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Place de la Croix-de-Chavaux, à Montreuil :
une révolution en marche !

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Présentation du projet
La Croix-de-Chavaux est une place populaire et le restera
Retour sur un projet lancé en 2015

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Plusieurs années après les premières concertations et expérimentations, le chantier de la place de la Croix-de-Chavaux, à Montreuil (93),
a démarré le 12 novembre 2024. Sont prévus davantage d’espaces piétonniers et végétalisés, de nouvelles pistes cyclables et la fluidification
du trafic automobile. En somme, une nouvelle place, pensée pour permettre aux citoyens de se réapproprier les espaces.
Fin des travaux dans un an. Toutes les explications sur ce projet qui va changer le cœur de ville.
Rénover la Croix-de-Chavaux nous permettra d’en faire un lieu de vie,
tout en anticipant les effets du réchauffement climatique.
Patrice Bessac, maire de Montreuil

Présentation du projet  

Depuis quelques semaines, les barrières de chantier ont fait leur apparition à la Croix-de-Chavaux. Elles donnent le top départ des travaux de rénovation de la place. Un chantier monumental qui va s’étaler sur plusieurs mois, avec plusieurs phases distinctes pour limiter au maximum les désagréments. Parmi les premières nouveautés : la suppression du giratoire autour du terre-plein central, attendue pour février ou mars 2025.
Il s’agit de simplifier la circulation automobile tout en améliorant le partage de l’espace, avec des parcours cohérents et sécurisés pour les cyclistes, ainsi que des espaces piétons agrandis, végétalisés et accessibles aux personnes à mobilité réduite, explique le maire de Montreuil et président d’Est Ensemble Patrice Bessac. Élaboré en concertation avec les habitants, sous la houlette des agents du service Aménagements et mobilité durable et de la célèbre paysagiste Jacqueline Osty, le projet prévoit, notamment : le doublement des espaces piétonniers : portés à 70 % de la superficie de la place, contre 30 % aujourd’hui ; la plantation de près de soixante arbres en pleine terre, en plus de la vingtaine d’arbres déjà en place ; la création de plus de 700
d’espaces verts, en plus des 650 existants ; une piste cyclable continue tout autour de la place ; de multiples éléments de mobilier urbain ; l’aplanissement des sols des espaces piétonniers pour faciliter les déplacements…
Avec ce projet, c’est tout le cœur de ville qui s’agrandit. L’objectif, c’est de faire de la Croix-de-Chavaux un vrai lieu de destination, en écho au dynamisme du quartier de la mairie, précise Gaylord Le Chequer, premier adjoint délégué à la ville résiliente, à l’urbanisme et aux espaces publics. Ainsi, l’aménagement des espaces publics s’accompagne de multiples projets urbains, récemment achevés, en cours, ou en devenir. Citons, entre autres : la maison des cultures urbaines, dont les travaux devraient bientôt démarrer, sur le site de l’ancien cinéma Méliès ; la tour Orion, en cours de rénovation, qui accueillira une résidence hôtelière et un bar-restaurant en rooftop à son sommet ; la création d’une résidence étudiante dans l’ancienne usine Chapal ; la nouvelle tour Urban, qui a accueilli ses premiers employés cette année après être restée inoccupée pendant près de 30 ans… Sans oublier la récente restauration du conservatoire de musique et de danse, conçu par le célèbre architecte Claude Le Goas dans les années 1960, à l’époque de la totale modernisation du quartier de la Croix-de-Chavaux. Le projet prévoit la mise en valeur des éléments patrimoniaux de la place, comme le monument à la mémoire de la Résistance et la stèle en hommage à Jacques Duclos, dont les abords seront réaménagés et végétalisés, précise Gaylord Le Chequer. Ainsi la nouvelle place, tournée vers le futur, est-elle vouée à perpétuer le dynamisme multiséculaire de la Croix-de-Chavaux, commerçante, vivante et populaire.


Des images de synthèse représentant les futurs aménagements de la Croix-de-Chavaux. Sont prévus davantage d’espaces piétons et végétalisés : Vue depuis la rue du Capitaine-Dreyfus
© OSTYETASSOCIÉSAVENUE

 

Le projet en chiffres

  • 7 millions d’euros seront consacrés à la rénovation de la place
  • 60 nouveaux arbres seront plantés, en plus de la vingtaine existante
  • 117 385 passages de vélos ont été enregistrés en octobre 2024 à la Croix-de-Chavaux (source : data.montreuil.fr)
  • 70 % de la surface de la place sera piétonnisée, contre 30 % aujourd’hui
 

La Croix-de-Chavaux est une place populaire et le restera

 


Des images de synthèse représentant les futurs aménagements de la Croix-de-Chavaux. Sont prévus davantage d’espaces piétons et végétalisés : Vue depuis l’esplanade Jacques-Duclos
© OSTYETASSOCIÉSAVENUE

Croix-de-Chavaux, un patrimoine unique

Le point sur le chantier avec Gaylord Le Chequer, premier adjoint délégué à la ville résiliente, à l’urbanisme, aux espaces publics, aux grands travaux de transport et à la protection des Murs à pêches.

Le réaménagement de la Croix-de-Chavaux démarre en ce début novembre. Faut-il s’attendre à de grosses perturbations dans les déplacements à pied, en voiture ou à vélo ?
Gaylord Le Chequer : Avec les équipes qui nous accompagnent, nous avons prévu de limiter au maximum les impacts du chantier, grâce notamment à un travail par phases. Le projet modifie profondément la circulation et les déplacements. Il s’agit d’éviter le grand chamboule-tout. Dans un premier temps, les travaux concerneront la reprise de trottoirs et des angles des rues, et la réorganisation de la circulation. Le projet prévoit la transformation du terreplein central et la suppression du giratoire.
Qu’est-ce que cela va changer ?
G. L. C. : C’est l’un des points forts du projet, élaboré en concertation avec les habitants. Ce terre-plein, accidentogène et donc très peu emprunté par les piétons, va être agrandi vers la partie sud de la place de manière à former un très grand espace public et piétonnier. Celui-ci ira de la place Paul-Langevin à la tour Orion, derrière le bâtiment de l’ancien office du tourisme. En ce qui concerne la circulation automobile, les trajets seront simplifiés. Par exemple, en venant de Paris, pour aller à Fontenay-sous-Bois, vous irez désormais tout droit, en évitant de tourner à moitié sur cette sorte de rond-point où les voitures passent de file en file. Le projet prévoit le doublement des espaces piétonniers, qui occuperont 70 % de la future Croix-de-Chavaux, contre 30 % aujourd’hui.
Est-ce la fin du tout-automobile ?
G. L. C. : C’est plutôt un rééquilibrage et un meilleur partage de l’espace entre piétons, voitures, vélos, et tout ce qui roule. La Croix-de-Chavaux est marquée par un lourd passé automobile. Pendant longtemps, c’est ici que les cars des usines venaient ramasser les ouvriers. Les usages ont changé. Qui aurait imaginé, il y a quelques années, voir de jeunes parents traverser la Croix-de-Chavaux à vélo avec leurs enfants à l’arrière ? Regardez le compteur vélo situé au bout de la rue Dreyfus : il affiche près de 5 000 passages par jour.
Quels sont les aménagements prévus sur ces nouveaux espaces ?
G. L. C. : D’abord, du végétal et des espaces verts ! Nous prévoyons la plantation d’une soixantaine d’arbres, en plus de la vingtaine existant. Et puis, sur les nouveaux espaces piétons, de nouveaux espaces verts, en pleine terre. L’idée, c’est de créer un véritable îlot de fraîcheur et de nature, en prévention du dérèglement climatique et des canicules. Le projet prévoit aussi un aplanissement des sols sur les espaces piétons afin de faciliter les déplacements de tous, et spécialement des personnes à mobilité réduite. Cela signifie, par exemple : plus aucun trottoir à franchir pour se rendre au centre commercial depuis le boulevard Rouget-de-Lisle. La future Croix-de-Chavaux sera un vrai lieu de destination, accessible à tous et agréable à vivre, aux multiples activités culturelles et économiques.
En écho à la rénovation du quartier de la mairie ?
G. L. C. : C’est un projet qui va en fait, simplement, agrandir le cœur de ville. Car les nouveaux aménagements s’accompagnent de nombreux projets urbains. Comme la récente rénovation de la tour Urban, qui était inoccupée depuis la fin des années 1990. Ou bien le projet de résidence étudiante dans l’ancienne usine Chapal. Ou encore la création de la maison des cultures urbaines, dans l’ancien cinéma Méliès… La Croix-de-Chavaux est une place populaire et le restera.

Le chantier se déroule en deux phases

La phase 1, la plus importante, concerne le cœur de la Croix-de-Chavaux et certains de ses abords. Elle s’étale de novembre 2024 à fin 2025.
La phase 2 concerne la rue Kléber, le pourtour du centre commercial, et les abords de la tour Orion, située entre les rues Kléber et de Vincennes, et actuellement en rénovation. Elle devrait durer 6 mois, courant 2026, la fin des travaux de rénovation de la tour Orion étant prévue pour septembre 2027.

  • Une circulation modifiée
    • Depuis le 18 novembre, sont fermés à la circulation automobile :
      • le tronçon nord de la rue de Vincennes : de Croix-de-Chavaux à la rue François-Debergue ;
      • le tronçon sud de la rue François-Debergue, entre l’avenue Gabriel-Péri et la rue de Vincennes, où le stationnement est supprimé.
    • À partir de février 2025, la partie sud du terre-plein central de la Croix-de-Chavaux sera définitivement fermée à la circulation automobile. Celle-ci se fera désormais sur l’axe est-ouest, dans le prolongement de la rue de Paris. Sont prévues : deux voies automobiles et une voie cyclable en double sens.
  • Un nouveau terminus pour le 127
    • Le terminus du bus 127 sera déplacé dans la rue de Vincennes au début de 2025.
  • Une base de vie conséquente
    • La base vie, qui accueille techniciens et ouvriers du chantier, sera répartie en deux endroits :
      • sur le parking Paul-Langevin, qui restera donc fermé à la circulation durant toute la durée des travaux ;
      • sur neuf places de stationnement de la rue Girard.
  • Les taxis bougent
    • La station de taxis de la Croix-de-Chavaux sera supprimée à compter de janvier 2025, pour le démarrage des travaux dans cette zone.

Au milieu des années 1960, la municipalité lance un vaste projet
de revitalisation de la Croix-de-Chavaux

Croix-de-Chavaux, Croixde- Chav’, place Jacques-Duclos… Tous ces noms désignent une seule et même pièce urbaine structurée autour d’un carrefour historique, cœur battant de Montreuil.

Une fourmilière aux portes de Paris ! Ainsi est présentée la Croix-de-Chavaux dans un guide de 1825 sur Paris et sa banlieue. Au pied de la colline où s’étend aujourd’hui le parc des Guilands, à la croisée des routes vers Paris, Vincennes et Fontenay-sous-Bois, le carrefour de la Croix-de-Chavaux s’est imposé au cours des siècles comme un haut lieu des échanges à Montreuil. Son nom lui-même est unique et mystérieux. Chavaux évoquerait la présence d’un relais de poste à chevaux. Lorsque le lieu apparaît pour la première fois sur une carte officielle - le plan Roussel, 1730 -, il est pourtant orthographié Croix de Chavot : chavot étant un nom courant à l’étymologie incertaine. Longtemps agricole, commerçante, la Croix-de-Chavaux devient industrielle, à l’instar de tout le Bas-Montreuil, au mileu du XIXe siècle. C’est ici que la famille Chapal fait bâtir, en 1857, son usine de traitement de cuir, qui s’étend sur 4 000 entre les rues de Vincennes et Kléber. Fin XIXe, l’usine Chapal produit 18 000 tonnes de peaux par an, soit un tiers de la production française. Vaisseau amiral de l’activité économique à la Croix-de-Chavaux, cette tannerie emploie jusqu’à 1 000 ouvriers dans les années 1930. Après la Seconde Guerre mondiale, la baisse puis la fin de son activité, qui vont de pair avec la désindustrialisation de tout Montreuil, pèsent lourdement sur le dynamisme du quartier, où prédomine un habitat dense et vétuste. Au milieu des années 1960, la municipalité, dirigée par le maire communiste André Grégoire, lance un vaste projet de revitalisation de la Croix-de-Chavaux et ses alentours - l’une des plus extraordinaires opérations de l’agglomération parisienne, écrira Le Parisien libéré en date du 20 mars 1969. Les travaux débutent en 1965 et dureront près de dix ans, sous la houlette de la Semimo - Société d’économie mixte de construction et de rénovation de Montreuil, créée en 1962 - et du célèbre architecte Claude Le Goas. Sur une superficie de 7 hectares, sortent de terre : près de 1 000 logements, dont plus de la moitié sociaux ; 20 000 de locaux commerciaux, pour un supermarché - inauguré par la marque Parunis, que remplacera plus tard l’actuel Monoprix - et 60 commerçants indépendants ; un parking couvert à cinq niveaux ; sans oublier le premier cinéma Méliès et le conservatoire de musique et de danse, aux formes uniques signées Le Goas. Cette gigantesque rénovation urbaine s’accompagne de gros aménagements routiers, justifiés par l’augmentation constante du trafic automobile. La place elle-même est aménagée en giratoire, avec un terre-plein central, où une stèle rappelle la mémoire du Montreuillois Jacques Duclos, ancien dirigeant du Parti communiste français. Au nord du carrefour, la vieille rue Alexis-Pesnon a été élargie de 30 mètres pour accueillir les quatre voies de la nouvelle avenue de la Résistance, où est inauguré le monument de la Résistance en octobre 1969. Dans un article du Monde sur Montreuil, paru le 25 novembre 1971, alors que le chantier est en voie d’achèvement, on lit : La banlieue n’est plus la banlieue dans un quartier comme la Croix-de-Chavaux, où il fait bon acheter, se cultiver et se distraire.

à gauche : Une partie du quartier est en friche dans les années 1960.
à droite : L’aménagement dans les années 1970, avec la création
d’un supermarché avenue de la Résistance.
© ARCHIVES MUNICIPALES / DR


Dans les années 1920, la Croix-de-Chavaux bénéficie d’un premier aménagement.

Avec l’augmentation du trafic automobile, un sens giratoire est créé.
Retour sur un projet lancé en 2015  

Les ateliers de concertation et les expérimentations qui ont jalonné la préparation des travaux de réaménagement de la Croix-de-Chavaux ont permis à la municipalité d’impliquer les habitants dans ce projet d’ampleur.

Pour les services de la Ville et pour les habitants, le réaménagement de la Croix-de-Chavaux, c’est une longue histoire qui commence notamment par une marche urbaine en 2015.
17 mai 2016 : lancement d’une concertation qui se veut vivante et innovante. La projection d’un film sur la construction du centre commercial en 1969 offre une entrée en matière pour réfléchir ensemble à l’avenir de cet espace.
11 juin et 10 décembre 2016 : deux ateliers permettent aux habitants de réfléchir à des scénarios d’aménagement de l’avenue Paul-Langevin. Ces mêmes habitants sont sollicités pour imaginer la transformation d’un parking en un espace de rencontre.
Été 2017 : La place est à nous ! offre une première expérimentation de piétonisation de l’avenue Paul-Langevin, matérialisée par un marquage au sol aux couleurs vives. Tout l’été se succèdent des animations dédiées au jeu, à l’apprentissage pour les enfants, au sport, à la détente et au divertissement. Cette expérimentation, de juillet à octobre 2017, est précédée et suivie de plusieurs rencontres avec les habitants, qui permettent de faire évoluer le projet en restituant 14 places de parking auxquelles on accède par les rues du Sergent-Bobillot et Girard.
Été 2018 : La place est à nous ! #2 expérimente une nouvelle piétonisation partielle de l’avenue de la Résistance au boulevard Chanzy, permettant la création de deux grands parvis.
Été 2019 : la place Paul-Langevin dévoile ses aménagements définitifs. Aire de jeu, brumisateurs, modules de skate-board, jardinières et un nouveau passage piéton renforçant la connexion avec la place Jacques-Duclos habillent désormais cet espace apaisé.
3 octobre 2023 : une réunion réunissant près de 200 habitants sous la halle du marché de la Croix-de-Chavaux lance la deuxième phase de concertation. Le maire et le premier adjoint, élu à l’urbanisme, y présentent les grandes lignes du projet.
16 novembre 2023 : un atelier de concertation avec les habitants porte sur les usages, la végétalisation et les mobilités.
Entre novembre 2023 et septembre 2024 : un comité consacré au vélo et la commission communale pour l’accessibilité des personnes handicapées se réunissent à plusieurs reprises afin de réfléchir à des solutions permettant d’améliorer l’aménagement des pistes cyclables et de faciliter les déplacements des personnes à mobilité réduite.


La Croix-de-Chavaux en février 2015, durant une marche urbaine © FRANCESCO GATTONI

La Croix-de-Chavaux aujourd’hui…
© GILLES DELBOS

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Croix-de-Chavaux : une révolution en marche !

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Plusieurs années après les premières concertations et expérimentations, les travaux de la place de la Croix-de-Chavaux ont commencé en novembre 2024.
Ce qui est prévu : plus de place pour les piétons, la création d'espaces verts, de nouvelles pistes cyclables, un trafic automobile plus fluide. L'objectif est de créer une place où les habitants pourront se réappproprier l’espace public. Les travaux prendront fin en novembre 2025 et seront suivis de plantations jusqu'au printemps 2026.

 

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La Croix-de-Chavaux, est l’une des places principales de l’Est Parisien, à la centralité :

  • métropolitaine de par l’importance des flux qui transitent sur son carrefour et l’important pôle de transport collectif.
  • locale avec l’importance des commerces qui la bordent.

Les aménagements, routiers et vieillissants ne permettent pas à ce secteur d’affirmer son statut de grande place urbaine. Ainsi, la Ville de Montreuil a engagé depuis 2015 un processus de réaménagement.
En 2016, après plusieurs diagnostics, la Ville de Montreuil a lancé l’élaboration d’un plan guide urbain participatif pour sa mutation.
Ce plan guide comprenait un volet espace public avec l’ambition de transformer la place et ses abords par un projet élaboré de manière participative avec tous les acteurs du territoire : politiques, techniques, usagers et habitants. Un scénario s’est dégagé des études techniques et des échanges avec les habitants, visant à condenser la circulation automobile au nord du terre-plein pour dégager un large parvis au sud
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montreuil.fr

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