La
permaculture laisse entrevoir une lueur d’espoir avec ses solutions
écologiquement soutenables, économiquement viables et socialement
équitables. Accessible à tous, elle peut être mise
en oeuvre partout… Aujourd’hui, des hommes et des femmes
se rencontrent et expérimentent cette alternative crédible.
La transition permacole est en marche !
L’éthique de la permaculture s’appuie sur 3 valeurs
fondamentales :
prendre
soin de la terre,
prendre
soin de l’homme,
partager
équitablement les ressources.
Note d'intention d'Adrien Bellay, réalisateur
Été 2014. Quand je retrouve mon ami Clément
Fleith dans l’Aude, pour aller visiter la ferme
d’un couple de permaculteur, j’ai le sentiment
que nos trajectoires se sont éloignées :
je travaille à Paris comme technicien audiovisuel,
Clément, lui, revient d’un voyage en Australie
où il a pratiqué le wwoofing dans
des fermes écologiques...
Et pourtant, quelques mois plus tard, nous traversons
ensemble une expérience humaine très intense
: un cours de design en permaculture, deux semaines
d’apprentissage sur le fonctionnement des écosystèmes
où les valeurs de partage et d’humanité
prennent enfin sens. Au-delà des savoirs échangés,
Andy et Jessie Darlington, les deux formateurs, insufflent
une forte énergie entre les membres du groupe :
il s’agit là d’autonomie, de résistance,
et de pouvoir d’agir…
Et
c’est pour mieux comprendre ce qui se jouait à
ce moment-là, dans cet espace de réflexion
et de liberté, que j’ai eu le désir
de parcourir tout le pays, de rencontrer tant de gens,
permaculteurs, initiés et apprentis pour faire
un film qui questionnerait notre relation à la
terre et aux hommes.
Ces personnes que j’ai filmées, jour après
jour, inventent et expérimentent des alternatives
de vie. Sans forcément se connaître, ils
cultivent des pratiques et des philosophies qui s’enrichissent
les unes au contact des autres. Avec ce film, je montre
que chaque personne fait partie de la solution et que
tout le monde peut être acteur du changement. Ce
film est une tentative de révéler des alternatives
concrètes qui donnent à voir une autre perception
de la réalité. Comme la permaculture, l’idée
n’est pas de lutter contre, mais pour le monde !
Biographie
d'Adrien Bellay,
réalisateur du film
Depuis
son plus jeune âge Adrien baigne dans l’univers
du cinéma. Ses parents organisent des festivals.
Il y découvre un cinéma éclectique.
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Après
avoir passé plusieurs années à exercer
le métier de monteur, travaillé pour le monde
de la publicité, du spectacle et de l’humanitaire,
il collabore avec des sociétés de production
et participe à de nombreuses émissions pour
France Télévisions. |
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En désaccord avec le système médiatique,
il décide de se tourner vers le documentaire indépendant
et coréalise le film La Voix des Tatuyos.
Cette expérience sera le déclic. En 2016,
il réalise et produit un film à la fois personnel
et collectif : L’Éveil de la Permaculture. |
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Entretien
avec Adrien Bellay |
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Que
retirez-vous de cette expérience ? Plus largement,
quel est le message que vous voulez faire passer à
travers ce film ?
Ce
film était avant tout une aventure humaine. Au début
du tournage, on a défini des règles éthiques.
À l'égal de la permaculture, le groupe devrait
évoluer dans le respect de la terre et des hommes.
Cette expérience de travail en équipe s’est
prolongée jusqu’à la finalisation du
film dans les studios. Puis il y a eu les rencontres, des
récits de vie exemplaires que je n’oublierai
pas. On a tissé de vraies complicités avec
les personnages.
Quant au message, il est clair. Eux l’on fait, alors
pourquoi pas nous ! Nous connaissons les problèmes,
il ne reste plus qu’à agir. La permaculture,
c’est la science du concret. Le spectateur doit pouvoir
se dire : ça a l’air simple à mettre
en œuvre. J’agis concrètement à
la sortie de la projection.
Comment
la forme du film s’est-elle décidée
?
Dès
que j’ai entamé le processus de création,
j’ai su que la forme serait évolutive. D’un
premier tournage sont nés d’autres tournages,
des entretiens sont nés de nouvelles réflexions
au montage, et du film naissent aujourd’hui des débats
qui prolongent l’acte créatif. Dans ce cadre
en constante évolution, il était essentiel
à mes yeux que la forme soit à la hauteur
du sujet. Il fallait soigner la photo, le montage, l’écriture
et privilégier aussi la fonction pédagogique
du film. C’est pourquoi on y trouve des animations
et d’autres formes graphiques permettant d’apporter
des informations d’une façon plus ludique.
L’idée, c’était de faire un bel
objet, un film engagé mais qui s’adresse au
grand public.
Ces
rencontres ont-elles changé votre façon de
vivre, d’aborder les choses ? Est-ce que vous croyez
à un changement de société par la permaculture
?
Je
n’étais pas particulièrement militant
avant d’avoir réalisé ce film. J’étais
tout de même sensibilisé à la cause
écologique, j’avais vu les films de Marie-Monique
Robin, de Coline Serreau... J’ai grandi dans la plaine
du Roussillon, entouré par les vignobles exposés
à la monoculture et à un usage intensif d’intrant
chimique. Ça a nourrit ma réflexion, j’étais
conscient des problèmes… Fallait-il encore
que je connaisse les solutions. Aborder un sujet comme la
permaculture ne laisse pas indemne puisqu'on redéfinit
nos besoins et au-delà, notre perception du monde.
Si mon travail d’introspection est en partie accompli
avec ce film-citoyen, il me reste encore du chemin à
parcourir pour adapter physiquement mon mode de vie. Je
pense qu’inévitablement, le mouvement d’attraction
vers la permaculture va s’amplifier proportionnellement
aux forces de poussée de notre société,
en proie aux problèmes environnementaux et économiques.
C’est un mouvement de fond, difficilement perceptible
puisqu’il évolue à la marge, mais qui
est fait pour durer. Cette opposition annonce un changement
profond de société. Encore faut-il que ce
mouvement ne soit pas récupéré d’une
façon ou d’une autre par le système
capitaliste… ça c’est une autre histoire…
ou un autre film !
Quelles
sont vos envies de cinéma ?
Ce
premier film est fondé sur des témoignages.
A contrario, je voudrais m'inspirer du cinéma-direct
et tenter d'autres choses sans perdre de vue la dimension
éthique. J’estime qu’il y a urgence,
que l’on doit éveiller les consciences et donner
des outils aux gens pour agir. Il est fort probable qu’un
nouveau projet autour de l’environnement voit le jour
ces prochaines années… |
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Les intervenants
Andy
et Jessie Darlington
Éleveurs
ovin depuis près de 30 ans, ils sont parmi
les pionniers de la permaculture en France. En 1985
et 1986, ils obtiennent des Certificats de Design
en Permaculture. Ils participent aussi à
la rédaction de l’édition française
du livre Introduction à la Permaculture
de Bill Mollison. En France, ils sont les premiers
à organiser un Cours de Design en Permaculture.
Ils partagent et enseignent la permaculture dans
de nombreux lieux et centres de formation depuis
plusieurs années.
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Il
y a des systèmes de production sur la planète
qui fonctionnent très bien [...]. Il suffit
que tout le monde s’y mette, on peut produire
de la nourriture. Il n’y a pas de problème
! Aujourd’hui, on approche de la fin de l’ère
pétrolière et l’humanité
doit de nouveau utiliser l’huile de coude. Andy
Darlington |
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La
permaculture fait ce pont entre toutes ces disciplines
d’une manière très riche et très
pratique, très adaptée à la vie
de tous les jours. Jessie Darlington |
Pascal Depienne
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Darren
J. Doherty |
Ancien
professeur d’anglais et de français.
Permaculteur depuis 2009 et fondateur des associations
Brin de Paille et Terre Paille et Compagnie.
L’acquisition des savoirs fondamentaux est basée
sur la coopération et le vivre ensemble à
travers différents temps de vie collective
dont les enfants sont partie prenante : formation
à la médiation, apprentissage de la
gestion des émotions, jeux coopératifs,
apprentissage de l’argumentation. |
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Il
est le designer en permaculture le plus prolifique
de toute l’Australie, aujourd’hui impliqué
dans la conception et le développement de près
de 1300 projets sur les 5 continents. Et le concepteur
de systèmes agricoles innovants comme le Keyline,
le Carbon Farming ou l’agriculture
régénératrice. |
Les
gens aujourd’hui s’inquiètent pour
leur santé. Donc leur prise de conscience est
d’abord personnelle… Et puis, ils ont
envie de se reconnecter avec la nature, qui est fondamentale.
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Les
gens peuvent acheter directement auprès des
producteurs ou dans les marchés. […]
En France, se sont développées aussi
d’autres techniques agricoles comme l’agroécologie,
l’agroforesterie...
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Éric
Escoffier |
François
Léger |
Enseignant
et consultant en permaculture et systèmes régénératifs
au sein de l'organisation Permaculture Sans Frontières
et de l’association Les Mains Sages
depuis 2009. |
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Ingénieur
agronome, enseignant-chercheur à AgroParisTech
et docteur en écologie. Il collabore aussi
avec l’Institut National de la Recherche Agronomique,
pour une étude sur la performance économique
de la permaculture. |
L’agriculture
en tant que production de la nourriture est d’une
inefficacité abominable. C’est 15 calories
pour en sortir une, dont 9 calories en énergie
fossiles. [...] Les systèmes naturels vont
faire le contraire.
Plutôt produire 10, 20 calories pour 1 investie. |
La
mise en oeuvre des principes de la permaculture et
du micro-maraîchage biointensif permet de produire
de façon suffisamment importante sur une très
petite surface, cultivée essentiellement à
la main, et de dégager un bénéfice
suffisant pour assurer un revenu correct.
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Louise
Geoffrion |
Paul
Blavoet |
Issue
du milieu de l’événementiel et
de la communication, elle a milité chez Alternatiba
et Slow Food. Aujourd’hui, elle travaille
pour l’association Brin de Paille. |
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Il
a travaillé à Paris dans la publicité
durant plus de 10 ans. Puis, l'envie d’être
proche de la nature l'a poussé vers la permaculture. |
Mes
parents m’ont amené au théâtre,
au ciné, m’ont fait voyager, mais il
n’y avait pas de créativité. Il
manquait simplement la possibilité de regarder
la mer ou les arbres et se dire : Wouaw ! |
C'est
vraiment un projet de vie complètement différent.
Ça a remis en cause mes schémas. Je
me rends compte qu’on peut vivre avec beaucoup
moins d’argent, beaucoup moins de ressources
financières, si on arrive à utiliser
les ressources
que la nature nous donne. |
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Film
documentaire L'éveil
de la permaculture
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Réalisation..........................
Co-auteur............................
Production..........................
Voix off.................................
Image....................................
Montage...............................
Musique Originale.............
Montage et mixage son...
Étalonnage.........................
Motion design....................
Affiche..................................
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Adrien Bellay
Clément Fleith
L’École de la Permaculture
Cécile Arnaud
Baptiste Enard & Marco Perrois
Thibault Louis
Robin Darlington
Toni Di Rocco
Alexandre Sadowsky
Xavier Golfier
Nastassja Miner |
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Au
cinéma le 19 avril 2017
destinydistribution.com |
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