Réserve naturelle régionale des étangs de Bonnelles
Bonnelles (78), lauréat régional du concours Capitale Française de la Biodiversité


La Réserve naturelle
Mesures mises en œuvre - Résultats - Impact pour la biodiversité

Dynamiser la biodiversité dans les espaces communaux
La biodiversité : une affaire de tous !
Le concours Capitale Française de la Biodiversité

 


Une Réserve naturelle volontaire a été créée par les élus de la commune de Bonnelles (78) en 1990 pour faire face à la menace d’un projet
de golf impliquant la destruction de ce milieu humide. Ce projet d’aménagement avait été initié avec le concours de l’équipe communale précédente. Les diagnostics réalisés permirent de confirmer la richesse spécifique présente sur ces milieux humides et de l’intérêt de
protéger le site. C’est le statut de Réserve naturelle volontaire, choisi et obtenu, qui permettait à cette époque la meilleure préservation.
Durant 25 ans, jusqu’au classement récent en Réserve naturelle régionale, la commune, avec l’appui du Parc naturel régional
de la Haute Vallée de Chevreuse a géré, préservé, renforcé la qualité environnementale du site.

La Réserve naturelle

Les étangs de Bonnelles font partie d’un domaine sur lequel fut construit un château sous Louis Philippe. Il fut légué en 1769 par Auguste Léon de Bullion Marquis de Bonnelles à son neveu le neuvième Duc d’Uzès. Son arrière petit fils Emmanuel de Crussol épousa Anne de Mortemart Duchesse d’Uzes. Après le décès de la Duchesse d’Uzes en 1933, le domaine fut vendu en plusieurs parcelles. La parcelle dite Les étangs de Bonnelles fut rachetée par la commune de Bonnelles en 1988. Les étangs de Bonnelles ont été classés Réserve Naturelle Régionale - RNR - en octobre 2016 pour une durée de 12 ans.

Elle est constituée de deux sites distincts géographiquement :

  • un site d'environ 18 hectares situé dans l'ancien parc du château de bonnelles à proximité immédiate du village,
  • un second site d'environ 4 hectares constitué de prairies, de mares et de milieux humides bordant la rivière la Gloriette au sud de la commune.

Seul le premier site est amménagé et ouvert librement au public.Ce site comprend notamment deux étangs connectés entre eux par un petit canal :

  • L’étang des Trois Ducs, le plus grand, comporte trois îles.
  • L'étang de Chartemps, le plus petit, est principalement affecté à une activité de pêche réglementée.

Il présente :

  • Une forte valeur historique, patrimoniale et culturelle puisque l’on y trouve les traces d’un jardin du XIXe siècle et des fabriques, petits éléments de bâti implantés aux abords des étangs : Temple d’amour, embarcadère, ponceaux.
  • Un grand intérêt botanique par la diversité de milieux biologiques dont principalement :
    • un boisement de type Chênaie-Charmaie, milieu arbustif où dominent le chêne et le charme
    • une aulnaie
    • une roselière à phragmites - roseaux - plantée de peupliers.
    • une bétulaie en bordure du petit étang, milieu arbustif où domine le bouleau.

La flore et la végétation y sont elles aussi très variées. On y trouve des espèces protégées en Île-de-France.

Une assez grande diversité de l’avifaune induite par la présence de milieux humides permettant aux espèces les plus remarquables de se reproduire : oiseaux nicheurs - rousserolle effarvatte, le bruant des roseaux -, huit espèces d’insectes protégés, 34 espèces d’odonates : libellules.
On peut y observer la présence de la Bondrée apivore, du Faucon hobereau, du Martin pêcheur et du Héron cendré par exemple.

Les fabriques disparues

C’est à la fin du XVIIIe siècle que se développe en France la mode des Parcs à Fabriques notamment dans le parc du château de Bonnelles plus connu sous le nom de Château de la Duchesse d’Uzès.
Outre le temple d’amour, l’embarcadère et les ponceaux, il existait à l’époque quatre autres fabriques, aujourd’hui disparues : la glacière, la canardière, la mosquée et un pavillon chinois sur un soubassement en rocaille proéminent.

Le patrimoine toujours existant

La commune a mené une action de préservation et d’amélioration des qualités culturelles du lieu en respectant l’esprit dans lequel les fabriques avaient été construites.

Le pont dit Temple d'amour :

Un des éléments architecturaux le plus remarquable du site. Il dessert l’île principale : l’île du kiosque. C’est un pont à deux arches supportant un petit édifice surnommé le temple d’amour.

L’ancien embarcadère de l'étang des Trois ducs

Il servait autrefois aux activités de canotage. L’intérieur de l’embarcadère et ses ouvertures ont été aménagés pour permettre au public d’observer les oiseaux.

Les petits ponts ou ponceaux

Le ponceau, à une arche, dessert l’île du Diable depuis l’île du Kiosque. Il a été restauré à l'identique en meulière. Le troisième, pont à double arche, a également été restauré.

ATTENTION !!

Une règlementation spécifique protège la faune, la flore et la circulation des personnes dans ce périmètre. Il est interdit notamment,
de porter atteinte aux végétaux, de les cueillir ou de les emporter. Les chiens doivent obligatoirement être tenus en laisse.

Mesures mises en œuvre - Résultats - Impact pour la biodiversité

Bonnelles - Prix régional Île-de-France 2018

Thématique Espaces naturels protégés ou reconnus

Catégorie des villages


Réserve naturelle Régionale des Étangs de Bonnelles ©PNR de la Haute vallée de Ch



Organisme/institution en charge de la mise en œuvre : la ville de Bonnelles
Services de la collectivité associés : l’ensemble des services
Budget : 240 000 € pour travaux de réhabilitation/préservation sur 25 ans ;
1 500 €/an pour le fonctionnement annuel de la Réserve Naturelle Régionale
Partenaires financiers : Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse, Région Île-de-France, Département des Yvelines (78)
Partenaires techniques : Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse
Date de début du projet : 1990

Au-delà du statut de protection, des objectifs de sensibilisation des habitants et du public ont été définis et mis en place. Pour cela, un comité local de gestion avec la participation d’une association locale de protection de la nature et des représentants des habitants fut créé. Il permit d’établir et réaliser deux plans de gestion successifs et de multiples chantiers nature et opérations de découverte de la Réserve. Enfin, l’objectif de préservation de ces milieux humides fut traduit dans les différents documents d’urbanisme notamment jusqu’au récent classement en Réserve naturelle régionale.

Mesures mises en œuvre

Le Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse a été et est un partenaire-clé dans la création et la gestion de la réserve. C’est lui qui valide le plan d’actions et réalise les suivis naturalistes. Le plan de gestion fixe les actions à réaliser afin de maintenir dans un état de conservation les habitats et espèces associées et détermine les usages du site.
La première étape, avant la création de la Réserve naturelle volontaire devenue Réserve naturelle régionale, a consisté en un inventaire faune/flore de l’ensemble du site - en propriété communale - puis en la réalisation d’un diagnostic écologique. Ces inventaires sont régulièrement renforcés par de nombreux suivis réalisés par des étudiants et des associations locales.

Plan de la Réserve naturelle régionale des Étangs de Bonnelles
©PNR de la Haute Vallée de-Chevreuse

À ce jour, deux plans de gestion se sont succédés avec la mise en place des actions suivantes :

  • la restauration d’une roselière ;
  • la reprise totale des berges du grand étang en pente douce ;
  • la réhabilitation des fabriques du parc ;
  • la transformation d’un ancien embarcadère en observatoire ;
  • la création de cheminements préservant les endroits particulièrement sensibles ;
  • l’extension du périmètre initial à une prairie adjacente gérée en fauche tardive ;
  • la reprise des berges des cours d’eau et des vannes de gestion des niveaux des étangs ;
  • la mise en place de nichoirs à chiroptères dans les fabriques.

Le village continue son action en achetant les parcelles autour de la réserve afin de les préserver. Une convention tripartite avec le Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse et un agriculteur cadre l’entretien des parcelles de prairies en fauche tardive. La commune veille à la restauration et l’intégration dans la RNR du patrimoine architectural présent sur le site.

Résultats - Impact pour la biodiversité

D’une superficie de 22 ha, contre 12,5 ha à l’origine, la RNR des Étangs de Bonnelles a permis de préserver la richesse des différents milieux présents : étangs, mares, petits cours d’eau… La réserve abrite de multiples espèces parmi lesquelles 94 espèces d’oiseaux - le Faucon hobereau, le Martin-pêcheur d’Europe, la Bergeronnette des ruisseaux… - et 36 espèces de libellules, dont 5 rares et protégées au niveau régional. Par ailleurs, 237 espèces floristiques ont été recensées dont 1 protégée en Île-de-France. Pour finir, le site se distingue par son patrimoine historique, les vestiges d’un jardin du XIXe siècle propriété de la duchesse d’Uzès et notamment plusieurs ponceaux.

Le pont dit Temple d'amour © Jonathan Flandin

Dynamiser la biodiversité dans les espaces communaux

© Jonathan Flandin
© Jonathan Flandin
© Jonathan Flandin

Bonnelles est située dans le sud-est de l’Île-de-France, en limite des départements des Yvelines et de l’Essonne. Son territoire est constitué d’un plateau agricole et d’une large vallée ouverte où coule la Gloriette. Le village, compact, est bâti aux abords de la vallée. Aujourd’hui résidentiel, le bourg de Bonnelles a conservé une identité de village rural. Le développement des quartiers nouveaux, dans les années 80, est organisé en couronne autour du coeur ancien du village.
Le territoire est principalement agricole (550 ha) et forestier (440 ha). Parmi les 15 ha d’espaces vert, la commune en gère 9 ha. 7 % du territoire est urbanisé dont 7,5 % de logement social et 12 % de logements collectifs. La surface urbaine de la commune n’a pas augmenté depuis l’arrivée de l’équipe municipale en place (1989). Toutes les évolutions de l’habitat ont été réalisées par densification du périmètre déjà urbanisé. Les règles d’urbanisme ont été modifiées pour favoriser l’habitat collectif sur les grandes parcelles au détriment de l’habitat individuel surreprésenté à Bonnelles. La population de Bonnelles reste stable depuis une dizaine d’année. Elle est passée de 500 habitants dans les années 1970 à 2 200 hab. dans les années 2000 suite à la réalisation d’une opération de ZAC1.

Le budget de cette opération est de 240 000 € de travaux de réhabilitation/préservation sur 25 ans avec un budget de fonctionnement annuel de la réserve d’environ 1 500 €.
La mise en oeuvre s’est passée en plusieurs étapes :

  • Diagnostics multiples.
  • Deux plans de gestion successifs.

La création de la Réserve Naturelle Volontaire (RNV) devenue Réserve Naturelle Régionale (RNR) en 2017 a été un élément fondateur de la nouvelle politique de la ville à partir des années 1990. La municipalité a stoppé l’extension de la zone urbaine. La RNR a permis de mettre autour de la table les acteurs locaux sur un projet commun. Il faut noter que le PNR de la Haute Vallée de Chevreuse a été et est un partenaire-clé dans la création et la gestion de la réserve. C’est lui qui valide le plan d’actions et qui réalise les suivis naturalistes. Le plan de gestion fixe les actions à réaliser afin de maintenir dans un état de conservation les habitats et espèces associées et détermine les usages du site. À ce titre, la pêche est autorisée sur 1 des étangs, avec remise à l’eau des poissons.
Des activités récréatives sont également autorisées une fois par an démontrant ainsi la volonté des élus de concilier préservation de la biodiversité et usages extensifs du site. Les élus de Bonnelles sont fortement impliqués dans les instances du PNR, le maire étant vice-président du PNR et M. Thébault vice-président de la commission Architecture, Urbanisme et Paysage. Il faut également noter la restauration et l’intégration dans la RNR du patrimoine architectural présent sur le site. La transformation de l’ancien embarcadère en observatoire en est un très bon exemple. Des suivis naturalistes sont régulièrement réalisés par des étudiants et des associations locales.
La réserve est aujourd’hui le support de formation pédagogique auprès des scolaires. Pour finir, un agent du PNR est en charge de réaliser des animations, suivre les conventions avec les agriculteurs - période de fauche, inventaires - et surveiller les sites des réserves naturelles régionales : poste financé à 70 % par la Région et 10 % par chacune des 3 communes concernées par une réserve.Dès 2013 la commune a souhaité passer au zérophyto afin de préserver et de renforcer la richesse environnementale des espaces verts communaux. Dans un même temps, il est souhaité de faire changer le regard et les pratiques des habitants tout en les faisant participer à des actions concrètes de protection de la biodiversité.
Pour ce faire, plusieurs actions ont été mises en place :

  • Acquisition d’outils et mise au point de modes opératoires adaptés,
  • Élaboration d’un plan de gestion différenciée des espaces verts,
  • Fauches réduites des fossés et bords de route,
  • Fauches tardives des prairies et pelouses,
  • Mise en place d’écopaturage sur les prairies avec exploitant agricole local - test en 2018 -,
  • Pose de nichoirs sur les bâtiments communaux,
  • Suppression de toute utilisation d’engrais chimique,
  • Communication auprès des habitants sur l’intérêt des herbes sauvages,
  • Jardin collectif Bio partagé,
  • Plantation des haies buissonnières avec les enfants des écoles,
  • Accueil de ruches sur les espaces communaux,
  • Mise en place d’hôtels à insectes.

Le coût de cette opération a été de 5 000 € pour l’achat du matériel adapté avec un fonctionnement annuel de 1 500 €.

La commune a repris la gestion de ses espaces verts en 2000, au lieu de les confier à une entreprise. Pour s’équiper, elle a investi dans du matériel financé en partie par la Région. La démarche amorcée en 2013 d’arrêt d’usage des pesticides s’est concrétisée en 2015 dans le cadre d’une expérimentation du PNR avec la réalisation d’un diagnostic précis des espaces entretenus - temps passé, pratiques - et la mise en place d’un plan de gestion différenciée sur l’ensemble de la ville. L’arrêt de l’ensemble des produits sur les espaces communaux a permis au village d’obtenir le label Terre Saine cette année. Certains trottoirs sont désormais végétalisés et le désherbage des zones minérales se fait à l’aide de matériel thermique : air pulsé. Les allées du cimetière communal seront enherbées en septembre. Concernant les terrains de sport en stabilisé, du matériel grillagé a été acheté pour racler le sol et limiter la pousse. Le personnel est formé aux pratiques de gestion écologique et des démonstrations de matériel sont organisées avec le personnel et les communes voisines.
100 % des résidus de coupe sont broyés pour faire du paillage qui est par la suite réutilisé dans la RNR pour les cheminements ou récupéré par les habitants.

La biodiversité : une affaire de tous !

Biodiversité et citoyenneté

Cette action vise à associer les habitants aux enjeux de la biodiversité pour notre commune. Deux types d’actions ont été privilégiés :

  1. Le projet Écoquartier : Depuis 2018, une volonté de concevoir avec les habitants les espaces verts de l’Écoquartier et les activités et services associés : cycle et gestion de l’eau, jardins partagés, déplacements, usages.... Pour ce faire, les espaces verts collectifs ont été définis et conçus en ateliers participatifs. À ce jour 2 ateliers réunissant 15 personnes ont déjà été réalisés sur ce thème avec le concours et l’animation du PNR. Le site de l’Écoquartier étant un site classé, le travail s’est déroulé avec le concours de l’ABF.
  2. Faisons-le ensemble : Proposer et inciter à des actions individuelles concrètes favorisant la protection de la biodiversité pour tous : conception collective de décorations de Noël non polluantes pour les quartiers, broyage de végétaux et mise à disposition gratuite de broyats pour paillage, replantation des sapins de Noël...
    Exemples d’actions :
    • Remplacement des décorations de Noël lumineuses par des décorations naturelles réalisées par les habitants volontaires lors d’ateliers. Opération démarrée en 2013 et réalisée depuis chaque année : environ 150 à 200 branches de sapins décorées à partir de papier et cartons de récupération, accrochées dans les rues de Bonnelles.
    • Campagne de broyage des végétaux chez les particuliers pour une réutilisation immédiate en paillage.
    • Mise à disposition gratuite du surplus de broyat réalisés à partir de l’élagage communal pour un paillage dans les jardins des particuliers.
    • Distribution gratuite de composteurs individuels : plus de 200 composteurs ont été distribués - deux par foyer pour prendre en compte le besoin de maturation - par le syndicat en charge des déchets.

Depuis 6 ans, la municipalité a mis en place des ateliers de fabrication de décorations de Noël à partir de branche de sapin. Cette initiative a permis de supprimer l’achat de décorations lumineuses, celles restant étant utilisées pour la mairie : éclairage LED. Cette action est à mettre en lien avec l’extinction de l’éclairage public entre 23h30 et 5h45, mise en place par la commune depuis 2013, avec plusieurs réunions de concertation associant la gendarmerie. Cette politique d’extinction a valu au village 2 étoiles dans le cadre du label Villes et villages étoilés.
Le village a signé la charte nationale des Écoquartiers (niveau 1).

Autres actions :

Gestion intégrée de l’eau

La collectivité adopte une gestion intégrée de l’eau sur son territoire, elle s’est dotée en 2005 d’un ouvrage végétalisé de gestion des eaux : il est constitué de 10 bacs plantés de roseaux pour traiter les eaux usées de la commune. Cette espace remplit à la fois la fonction de phytoépuration et présente des conditions d’accueil favorables pour la biodiversité. De plus, la municipalité porte une attention particulière à sa consommation en eau pour la gestion des espaces verts, à travers la mise en place de cuves de récupération de l’eau au niveau des bâtiments des services techniques et l’implantation de vivaces pour fleurir les parterres de la ville.

Projet Ferme des Clos

La commune soutient un projet de ferme multidisciplinaire sur environ 100 ha de terrain. Elle regroupera des productions de houblon, de poulets fermiers, de légumes bios, de petits fruits, de miel ainsi qu’un point de vente. Il existe également un projet de conservation de l’abeille noire et de mise en place d’écopâturage. Ce projet se verrait attribuer une aide financière par le parc mais la collectivité souhaite également apporter son aide par la mise à disposition de locaux de vente, mise en relation avec les clients, favoriser les produits locaux dans la cantine scolaire…

Restauration collective

Bonnelles est le siège d’un collège de 450 élèves, d’une école maternelle et élémentaire d’environ 220 élèves. La ville assure une restauration traditionnelle pour ces 2 dernières et pour cela met à disposition d’un prestataire 3 employés communaux pour que toute la nourriture soit élaborée sur place à partir de produits frais. Environ 50 % des produits sont bio et locaux, même si l’approvisionnement local reste difficile.

Parc du château de Bonnelles

Des mesures compensatoires liées à l’empiétement en forêt de Marly - projet STIF - ont lieu sur Bonnelles. La CDC Biodiversité a acquis le parc de l’ancien château de Bonnelles, juxtaposé à la RNR pour y faire des travaux. La ville collabore avec ce projet en ce qui concerne le choix des travaux à réaliser et aussi la gestion. Elle souhaite notamment une meilleure interrelation entre ce site et la réserve naturelle à proximité immédiate.

PLU de Bonnelles

Par décret du 11 septembre 2009, le massif de Rambouillet a été classé en Forêt de protection. 245 ha de forêt sont ainsi classés à ce titre sur Bonnelles. Dans ces zones, tout défrichage est interdit en vue de construire ou de réaliser tout nouveau projet d’aménagement qui porterait atteinte à l’intégrité du massif.
Le PLU de Bonnelles date de 2007, avec une révision en 2013. Il a notamment permis d’éviter l’installation d’un centre commercial avec la non extension de la zone urbaine. Dans le PLU, il est précisé que les haies sont des écrans visuels, mais doivent être aussi un élément d’agrément constitué d’arbustes d’essences locales et champêtres. Le PLU fait directement référence au respect de la charte du PNR - opposable depuis son renouvellement en 2014 - et à ce qu’elle prescrit pour le territoire : en conséquence, son règlement et les outils/zonages de protection ne sont pas très détaillés dans le PLU mais renvoient à ces documents.

Chantier Técomah du 1er mars 2017

Chantier réalisé avec la classe de terminale bac pro GMNF - gestion des milieux naturels et de la faune - de l'école Técomah, de Jouy-en-Josas.
Le programme :

  • Dégager le déversoir de la grande mare dans la rivière anglaise et nettoyer le secteur pour remette en valeur et en lumière l’enrochement avec la petite cascade.
  • Créer une mare en aval de ce déversoir après nettoyage et remise en lumière de la zone.

L'idée est de multiplier et de varier les milieux sur le tracé de la rivière anglaise. Nous avons globalement un fossé très envasé ou circule un ruisselet, souvent sous une voute de saulaie humide dense. Les trouées pratiquées l'an dernier suite à la chute de gros arbres ont permis d'avoir des tronçons plus ensoleillés, avec plus d'herbiers ou du moins des plantes hélophytes - iris, berle, véronique... - tout comme les trouées sur le canal des arrêts d'eau qui permettent quelques cardamines des prés sur les berges et des herbiers de callitriches dans l'eau. Il manquait une petite mare forestière avec une réserve en eau plus grande pour certaines espèces d'odonates par exemple. Le démarrage de la rivière anglaise après la petite chute d'eau qui vient de la mare hors RNR derrière le panneau d'accueil, a permis de faire une mare sans couper de saulaie ni intervenir dans une zone plus dense favorable au râle d'eau par exemple. Si la météo n’était pas engageante, la motivation et la bonne humeur étaient au rendez-vous et une matinée de travail assidu nous a permis de mener à bien notre projet.


Principes de l’Écoquartier ©Ville de Bonnelles

Filtrés plantés de roseaux ©Damien Carat



Panneau de communication sur le zéro pesticide © Jonathan Flandin


Végétalisation des trottoirs © Jonathan Flandin


Affiche campagne Zérophyto ©Ville de Bonnelles

© © Parc Naturel Régional Haute Vallée de Chevreuse

Chantier Técomah du 1er mars 2017


Emplacement de la mare avant intervention. Creusement manuel de la future petite mare dans la vase qui occupe le lit de la rivière anglaise.

Retrait du barrage en fin d’intervention. Le chantier a aussi permis de remettre en valeur l’arrivée d’eau de la rivière anglaise.

État de la mare 10 jours après.


Le concours Capitale Française de la Biodiversité

Le concours Capitale Française de la Biodiversité est organisé par Plante & Cité, centre technique national sur les espaces verts et la nature en ville, par l’Agence régionale de la biodiversité en Île-de-France - département biodiversité de l’IAU ÎdF - et par l’Agence Française pour la Biodiversité, avec l’Agence régionale pour l’Environnement et l’écodéveloppement en Provence-Alpes-Côte d’Azur dans le cadre de l’expérimentation de la régionalisation de l’opération. Elle est soutenue par les ministères de la Cohésion des Territoires et de la Transition Écologique et Solidaire. Enfin, elle s’appuie sur de nombreux autres partenaires, réunis au sein de son Comité scientifique et technique, en charge de l’évaluation des candidatures.

Au-delà d’un concours qui permet de désigner la Capitale Française de la Biodiversité de l’année et les meilleures collectivités par catégorie - villages, petites villes, villes moyennes, grandes villes, intercommunalités -, l’opération est avant tout un dispositif de sensibilisation et de formation, d’identification et de valorisation des bonnes pratiques, d’animation territoriale et d’échanges entre acteurs locaux.

L’édition 2018 du concours Capitale Française de la Biodiversité a mis en avant les actions des communes et intercommunalités françaises autour du thème Conception et gestion écologique des espaces de nature. Ce thème permet d’aborder les actions menées par les collectivités pour intégrer les fonctionnalités écologiques dans les opérations de conception - trame verte et bleue, documents d’urbanisme, aménagements… - et de gestion des différents types
d’espaces de nature, qu’ils soient urbains ou ruraux.

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RAPPORT DE VISITE DE TERRAIN

Évaluateurs :
Damien CARAT, Écologue – Cerema
Jonathan FLANDIN, Ecologue – ARB ÎdF
Maellis HOLYST, Stagiaire ISMAPP - ARB ÎdF
Aurore MICAND, Chargée d’études
Paysage - Projets de diffusion - Plante & Cité ;
Date de la visite de terrain : Lundi 9 juillet 2018
Personnes rencontrées :
Guy POUPART, Maire de Bonnelles
Jean-Jacques THÉBAULT, 1er Adjoint en charge
de l’urbanisme et du tourisme


Bonnelles (1 979 habitants, Yvelines) est distinguée par le Prix régional Île-de-France 2018 décerné par l’Agence régionale de la biodiversité en Île-de-France (ARB ÎdF), pour sa politique de longue date de préservation de son patrimoine naturel dont la création de la Réserve naturelle régionale des Étangs de Bonnelles est emblématique. La commune a su s’appuyer sur des acteurs locaux essentiels que sont les associations et le Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse, pour mettre en place un plan de gestion communal, un plan d’éclairage nocturne adapté, passer au zéro pesticide, végétaliser les trottoirs avec les habitants, assurer une gestion intégrée de l’eau : assainissement avec filtres plantés, récupération des eaux pluviales, fleurissement à base de plantes vivaces.

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