Baignade en Seine à Paris
Un héritage des Jeux à l'horizon 2025

(1) La Seine au cœur des Jeux Olympiques et Paralympiques
Plan Baignade
: un défi pour répondre aux enjeux de la ville durable



Pour la première fois, la cérémonie d’ouverture aura lieu hors de l’enceinte d’un stade pour s’inviter sur la Seine au bord de laquelle
des dizaines de milliers de personnes pourront admirer un spectacle grandiose. Par la suite, la Seine accueillera les performances incroyables des athlètes avec la natation marathon, le triathlon et le paratriathlon. Je veux remercier très chaleureusement toutes celles et tous ceux qui se sont investis pour améliorer la qualité de l’eau, moderniser les réseaux d’assainissement et repenser la place du fleuve à Paris et à l’échelle
de la métropole. Grâce à ce travail partenarial avec l’État et ses opérateurs, les collectivités territoriales, les acteurs de l’assainissement
et l’Agence de l’Eau, trois sites de baignade en Seine seront ouverts à Paris dès 2025 et d’autres le seront dans le Grand Paris,
pour le plus grand bonheur des nageuses et des nageurs !
Anne Hidalgo, Maire de Paris

La Seine au cœur des Jeux Olympiques et Paralympiques  

La Seine, un enjeu central des Jeux Olympiques et Paralympiques

A l’été 2024, lors des Jeux, la Seine sera le théâtre d'événements exceptionnels. Le monde entier aura les yeux rivés sur le fleuve parisien à l’occasion de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques. Par la suite, la Seine accueillera les épreuves de triathlon, para triathlon et de natation marathon, lors des Jeux Olympiques et Paralympiques, au départ du Pont Alexandre III.
Pour l'anecdote historique, la Seine a déjà accueilli les épreuves olympiques de natation en 1900, mais c’était hors de Paris, en aval entre Courbevoie et le pont d’Asnières-sur-Seine. C’est d’ailleurs lors de ces Jeux qu’un Français a obtenu la première médaille olympique de natation, Charles Devendeville, pour une épreuve qui n’est pas restée dans le programme olympique par la suite : le parcours sous l’eau.

La cérémonie d’ouverture

Pour la première fois de l’histoire des Jeux, une cérémonie d’ouverture se tiendra hors d’un stade. Cette cérémonie sera inédite par son format, puisque des centaines de milliers de personnes pourront assister gratuitement à l'événement depuis les quais hauts de Seine. Fédératrice et populaire, la cérémonie imaginée par Thomas Jolly, Directeur artistique des cérémonies des Jeux, aura pour objectif de faire vivre une expérience mémorable aux milliers de spectateurs et aux milliards de téléspectateurs. Les athlètes seront au cœur du spectacle puisque les différentes nations défileront sur la Seine, et seront impliqués dans la performance artistique. Si l’accent est mis sur la notion festive de la cérémonie, le collectif d’acteurs engagés sur le projet, dont la Ville de Paris, fournit un travail considérable pour assurer tous les aspects complexes de l’évènement : sécurité, transports, aléas climatiques…

Prévisualisation de la cérémonie d'ouverture des J.O. 2024 © Florian Hulleu et Pawel Gaul / Paris 2024

© Guillaume Bontemps / Ville de Paris

 

Les temps forts à venir autour de la Seine

 

..........26 juillet : Cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques sur la Seine
..........Du 30 juillet au 5 août : Triathlon

..........Les 8 et 9 août : Natation marathon
..........Les 1er et 2 septembre : Para triathlon

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Plan Baignade : un défi pour répondre aux enjeux de la ville durable

Un défi pour répondre aux enjeux de la ville durable © Guillaume Bontemps / Ville de Paris

Un collectif d’acteurs engagés sur le plan Baignade

Un grand plan d’amélioration de la qualité de l’eau de la Seine et de la Marne a donc été engagé par la Ville et l’État, en 2015, pour atteindre les niveaux requis pour autoriser la baignade, aux côtés de partenaires dont les opérateurs de l’État - Voies Navigables de France, Haropa Port de Paris -, les collectivités franciliennes, et les acteurs de l’assainissement (SIAAP). Au total, 1,4 Md€ ont été investis pour améliorer la qualité de l’eau de la Seine.

4 ouvrages d’assainissement en cours de construction

L’attribution des Jeux Olympiques et Paralympiques à Paris a permis d’accélérer les travaux d’amélioration de la qualité de l’eau de Seine. On estime que plus de 10 ans ont été gagnés grâce à l’accueil des Jeux. Ainsi, plusieurs équipements sont actuellement en cours de construction et seront opérationnels en 2024 pour les Jeux.

  • Le bassin versant du Ru Saint-Baudile (Seine-Saint-Denis) :
Il s’agit d’un bassin de rétention du Ru Saint-Baudile, dont la maîtrise d’ouvrage est assurée par le Département de la Seine-Saint-Denis. Ce bassin de 30 000 permettra, en cas de pluie, de réduire le volume d’eaux non traitées déversé dans la Marne et la Seine en les stockant, pour les envoyer vers la station d’épuration Marne Aval.
  • Le VL 8, collecteur de grande capacité d’une longueur de 10 kilomètres situé
    entre Essonne et Val-de-Marne
    :

Ce collecteur permettra de renforcer le réseau d’assainissement sur 8 kilomètres en transportant les eaux du déversoir d’orage à Athis-Mons (91), jusqu’à la station d’épuration à Valenton (94). Cela permettra ainsi de réduire la pression du volume d’eaux usées pesant sur les collecteurs, et de réduire le volume d’eaux non traitées déversé en Seine. Il permettra de les transporter vers l’usine Seine Valenton où elles bénéficieront d’un traitement bactériologique.

  • La station de dépollution des eaux pluviales du Val-de-Marne
    visant comme le bassin d’Austerlitz à recevoir les eaux de pluie, et à les traiter avant qu’elles ne soient rejetées dans le milieu naturel, dans la Marne :
Depuis l’automne 2020, le Département du Val-de-Marne construit une station de dépollution des eaux pluviales, et de ses prises d’eau, à Champigny-sur-Marne. Ce chantier a pour objectifs d’améliorer la qualité de l’eau en milieu naturel, permettre le développement de la biodiversité, et favoriser le retour à la baignade en Marne. La station de dépollution des eaux de pluies sera alimentée par des prises d’eau, et composée d’un bassin souterrain assurant le stockage et la dépollution des eaux pluviales avant leur rejet en Marne.
 

Le raccordement des bateaux aux Ports de Paris s’accélère

L’amélioration de la qualité de l’eau de la Seine passe également par le raccordement des bateaux à leur port d’attache, afin d’éviter le rejet d’eaux usées. Parmi les 159 bateaux - logements et établissements recevant du public - qui doivent se mettre en conformité en amont de la zone où auront lieu les Jeux, 118 d’entre eux le sont déjà. Pour les bateaux restants, il est important de préciser que 26 des 41 bateaux restants relèvent du port des Champs-Élysées, qui est le dernier à avoir été équipé à l’été 2022.

Selon la loi olympique, les propriétaires de bateaux ont l’obligation de se raccorder dans un délai de 2 ans après la création d’un réseau d’assainissement, sous peine d’amendes… À noter que ce délai de 2 ans, inhérent à l’application de la loi olympique, sera effectif à compter du premier trimestre 2024 pour Haropa Port, et du 5 juillet 2024 pour les Voies Navigables de France. Jusqu’à 5000€ de subventions sont prévues pour l’aide au raccordement : jusqu’à 4200€ pour les particuliers, et une aide en % du montant des travaux pour les activités économiques.

La mise en conformité des habitations en amont de la Seine parisienne

Autre facteur de dégradation de la qualité de l’eau de Seine, la non-conformité du branchement des habitations en amont de Paris.

Il s’agit de mauvais branchements sur des réseaux séparatifs d’assainissement avec des rejets d’eaux usées dans les canalisations d’eaux pluviales ou inversement, ce qui provoque un rejet d’eaux non traitées dans le milieu naturel. Au total, près de 20 000 branchements doivent faire l’objet d’un traitement. Une grande partie a déjà été mise en conformité en Seine-Saint-Denis, dans le Val-de-Marne et dans les Hauts-de-Seine depuis le lancement du comité de pilotage Qualité de l’eau et baignade en Marne et en Seine, co-présidé par la Maire de Paris et le Préfet de région Île-de-France depuis 2016. Il reste douze mauvais branchements sur le territoire parisien, qui ont été traités au plus tard en février 2024.
Les habitants concernés disposent de subventions permettant de financer les travaux de mise en conformité jusqu’à 6 000 euros. La Ville de Paris apporte une aide de trois millions d’euros en solidarité aux territoires en amont de Paris, l’objectif étant de limiter autant que possible le reste à charge pour les habitants.
Au total, 23 000 branchements d’habitations seront raccordés au réseau d’assainissement d’ici aux Jeux. Il s'agit ici de traiter des mauvais branchements d'habitations qui rejoignent directement la Seine et la Marne sans que les eaux usées ne soient traitées.

Mise en place d’une méthodologie rigoureuse depuis 2016

Dans le cadre du plan Baignade, la Ville de Paris a renforcé dès 2015 son suivi de la qualité microbiologique de l’eau de la Seine en passant de 2 points de surveillance à 9. En 2023, 14 points de surveillance sont désormais installés le long de la Seine.

  • Entérocoques et Escherichia Coli : les deux indicateurs observés pour la baignade en Seine

Suivi pluriannuel de la qualité de l’eau :
paramètre E. coli

Ces points de surveillance sont suivis par Eau de Paris, missionné par la Ville de Paris, pour les 2 bactéries indicatrices fécales de la baignade - E. coli et entérocoques intestinaux, conformément à la Directive Baignade 2006/7/CE - de façon mensuelle, hors de la saison estivale, et de façon hebdomadaire lors de la saison estivale : de début juin à fin septembre. Les suivis réglementaires sont complétés par des suivis quotidiens avec des outils de gestion, des préleveurs analyseurs automatiques ColiMinder ou Fluidion, prestataires missionnés par la Ville de Paris, selon les sites. Ces instruments sont davantage des appareils prévus pour détecter des pollutions entre deux résultats de laboratoire, et servent à la gestion active de la baignade pour prendre chaque jour la décision d’ouvrir ou non la baignade, plutôt que pour produire des analyses précises de la qualité de l’eau. C’est pour cela que les analyses en laboratoire sont réalisées, pour assurer le suivi réglementaire au-delà des outils de gestion.

Les graphiques ci-contre illustrent le suivi de la qualité de l’eau de la Seine de 2018 à 2023 pour chacune des deux familles de bactéries analysées selon les instructions de la directive européenne : Escherichia Coli et entérocoques. Les courbes reprennent le percentile 90 pour chaque point de suivi, c’est-à-dire la valeur en dessous de laquelle se trouvent 90% des mesures.

Suivi pluriannuel de la qualité de l’eau :
paramètre Entérocoques

© Guillaume Bontemps / Ville de Paris
© Guillaume Bontemps / Ville de Paris

 
Suivi de la qualité de l'eau de la Seine à l'été 2023
  • Des résultats encourageants :

En 2023, les résultats montrent que les seuils de baignabilité sont très régulièrement atteints entre début juin et fin juillet. Les périodes de dégradations observées à partir de fin juillet et au mois d'août, qui provoquent à plusieurs reprises un dépassement des seuils, sont liées à des intempéries, et à un incident sur le réseau d'assainissement parisien, lié à la défaillance d'une vanne. En dépit d'un été 2023 avec une météo exceptionnellement dégradée, la baignade dans la Seine était possible en moyenne 7 jours sur 10.

Le graphique ci-contre reprend l'ensemble des résultats issus des prélèvements analysés par le laboratoire Eau de Paris, réalisés du 1er juin au 8 septembre 2023. Ce sont des analyses dites microplaques, réalisées entre 48 et 72 heures, selon une méthode normalisée indiquée par la réglementation européenne. Les résultats sont ceux de la médiane des quatre points de suivi du site olympique : Pont Alexandre III, Port des Invalides, Port du Gros Caillou et Pont de l'Alma.

  • Un suivi millimétré de la qualité de l’eau avec Eau de Paris

Les analyses en laboratoire de qualité de l’eau de la Seine sont réalisées par l’entreprise Eau de Paris, missionnée par la Ville de Paris. Première entreprise publique d’eau en France, Eau de Paris est en charge de la production, du transport et de la distribution de l’eau dans la capitale. Forte de son expertise, intégrant plus de 60 métiers spécialisés dans le traitement de l’eau, Eau de Paris suit un protocole strict et encadré afin d’analyser de la manière la plus précise possible la qualité de l’eau de la Seine.

Pour aller plus loin :

  • Sur la baignabilité de la Seine lors des Jeux

Comment fonctionne une baignade événementielle dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques ?

Dans le cadre des Jeux, comme dans toutes demandes d'épreuves sportives événementielles dans la Seine ou sur le territoire français s'il s'agit du domaine public fluvial, la baignade fait l'objet d'un cadre particulier d'organisation et de décision en vue de la tenue des épreuves en Seine. La demande des organisateurs est adressée en premier lieu à la Préfecture de la Région Île-de-France, qui a la compétence de la Seine à Paris, puisque celle-ci fait partie du domaine public fluvial. Si besoin, la préfecture saisit son agence régionale de santé afin de lui demander un avis. Sur la base de cet avis délivré par l'ARS en amont des jeux, il appartient ensuite aux fédérations sportives elles-mêmes, World Triathlon et World Aquatics, d'autoriser la tenue des épreuves en Seine.

  • Sur la baignade pérenne dans la Seine

Ouvrir une baignade pérenne, quel régime d'autorisation ?

La baignade en héritage des Jeux, ouverte dès 2025 au grand public, sera une baignade pérenne. L'avis de l'Agence Régionale de Santé sera rendu selon des critères propres aux baignades pérennes, comme elle le fait déjà pour celle du Bassin de la Villette. Ainsi, un profil de baignade sera défini avec l'ARS pour chacun des trois sites en héritage qui ouvriront à Paris - au Bras de Grenelle, au Bras Marie et quai de Bercy -, sur la base des résultats des prélèvements de la ou des saisons précédentes.

Dans ce cadre, l'ARS autorise l'ouverture de sites de baignade en milieu naturel pour une période déterminée, une surveillance quotidienne sera ensuite mise en place pour chacun des sites permettant d'assurer une gestion dite active. En effet, la promesse de la baignade en Seine ne signifie pas que la Seine sera baignable tous les jours : il arrivera, comme dans tout milieu naturel, qu'en cas d'épisode météorologique exceptionnel - fortes pluies, tempêtes -, la Seine ne soit ponctuellement pas baignable.

Raccordements au réseau d'assainissement © François Grunberg / Ville de Paris

 
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Baignade en Seine à Paris
.................Un héritage des Jeux à l'horizon 2025

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.................Il y a cent ans, un arrêté préfectoral interdisait la baignade en Seine à cause d’une piètre qualité de l’eau, mettant ainsi fin à une longue tradition .................populaire de bains dans le fleuve. Avec l’organisation de trois épreuves olympiques dans la Seine l’été prochain, puis l’ouverture, en 2025, de................ ............... sites.de baignades naturelles au niveau du quai de Bercy (XIIe), du Bras Marie (Paris Centre) et du Bras de Grenelle (XVe), les Parisiennes et les ................Parisiens.renoueront bientôt avec les joies de la baignade estivale.
Anne Hidalgo, Maire de Paris
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........................Point d’étape sur l’avancée des travaux

 

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Chiffres clés

1,4 Md€ : C’est le montant total investi pour la baignade en Seine partagé entre la Ville de Paris, l’État et ses opérateurs, et les autres collectivités.
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4
: Nombre d'ouvrages d’assainissement créés dans le cadre du plan baignade.
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50 000
m³, équivalent de 20 piscines olympiques : La capacité d’eau que peut contenir le bassin d’Austerlitz, l’un des 4 ouvrages d’assainissement, à la main de la Ville de Paris.
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2024 : Organisation de 3 épreuves des Jeux Olympiques et Paralympiques dans la Seine : natation marathon, triathlon et paratriathlon.
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2025 : Ouverture de 3 sites de baignade au public à Paris : au bras Marie, au bras de Grenelle, et quai de Bercy. 26 sites de baignade en Marne et en Seine ouvriront progressivement dans le Grand Paris à partir de 2025.
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10 ans : C’est l’accélération permise par les Jeux Olympiques et Paralympiques pour atteindre une qualité baignable des eaux de la Seine et de la Marne l'été.

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