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La livraison du site Seine Bassée, c’est pour bientôt.
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(2) Que se passe-t-il pour les espaces écologiques restaurés ?
Mise en eau test : où en étions-nous au 28 février ?
Mise en eau test du casier pilote Seine Bassée : où en étions-nous au 28 mars ?

En bref - Seine Grands Lacs vous répond

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Depuis octobre 2022, les équipes de Seine Grands Lacs, des maîtres d’œuvre et des entreprises de travaux travaillent sans relâche chaque jour sur ce projet crucial de lutte contre les inondations du bassin amont de la Seine. En deux ans, le chantier du casier pilote a avancé de façon spectaculaire. Le gros oeuvre de la station s’est achevé au printemps 2024 et les travaux de second oeuvre sont en cours de finalisation.
À quelques semaines de la fin des travaux, projetonsnous dans le futur site et revenons ensemble sur les fondamentaux du projet :
la fin des travaux et la mise en eau test, le fonctionnement, l’exploitation et l’entretien du site, le devenir des sites restaurés…
Patrick Ollier, Président de Seine Grands Lacs, et l’équipe projet Seine Bassée

Que se passe-t-il pour les espaces écologiques restaurés ?

Le territoire de la Bassée, vaste plaine alluviale et plus grande zone humide d’Île-de-France, a été fortement artificialisé depuis l’après-guerre. Les travaux de recalibrage de la Seine et l’exploitation des gravières ont conduit à la métamorphose du paysage et des milieux. Depuis l’abandon de l’ensemble de ces activités, un nouveau paysage s’est développé, composé d’espèces non locales et assez communes. Le projet Seine Bassée poursuit ainsi un objectif de reconquête de la biodiversité locale, avec une opération de restauration écologique ambitieuse, allant au-delà des mesures compensatoires réglementaires. Constituant le deuxième plus gros chantier de génie écologique en France, ces mesures s’étendent ainsi sur plus de 120 hectares, comprenant l’espace endigué, mais aussi cinq autres sites définis en concertation avec les associations environnementales, les usagers et les collectivités locales. Alors que les travaux ont commencé en 2022, où en sommes-nous aujourd’hui ? Voit-on déjà des premiers résultats ? Comment ces espaces vont être suivis et entretenus dans le temps ? Décryptage.

 

85% des travaux réalisés à l’intérieur du site endigué

85 % des travaux de mesures compensatoires ont été réalisés. Le reste le sera d’ici le second semestre 2025. À l’extérieur du site endigué, quatre site sur cinq sont aujourd’hui terminés. Le dernier le sera dès obtention du foncier.
Pour rappel, les travaux comprennent, entre autres : la plantation de plus de 130 000 plantes semi-aquatiques et de 50 000 arbres et arbustes ; l’installation de 65 abris pour les oiseaux et chauves-souris sur la station de pompage ; l’installation de 22 radeaux végétalisés, dont 9 pour les sternes ; la création ou la restauration de prairies humides, mares et chenaux ; la création d’espaces semi-aquatiques favorables aux amphibiens et aux libellules, comme les roselières ; la création de milieux herbacés secs favorables aux reptiles, papillons, criquets et sauterelles ; la restauration de la noue d’Auvergne et l’aménagement de berges ; la création de zones de frayères à poissons...

Des premiers résultats bien visibles et encourageants

Alors que les travaux ne sont pas encore finalisés, des premiers résultats se font d’ores et déjà voir, illustrant l’ampleur du chemin parcouru.
En premier lieu, de nombreux espaces ont été restaurés ou créés, telle que la noue d’Auvergne, changeant significativement le paysage.
En second lieu, les premières observations sur site montrent des signes encourageants quant au retour de la biodiversité. Des sternes ont ainsi été aperçues en mai et juin derniers en train de nicher sur les radeaux installés à leur attention. De même, de nombreux amphibiens et libellules ont élu domicile dans les mares et chenaux créés. Les inventaires, prévus dès janvier 2025, permettront d’apprécier et de préciser scientifiquement ces premiers résultats visibles.
Par ailleurs, la renouée du Japon, plante exotique envahissante entièrement éradiquée à l’entrée du site en 2021 et 2022, n’est pas réapparue.

Un rigoureux programme de suivi et d’entretien

La gestion et l’entretien de ces espaces naturels restaurés feront l’objet d’un programme à part, rigoureusement cadré et surveillé. Seine Grands Lacs a ainsi pris un certain nombre d’engagements pour les 30 années à venir, avec la réalisation des travaux d’entretien des sites : fauches, entretien des radeaux, rechargement des hibernaculums, arrachage des jeunes ligneux pour maintenir les espaces ouverts, curage des mares et des chenaux pour éviter qu’ils se rebouchent... Dans ce cadre, l’entretien de certaines parcelles par éco-pâturage est actuellement étudié.
D’un point de vue scientifique, les espaces restaurés seront suivis sur 30 à 50 ans, selon des protocoles concertés et validés par les associations et les services de l’État lors de la rédaction de l’étude d’impact. Un état zéro a ainsi été réalisé avant le démarrage des travaux, afin de constituer un point de référence. Ces suivis scientifiques, qui seront réalisés par un bureau d’études reconnu en écologie, vont débuter dès 2025 en fonction des milieux afin :

  • d’évaluer les effets immédiats des mises en eau : remplissage/vidange ;
  • d’évaluer l’efficacité des mesures compensatoires et d’accompagnement et leurs effets à long termes sur les écosystèmes sur 30 à 50 ans, 50 ans pour les habitats forestiers.

Un lieu de sensibilisation et d’éducation à l’environnement

Avec la mise en place de panneaux pédagogiques sur certains sites expliquant aux promeneurs les tenants et aboutissants des travaux de génie écologique réalisés, Seine Grands Lacs souhaite faire de la Seine Bassée un lieu de sensibilisation et d’éducation à l’environnement. A l’instar de ce qui peut être fait sur les lacs.

Des visites scolaires encadrées par des écologues pourront aussi être organisées pour sensibiliser le jeune public au respect de leur environnement.

Berges de l’étang de Châtenay : avant/après © GE3C (en haut) / SGL (en bas)
Restauration de la noue d’Auvergne : avant/après © GE3C (en haut) / SGL (en bas)

 
Mise en eau test : où en étions-nous au 28 février ?  


© Seine Grands Lacs

La mise en eau test du casier pilote de la Bassée est prévue en deux séquences successives de pompage-stockage : une à mi-hauteur - 5 millions de m³ - et une à pleine hauteur : 10 millions de m³.
La 1ère séquence a eu lieu entre le 15 janvier et le 13 février 2025. Ce premier test à mi-remplissage a permis d’identifier la nécessité d’une adaptation des dispositifs de drainage de certains fossés situés en pied de digue, à l’extérieur du casier. De nouveaux puits de drainage ont ainsi été créés entre le 5 février et le 14 février.
A partir du 13 février jusqu’au 20 février, une 2ème phase de pompage a permis d’atteindre 7 millions de m³ dans le casier.
Ce volume atteint, les contrôles sur le fonctionnement du drainage dans les fossés en pied de digue ont montré la nécessité de renforcer le dispositif de drainage sur des zones ciblées. Pour programmer les travaux correctifs et faciliter leur réalisation, il a été décidé de procéder à une vidange partielle du casier à partir du 26 février jusqu’au début de semaine suivante.
En conséquence, la durée globale de l’opération de mise en eau test a ainsi été prolongée d’au moins six semaines. Les dates prévisionnelles de la vidange totale du casier ont être précisées lors de la seconde quinzaine de mars.
L’ensemble des autres contrôles concernant la stabilité de la digue, le fonctionnement des stations de pompage et ouvrages annexes, et les niveaux de nappe donnent des résultats conformes aux prévisions.
Concernant les remontées de nappe, une surveillance spécifique a été mise en place dès le début de la mise en eau test. Des contrôles sont ainsi réalisés aux abords du casier sur des caves témoins et des terrains. Tout signalement de montée d’eau inhabituelle donne lieu à un examen et à un suivi tout au long de l’opération.

 

Mise en eau test du casier pilote Seine Bassée : où en étions-nous au 28 mars ?

 

© Seine Grands Lacs

Seine Grands Lacs a débuté la mise en eau test du casier pilote, le 15 janvier dernier, dans le but de vérifier le bon fonctionnement de tous les ouvrages réalisés - la digue, la station de pompage en Seine, les 2 stations de pompage annexes pour le relèvement des eaux de nappe, les fossés de drainage en pied de digue, le système de supervision et de contrôles… - et d'évaluer l'impact des volumes stockés dans le casier sur les terrains évitants. Prévue pour une durée initiale de 7 semaines, cette mise en eau a dû être prolongée de plusieurs semaines pour réaliser des premiers travaux d'adaptation de l'ouvrage.
Ce premier test dans le casier a permis d'identifier la nécessité d'adapter le dispositif de drainage dans les fossés extérieurs sur des points précis de la digue. En conséquence, Seine Grands Lacs a décidé de procéder à la vidange totale du casier, afin de faire réaliser par les entreprises attributaires des marchés, dans les prochains mois, les travaux correctifs nécessaires sur ces points. La phase de vidange a débuté début mars.
Ainsi, les travaux de remise en état du site - coupes de sécurité, nettoyage, réfection des chemins… - viennent de commencer dans le but de permettre à court terme le retour des propriétaires et occupants des terrains dans le site.
Une fois les travaux correctifs du dispositif de drainage réalisés, et dès que le contexte le permettra, une mise en eau test pourra reprendre pour vérifier définitivement le bon fonctionnement du casier pilote.

En bref - Seine Grands Lacs vous répond

En bref

City stade de Châtenay-sur-Seine : l’avez-vous testé ?

Depuis peu, Châtenay-sur-Seine accueille un tout nouveau terrain multisports qui permet aux petits et aux grands de pratiquer ensemble différentes activités : tennis, basket, handball, badminton, volley, football et athlétisme. Inauguré le 23 juin 2024, cet équipement a pu voir le jour grâce à un accord de compensation contractualisé entre la commune et Seine Grands Lacs, suite à la nécessaire destruction de l’ancien terrain de football, du fait des travaux du site pilote.

Une visite de chantier pour les élus de la communauté de communes de
la Bassée-Montois

Le Président de la communauté de communes de la Bassée-Montois, Roger Denormandie, et un grand nombre de Maires du territoire, ont pu de nouveau visiter le chantier du site Seine Bassée le 3 juillet 2024. L’occasion pour les édiles de constater l’ensemble des avancées des travaux, et de découvrir en détail la station de pompage.

Des radeaux à sternes qui ont la cote !
Des sternes et des œufs ont été vus en mai et juin derniers sur les radeaux installés sur le site.
Photo prise sans dérangement pour la faune
© Seine Grands Lacs

Seine Grands Lacs vous répond

Quand pourrai-je voir le site fini ?

Au printemps, une fois les derniers travaux d’aménagement et d’enherbement finalisés et le site remis en état suite à la mise en eau test.

Pourrai-je visiter le site ?

Si vous habitez l’une des communes riveraines du site, nous vous avons donné RDV le 12 octobre 2024, pour une nouvelle journée portes ouvertes. D’autres visites, à destination de toutes et tous, seront organisées au printemps 2025.

A qui puis-je poser des questions ?

Vous pouvez poser toutes vos questions en envoyant un mail à : eptb@seinegrandslacs.fr.

Vue du site Seine Bassée - Juillet 2024
© SGL

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La livraison du site Seine Bassée, c’est pour bientôt.

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Le site pilote de la Bassée

Le premier site pilote se situe sur les communes de Châtenay-sur-Seine, Égligny, Balloy et Gravon. D’une surface de moins de 360 ha, le site pilote a une capacité de stockage d’environ 10 millions m³, et pourra réduire jusqu’à 15 cm le niveau de la Seine en cas de crue majeure, grâce à un système de pompage. Son action sera efficace dès Montereau-Fault-Yonne, et complètera l’action des lacs en amont. Le site pilote poursuit également un objectif de reconquête de la biodiversité. Les travaux du casier pilote ont commencé en 2021 et se sont achevés fin 2024. L'ouvrage entre à présent en phase de test avant sa mise en service prévue courant 2025.

 

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L'EPTB Seine Grands Lacs est un syndicat mixte œuvrant sur 18 départements. Les équipes assurent 3 missions :
la protection et la prévention contre les inondations, le maintien d'un débit minimum de la Seine et de ses principaux affluents pendant les saisons les plus sèches, et l'adaptation aux changements climatiques du bassin amont de la Seine.

Lettre d’information SEINE BASSÉE N°6 - Septembre 2024

Lettre éditée par Seine Grand Lacs . Septembre 2024
Direction de la publication : Patrick OLLIER, Président - Rédacteur en chef : Baptiste BLANCHARD, DGS
Réalisation : service communication Seine Grands Lacs - Crédits visuels : © Seine Grands Lacs

sig.seinegrandslacs.fr