L'Essonne

Moins de 10 kilomètres des réalisations promises dans le programme d'action de 2021 ont été livré à ce jour. Malgré des efforts notables de concertation avec les associations vélo, les aménagements cyclables les plus attendus par les associations, au Ring des Ulis ou sur la D59 à Villebon-sur-Yvette, tardent à sortir de terre. Dans un contexte de restriction budgétaire, le conseil départemental de l’Essonne est actuellement en train de revoir son plan vélo. Ce n’est pas le moment de faire moins par mesure d’économie, mais plutôt mieux et plus vite !

Le plus faible nombre de réalisations en Île-de-France

L’Essonne accuse un retard important quant à la réalisation des aménagements cyclables promis au plan vélo : 9,3 km ont été aménagés en trois ans sur un objectif de 66 km, dont 1, 4 km d'aménagement expérimental. C’est le département francilien ayant réalisé le moins de linéaire depuis le début
du mandat, malgré un objectif de kilomètres à réaliser faible par rapport aux autres départements de grande couronne. Sur les 9 km réalisés, près de 5 km sont des voies vertes en zone rurale.
Pour le reste, le département a aménagé la D445 à Fleury-Mérogis, ainsi que la passerelle du Christ de Saclay (D36), qui permet de franchir en sécurité la N118 (ci-contre). Il travaille également à une liaison nord-sud du ring des Ulis, un aménagement qui n’aura de sens que s’il est relié à ceux existants. Conséquence du faible nombre de réalisations, de nombreux projets se font attendre depuis plusieurs années dans les zones les plus denses, comme par exemple une section du réseau Vélo Île-de-France (VIF) à Palaiseau (ligne V8).

Résorber au plus vite les principaux points noirs

Le plan vélo fait actuellement l’objet d’une actualisation. Le réseau associatif salue le travail de concertation mené par le département à l’occasion de cette revoyure. Mais le Collectif et les associations espèrent que cela ne sera pas synonyme d’une ambition revue à la baisse. Face aux contraintes budgétaires actuelles, le vélo ne doit pas être une variable d’ajustement. Il s’agit de lancer les projets annoncés et d’accélérer la réalisation des projets fortement attendus :

• Malgré l’avancée en cours pour la liaison nord-sud du ring des Ulis, il est désormais nécessaire d’aménager les accès à cette liaison (D35 et D446) afin de garantir la sécurité des cyclistes. L'aménagement de la liaison est-ouest se fait toujours attendre, et les travaux n’ont toujours pas été lancés sur la zone d'activité de Mondétour.
• Le pont de la 1ère Armée Française entre Draveil et Juvisy-sur-Orge (D310) est une discontinuité cyclable majeure dont les travaux se font attendre depuis plusieurs années, sur la ligne V7 du VIF. Le département a annoncé une mise en chantier à horizon 2027. En attendant, les associations et le Collectif espèrent voir des aménagements provisoires.
• L’aménagement de la D36 sur la ligne V8 du VIF. Le département semble miser sur un projet d’itinéraire alternatif à court ou moyen terme, qui ne répond pourtant pas aux normes du VIF, et alors que la passerelle sur la D36 au niveau du Christ de Saclay a déjà été installée.
• L’aménagement de la D59 à Villebon-sur-Yvette attendu depuis 3 ans, alors qu’un accident mortel en 2023 a rappelé l’urgence de sécuriser cet itinéraire.
• Les études pour un aménagement cyclable le long de la D837 à Milly-la-Forêt, pourtant prévues pour 2022.

Aménagement exemplaire

Passerelle du Christ-de-Saclay

La passerelle (cycliste et piétonne) installée au-dessus de la N118 au Christ-de-Saclay était un élément indispensable pour résoudre les problèmes de continuité et permettre aux cyclistes de rejoindre la future gare de la ligne 18. Cependant, l’accès côté Saclay reste à revoir car il entraîne des situations conflictuelles entre piéton·nes et cyclistes.

• Une passerelle qui sécurise les cyclistes.
• Un maillon indispensable pour assurer la complémentarité avec les réseaux de transports publics.
• Des pistes d’amélioration sur les accès à la passerelle.

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Niveau d'ambition

27,1 Millions € soit : 2,9 € / an / habitant·e ; 1 agent en charge du vélo
66 kilomètres à réaliser d'ici 2027

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Linéaire réalisé depuis 2021

9,3 kilomètres =
un plan vélo complété à 14 %

Le Val-d'Oise

Le département du Val-d’Oise a vu grand suite à l’adoption de son plan vélo en 2019 avec l’identification de 19 axes cyclables. C’est le département de grande couronne qui a réalisé le plus d’aménagements cyclables depuis 2021, mais à un rythme qui reste en deça des ambitions de son plan vélo. Les études mettent du temps à aboutir sur des projets phares, et les chantiers de pistes cyclables se concentrent essentiellement sur la partie rurale du Val-d’Oise. Le département doit maintenant concrétiser ses promesses dans les zones denses du territoire.

D203, de Conflans-Sainte-Honorine à Neuville-sur-Oise © Collectif Vélo IDF

Accélérer la mise en œuvre du plan vélo

Le plan vélo voté par le Val-d’Oise en 2019 a permis un vrai changement d’échelle dans le département. Les travaux de concertation menés à cette occasion ont été de bons signes envoyés aux associations, qui ont pu prendre part à l’élaboration des 19 grands axes cyclables du département.
Le département a réalisé 19,7 km d’aménagements cyclables depuis 2021, dont 1,7 km de bandes cyclables, ce qui en fait le département de grande couronne le plus actif sur la période. Cependant, le département va devoir accélérer ses réalisations pour être à la hauteur des ambitions affichées dans son plan vélo.
À ce stade, les investissements du département se sont concentrés dans les territoires peu denses : voie verte sur la D28 à Sagy, voie verte entre Labbeville et Nesles-la-Vallées, voie verte à Louvres, pistes cyclables le long de la D64 à Nerville-la-Forêt et le long de la D983 à Magny-en-Vexin… Ces aménagements sont éloignés des principaux bassins de vie et de travail du Val-d’Oise, et s’adressent plutôt à des pratiques de loisirs ou de cyclotourisme.

Nous saluons néanmoins le récent aménagement temporaire du pont d’Argenteuil, jusqu’ici une discontinuité majeure pour les cyclistes, et attendons avec impatience l’aménagement définitif.

Passer des études aux chantiers

La deuxième partie du mandat départemental doit marquer l’aboutissement des nombreuses études en cours, là où il existe un fort potentiel de déplacements à vélo. Les aménagements les plus attendus par les associations semblent bloqués. C’est notamment le cas du pont de Pontoise, de la D316 sur la ligne V1 nord du réseau Vélo Île-de-France (VIF), ainsi que du projet sur les berges de Seine à Argenteuil (D311) qui font l’objet d’études depuis de nombreuses années mais où les travaux tardent à être lancés.

Relancer la dynamique de concertation

Au moment de l’élaboration des 19 grands grands axes du plan vélo du Val-d’Oise, le département a fait le choix de la concertation avec les associations. À l’heure actuelle, il n’existe plus de cadre de concertation au long cours sur les projets d’aménagements. Or, les associations peuvent apporter au département une expertise d’usage pour faire en sorte que ses projets répondent aux attentes des cyclistes. Le département a montré qu’il savait créer un cadre propice à la coopération, les associations espèrent aujourd’hui travailler davantage à ses côtés pour créer des infrastructures de qualité.

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Aménagement exemplaire

D203, de Conflans-Sainte-Honorine à Neuville-sur-Oise

L’aménagement de la D203 entre Conflans-Saint-Honorine et Neuville-sur-Oise est une belle avancée pour le vélo dans ce secteur, d’autant plus que cet aménagement se trouve sur la ligne V4 du réseau VIF.

• Une belle largeur de piste
• Une séparation de la circulation automobile

• Lancer les travaux pour les aménagements étudiés depuis 2021.
• Accélérer la réalisation des aménagements cyclables inscrits au plan vélo, et dans les zones agglomérées.
• Créer un cadre de concertation avec les associations sur les projets d’aménagements cyclables, et ce dès le début des études.

Niveau d'ambition

24,8 Millions € pour 2024-2026, soit : 6,6 € / an / habitant·e
2 agent·es en charge du vélo

Linéaire réalisé depuis 2021

19,7 kilomètres