le plus souvent utilisée
pour ses vertus calmantes et relaxantes.
Nombreux cultivars* |
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Primevère
officinale
Primula veris
Plante de pleine lumière des prés, des talus et
des bois clairs, c’est une des premières à
fleurir et donc une première source de nourriture pour
la faune. Les feuilles et fleurs peuvent être consommées
crues ou cuites. |
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Marguerite
commune
Leucanthemum ircutianum
La Marguerite est très rustique et peut
supporter un stress hydrique. La Mouche de la Marguerite (Tephritis
neesii) est inféodée à cette Marguerite.
Ses larves se nourrissent des graines en formation, dans le capitule*. |
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Origan
Origanum vulgare
On reconnait son parfum caractéristique d’herbes
de Provence, qui sent bon la pizza ! Cette plante très
mellifère* est thermophile : elle apprécie les conditions
chaudes et ensoleillées. |
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Luzerne
lupuline
Medicago lupulina
Vivace, ubiquiste mais préférant les sols calcaires,
cette luzerne produit de petites grappes de fleurs jaunes avec
des gousses en forme de rein. Mellifère*, elle est utilisée
pour le fourrage ou encore pour enrichir le sol. |
Zoom
sur quelques espèces souvent déconsidérées |


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Ortie
Urtica dioica
Bien sûr, le moindre contact avec le dessous de ses feuilles
libère des substances irritantes. Néanmoins, on
lui pardonne très vite ce geste de défense, lorsque
l’on fait la liste de ses qualités ! En faisant macérer
ses feuilles on obtient un formidable stimulateur de croissance.
En les cuisant, elles perdent leurs propriétés urticantes
et nous enrichissent en vitamines A, C et en fer. D’autre
part, une centaine d’espèces d’insectes sont
plus ou moins liés à l’ortie. Parmi elles,
on trouve une trentaine de lépidoptères - papillons
de jour et de nuit -, dont dix dépendent exclusivement
de l’ortie pour leur survie.
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Cardère
Dipsacus fullonum
Cette plante est également appelée Cabaret
des oiseaux, car l’eau de pluie retenue à l’aisselle
de ses feuilles attire certains oiseaux, qui viennent s’y
abreuver. D’autres, comme le chardonneret élégant,
préfèrent picorer ses graines. Au XIXe siècle,
ses capitules secs servaient à peigner et non carder la
laine. La chenille d’un papillon nocturne, semblable à
un gros bourdon (Hemaris tityus), se nourrit de ses feuilles. |
Plantons
des haies |
Les
haies champêtres présentent de très nombreux
avantages : elles sont adaptées aux conditions climatiques
locales, protègent du vent, piègent les nitrates
et limitent le ruissellement.
Elles
sont utilisées par la faune comme abri, source de nourriture,
lieu de reproduction ou encore comme poste d’affût
par les rapaces.
Les
épineux - Prunellier, Aubépine... - offrent une
protection efficace aux oiseaux nicheurs. D’autres espèces
- Ronce, Sureau, Fusain… - ont des tiges remplies de moelle,
que les abeilles solitaires creuseront pour y élire domicile
et déposer leurs larves.
Bien
plus esthétiques que des haies monospécifiques de
conifères, elles offrent une nouvelle palette de couleurs
à chaque saison !
Changeons
du béton vert
Les
haies de Thuyas, Cyprès et Lauriers palme sont si denses
qu’elles ne permettent pas à la faune de s’y
abriter. Ces espèces qui appauvrissent le sol sont souvent
affaiblies par des tailles sévères et répétées
et deviennent sensibles aux maladies. Les parasites n’ont
alors aucun mal à se propager rapidement sur plusieurs
mètres linéaires d’une même espèce
! À cela s’ajoute beaucoup d’effort et d’énergie
pour tenter de maîtriser ces végétaux à
croissance rapide.
Et
pour couronner le tout, les déchets de taille ne sont pas
valorisables, car ils acidifient le sol ou encrassent les conduits
de cheminée.
Ces
murs sans vie, d’un vert uniforme, ceinturent encore bon
nombre de jardins ou de résidences.
Les espèces proposées dans ce guide vous invitent
à dire adieu à l’uniformité et à
changer de cette monotonie !
La
haie taillée
Maintenue
à 2 m par des tailles régulières, elle peut
être utilisée en limite de propriété.
Bien évidemment cette haie est constituée d’espèces
qui supportent d’être sévèrement rabattues.
Les produits de taille sont, à l’inverse des Thuyas
ou Cyprès, utilisables en paillis. L’alternance de
végétaux à feuillage caduc, persistant -
Houx, Troène - ou marcescents* - Hêtre, Charme -
permettra de conserver un aspect brise-vue en hiver.
Entretien
: un ou deux ans après la plantation, il sera nécessaire
de rabattre les arbustes d’un tiers, voire de la moitié
de leur taille, afin de densifier le feuillage à la base
de la haie. Par la suite, chaque année, l’opération
se résume à une taille de forme.
La
haie libre
Plantés
sur 2 rangs, en quinconce, les végétaux peu taillés
offrent une floraison abondante et une grande variété
de baies. Préférez des jeunes plants à racines
nues - 60 à 80 cm de hauteur -, plus vigoureux. N’oubliez
pas de pailler le sol la première année pour limiter
la concurrence des herbacées et de conserver l’humidité
aux pieds des arbustes. Bordez la haie d’une zone fauchée
ou d’un massif de fleurs pour créer une mosaïque
d’habitats - ou niches écologiques - pour la faune.
Taillez de fin août à décembre, afin de ne
pas gêner la nidification des oiseaux. Enfin, rassemblez
les feuilles mortes au pied de la haie pour dynamiser l’activité
biologique du sol et offrir un abri aux espèces qui hivernent
; exemple : hérisson.
Entretien
: si l’espace le permet, il se limite à éclaircir
les couronnes des arbres et arbustes, si le besoin s’en
faisait sentir. Cela consiste à réduire le volume
de la haie en coupant quelques branches au niveau des ramifications,
tout en respectant le port naturel de l’arbre.
Le
bal des couleurs
En
février-mars, le Noisetier est le premier à ouvrir
la danse, en arborant ses précieux chatons. Il est rapidement
suivi par les Saules, puis le Cornouiller mâle, qui fait
apparaitre de discrètes mais somptueuses fleurs jaunes.
Le Prunellier, quant à lui, se couvre de fleurs dès
le mois suivant.
En
mai, c’est autour de l’Aubépine, des Viornes
et du Sureau de se parer de blanc, tandis que l’Églantier
offre ses fleurs roses aux butineurs.
Au
milieu de l’été, l’envoûtant parfum
du Chèvrefeuille vient s’ajouter à cette féérie
de couleurs. Août et septembre voient murir les fruits du
Sureau et les premières noisettes.
L’automne
apporte une incroyable collection de baies : couleur d’olive
mûre pour celles du Troène et pour les Cornouilles,
rouge vif pour celles de la Viorne obier !
Elles
ont fort à faire pour concurrencer les fruits roses et
oranges apparus sur le Fusain. Les baies bleues du Prunellier
sont les dernières à arriver à maturité.
Quant
au Lierre, il offre aux pollinisateurs leurs dernières
fleurs de la saison. Les rameaux pourpres du Cornouiller et le
feuillage violacé du Fusain contrastent avec le tapis jaune-orangé
de feuilles tombées au sol. En décembre et janvier,
celles du Charme restent accrochées aux branches. Enfin,
les fruits du Lierre et du Houx, posés sur un feuillage
vert luisant, ferment cette valse à mille temps, qui ne
cessera jamais de nous émerveiller ! |

Cornus
sanguinea

La
haie taillée

La
haie libre
Illustrations
© Boris Transinne
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Zoom
sur quelques espèces de haies |
Les
Viornes
Mise en garde : il existe de très nombreux cultivars* des
deux espèces suivantes, indigènes* dans le Bassin
Parisien. |
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Viorne
Lantane
Viburnum lantana
Ses feuilles ovales sont épaisses et velues sur le dessous.
Ses multiples fleurs blanches forment d’élégants
bouquets aplatis. Ses fruits d’abord verts, prennent une
couleur rouge, puis noire. Les oiseaux en raffolent. |
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Viorne
Obier
Viburnum opulus
Une floraison blanche et parfumée au printemps, des teintes
flamboyantes à l’automne, des baies très recherchées
par les oiseaux en hiver, autant de raison de planter la Viorne
obier ! À condition toutefois de ne pas la confondre avec
une variété horticole et stérile comme la
célèbre boule de neige.
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Glossaire
Capitule
:
Le
capitule est un ensemble de fleurs. Il est notamment caractéristique
de la famille des Astéracées, comme la Marguerite
par exemple, où ce que l’on prend à première
vue pour une fleur est en réalité plusieurs
fleurs minuscules réunies en inflorescences.
Cultivar :
Variété d’une espèce végétale
obtenue artificiellement et cultivée.
Espèce exotique :
Une plante exotique est une plante délibérément
introduite ou qui s’est installée accidentellement
dans une aire distincte de son aire d’origine. Une plante
exotique n’est pas nécessairement envahissante.
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Espèce indigène :
Une plante indigène est une plante qui pousse spontanément
dans une région donnée sans l’intervention
de l’homme.
Héliophile
:
Les végétaux
dits héliophiles - du grec helios : soleil, et philos :
qui aime - sont ceux qui ne poussent de manière optimale
qu’en pleine lumière.
Marcescent
:
Les feuilles
d’un arbre marcescent se dessèchent mais restent
accrochées aux rameaux.
Mellifère
:
Les plantes mellifères produisent des substances récoltées
par les insectes butineurs - nectar et pollen - pour leur nourriture
ou celle de leurs larves.
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Guide
Plantons local en Île-de-France
..Pour
favoriser la biodiversité
La
diversification génétique des individus
plantés ou semés est un levier d’adaptation
de la palette végétale face au changement
climatique. Choisir des
espèces locales adaptées à leur milieu
est la meilleure solution pour rendre les aménagements
végétalisés plus résilient.
En choisissant de semer et planter
des espèces locales, nous favorisons la biodiversité
régionale en lui offrant gîte et couverts
! Que vous soyez paysagiste, concepteur, jardinier
professionnel
ou amateur, une collectivité, une entreprise, ce
guide a pour but de vous aider dans la conception de milieux
naturels. Vous y trouverez les espèces les mieux
adaptées aux conditions environnementales de la
région pour créer des prairies, haies, bosquets,
boisements… et pour végétaliser les
murs et toitures.
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La
majeure partie de ce guide a été initialement
conçue et réalisée par les équipes
de l’Eurométropole de Strasbourg
et Philippe Ludwig. L’Agence régionale de
la biodiversité
en Île-de-France les remercient chaleureusement
d’avoir accepté l’adaptation de ce
guide au territoire francilien.
arb-idf.fr
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Directeur
de la publication : Fouad Awada
Direction de l'Agence régionale de la biodiversité
ÎdF : Julie Collombat Dubois
Direction de la communication : Sophie Roquelle
Coordination éditoriale : Jonathan Flandin
Auteurs : Eurométropole de Strasbourg, Philippe
Ludwig et l’Agence régionale de la biodiversité
en Île-de-France,
Département biodiversité de l’Institut
Paris Region
Liste d’espèces élaborée
par Audrey Muratet, validée par le Conservatoire
Botanique National du Bassin Parisien
Photos : Gérard Arnal, sauf mention contraire
Direction artistique : Olivier Cransac
Conception et réalisation graphique : David
Lopez, davidlopez.fr
Relecture : Marc Barra, Sébastien Filoche, Gwendoline
Grandin, Marianne Hedont, Klaire Houeix, Émir Kort,
Gilles Lecuir, Audrey Muratet, Élodie Seguin
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