Une
Réserve naturelle volontaire a été créée
par les élus de la commune de Bonnelles
(78) en
1990 pour faire face à la menace d’un projet
de golf impliquant la destruction de ce milieu humide. Ce projet d’aménagement
avait été initié avec le concours de l’équipe
communale précédente. Les diagnostics réalisés
permirent de confirmer la richesse spécifique présente sur
ces milieux humides et de l’intérêt de
protéger le site. C’est le statut de Réserve naturelle
volontaire, choisi et obtenu, qui permettait à cette époque
la meilleure préservation.
Durant 25 ans, jusqu’au classement récent en Réserve
naturelle régionale, la commune, avec l’appui du Parc naturel
régional
de la Haute Vallée de Chevreuse a géré, préservé,
renforcé la qualité environnementale du site.
|
Les
étangs de Bonnelles font partie d’un domaine sur
lequel fut construit un château sous Louis Philippe. Il
fut légué en 1769 par Auguste Léon de Bullion
Marquis de Bonnelles à son neveu le neuvième Duc
d’Uzès. Son
arrière petit fils Emmanuel de Crussol épousa
Anne de Mortemart Duchesse d’Uzes. Après le décès
de la Duchesse d’Uzes en 1933, le domaine fut vendu en
plusieurs parcelles. La parcelle dite Les
étangs de Bonnelles
fut rachetée par la commune de Bonnelles en 1988. Les
étangs de Bonnelles ont été classés
Réserve Naturelle Régionale - RNR - en octobre
2016 pour une durée de 12 ans.
Elle
est constituée de deux sites distincts géographiquement
:
-
un
site d'environ 18 hectares situé dans l'ancien parc
du château de bonnelles à proximité immédiate
du village,
-
un
second site d'environ 4 hectares constitué de prairies,
de mares et de milieux humides bordant la rivière la
Gloriette au sud de la commune.
Seul
le premier site est amménagé et ouvert librement
au public.Ce
site comprend notamment deux étangs connectés
entre eux par un petit canal :
-
L’étang
des Trois Ducs, le plus grand, comporte trois îles.
-
L'étang
de Chartemps, le plus petit, est principalement affecté
à une activité de pêche réglementée.
-
Une
forte valeur historique, patrimoniale et culturelle puisque
l’on y trouve les traces d’un jardin du XIXe siècle
et des fabriques, petits éléments de
bâti implantés aux abords des étangs :
Temple d’amour, embarcadère, ponceaux.
-
Un
grand intérêt botanique par la diversité
de milieux biologiques dont principalement :
-
un boisement de type Chênaie-Charmaie,
milieu arbustif où dominent le chêne et le
charme
- une
aulnaie
- une
roselière à phragmites - roseaux - plantée
de peupliers.
-
une bétulaie en bordure du petit étang,
milieu arbustif où domine le bouleau.
La
flore et la végétation y sont elles aussi très
variées. On y trouve des espèces protégées
en Île-de-France.
Une
assez grande diversité de l’avifaune induite par
la présence de milieux humides permettant aux espèces
les plus remarquables de se reproduire : oiseaux nicheurs -
rousserolle effarvatte, le bruant des roseaux -, huit espèces
d’insectes protégés, 34 espèces d’odonates
: libellules.
On
peut y observer la présence de la Bondrée apivore,
du Faucon hobereau, du Martin pêcheur et du Héron
cendré par exemple.
Les
fabriques disparues
C’est
à la fin du XVIIIe siècle que se développe
en France la mode des Parcs à Fabriques notamment dans
le parc du château de Bonnelles plus connu sous le nom
de Château de la Duchesse d’Uzès.
Outre le temple d’amour, l’embarcadère et
les ponceaux, il existait à l’époque quatre
autres fabriques, aujourd’hui disparues : la glacière,
la canardière, la mosquée et un pavillon chinois
sur un soubassement en rocaille proéminent.
Le patrimoine toujours existant
La
commune a mené une action de préservation et d’amélioration
des qualités culturelles du lieu en respectant l’esprit
dans lequel les fabriques avaient été
construites.
Le
pont dit Temple d'amour :
Un
des éléments architecturaux le plus remarquable
du site. Il dessert l’île principale : l’île
du kiosque. C’est un pont à deux arches supportant
un petit édifice surnommé le temple d’amour.
L’ancien
embarcadère de l'étang des Trois ducs
Il
servait autrefois aux activités de canotage. L’intérieur
de l’embarcadère et ses ouvertures ont été
aménagés pour permettre au public d’observer
les oiseaux.
Les
petits ponts ou ponceaux
Le
ponceau, à une arche, dessert l’île du Diable
depuis l’île du Kiosque. Il a été
restauré à l'identique en meulière. Le
troisième, pont à double arche, a également
été restauré.
|
|
|
ATTENTION
!!
Une
règlementation spécifique protège la faune,
la flore et la circulation des personnes dans ce périmètre.
Il est interdit notamment,
de porter atteinte aux végétaux, de les cueillir
ou de les emporter. Les chiens doivent obligatoirement être
tenus en laisse.
|
Mesures
mises en œuvre - Résultats - Impact pour la biodiversité |
Bonnelles
- Prix régional Île-de-France 2018
Thématique Espaces naturels protégés
ou reconnus
Catégorie
des villages
|
|
Réserve
naturelle Régionale des Étangs de Bonnelles ©PNR
de la Haute vallée de Ch
|
Organisme/institution
en charge de la mise en œuvre : la ville de Bonnelles
Services
de la collectivité associés : l’ensemble
des services
Budget
: 240 000 € pour travaux de réhabilitation/préservation
sur 25 ans ;
1 500 €/an pour le fonctionnement annuel de la Réserve
Naturelle Régionale
Partenaires
financiers : Parc naturel régional de la Haute Vallée
de Chevreuse, Région Île-de-France, Département
des Yvelines (78)
Partenaires
techniques : Parc naturel régional de la Haute Vallée
de Chevreuse
Date
de début du projet : 1990
|
Au-delà
du statut de protection, des objectifs de sensibilisation des
habitants et du public ont été définis et
mis en place. Pour cela, un comité local de gestion avec
la participation d’une association locale de protection
de la nature et des représentants des habitants fut créé.
Il permit d’établir et réaliser deux plans
de gestion successifs et de multiples chantiers nature et opérations
de découverte de la Réserve. Enfin, l’objectif
de préservation de ces milieux humides fut traduit dans
les différents documents d’urbanisme notamment jusqu’au
récent classement en Réserve naturelle régionale.
Mesures
mises en œuvre
Le
Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse
a été et est un partenaire-clé dans la
création et la gestion de la réserve. C’est
lui qui valide le plan d’actions et réalise les
suivis naturalistes. Le plan de gestion fixe les actions à
réaliser afin de maintenir dans un état de conservation
les habitats et espèces associées et détermine
les usages du site.
La première étape, avant la création de
la Réserve naturelle volontaire devenue Réserve
naturelle régionale, a consisté en un inventaire
faune/flore de l’ensemble du site - en propriété
communale - puis en la réalisation d’un diagnostic
écologique. Ces inventaires sont régulièrement
renforcés par de nombreux suivis réalisés
par des étudiants et des associations locales.
Plan
de la Réserve naturelle régionale des Étangs
de Bonnelles
©PNR de la Haute Vallée de-Chevreuse
À
ce jour, deux plans de gestion se sont succédés
avec la mise en place des actions suivantes :
-
la restauration d’une roselière ;
-
la reprise totale des berges du grand étang en pente
douce ;
-
la réhabilitation des fabriques du parc ;
-
la transformation d’un ancien embarcadère en
observatoire ;
-
la création de cheminements préservant les endroits
particulièrement sensibles ;
-
l’extension du périmètre initial à
une prairie adjacente gérée en fauche tardive
;
-
la reprise des berges des cours d’eau et des vannes
de gestion des niveaux des étangs ;
-
la mise en place de nichoirs à chiroptères dans
les fabriques.
Le
village continue son action en achetant les parcelles autour
de la réserve afin de les préserver. Une convention
tripartite avec le Parc naturel régional de la Haute
Vallée de Chevreuse et un agriculteur cadre l’entretien
des parcelles de prairies en fauche tardive. La commune veille
à la restauration et l’intégration dans
la RNR du patrimoine architectural présent sur le site.
Résultats
- Impact pour la biodiversité
D’une
superficie de 22 ha, contre 12,5 ha à l’origine,
la RNR des Étangs de Bonnelles a permis de préserver
la richesse des différents milieux présents :
étangs, mares, petits cours d’eau… La réserve
abrite de multiples espèces parmi lesquelles 94 espèces
d’oiseaux - le Faucon hobereau, le Martin-pêcheur
d’Europe, la Bergeronnette des ruisseaux… - et 36
espèces de libellules, dont 5 rares et protégées
au niveau régional. Par ailleurs, 237 espèces
floristiques ont été recensées dont 1 protégée
en Île-de-France. Pour finir, le site se distingue par
son patrimoine historique, les vestiges d’un jardin du
XIXe siècle propriété de la duchesse d’Uzès
et notamment plusieurs ponceaux.
Le
pont dit Temple d'amour ©
Jonathan Flandin
|
Dynamiser
la biodiversité dans les espaces communaux
|
©
Jonathan
Flandin
©
Jonathan Flandin
©
Jonathan Flandin
|
Bonnelles
est située dans le sud-est de l’Île-de-France,
en limite des départements des Yvelines et de l’Essonne.
Son territoire est constitué d’un plateau agricole
et d’une large vallée ouverte où coule la
Gloriette. Le village, compact, est bâti aux abords de la
vallée. Aujourd’hui résidentiel, le bourg
de Bonnelles a conservé une identité de village
rural. Le développement des quartiers nouveaux, dans les
années 80, est organisé en couronne autour du coeur
ancien du village.
Le territoire est principalement agricole (550 ha) et forestier
(440 ha). Parmi les 15 ha d’espaces vert, la commune en
gère 9 ha. 7 % du territoire est urbanisé dont 7,5
% de logement social et 12 % de logements collectifs. La surface
urbaine de la commune n’a pas augmenté depuis l’arrivée
de l’équipe municipale en place (1989). Toutes les
évolutions de l’habitat ont été réalisées
par densification du périmètre déjà
urbanisé. Les règles d’urbanisme ont été
modifiées pour favoriser l’habitat collectif sur
les grandes parcelles au détriment de l’habitat individuel
surreprésenté à Bonnelles. La population
de Bonnelles reste stable depuis une dizaine d’année.
Elle est passée de 500 habitants dans les années
1970 à 2 200 hab. dans les années 2000 suite à
la réalisation d’une opération de ZAC1.
Le
budget de cette opération est de 240 000 € de travaux
de réhabilitation/préservation sur 25 ans avec un
budget de fonctionnement annuel de la réserve d’environ
1 500 €.
La mise en oeuvre s’est passée en plusieurs étapes
:
La
création de la Réserve Naturelle Volontaire (RNV)
devenue Réserve Naturelle Régionale (RNR) en 2017
a été un élément fondateur de la nouvelle
politique de la ville à partir des années 1990.
La municipalité a stoppé l’extension de la
zone urbaine. La RNR a permis de mettre autour de la table les
acteurs locaux sur un projet commun. Il faut noter que le PNR
de la Haute Vallée de Chevreuse a été et
est un partenaire-clé dans la création et la gestion
de la réserve. C’est lui qui valide le plan d’actions
et qui réalise les suivis naturalistes. Le plan de gestion
fixe les actions à réaliser afin de maintenir dans
un état de conservation les habitats et espèces
associées et détermine les usages du site. À
ce titre, la pêche est autorisée sur 1 des étangs,
avec remise à l’eau des poissons.
Des activités récréatives sont également
autorisées une fois par an démontrant ainsi la volonté
des élus de concilier préservation de la biodiversité
et usages extensifs du site. Les élus de Bonnelles
sont fortement impliqués dans les instances du PNR, le
maire étant vice-président du PNR et M. Thébault
vice-président de la commission Architecture, Urbanisme
et Paysage. Il faut également noter la restauration et
l’intégration dans la RNR du patrimoine architectural
présent sur le site. La transformation de l’ancien
embarcadère en observatoire en est un très bon exemple.
Des suivis naturalistes sont régulièrement réalisés
par des étudiants et des associations locales.
La
réserve est aujourd’hui le support de formation pédagogique
auprès des scolaires. Pour finir, un agent du PNR est en
charge de réaliser des animations, suivre les conventions
avec les agriculteurs - période de fauche, inventaires
- et surveiller les sites des réserves naturelles régionales
: poste financé à 70 % par la Région et 10
% par chacune des 3 communes concernées par une réserve.Dès
2013 la commune a souhaité passer au zérophyto afin
de préserver et de renforcer la richesse environnementale
des espaces verts communaux. Dans un même temps, il est
souhaité de faire changer le regard et les pratiques des
habitants tout en les faisant participer à des actions
concrètes de protection de la biodiversité.
Pour ce faire, plusieurs actions ont été mises en
place :
-
Acquisition d’outils et mise au point de modes opératoires
adaptés,
-
Élaboration d’un plan de gestion différenciée
des espaces verts,
-
Fauches réduites des fossés et bords de route,
-
Fauches tardives des prairies et pelouses,
-
Mise en place d’écopaturage sur les prairies
avec exploitant agricole local - test en 2018 -,
-
Pose de nichoirs sur les bâtiments communaux,
-
Suppression de toute utilisation d’engrais chimique,
-
Communication
auprès des habitants sur l’intérêt
des herbes sauvages,
-
Jardin collectif Bio partagé,
-
Plantation des haies buissonnières avec les enfants
des écoles,
-
Accueil de ruches sur les espaces communaux,
-
Mise en place d’hôtels à insectes.
Le
coût de cette opération a été de 5
000 € pour l’achat du matériel adapté
avec un fonctionnement annuel de 1 500 €.
La
commune a repris la gestion de ses espaces verts en 2000, au lieu
de les confier à une entreprise. Pour s’équiper,
elle a investi dans du matériel financé en partie
par la Région. La démarche amorcée en 2013
d’arrêt d’usage des pesticides s’est concrétisée
en 2015 dans le cadre d’une expérimentation du PNR
avec la réalisation d’un diagnostic précis
des espaces entretenus - temps passé, pratiques - et la
mise en place d’un plan de gestion différenciée
sur l’ensemble de la ville. L’arrêt de l’ensemble
des produits sur les espaces communaux a permis au village d’obtenir
le label Terre Saine cette année. Certains trottoirs
sont désormais végétalisés et le désherbage
des zones minérales se fait à l’aide de matériel
thermique : air pulsé. Les allées du cimetière
communal seront enherbées en septembre. Concernant les
terrains de sport en stabilisé, du matériel grillagé
a été acheté pour racler le sol et limiter
la pousse. Le personnel est formé aux pratiques de gestion
écologique et des démonstrations de matériel
sont organisées avec le personnel et les communes voisines.
100 % des résidus de coupe sont broyés pour faire
du paillage qui est par la suite réutilisé dans
la RNR pour les cheminements ou récupéré
par les habitants. |
La
biodiversité : une affaire de tous !
|
Biodiversité et citoyenneté
Cette action vise à associer les habitants aux enjeux
de la biodiversité pour notre commune. Deux types d’actions
ont été privilégiés :
-
Le
projet Écoquartier : Depuis 2018, une volonté
de concevoir avec les habitants les espaces verts de l’Écoquartier
et les activités et services associés : cycle
et gestion de l’eau, jardins partagés, déplacements,
usages.... Pour ce faire, les espaces verts collectifs ont
été définis et conçus en ateliers
participatifs. À ce jour 2 ateliers réunissant
15 personnes ont déjà été réalisés
sur ce thème avec le concours et l’animation
du PNR. Le site de l’Écoquartier étant
un site classé, le travail s’est déroulé
avec le concours de l’ABF.
-
Faisons-le ensemble : Proposer et inciter à des
actions individuelles concrètes favorisant la protection
de la biodiversité pour tous : conception collective
de décorations de Noël non polluantes pour les
quartiers, broyage de végétaux et mise à
disposition gratuite de broyats pour paillage, replantation
des sapins de Noël...
Exemples
d’actions :
-
Remplacement des décorations de Noël lumineuses
par des décorations naturelles réalisées
par les habitants volontaires lors d’ateliers. Opération
démarrée en 2013 et réalisée
depuis chaque année : environ 150 à 200
branches de sapins décorées à partir
de papier et cartons de récupération, accrochées
dans les rues de Bonnelles.
-
Campagne de broyage des végétaux chez les
particuliers pour une réutilisation immédiate
en paillage.
-
Mise à disposition gratuite du surplus de broyat
réalisés à partir de l’élagage
communal pour un paillage dans les jardins des particuliers.
-
Distribution gratuite de composteurs individuels : plus
de 200 composteurs ont été distribués
- deux par foyer pour prendre en compte le besoin de maturation
- par le syndicat en charge des déchets.
Depuis
6 ans, la municipalité a mis en place des ateliers de
fabrication de décorations de Noël à partir
de branche de sapin. Cette initiative a permis de supprimer
l’achat de décorations lumineuses, celles restant
étant utilisées pour la mairie : éclairage
LED. Cette action est à mettre en lien avec l’extinction
de l’éclairage public entre 23h30 et 5h45, mise
en place par la commune depuis 2013, avec plusieurs réunions
de concertation associant la gendarmerie. Cette politique d’extinction
a valu au village 2 étoiles dans le cadre du label Villes
et villages étoilés.
Le village a signé la charte nationale des Écoquartiers
(niveau 1).
Autres
actions :
Gestion
intégrée de l’eau
La collectivité adopte une gestion intégrée
de l’eau sur son territoire, elle s’est dotée
en 2005 d’un ouvrage végétalisé de
gestion des eaux : il est constitué de 10 bacs plantés
de roseaux pour traiter les eaux usées de la commune.
Cette espace remplit à la fois la fonction de phytoépuration
et présente des conditions d’accueil favorables
pour la biodiversité. De plus, la municipalité
porte une attention particulière à sa consommation
en eau pour la gestion des espaces verts, à travers la
mise en place de cuves de récupération de l’eau
au niveau des bâtiments des services techniques et l’implantation
de vivaces pour fleurir les parterres de la ville.
Projet Ferme des Clos
La commune soutient un projet de ferme multidisciplinaire sur
environ 100 ha de terrain. Elle regroupera des productions de
houblon, de poulets fermiers, de légumes bios, de petits
fruits, de miel ainsi qu’un point de vente. Il existe
également un projet de conservation de l’abeille
noire et de mise en place d’écopâturage.
Ce projet se verrait attribuer une aide financière par
le parc mais la collectivité souhaite également
apporter son aide par la mise à disposition
de locaux de vente, mise en relation avec les clients, favoriser
les produits locaux dans la cantine scolaire…
Restauration
collective
Bonnelles est le siège d’un collège de 450
élèves, d’une école maternelle et
élémentaire d’environ 220 élèves.
La ville assure une restauration traditionnelle pour ces 2 dernières
et pour cela met à disposition d’un prestataire
3 employés communaux pour que toute la nourriture soit
élaborée sur place à partir de produits
frais. Environ 50 % des produits sont bio et locaux, même
si l’approvisionnement local reste difficile.
Parc
du château de Bonnelles
Des mesures compensatoires liées à l’empiétement
en forêt de Marly - projet STIF - ont lieu sur Bonnelles.
La CDC Biodiversité a acquis le parc de l’ancien
château de Bonnelles, juxtaposé à la RNR
pour y faire des travaux. La ville collabore avec ce projet
en ce qui concerne le choix des travaux à réaliser
et aussi la gestion. Elle souhaite notamment une meilleure interrelation
entre ce site et la réserve naturelle à proximité
immédiate.
PLU
de Bonnelles
Par décret du 11 septembre 2009, le massif de Rambouillet
a été classé en Forêt de protection.
245 ha de forêt sont ainsi classés à ce
titre sur Bonnelles. Dans ces zones, tout défrichage
est interdit en vue de construire ou de réaliser tout
nouveau projet d’aménagement qui porterait atteinte
à l’intégrité du massif.
Le PLU de Bonnelles date de 2007, avec une révision en
2013. Il a notamment permis d’éviter l’installation
d’un centre commercial avec la non extension de la zone
urbaine. Dans le PLU, il est précisé que les haies
sont des écrans visuels, mais doivent être aussi
un élément d’agrément constitué
d’arbustes d’essences locales et champêtres.
Le PLU fait directement référence au respect de
la charte du PNR - opposable depuis son renouvellement en 2014
- et à ce qu’elle prescrit pour le territoire :
en conséquence, son règlement et les outils/zonages
de protection ne sont pas très détaillés
dans le PLU mais renvoient à ces documents.
Chantier
Técomah du 1er mars 2017
Chantier réalisé avec la classe de terminale bac
pro GMNF - gestion des milieux naturels et de la faune - de
l'école Técomah,
de Jouy-en-Josas.
Le programme :
-
Dégager le déversoir de la grande mare dans
la rivière anglaise et nettoyer le secteur pour remette
en valeur et en lumière l’enrochement avec la
petite cascade.
-
Créer une mare en aval de ce déversoir après
nettoyage et remise en lumière de la zone.
L'idée
est de multiplier et de varier les milieux sur le tracé
de la rivière anglaise. Nous avons globalement un fossé
très envasé ou circule un ruisselet, souvent sous
une voute de saulaie humide dense. Les trouées pratiquées
l'an dernier suite à la chute de gros arbres ont permis
d'avoir des tronçons plus ensoleillés, avec plus
d'herbiers ou du moins des plantes hélophytes - iris,
berle, véronique... - tout comme les trouées sur
le canal des arrêts d'eau qui permettent quelques cardamines
des prés sur les berges et des herbiers de callitriches
dans l'eau. Il manquait une petite mare forestière avec
une réserve en eau plus grande pour certaines espèces
d'odonates par exemple. Le démarrage de la rivière
anglaise après la petite chute d'eau qui vient de la
mare hors RNR derrière le panneau d'accueil, a permis
de faire une mare sans couper de saulaie ni intervenir dans
une zone plus dense favorable au râle d'eau par exemple.
Si la météo n’était pas engageante,
la motivation et la bonne humeur étaient au rendez-vous
et une matinée de travail assidu nous a permis de mener
à bien notre projet.
|
Principes
de l’Écoquartier ©Ville de Bonnelles
Filtrés
plantés de roseaux ©Damien Carat
Panneau
de communication sur le zéro pesticide
© Jonathan Flandin
|
Végétalisation
des trottoirs ©
Jonathan Flandin
|
Affiche
campagne Zérophyto ©Ville de Bonnelles
©
©
Parc Naturel Régional Haute Vallée
de Chevreuse
Chantier
Técomah du 1er mars 2017
Emplacement
de la mare avant intervention.
Creusement manuel de la future petite mare dans la vase qui occupe
le lit de la rivière anglaise.
Retrait
du barrage en fin d’intervention. Le chantier
a aussi permis de remettre en valeur l’arrivée d’eau
de la rivière anglaise.
État
de la mare 10 jours après. |
Le
concours Capitale Française de la Biodiversité
Le
concours Capitale Française de la Biodiversité
est organisé par Plante & Cité, centre
technique national sur les espaces verts et la nature
en ville, par l’Agence régionale de la biodiversité
en Île-de-France - département biodiversité
de l’IAU ÎdF - et par l’Agence Française
pour la Biodiversité, avec l’Agence régionale
pour l’Environnement et l’écodéveloppement
en Provence-Alpes-Côte d’Azur dans le cadre
de l’expérimentation de la régionalisation
de l’opération. Elle est soutenue par les
ministères de la Cohésion des Territoires
et de la Transition Écologique et Solidaire. Enfin,
elle s’appuie sur de nombreux autres partenaires,
réunis au sein de son Comité scientifique
et technique, en charge de l’évaluation des
candidatures.
Au-delà
d’un concours qui permet de désigner la Capitale
Française de la Biodiversité de l’année
et les meilleures collectivités par catégorie
- villages, petites villes, villes moyennes, grandes villes,
intercommunalités -, l’opération est
avant tout un dispositif de sensibilisation et de formation,
d’identification et de valorisation des bonnes pratiques,
d’animation territoriale et d’échanges
entre acteurs locaux.
L’édition
2018 du concours Capitale Française de la Biodiversité
a mis en avant les actions des communes et intercommunalités
françaises autour du thème Conception
et gestion écologique des espaces de nature.
Ce thème permet d’aborder les actions menées
par les collectivités pour intégrer les
fonctionnalités écologiques dans les opérations
de conception - trame verte et bleue, documents d’urbanisme,
aménagements… - et de gestion des différents
types
d’espaces de nature, qu’ils soient urbains
ou ruraux.
capitale-biodiversite.fr
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RAPPORT DE VISITE DE TERRAIN
Évaluateurs
:
Damien CARAT, Écologue – Cerema
Jonathan FLANDIN, Ecologue – ARB ÎdF
Maellis HOLYST, Stagiaire ISMAPP - ARB ÎdF
Aurore MICAND, Chargée d’études
Paysage - Projets de diffusion - Plante & Cité
;
Date de la visite de terrain : Lundi 9 juillet 2018
Personnes rencontrées :
Guy POUPART, Maire de Bonnelles
Jean-Jacques THÉBAULT, 1er Adjoint en charge
de l’urbanisme et du tourisme |
Bonnelles (1 979 habitants,
Yvelines) est distinguée par le Prix régional
Île-de-France 2018 décerné par
l’Agence régionale de la biodiversité
en Île-de-France (ARB ÎdF), pour sa politique
de longue date de préservation de son patrimoine
naturel dont la création de la Réserve naturelle
régionale des Étangs de Bonnelles est emblématique.
La commune a su s’appuyer sur des acteurs locaux
essentiels que sont les associations et le Parc naturel
régional de la Haute Vallée de Chevreuse,
pour mettre en place un plan de gestion communal, un plan
d’éclairage nocturne adapté, passer
au zéro pesticide, végétaliser les
trottoirs avec les habitants, assurer une gestion intégrée
de l’eau : assainissement avec filtres plantés,
récupération des eaux pluviales, fleurissement
à base de plantes vivaces.
capitale-biodiversite.fr
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