CARMA
Pays de France veut promouvoir dans un territoire stratégique
au Nord de la métropole un processus de transition écologique
qui puisse s'articuler sur un vaste espace préservé de nature
et de culture. Les limites que nous définirons dans ce document
sont soumises
au débat et pourront être modifiées. Leur intention
est de porter le débat à l’échelle de la Région
Île-de-France, avant même que de nouveaux territoires soient
urbanisés et des terres agricoles artificialisées. Il s’agit
pour nous d’un enjeu prioritaire. Notre première hypothèse
est de définir un territoire cohérent dans ses données
morphologiques et paysagères, proche des problématiques
des terres de Gonesse.
Présentation
de l'étude, du territoire |
Définition
d’un territoire
Carte
topographique (Géoportail)
En
vert-jaune, les vallées de la Seine, de la Marne et de
l’Oise, ainsi que quelques affluents… La couleur se
rehausse vers le vert plus soutenu sur les plateaux ; les hauteurs
les plus prononcées sont représentées en
brun.
Le triangle de Gonesse dont le contour est dessiné se situe
au sud du plateau du Pays de France, incliné en
pente douce vers le Sud, et abritant une riche nappe phréatique
qui alimente en eau les communes situées au Sud : Le Blanc
Mesnil, Aulnay-sous-bois...
Des
traditions agricoles très anciennes
Gonesse
: blé, meunerie, pain…
Groslay : vignes + maraichage, puis arboriculture : poiriers,
pommiers… Groslay abrite encore 5 exploitants agricoles
- arboriculteurs - qui cultivent plus au Nord : Saint-Brice, Ézanville,
Moisselles, Attainville…
Sarcelles : vignes et arbres fruitiers - XVIIIe, XIXe
siècle… phylloxéra en 1879 -, légumes
(années 1930) : petits pois, choux fleurs… Récolte
de légumes envoyée vers les halles de Paris par
wagons…
Villiers-le-Bel : premier fournisseur de salades de Paris
en 1820…
Saint-Brice-sous-forêt : terres maraîchères
(jusque 1930), puis arboriculture - poiriers - + activité
maraîchère : chouxfleurs, petits pois, fraises. Le
chemin de fer va révolutionner la vie du village : les
Parisiens viennent de plus en plus nombreux passer le dimanche
à la campagne et les cultivateurs ont de nouvelles possibilités
pour expédier leurs fruits et légumes. En 1907,
la seule gare de Sarcelles-Saint-Brice expédie 140 wagons
de poireaux par mois dans les centres du Nord : Lille, Roubaix,
Valenciennes, Cambrai…
Goussainville : en 1870, les Prussiens détruisent
une distillerie… En 1905 ouverture d’une sucrerie
- Beghin Say - qui durera 80 ans… Anciennes cressonnières
- et cultures maraichères - grâce aux eaux du Croult.
Domont : bucherons et paysans depuis le Moyen-Âge…
1877, plantation de vergers : Domont-les-poires.
Montmorency : vignes au Moyen-Âge, vignes+fruitiers+céréales
au XVIe siècle - 2 moulins à vent -, XVIIe…
fameuses cerises : cf. Madame de Sévigné.
Montlignon : pépiniériste au XVIIIe siècle
- les derniers pépiniéristes cessent leur activité
en 1990 -, vergers au pied de la forêt.
Bessancourt : moulin à vent, fours à pain
et pressoirs au Moyen-Âge, 132 hectares de vignobles au
XVIIIe siècle.
Coubron : cultures, vigne, actuelle.
Courtry : cultures, maraîchage, actuellement. |
Pourquoi
un projet de territoire à partir de CARMA Gonesse?
Le
Pays de France est une région naturelle située
dans la région administrative Île-de-France au nord
de Paris. C'est essentiellement une plaine limoneuse consacrée
à la grande culture céréalière. La
Plaine de France est une région administrative
dont la partie méridionale est englobée dans la
banlieue nord de Paris et est fortement urbanisée : on
y trouve également l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle.
Le Pays de France correspond approximativement à
l'est du département du Val-d'Oise, une partie de la Seine-Saint-Denis
et la frange nord-ouest de la Seine-et-Marne.
Nous
savons bien que ce territoire ne nourrira pas l’Île-de-France
mais il affirme la volonté de mettre en place un cycle
alimentaire durable connecté à celui d’autres
régions proches. Il pourra s’étendre plus
largement au Nord, vers la Picardie, et sera complété
par des projets similaires sur les autres périphéries
de la ville, s’appuyant par exemple sur les initiatives
de la Plaine de Versailles, du triangle vert de Marcoussis,
de la plaine de Montesson...
Caractéristiques
du territoire
Vers
une mobilité graduée
Si
le territoire est relativement bien desservi par les grandes infrastructures
(carte ci-dessus), en particulier vers la zone agglomérée,
il souffre de difficultés de relations transversales tant
au niveau du territoire que de la région. De plus, la tranchée
de l’A1 constitue une coupure qui nuit à la cohésion
territoriale.
Il est important de prendre en compte les besoins réels
de mobilité des divers types de populations depuis le quartier
jusqu’aux grands pôles d’emploi en passant par
le territoire. Une telle analyse en vue de ce qu’on appelle
une mobilité graduée mérite d’être
entreprise. Elle est cruciale pour la qualité de vie.
Intercommunalités
et CDT
Le
territoire de CARMA (en bleu) est transversal.
Il recoupe plusieurs communautés d’agglomérations
ou de communes, et recouvre au moins trois CDT. Sur son périmètre,
il ne se substitue pas aux communes, mais définit une charte
sur des principes de base essentiels, respectés par tous,
et porteurs d’un projet commun et d’une nouvelle identité.
Carte
du territoire de CARMA Pays de France
Le
territoire de CARMA Pays de France ainsi défini
concerne l'espace rural et la frange urbaine qui le borde.
|
Unités
paysagères |
La
carte de l’IAU-ÎdF ci-contre indique les grandes unités
paysagères de l’Île-de-France - appelées
ailleurs Pays -, qu’elle définit ...comme
les unités élémentaires du découpage
d’un territoire au regard de sa géomorphologie, des
éléments naturels ou construits qu’elle porte,
des activités qui s’y déroulent et des relations
qui s’y instaurent. Ce qui est recherché ici est
non seulement des unités mais aussi des entités,
c’est-à-dire des unités dotées d’une
identité. Une unité paysagère tire son identité
de ses paysages, au sens le plus large du terme. |
Le
triangle de Gonesse appartient au Pays de France
(marron clair). |
Synthèse
des observations
Aux
franges de l’agglomération parisienne, à cheval
sur les territoires déjà construits et sur les riches
terres agricoles du Pays de France, quel périmètre
définir pour le projet de territoire de CARMA Pays
de France ?
Nous avons dessiné en rouge les limites des communes les
plus directement concernées, sans que ces limites ne soient
exhaustives ou exclusives.
Les communes, les communautés de communes ou d’agglomération
(voir plus bas), devront être parties prenantes du
projet de territoire, qui porte le projet de développement
à l’échelle du Grand Paris. |
Cinq
grands axes pour ce projet
Principes
directeurs du projet de territoire CARMA Pays de France
:
Repenser
l’intégration de la nature et de l’agriculture
dans le développement de la ville
S’inspirer
des villes polycentriques et favoriser la mixité territoriale
Construire
la transition agricole vers un cycle alimentaire durable
Mettre
en pratique la démocratie locale et favoriser les initiatives
des habitants
Promouvoir un cycle d’économie circulaire à
l’échelle du territoire
Engager
des évolutions des productions et paysages agricoles. Créer
un pôle d’alimentation durable accessible à
l’échelle de la région. Travailler sur la
production, la logistique et la commercialisation des produits
agro-alimentaires bio dans le cadre d’une économie
de proximité. |
- Engager
des évolutions de modes de productions agricoles, des
paysages
- Reconstitution
de la biodiversité
-
Réfection
et entretien des talus, plantation de haies et d’arbres
d’alignement, entretien des espaces de rétention
d’eau pluviale.
-
Développement de l’agroforesterie : augmentation
de la productivité agricole, protection contre
les parasites, amélioration des paysages, fonction
touristique, production de bois.
-
Diversification des cultures + élevage animal :
limitation des aléas climatiques, complémentarité
des plantes, entretien du sol, amendement des terres.
-
Développement du maraichage : fonction nourricière,
emplois
-
Évolution vers la permaculture : vers des pratiques
écologiques sans engrais et pesticides, diversification,
rendements accrus,
connaissance des milieux végétaux et animaux
et de leurs interactions.
-
Augmenter
la matière organique des sols et organiser le recyclage
-
Créer
un système d’alimentation territorial durable
avec une dimension sociale affirmée : cantines scolaires,
banques alimentaires, EPHAD...
-
Travailler
sur la logistique, le conditionnement et la commercialisation
des produits agro-alimentaires pour une économie de
proximité.
-
Organiser
un réseau de fermes urbaines avec les modèles
économiques diversifiés et des fonctions pédagogiques.
|
Production-transformation
/ Distribution / Recyclage : un cycle alimentaire durable à
l’échelle du territoire et de l’Île-de-France
Bassin d’orage unité naturelle au fond
du vallon Goussainville
source : ENSP Versailles |
En
lisière de ville, vers des parcs d’habitations agri-urbains.
L’espace agricole dessine la ville et la pénètre.
(source ENSP Versailles)
Jardin communautaire sur des terres agricoles à proximité
du périmètre d’urbanisation
/ Montréal / source : Vivre en ville |
Construire
sur le territoire une économie locale équilibrée
au service des populations
...
autour de l’agro-écologie et des relations urbain-rural,
depuis les emplois à faible niveau de qualification jusqu’à
des métiers très qualifiés et liés
à l’ingénierie, la recherche et à l’éducation
pour tous niveaux. Une idée majeure est de créer
des synergies, des lieux d’expérimentations visibles,
accueillants et accessibles à tous. |
Actuellement,
le territoire - Grand Roissy - est tiraillé entre deux
forces économiques contradictoires :
-
au Nord, des forces centripètes qui concentrent
sur le cœur de pôle de Roissy 150.000
emplois en 2014, avec des activités de type métropolitain
ultra-spécialisées - transport-logistique, commerce
de gros et gestion -, recherchant une main-d’œuvre
positionnée sur un faible éventail de métiers
- Roissy : 200, sur 10 000 répertoriés - et
engendrant une vaste aire de recrutement à l’échelle
régionale, voire inter-régionale. L’impact
local du pôle de Roissy est très faible
; en 2013, sur 80 000 postes, il emploie 14 400 actifs du
Grand Roissy, soit 6,5% des 222.000 travailleurs du territoire.
-
au Sud, une aire directe de 15 communes, 445 000
habitants, 166 000 actifs occupés et 39 000 chômeurs
subit des forces centrifuges. Avec la crise industrielle,
la ville principale, Aulnay-sous-Bois - 82 000 habitants -
n’est plus en mesure de structurer le bassin d’emploi.
Les travailleurs de plusieurs communes très déficitaires
- moins d’un poste pour 2 actifs - affrontent la galère
des transports pour exercer leur activité dans
les quartiers d’affaires parisiens et de proche couronne.
Il s’agit d’une double peine : l’importance
des déplacements journaliers empêche un développement
suffisant d’emplois résidentiels :
services de proximité, administration publique, sanitaire
et social, éducation-formation, petit commerce et artisanat.
Métiers
de la production nombreux et diversifiés :
agriculture, élevage, pépinières, horticulture,
maraichage, permaculture...
Un
enjeu essentiel est de rapprocher le travail et l’habitat
pour reconstituer une économie locale.
Les
nouvelles activités liées aux processus de transition
écologique, économie circulaire, agro-écologie
permettront d’élargir notablement la gamme des métiers
et d’offrir des emplois recrutant en majorité localement,
avec des niveaux de qualification diversifiés et consolidant
les professions des villes comme commerçants, professionnels
de santé, paysagistes, artisans… De plus les activités
de la filière agricole, non délocalisables,
sont génératrices d’emplois dans les centres-villes
: restauration, industrie agroalimentaire, commerce de détail
et logistique de proximité, cantines scolaires et d’entreprises…
D’autres pistes relèvent de cette stratégie
de développement économique local, par exemple :
-
l’extension des principes de l’économie
circulaire et de l’économie industrielle aux
entreprises des zones d’activités existantes
et projetées : cf. premières études effectuées
sur ce thème ;
-
la recherche d’un meilleur mix énergétique
: potentiel de recyclage des déchets organiques.
Développement
d’une agriculture péri-urbaine par et pour les habitants |
|
Améliorer
la qualité de vie des habitants et des usagers du territoire
...
et des usagers du territoire : mobilités, services publics
équitables, éducation, santé, accès
aux services. Traitement paysager des grandes infrastructures
routières. Création de liens transversaux Est-Ouest,
et non seulement radiaux. |
Vers
des mobilités graduées
- Mettre
en relation les pôles au sein du territoire grâce
à de nouvelles infrastructures est-ouest (CDT), type
BHNS à Gonesse reliant les RER B et D. Relier la
ligne H du Transilien et la branche du RER B de Mitry-Claye
? Privilégier les complémentarités, les
correspondances confortables pour les PMR.
- Favoriser
le franchissement de l'A1, des voies rapides, dans le cadre
de la consultation internationale sur le devenir des autoroutes,
du boulevard périphérique, des voies rapides ou
structurantes du Grand Paris.
- Développer
les mobilités douces de manière à favoriser
les déplacements vélos et créer peu à
peu un maillage de pistes dédiées qui permettrait
d’augmenter les déplacements locaux (15 à
30 minutes) non motorisés.
Environnement
- Adoucir
la coupure territoriale créée par l’autoroute
A1: créer un espace de transition planté ?
-
Créer des enjambements des grandes coupures territoriales,
pour les habitants mais aussi pour la faune et la flore. Exemple
des écoducs.
-
Retraiter en priorité tous les espaces vacants en ville
: friches urbaines, espaces vides non utilisés, pelouses
et parkings dans les ensembles de logements collectifs. Ces
espaces seront confiés à des associations d’habitants
qui pourront les exploiter et les planter.
Écoduc
enjambant l’A50 aux Pays-Bas
Services
publics implantés de manière équitable et
accessibles
Éducation
-
Sensibilisation dès l’école primaire aux
métiers liés à la nature. Biologie végétale
et animale. Découverte : plantes, : insectes... Jardins
éducatifs.
-
Enseignement agricole. Enseignement culinaire. Métiers
de bouche.
-
Adaptation d’établissements professionnels aux
nouveaux métiers.
Santé
-
Rôle des plantes dans la médecine. Créer
un jardin de plantes médicinales.
-
Rôle des animaux sur la santé des enfants et des
adultes : pet-thérapy.
- Lutte
contre les pollutions.
|
Hypothèses
de prolongement du BHNS (ligne 20) pour relier les lignes radiales
du RER et du Transilien (ligne H).
|
Jardin
potager éducatif à Oberschaeffolsheim (Alsace) |
Conservatoire
National des Plantes à Parfum, Médicinales, Aromatiques
et Industrielles de Milly-la-forêt |
Mettre
en valeur le patrimoine remarquable existant, agricole et urbain
...
pour qu’il caractérise le territoire. Rénovation,
transformation, reconversion des bâtiments patrimoniaux.
Relier les projets en cours ou potentiels en créant des
parcours culturels ou touristiques, réhabiliter les cours
d’eau; sentiers de la biodiversité… |
-
Revaloriser
le patrimoine comme facteur de rayonnement
- Patrimoine
agricole
Anciennes fermes, moulins, distilleries, sucreries…
Le patrimoine agricole est riche et souvent inexploité.
Il peut retrouver une destination agricole ou para-agricole,
voire touristique ou culturelle.
- Patrimoine
artisanal et industriel
L’industrialisation à outrance continue à
détruire les petites entreprises artisanales, qui
laissent vacants de nombreux bâtiments. Sur l’image
ci-contre un jeune entrepreneur va rénover un bâtiment
artisanal pour y installer une brasserie de bière
locale.
-
Pour
les commerces, mettre en place les dispositifs du type Cœurs
de villes.
-
Faire
des centres villes des laboratoires du Vivre ensemble
: Voir propositions du Conseil de Développement de
la Métropole du Grand Paris sur les centres villes.
-
Relier
les projets en cours ou potentiels en créant des parcours
culturels ou touristiques.
-
Lancer
des appels à concepts pour les friches urbaines
et d’activités - voir expériences allemandes
- et densifier des îlots de reconquête.
-
Créer
des chemins pédagogiques de la biodiversité
et des actions citoyennes pour la développer à
deux pas de chez soi.
|
|
Une
partie de
l'ancien moulin des Paillards,
rue du Croult, à Garges-lès-Gonesse |
Ces
bâtiments
situés à 100m
de la menuiserie
sont promis à la démolition |
Ancienne
menuiserie de Groslay, transformée en brasserie par un jeune
entrepreneur |
|
Transformer
les tissus urbains existants
...
centre-bourgs, quartiers d’habitat social, zones pavillonnaires,
zones d’activités et de commerce, en vue d’une
transition écologique. Mise en valeur des relations urbain-rural.
Promotion des initiatives locales et individuelles, renforcement
d’un tissu artisanal lié aux métiers de la
construction et de la rénovation. |
L’urbanisme
du siècle précédent a produit des formes
urbaines, cités et zones pavillonnaires, à l’image
des produits industriels qu’il fabriquait : organisation
taylorienne de l’espace, individualisation des
espaces, mono-fonctionnalité.
Les
règlements d’urbanisme communaux (PLU) entérinent
souvent cet état de fait et empêchent ces tissus
de se transformer, de s’hybrider, de se diversifier.
Ces
lieux, qui disposent des voiries et des réseaux d’adduction,
des transports collectifs et des équipements publics, constituent
une immense réserve foncière qui pourrait accueillir
une population parfois doublée. C’est le lieu où
doit commencer la lutte contre la destruction des terres agricoles
environnantes.
- Création
d’une charte urbaine du territoire (extrait)
- Alignement
sur rue autorisé, voire demandé. Continuité
du bâti.
- Construction
en limite parcellaire - y compris fond de parcelle - autorisé,
sur une hauteur limitée : respect de l’ensoleillement
des voisins
-
Mixité des usages autorisée et favorisée,
sauf nuisances graves : habitat, mais aussi commerces, bureaux,
petites entreprises…
-
Stationnement interdit sur la voie publique. Il doit être
géré sur chaque parcelle, comme au Japon.
En compensation, la largeur de certaines voies pourra être
réduite.
- Renforcement
d’un tissu artisanal lié aux métiers de
la construction et de la rénovation. Isolation des bâtiments.
Énergies propres : solaire, éolien.
- Faire
des quartiers populaires des points forts en matière
d’agriculture urbaine, en y associant les bailleurs sociaux.
Gérer l’espace entre les logements collectifs;
construire des parkings aériens.
- Promouvoir
l’utilisation de la terre crue dans les rénovations
: Projet Cycle Terre de Grand Paris Aménagement / Sevran.
Ancienne tradition de briqueteries sur le territoire, à
promouvoir : briques de terre crue ?
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Avenues
des Bleuets et des Coquelicots
à Gonesse
(image Google)
Avenue des Bleuets
à Gonesse
(image Google) |
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Densification
progressive des parcelles et développement de la pluralité
des fonctions : habitat, artisanat, commerces...
image Luc Dupont |
Alignement
sur rue, suppression du stationnement sur la chaussée, mixité
des fonctions : commerces, ateliers, bureaux… image
Luc Dupont |
Charte
proposée pour CARMA Pays de France
- Défense
prioritaire et absolue des terres agricoles, des forêts
et autres espaces naturels
-
Évolution vers une agriculture biologique du territoire
-
Mise en œuvre d’un cycle alimentaire durable
-
Développement des emplois socialement utiles, durables
et accessibles aux populations locales, autour des productions
agricoles, de leurs transformations, leur distribution et le
recyclage des déchets organiques
-
Mutualisation des moyens pour la formation des habitants aux
nouvelles activités agricoles et paraagricoles, et leur
appui par un centre de recherche partagé
-
Revalorisation des territoires périphériques résidentiels
et d’activités
-
Attractivité touristique du territoire : Développement
d’un éco-tourisme destiné en premier lieu
aux habitants de la métropole
|
Carte
des points d’appui inventoriés sur CARMA Pays
de France
|
Exemples
de projets en cours pouvant servir de points d’appui à
CARMA Pays de France
La
mise en œuvre du projet de territoire CARMA Pays de France
ne peut se faire qu’à partir d’une connaissance
fine et concrète du territoire, avec et à partir
de ses habitants, qui en ont la connaissance, l’expertise
et la pratique.
Nous
pouvons d’ores et déjà inventorier les diagnostics
qui ont été établis, et les premières
actions mises en place: cf. carte ci-contre. Nous avons noté
en priorité les actions qui visent :
- à
préserver et renforcer les continuités biologiques
- trames vertes et bleues - rétablir la biodiversité,
au sein même des espaces urbanisés ;
-
à mettre en valeur le patrimoine existant, au service
des habitants ;
- à
promouvoir des pratiques écologiques, notamment dans
le domaine de la construction :Cycle terre à
Sevran, par exemple ;
- à
favoriser les actions de formation et les actions culturelles
destinées aux habitants ;
- à
améliorer les mobilités sur le territoire, notamment
Est-Ouest.
Ces
actions s’insèrent dans le tissu urbain construit
de la périphérie parisienne ; elles viennent compléter
les actions de défense des terres agricoles, de transformation
des pratiques agricoles et le développement des activités
économiques qui y seront liées.
En
rose, les limites des CDT qui concernent directement le territoire
de CARMA Pays de France / le CDT Est Seine Saint-Denis déborde
au Sud notre périmètre tel qu’il est défini
aujourd’hui... |
Un
territoire d’innovation et d’apprentissage |
Nous
avons déjà insisté dans le projet CARMA
Gonesse sur le grand potentiel de Recherche-Développement
qui peut se développer sur le territoire ; ce potentiel
a été consolidé lors des derniers entretiens
Carnot de R&D et des échanges avec l’Université
de Paris 13, l’INRA et Agro Paris-Tech. Sa concrétisation
devrait pouvoir se matérialiser sur certains espaces d’activités
des communes du Tremblay, Villepinte ou Aulnay-sous-Bois par exemple.
CARMA
Pays de France souhaite développer d’autres
opportunités sur le territoire comme l’éducation
informelle et la formation tout au long de la vie. Des politiques
éducatives territoriales - c’est-à-dire émanant
du territoire - mobiliseront les différents acteurs éducatifs
dans une complémentarité entre l’éducation
formelle : l’école, l’université, l’institut,
et non formelle : champ des loisirs socioculturels ou sportifs,
des médiathèques, des conservatoires, des expériences
de terrain…
Non
loin du territoire de CARMA Pays de France, l’agglomération
Plaine Commune et Bernard Stiegler, philosophe, directeur de l’Institut
de Recherche et d’Innovation du Centre Pompidou, ont lancé
la démarche de Territoire apprenant numérique
dans le but d’anticiper les transformations liées
aux nouvelles technologies sur les questions relatives à
l’avenir du travail, de l'économie contributive,
de l’urbanisation, de l’éducation et de la
recherche. Le monde rural et l’agro-écologie ont
déjà été identifiés comme des
leviers possibles de l’apprentissage. Les multiples facteurs
d’entraide - besoin de survie / amélioration des
conditions de vie - résurgence de savoir-faire anciens,
amour du terroir, observation du paysage et de la nature….,
sont autant de points d’appui pour une éducation
informelle de qualité. En milieu rural, les individus ont
de grandes capacités d’apprentissage et de transmission,
qui semblent plus spontanées ou évidentes qu’en
milieu urbain. Il faut tirer parti de cette opportunité
qui convient parfaitement au territoire support du projet.
Un Contrat Éducatif Local - CEL - pourrait concrétiser
une telle dynamique.
Dessin
de la ferme urbaine du quartier prioritaire Bois du Château,
à Lorient. DR Optim-ism |
|
École
Supérieure d’Agriculture Angers
Logo de l’expérience conduite à Grenoble
|
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Mise
en œuvre de CARMA Pays de France |
Un
dispositif collaboratif de mise au point
Le
Projet de territoire CARMA Pays de France n’a de sens que
s’il est prévu pour s’élaborer avec
l’ensemble des parties prenantes, tout en restant ouvert
à des dialogues régionaux et internationaux, du
fait de son caractère exemplaire Cela signifie notamment
à titre d’exemple :
-
Une sensibilisation des élus, des responsables associatifs
et économiques, des agriculteurs et des habitants - des
rencontres mensuelles - ; cela demande du temps, et c’est
indispensable !
-
Une stratégie foncière coordonnée tant
au niveau agricole qu'urbain ; cela vaut pour les questions
réglementaires et pour l'intervention des divers opérateurs
fonciers publics.
-
La mobilisation d’un financement participatif pour enclencher
une phase pré-opérationnelle.
-
Des Ateliers sur les axes et un groupe de pilotage transversal,
avec des ressources techniques accessibles à tous.
-
Des démarrages immédiats d’opérations
tests.
-
Un Forum permanent de projet itinérant se déplaçant
dans les communes volontaires.
La
dimension régionale et internationale peut être mise
en avant par des relations avec des projets similaires en Île-de-France,
et avec des opérations du même type dans l’Agenda
Urbain Européen : voir le programme URBACT. |
L’utilisation
de procédures adaptées
Le
Ministère de la transition écologique et solidaire
a lancé une procédure de contrat de transition
écologique. Les 20 territoires qui ont expérimenté
ces contrats en 2018 sont des territoires volontaires qui parient
sur l’écologie comme moteur de l’économie,
et qui ont choisi de s’engager dans un changement de modèle
à travers la transition écologique. Pourquoi ne
pas demander à bénéficier de cette procédure
qui correspond tout à fait aux objectifs présentés
?
D’autre
part, on peut s’inscrire dans le cadre des PAT - projets
alimentaires territoriaux - prévus par la loi du 13 octobre
2014 ; Un PAT vise à donner un cadre stratégique
et opérationnel à des actions partenariales répondant
à des enjeux sociaux, environnementaux et de santé
liés à l’alimentation.
Enfin
la structure territoriale peut être un PTCE : Pôle
Territorial de Coopération Économique. Les PTCE
sont constitués par un ensemble d’acteurs de terrain
qui s’associent autour d’un projet économique
commun pour favoriser le développement territorial local
: associations, coopératives, collectivités territoriales,
entreprises classiques, universités... Leurs domaines d’activité
sont divers et adaptés à leur contexte local : éco-activités,
emploi et sécurisation des parcours professionnels, alimentation
et agriculture durable... Cela doit se traduire par une mobilisation
sans précèdent débordant des cadres institutionnels
et par la constitution d’un outil commun adapté et
d’une gouvernance adaptée permettant la synergie
des projets.
|
.
Le
groupement CARMA
.....Coopération
pour une Ambition agricole, Rurale et Métropolitaine
d’Avenir
Le groupement CARMA s’est constitué
fin 2016 lors de l’appel à projets Inventons
la métropole du Grand Paris, pour proposer sur
un site de 15 hectares situé à l’intérieur
du Triangle de Gonesse un projet-phare de transition écologique
pour l’ensemble du Triangle de Gonesse et les communes
environnantes s’inscrivant dans le bassin du Grand
Roissy.
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Le groupement
Maître
d'ouvrage : Terre
de Liens Île-de-France / Anne Gellé
Assistant au Maître d’ouvrage : Robert
Spizzichino : pilote de projet, Ingénieur-urbaniste
Strategic design : Atelier
d’Architecture Autogérée
Assistants maîtrise d'ouvrage et experts
: Cyril de Koning, Montage de projet ; Jacqueline
Lorthiois, Experte emploi
Mathieu Calame, Consultant montage ; Robert Levesqu, Expert
agronome ; Alice Leroy, Communication et mise en réseau
Association O2LA, Relations extérieure / Florence
Godinho ; SoandSau : Réalisations graphiques
Participation citoyenne : Métro
Pop’! ; APPUII,
Alternatives pour des projets urbains ici et à l'international
Maîtrise d'œuvre : fair
/ Baptiste François ; Luc
Dupont, Architecte ; Jules Abel, Paysagiste
Conseil d'orientation et d'appui : AMAP
Île-de-France ; France
Nature Environnement ; Fermes
d’avenir
Les
champs des possibles ; Confédération
des commerçants de France ; Biocoop
Appui financier : Miimosa
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