Oiseaux d'eau

Les espèces de cette liste sont classées dans le nouvel ordre systématique validé par la Commission de l’avifaune française. Les espèces d’oiseaux très communes ne sont pas traitées dans cette synthèse. Pour la localisation des sites, reportez-vous à la 1ère page : Présentation des sites départementaux.

Oie cendrée Anser anser
Un couple d’origine domestique très probable est observé sur le marais de Misery jusqu’au 27 avril. 13 individus en migration active sont notés au-dessus de ce site le 12 février et 12 oiseaux mentionnés le lendemain, sur le marais de Fontenay-le- Vicomte.

Bernache du Canada Branta canadensis
Les effectifs essonniens de cette espèce introduite sont en augmentation. Le comptage effectué lors du Wetlands a permis de dénombrer 798 individus en janvier 2021 : 696 en 2020, 778 en 2019 et 761 en 2018. L’Île-de-France est la région qui concentre le plus grand nombre d’individus de cette espèce. Plusieurs couples se sont reproduits sur les marais de Misery, Fontenay-le-Vicomte et Itteville. Une dizaine de poussins a pu être observée. L’effectif maximal d’environ 150 individus a été recensé le 27 mai sur le marais de Misery.

Bernache nonnette Brenta leucopsis
Les rares observations essonniennes de cette espèce concernent principalement des oiseaux d’origine captive. Un oiseau est noté le 25 avril et le 12 mai sur le marais de Misery.

Tadorne de Belon Tadorna tadorna
Cette espèce migratrice hivernante est très rare en Essonne. Elle affectionne les plans d’eau : bassins de décantation, étangs et cours d’eau. Les 2 derniers comptages Wetlands - 2020 et 2021 - n’ont pas permis d’observer cette espèce en Île-de-France. Un mâle est mentionné sur le marais de Misery en fin d’hiver, les 13 et 14 mars.

Canard chipeau Mareca strepera
Les effectifs essonniens de ce canard connaissent une nette baisse cette année. Lors du comptage Wetlands, 165 individus ont été recensés sur le territoire essonnien (258 en 2020 et 366 en 2019). Il est principalement observé en période hivernale sur les marais de la basse vallée de l’Essonne. Un maximum de 117 oiseaux est comptabilisé le 15 février sur le marais de Fontenay-le-Vicomte. Pour la 5e année consécutive, un couple s’est reproduit sur la marais de Misery. 2 jeunes ont été notés avec des adultes le 4 juin. Alors que l’espèce s’est reproduite lors des dernières années sur le marais de Misery, aucune preuve de nidification n’a pu être apportée cette année avec l’observation de poussins. Cependant, la présence d’au moins 4 oiseaux pendant toute la période de reproduction laisse à penser qu’une ou des nidifications ont pu avoir lieu sans que les jeunes n’aient toutefois été observés. Il est à noter que moins de 10 couples nicheurs sont présents en Île-de-France.

Sarcelle d’hiver Anas crecca
L’espèce est principalement présente durant la période hivernale. Les dernières observations sont notées le 18 avril (15 individus). Une donnée tardive d’un oiseau (6 juin) avec une bague plastique à la patte semble concerner un oiseau échappé de captivité. Un maximum d’environ 100 oiseaux est observé sur le marais de Misery le 27 décembre. Lors du comptage Wetlands, 146 oiseaux ont été comptabilisés en Essonne. Ce chiffre est dans la moyenne depuis 2002 : entre 100 et 150 individus.

Canard colvert Anas platyrhynchos
Le Canard colvert est observé tout au long de l’année sur l’ensemble des plans d’eau des marais départementaux. Plusieurs couples s’y sont reproduits. Les effectifs essonniens comptés lors du comptage Wetlands sont stables depuis 2006. 1290 individus ont été observés pour une moyenne de 1316 oiseaux depuis 15 ans. L’effectif maximal est noté en période hivernale - alors que c’était en période estivale les années précédentes - avec pas moins de 60 individus le 14 février sur le marais de Fontenay-le-Vicomte.

Canard pilet Anas acuta
Alors qu’aucune mention de cette espèce n’avait été notée l’année dernière, 2021 est une bonne année pour l’observation de ce canard. Des observations ont été saisies sur le marais de Misery et sur le marais de Fontenay-le-Vicomte. Un maximum de 6 oiseaux est observé le 9 avril sur le marais de Misery. Lors du comptage Wetlands - week-end du 23-24 janvier -, aucun oiseau n’a été vu en Essonne, et seulement 5 sur l’ensemble de l’Île-de-France : 3 dans le 77 et 2 dans le 78.

Sarcelle d’été Spatula querquedula
Toutes les données concernent des oiseaux en migration prénuptiale sur les marais de Misery et d’Itteville, entre le 1er mars et le 2 mai.

Canard souchet Spatula clypeata
Cette espèce est désormais commune chaque hiver sur les marais des basses vallées de l’Essonne et de la Juine. Un maximum de 34 oiseaux est observé le 10 mars sur le marais de Misery. Lors du comptage Wetlands, 205 oiseaux ont été recensés en Essonne. Ce chiffre est dans la moyenne départementale puisque depuis 2015, la population semble se situer entre 210 et 270 individus selon les années. Des observations d’un couple pendant la période de reproduction - mai et juin - laisse espérer une nichée mais aucune preuve n’a pu être apportée.

Nette rousse Netta rufina
Deuxième année de suite où cette espèce migratrice et hivernante peu commune en Île-de-France, est notée sur les marais départementaux. Généralement les observations sont réalisées durant la période hivernale. Cette année, 2 mentions en migration post nuptiale ont été fournies : le 27 juin - 1 individu - et le 18 juillet : 1 mâle et 2 femelles.

Fuligule milouin Aythya ferina
Ces canards plongeurs se regroupent chaque hiver dans les marais de la basse vallée de l’Essonne. Les effectifs sont en hausse par rapport à l’année dernière, avec 81 individus maximum comptés sur le marais de Misery le 2 janvier. Une tendance à la baisse a cependant été notée lors du comptage Wetlands où 236 oiseaux ont été recensés sur le territoire essonnien (329 en 2020). Alors que l’espèce s’était reproduite 4 années de suite - de 2016 à 2019 -, comme l’année dernière, aucune preuve de nidification n’a pu être apportée malgré la présence d’oiseaux en période de reproduction.

Fuligule morillon Aythya fuligula
La hausse des effectifs en hivernage de cette espèce entamée l’année dernière ne s’est pas confirmée. Un maximum de 18 individus a été noté le 22 janvier sur le marais de Fontenay-aval lors du comptage Wetlands. À cette occasion, 108 oiseaux ont été comptabilisés sur l’ensemble du territoire essonnien, 150 en 2020. Ce chiffre fait écho à la baisse constatée sur les marais de la basse vallée de l’Essonne.

Caille des blés Coturnix coturnix
Premières mentions sur les ENS de cette espèce migratrice nicheuse qui fréquente les milieux ouverts : cultures, prairies… Des individus ont été entendus en juillet à la Butte Hébert et la Pelouse des Buys.

Grèbe castagneux Tachybaptus ruficollis
L’espèce est notée toute l’année sur les étangs des marais des basses vallées de l’Essonne et de la Juine. Elle est nicheuse probable. Alors qu’un jeune avait pu être observé en 2019, aucune preuve de nidification n’a été mentionnée cette année. L’effectif maximum de 7 individus ensemble est noté sur le marais de Fontenay-le-Vicomte, le 8 décembre.

Grèbe huppé Podiceps cristatus
Cette espèce est présente en petit nombre sur de nombreux plans d’eau de la basse vallée de l’Essonne. Les observations de jeunes avec les adultes confirment sa reproduction. L’effectif maximal est observé, comme chaque année, sur le marais de Fontenay-aval, le 29 janvier, avec 10 individus.

Grand cormoran Phalacrocorax carbo
Pour la 4ème année consécutive, cette espèce se reproduit sur le marais de Misery. 19 nids ont été occupés cette année (16 en 2020). Au moins 110 individus sont observés le 31 décembre sur le marais de Fontenay-le-Vicomte.

Butor étoilé Botaurus stellaris
L’espèce a été une nouvelle fois notée tout au long de l’hiver - début et fin d’année - sur les marais de Misery et de Fontenay-le-Vicomte, qui restent les seuls sites essonniens à accueillir ces oiseaux en période hivernale. Un potentiel de 3 oiseaux était présent le 13 février sur ces marais. 1 individu a été photographié ce jour à Fontenay-le-Vicomte, à 14h22, et 2 simultanément à cette même date sur Misery, à 14h42. Il n’est pas exclu cependant que l’individu de Fontenay soit un des deux de Misery. Un individu a également été noté sur le marais d’Itteville le 11 novembre, première mention pour ce site.

Blongios nain Ixobrychus minutus
Triste année pour cette espèce emblématique puisqu’aucun individu n’est observé sur les marais de la basse vallée de l’Essonne en période printanière, laissant espérer une possible reproduction. À noter cependant une observation d’un individu sur le marais de Misery, le 11 juillet. Cette donnée - qui ne précise pas le sexe ni l’âge de l’oiseau - peut correspondre à un individu de passage. Enfin, un cri d’un oiseau en migration est entendu le 11 août au-dessus de la Butte Hébert.

Bihoreau gris Nycticorax nycticorax
Comme les 2 années précédentes, un oiseau immature est noté en halte migratoire, les 14 et 15 août, sur le marais de Fontenay-le-Vicomte.

Héron garde-boeufs Bubulcus ibis
Les observations de ce petit héron restent assez rares sur le territoire départemental (aucune mention en 2020). Des oiseaux sont notés en halte migratoire sur le marais de Misery : 1 individu le 20 avril et 3 le 22 mai.

Aigrette garzette Egretta garzetta
L’espèce est contactée dans les marais des basses vallées de l’Essonne et de la Juine tout au long de l’année. Alors que la plupart des données concernent des oiseaux observés à l’unité, il est à noter la présence de 4 individus le 5 août sur le marais de Misery.

Grande aigrette Ardea alba
L’espèce est désormais commune depuis quelques années sur le territoire essonnien. La majorité des données concerne des oiseaux généralement observés à l’unité sur les ENS des marais des basses vallées de l’Essonne et de la Juine. Un maximum de 7 individus en vol a été noté le 23 mars sur le marais de Misery.

Héron pourpré Ardea purpurea
Comme les années précédentes, quelques observations de cette espèce sont réalisées aux passages pré et post nuptial sur les marais de Misery et de Fontenay-le-Vicomte.

Héron cendré Ardea cinerea
Les observations de cet oiseau sont fréquentes sur l’ensemble du territoire essonnien. Le marais de Fontenay-aval abrite une colonie, dont 15 nids étaient occupés le 8 mars. La reproduction de cette espèce est certaine, mais les feuilles des arbres ne permettent pas de noter précisément le nombre de jeunes à l’envol.

Cigogne noire Ciconia nigra
À l’inverse de la Cigogne blanche, les données de cette espèce sont très rares en Essonne. L’année 2021 a été très prolifique puisque 2 mentions d’individus en migration pré et post nuptiale ont été saisies - 22 mai et 8 septembre - au-dessus et à proximité des marais de la basse vallée de l’Essonne.

Cigogne blanche Ciconia ciconia
Quelques mentions, généralement d’oiseaux en vol migratoire aux passages pré et post nuptial. Un maximum d’environ 50 individus en vol, le 19 septembre, à proximité du marais de
Fontenay-le-Vicomte.

Les oiseaux d’Île-de-France : nidification, migration, hivernage, P. Le Maréchal, D. Laloi et G.Lesaffre, Delachaux et Niestlé, CORIF, 2013.

Suivi du Blongios nain en Essonne, 2021 NaturEssonne.

Résultats du Wetlands 2021, NaturEssonne.

Synthèse du STOC 2021, Olivier Delzons.

Synthèse Faune IDF « Les odonates en IDF 2015-2021 » - Yves Massin.

Contribution de l’étude des Lépidoptères à la connaissance et à la gestion écologique d’Espaces naturels sensibles du Sud et de l’Est de l’Essonne, 2020, association des Lépidoptéristes parisiens.

Inventaire des Hétérocères des marais d’Itteville, Fontenay-le-Vicomte et Misery, 2021, association Arcania.

Atlas de la flore sauvage du département de l’Essonne, Arnal G. et Guittet J., 2004, Biotope, MnHn.

© D. Chambrillon